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Les joies de la colocation. (Hafiz)

Jeu 24 Mar 2016 - 18:32
Hafiz fut heureux d’entendre la réponse affirmative de son colocataire et il ne s’offusqua pas une seule seconde que celui-ci lui propose le casino alors qu’il avait dit précédemment que ça ne l’intéresser pas. L’Iranien, à ce moment de la soirée, était à faire n’importe quoi pour faire plaisir à son ami, même si cela l’amenait à faire quelque chose qu’il n’aimait pas et qui était déconseillé par la diaspora. Il n’y avait plus de règle quand il s’agissait de se rapprocher de quelqu’un. De toute façon, son colocataire lui proposerait sûrement autre chose la prochaine fois et il ne voulait pas le brusquer. Par contre, il ne savait pas que son colocataire avait une certaine attirance vers les jeux d’argent, encore une chose qu’il ignorait sur son mystérieux amis. Il fut cependant  un peu surpris quand Naga quitta la pièce et sortit de l’appartement sans dire un mot. Peut-être était-ce un moyen pour l’obliger à se décider rapidement avant que l’Inuit ne change d’avis. Il enfila rapidement ses chaussures, prie son portefeuille et ferma leur domicile après être sorti. Son ami avait pris une certaine avance mais Hafiz le rattrapa sans problème. Il ponctua tout de même la situation avec un :

« Hé mais attends-moi s’il te plait. »

Mais il ne dit pas cela méchamment. Il voulait simplement  redonner le sourire à son ami même s’il savait que cette tâche était assez ardue.  Il y a quelques instants il n’avait pas remarqué mais son ami s’était aspergé de parfum et, pour tenter d’engager la conversation lui demanda :

« Tiens, tu sens bon, tu as mis quoi cette fois ? »

Bien sûr, Hafiz regardait Naga avec un grand sourire pour essayer de rendre l’ambiance plus chaleureuse. Il savait que Naga n’aimait pas forcément parler de lui mais Hafiz préférait faire le chemin en parlant plutôt que dans un silence pesant qui l’aurait gêné. Par contre, il y avait un autre problème. En effet, Hafiz n’était jamais allé au casino même si bien sûr il savait que le but était de jouer pour gagner de l’argent. Surtout en perdre d’après ce qu’il avait entendu. Mais, n’ayant presque jamais joué à aucun jeu, il ne pouvait pas espérer gagner ni même s’amuser. On lui avait parlé de machine, de jeux de cartes mais cela restait un monde inconnu pour lui. Il se décida donc à poser la question fatidique :

« Naga ? Il y a juste un point que nous n’avons pas évoqué. Je ne suis jamais allé au casino donc je ne sais pas exactement comment ça marche. Est-ce que tu pourrais m’expliquer s’il te plait ? »

Il aurait pu faire semblant de savoir ce qui l’attendait mais, si Naga l’avait remarqué, il aurait sûrement été fâché que l’Iranien lui ait caché cela.  Il s’attendait presque à entendre son ami soupirer mais il ne le prendrait pas mal parce qu’il avait pris l’habitude de l’entendre faire ça. C’était un peu comme une marque de fabrique chez Naga et Hafiz savait pertinemment qu’il ne fallait pas prendre se soupir pour soi. Il semblait en effet que ses soupires étaient plus dû à une situation particulière qu’à une personne particulière. L’Iranien savait tout de même qu’un soupire de son ami pouvait tout de même signifier que son vis-à-vis était lourd ou l’ennuyer, le cuisinier en ayant fait l’expérience un peu plus tôt dans la soirée. Mais il voulait en savoir un peu plus sur les hobbys de son colocataire et, qui sait, peut-être le casino plairait-il à Hafiz, et ils pourraient remettre ça une fois prochaine.

« D’ailleurs Naga. Dans quel casino m’emmènes-tu exactement ? J’espère qu’il n’est pas contrôlé par les membres d’une des diasporas criminelles. »

