Dim 3 Avr 2016 - 13:46
Trauma
#bromanceOn dit que lorsque le soir tombe, le monde change radicalement d'orientation. Qu'il y a une société du jour et une société de la nuit. Et tout comme tu te divises de Seung Joo, Trauma, l'univers tout entier se divise. Mais ce n'est pas le cas de Fox. Lui n'est jamais qu'un. Lui vit à jamais dans la dimension nocturne, assumant pleinement sa part d'ombre. Peut-être l'admires-tu, dans le fond ; et peut-être est-ce pour cela que tu ressens le besoin d'en finir avec lui. Tu ne pourras sans doute pas devenir complet tant que son ombre planera au dessus de toi ; tant qu'il y aura l'exemple d'un homme unifié et droit, un homme capable de te montrer la voie mais aussi d'occuper tout l'espace vide, tu seras à jamais partiel, enfermé dans ton identité de Seung Joo. Tu le sais.
Cette ville est trop petite pour vous deux.
Mais le temps est sombre aujourd'hui, les nuages qui couvrent le ciel forment un voile gris qui recouvrent Pallatine, comme pour l'isoler un peu plus du cours du temps. Ton œil s'est posé sur ce masque et cette masse de cheveux blancs que tu tiens soigneusement conservés dans une boîte ressemblant à s'y méprendre à un coffre ; tu l'as ouverte dans une impulsion, et tu n'as plus réussi à en détourner le regard, au point de les enfiler, de te glisser dans cette nouvelle peau. C'est à chaque fois une nouvelle naissance ; et tu pourrais presque pleurer tant le goût de liberté qui lui est associé t'est inconnu quand tu ne te transformes pas. Te voilà donc sorti ; il n'est sans doute que quinze heures, mais dans une ville où le danger rôde partout, être soi-même prédateur n'est pas une précaution inutile.
Et tu balades tes pensées noires dans ces espaces vides, maudits par l'humanité. Tu le cherches. Évidemment que tu le cherches : il est ta raison d'être quand tu es Trauma, ta motivation, ton moteur même. Tu te dis parfois que tu te meus uniquement parce qu'il est là, parce qu'il a un jour posé ses deux yeux sur toi et que tu t'es senti attiré par lui. Mais d'une attirance non romantique, non - tu ne supportes d'ailleurs pas cette horrible tendance qu'ont les gens à considérer que l'émotion la plus intense et la plus précieuse est l'amour, alors que non, cette valse dans laquelle Knut et toi vous vous êtes lancés est sans doute encore plus importante, plus forte même. Une émotion capable de tuer - ne renverse-t-elle pas toutes les autres ?
Et tu finis par le trouver. Peut-être es-tu attiré par lui comme un aimant, de sorte que tu finis toujours par croiser son chemin. Mais il n'est pas seul, Fox, ni lui ni son renard ; cinq jeunes lui tournent autour, s'approchent de lui pour tenter de le frapper, et ton sang ne fait qu'un tour.
Fox, il est à toi.
C'est ta cible et ta victime.
Ton tortionnaire et ton assassin.
Ton ami et ton ennemi.
Le premier qui touche à un seul de ses cheveux, tu le crèves. Elle est à toi, sa chevelure ; à toi, ce corps que tu rêves de détruire. On ne s'en prend pas à Fox impunément. Jamais. Alors tu te précipites vers eux, balançant une droite monumentale au premier des types.
« Il est à moi. » : lances-tu en coréen, avant de continuer : « Cinq contre un, c'est lâche, les mecs. »
L'heure de la baston a commencé. Pour le moment, c'est vous deux contre ces idiots ; vous tenez ensemble, parce que vos intérêts se rejoignent. Franchement, ce serait ennuyeux si quelqu'un s'en prenait à votre punching-ball attitré, non ?
Cette ville est trop petite pour vous deux.
Mais le temps est sombre aujourd'hui, les nuages qui couvrent le ciel forment un voile gris qui recouvrent Pallatine, comme pour l'isoler un peu plus du cours du temps. Ton œil s'est posé sur ce masque et cette masse de cheveux blancs que tu tiens soigneusement conservés dans une boîte ressemblant à s'y méprendre à un coffre ; tu l'as ouverte dans une impulsion, et tu n'as plus réussi à en détourner le regard, au point de les enfiler, de te glisser dans cette nouvelle peau. C'est à chaque fois une nouvelle naissance ; et tu pourrais presque pleurer tant le goût de liberté qui lui est associé t'est inconnu quand tu ne te transformes pas. Te voilà donc sorti ; il n'est sans doute que quinze heures, mais dans une ville où le danger rôde partout, être soi-même prédateur n'est pas une précaution inutile.
Et tu balades tes pensées noires dans ces espaces vides, maudits par l'humanité. Tu le cherches. Évidemment que tu le cherches : il est ta raison d'être quand tu es Trauma, ta motivation, ton moteur même. Tu te dis parfois que tu te meus uniquement parce qu'il est là, parce qu'il a un jour posé ses deux yeux sur toi et que tu t'es senti attiré par lui. Mais d'une attirance non romantique, non - tu ne supportes d'ailleurs pas cette horrible tendance qu'ont les gens à considérer que l'émotion la plus intense et la plus précieuse est l'amour, alors que non, cette valse dans laquelle Knut et toi vous vous êtes lancés est sans doute encore plus importante, plus forte même. Une émotion capable de tuer - ne renverse-t-elle pas toutes les autres ?
Et tu finis par le trouver. Peut-être es-tu attiré par lui comme un aimant, de sorte que tu finis toujours par croiser son chemin. Mais il n'est pas seul, Fox, ni lui ni son renard ; cinq jeunes lui tournent autour, s'approchent de lui pour tenter de le frapper, et ton sang ne fait qu'un tour.
Fox, il est à toi.
C'est ta cible et ta victime.
Ton tortionnaire et ton assassin.
Ton ami et ton ennemi.
Le premier qui touche à un seul de ses cheveux, tu le crèves. Elle est à toi, sa chevelure ; à toi, ce corps que tu rêves de détruire. On ne s'en prend pas à Fox impunément. Jamais. Alors tu te précipites vers eux, balançant une droite monumentale au premier des types.
« Il est à moi. » : lances-tu en coréen, avant de continuer : « Cinq contre un, c'est lâche, les mecs. »
L'heure de la baston a commencé. Pour le moment, c'est vous deux contre ces idiots ; vous tenez ensemble, parce que vos intérêts se rejoignent. Franchement, ce serait ennuyeux si quelqu'un s'en prenait à votre punching-ball attitré, non ?