Il avait dit cela comme une blague parce qu’il se doutait que l’Inuit ne l’emmènerait pas dans un lieu qui pourrait être dangereux pour eux.
Sam 26 Mar 2016 - 18:56
Affaire réglée... ou pas.
Car Hafiz n'avait évidemment pas l'intention de faire le trajet jusqu'à Pallatine en silence – cela se comprenait, c'était un peu long. Il aurait cependant pu attendre un peu avant de se mettre à bavarder comme une pie. Par exemple, attendre qu'ils aient mis un peu de distance avec leur entourage altermondialiste, pour ainsi éviter de clamer haut et fort qu'ils s'en allaient. Ils avaient bien sûr le droit de sortir la nuit, du moment que leur travail en journée n'en pâtissait pas. Leur organisation n'était pas rigide à ce point. Cela ne les autorisait cependant pas à déranger les autres ou à se livrer publiquement à des activités prohibées – auxquelles s'adonnaient en secret certains hauts-responsables, mais du moment que ça ne se savait pas... Sans compter que les questions d'Hafiz paraissaient légèrement stupides aux yeux de Naga. Vraiment, n'y avait-il pas plus important dans la vie que de s'intéresser au parfum de Naga ? Hafiz était de toute façon incapable de reconnaître une fragrance d'une autre, et Naga se contenta de hausser les épaules :

« Un truc. » fut sa seule et unique réponse.

Mais ce qui était vraiment stupide, c'était de parler haut et fort du casino. Que Naga s'y rendît était un secret bien gardé, d'abord parce qu'il savait que certains n'apprécieraient pas de le voir participer à des paris alors que cela entrait en contradiction avec les concepts altermondialistes, ensuite, parce que le casino était le domaine réservé de Naga, qu'il n'avait envie de partager avec quiconque. Il n'aurait jamais proposé à Hafiz d'y aller s'il avait pensé que celui-ci accepterait, et il se sentait à présent stupide. Naga ne pouvait pas s'y rendre, c'était impossible, et son colocataire était en train de tout balancer aux quatre vents. Vraiment, Naga voulait pleurer. Pleurer parce que l'autre était en train de ruiner ses plans sans le savoir, qu'il lui apportait des ennuis dont il se serait bien passé. Pleurer parce qu'il n'arrivait pas à se montrer honnête avec Hafiz, lui expliquer qu'il avait besoin d'être seul pour un moment, qu'il ne supportait pas toujours la compagnie. Qu'il était l'être immoral qu'Hafiz refusait de voir en lui et qu'il lui présentait en négatif, en sous-entendant qu'il ne voulait pas voir Naga devenir cela. Car oui, les inquiétudes d'Hafiz lui faisaient mal – l'Iranien espérait que le casino n'était pas géré par un groupe criminel, alors que c'était le cas. Les personnes qui le tenaient n'étaient pas fréquentables, et une personne comme le cuisinier se ferait manger tout cru par elles. Ils le plumeraient, le dépouilleraient du peu d'argent qu'il possédait, et le feraient pleurer toutes les larmes de son corps. Un soupçon de méchanceté pouvait briser Hafiz : Naga n'imaginait même pas ce que ces gens-là lui feraient.
Naga s'arrêta et garda le silence. Non, il ne pouvait pas emmener Hafiz là-bas. S'il devait avoir une responsabilité envers lui, c'était de le protéger de ce monde-là. L'empêcher d'avoir le moindre ennui, le tenir à l'écart de tous ceux qui lui voudraient du mal. C'était la moindre des choses pour ne pas suffoquer face au sentiment de culpabilité que la pureté du cuisinier lui inspirait. Le soupir arriva, mais pas pour la raison que croyait Hafiz : Naga essayait simplement de trouver le courage pour dire les bons mots. Sans vraiment y parvenir.

« Si tu trouves que je suis une personne si infréquentable, tu ne devrais pas venir, lâcha finalement Naga. Je ne suis pas forcément quelqu'un de mauvais, enfin je pense pas, mais avec toi, je prends toujours le mauvais rôle. Celui du méchant qui te brise le cœur. Celui qui t'emmène dans les endroits à éviter. »

Si cela ressemblait à une accusation, il y avait là un aveu bien difficile à faire pour une personne aussi butée que l'Inuit. L'aveu de son imperfection. Naga n'était pas l'altermondialiste idéal. Il avait beaucoup de défauts, à commencer par son incapacité à faire face à ceux-ci. Et bien sûr, il avait un goût malvenu pour l'argent et le luxe. Mais c'était tout. On ne pouvait pas l'accuser de plus, et il tenait à ce que ce soit bien clair. Il ne voulait pas laisser à Hafiz la possibilité de le remettre entièrement en cause. Tout, mais pas ça.
Se retournant vers son colocataire, Naga lui adressa un regard étrangement neutre :

« Je rentre. Tu n'as peut-être pas le courage de me critiquer en face, mais je sais ce que tu penses. Tu m'en veux pour avoir de mauvaises fréquentations et je comprends. Je n'ai pas forcément envie de revenir là-dessus, et je sais que je n'arrête pas de changer d'avis depuis tout à l'heure, mais à la base, je n'avais pas vraiment envie de sortir. Je m'en fous de paraître girouette. Et à l'avenir, je ferai attention à ce que mes activités les moins respectables restent loin de toi. Vu que tu détestes ça, et je me demande pourquoi tu me forces à te forcer à faire ce que tu n'as pas envie de faire ? »

Contrairement à ce qu'il annonçait, Naga n'esquissait pas de geste de retour vers la maison. Il savait qu'Hafiz allait trouver le moyen de redresser la situation d'une façon ou d'une autre. Parce qu'il ne pouvait pas s'opposer à lui frontalement et essayer de le remettre sur le droit chemin, alors que c'était ce qu'il était censé faire. Il était l'aîné, celui qui avait de l'expérience, et pourtant, il ne pouvait empêcher Naga de se comporter comme un adolescent en pleine phase de rébellion. Il y avait bien quelque chose qui cloche, n'est-ce pas ?
Jeu 31 Mar 2016 - 15:45
Quand Naga esquiva la question de l’Iranien sur le parfum qu’il portait, Hafiz ne s’en offusqua pas le moins du monde. Il était bien conscient qu’il avait posé cette question dans le seul but de lancer la conversation, surtout qu’il ne s’y connaissait pas du tout en parfum. Au bout d’un moment, l’Inuit s’arrêta et Hafiz l’imita, se demandant bien pourquoi son colocataire cessa de marcher, mais le visage que découvrit Hafiz en disait long sur ce que Naga allait dire. Comme plus tôt dans la soirée, l’estomac du cuisinier se noua douloureusement en attendant que le couperet tombe.
Hafiz ne comprenait pas pourquoi Naga disait du mal de lui-même. Il semblait que l’Inuit récité un véritable réquisitoire contre lui. Pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qui avait bien pu amener son colocataire à dire cela ? L’Iranien n’avais pas voulu toucher un point sensible et, encore une fois, il avait tout loupé.

« Je n’ai jamais eu jamais dit quelque chose de tel. Je n’en ai même jamais eu l’intention. »

Quand Hafiz déclara cela, il eut l’impression que sa voix se cassait. Une teinte de désespoir commença à envahir son cœur. La « trêve », qu’ils avaient tous deux accepté par la poignée de mains qu’ils avaient échangées, venait tout simplement de voler en éclats. Ce que son vis-à-vis lui dit ensuite ne fit qu’accroitre la douleur que ressentait l’Iranien. Il voulait rentrer. Voilà, tout était dit. À ce moment précis, Hafiz était certain qu’il ne comprenait pas du tout de quoi lui parler son ami. De quelles mauvaises fréquentations parlait-il ? Hafiz ne connaissait pas les autres personnes qui côtoyaient son colocataire. De plus, Naga parlait d’activités peu respectables. De quoi pouvait-il être question ? L’Iranien ne pouvait croire que son ami trempe dans des affaires louches. Ce n’était pas possible. Naga n’était pas si froid que cela. Hafiz répondit tout de même :

« Je ne me force pas à faire quelque chose. J’essaye juste de passer du bon temps avec toi. »

Hafiz  ne souriait plus là, son visage n’exprimait que de la tristesse et une incompréhension totale vis-à-vis de la situation qu’il vivait.

« Je ne comprends vraiment rien à ce que tu me racontes. Cela n’a ni queue, ni tête. Pourquoi ne pas simplement me dire que tu ne voulais pas sortir, on aurait évité tout ça sans problème. »

Le but n’était pas faire de reproche à Naga mais simplement d’énoncer une vérité. Hafiz savait pertinemment qu’il ne comprenait pas les doubles sens dans une phrase et prenait souvent tout au premier degré. Il ne pensait pas que Naga utiliserait des moyens détournés pour lui parler. Qu’est-ce que Hafiz avait bien pu rater qui avait mis son colocataire dans cet état. Puis, quelque chose lui sauta aux yeux. Quelque chose de tellement évident qu’il ne l’avait pas remarqué. Naga se tenait toujours devant lui. Normalement, l’Iranien avait l’habitude que quand son ami décidait de faire ce qu’il voulait, il s’exécutait immédiatement, sans attendre l’avis de personne. C’est là qu’il comprit.

Naga ne voulait pas rentrer, il voulait sortir mais seul. Sans lui. Comment l’Iranien avait-il pu manquer de remarquer cela ? Maintenant qu’il le voyait c’était évident. Bizarrement, toute douleur se dissipa. Hafiz se rendit compte qu’en forçant la main à son ami, il avait eu un résultat totalement opposé à ce qu’il espérait. D’une certaine façon, le cuisinier venait de creuser un fossé assez important avec son ami alors qu’il voulait s’en rapprocher. Il s’était comporté comme une sangsue, comme une tique. Hafiz n’avait tenu compte que de ses sentiments et pas de ceux de son vis-à-vis. C’était une erreur et il en était désolé. Il regarda un petit moment son ami dans les yeux  et dit :

« Ok j’ai compris le message. Vas-y sans moi, c’est pas grave. Bonne soirée et amuses-toi bien. »

Il tourna les talons et entama le lent retour à l’appartement. Il était un peu amer mais il avait compris, du moins le pensait-il, son camarade.
Jeu 31 Mar 2016 - 22:50
Pendant ces quelques instants où Naga avait vu le visage d'Hafiz se décompenser une nouvelle fois, l'Inuit avait compris plusieurs choses à propos de son colocataire. Des choses importantes qui expliquaient pourquoi celui-ci interprétait toutes ses déclarations de travers depuis quelques minutes. Naga s'était demandé si Hafiz ne pouvait ou ne voulait comprendre, et il avait fini par déterminer que la réponse se trouvait entre ces deux propositions. Évidemment, Hafiz était un homme simple, qui n'avait jamais reçu de véritable éducation et qui n'avait pas été incité à réfléchir par lui-même. On ne pouvait pas le traiter d'imbécile pour autant, car Hafiz était loin d'être débile, mais il lui manquait quelques outils pour pouvoir réfléchir correctement par lui-même. C'était évident : sans cela, il n'aurait jamais accepté la façon dont le traitait Naga sans broncher. Ces outils, c'étaient la confiance en soi, la conscience de sa dignité, de ce qui se faisait ou ne se faisait pas, mais aussi la perception de soi comme un véritable individu et non un domestique destiné à servir un autre. Mais peut-être lui manquait-il également d'autres notions, telles que les droits de l'homme. Hafiz devait être persuadé que les hommes naissaient inégaux en droit, une aberration pour l'esprit moderne qui régnait à Pallatine. Cela expliquait une part de son comportement. Mais Hafiz était bien plus intelligent que cela, Naga en était persuadé. Il sentait que quelque chose clochait chez Naga, parvenait à provoquer des réactions de culpabilité chez le jeune homme, sans même se rendre compte de ce qu'il faisait. Il avait l'instinct pour sentir ce genre de choses. Mais quelque chose le retenait dans la compréhension, comme s'il ne voulait pas que Naga ressemble à ce qu'il pressentait. Étrange, n'est-ce pas ?
Hafiz n'avait donc pas besoin de dire les choses pour que Naga les interprète comme un accusation. Qu'il ne fasse pas l'innocent : pourquoi se serait-il inquiété des propriétaires du casino que Naga fréquentait s'il n'avait pas cherché, d'une façon ou d'une autre, à le remettre sur le droit chemin ? Comment ne pas voir des insinuations dans ce comportement ? Naga aurait bien aimé répondre et s'expliquer, mais il sentait qu'Hafiz n'aurait une fois de plus pas compris. Qui plus est, lui-même jouait déjà bien assez avec les insinuations, et il était certain qu'une personne qui aurait observé leur conversation en cachette aurait su déchiffrer l'aveu à demi-formulé qu'il avait fait quelques instants plus tôt. Par conséquent, expliquer clairement à Hafiz qu'il ne fréquentait pas des gens biens et qu'il n'était pas tout innocent était impossible, même si cela aurait été la seule manière qu'il comprenne. Naga n'allait pas non plus expliquer à Hafiz que selon tout vraisemblance, celui-ci ne savait pas ce qu'il désirait, et puisqu'il ne disait jamais non, Naga n'avait aucune chance de comprendre pour lui.

« Ce n'est pas du charabia, ce que je te dis, répondit Naga. Je t'ai dit très clairement que je ne voulais pas sortir, mais je ne sais pas comment, tu as compris l'inverse. »

Il ne rajouta pas qu'il s'était senti prêt à faire un effort parce qu'il se sentait coupable, cela n'aurait fait que perturber davantage le pauvre Hafiz. Celui-ci réclamait de Naga qu'il s'exprimât plus simplement, et ce dernier était bien décidé à accéder à sa demande. Il n'avait pourtant pas l'impression d'être si compliqué que cela à comprendre. Dans un autre contexte, l'idée d'être considéré comme un mystère l'aurait flatté, mais pas présentement. Pas si cela impliquait d'être mal compris de son colocataire.
Mieux valait en rester là. Et laisser Hafiz réfléchir à ce qui s'était passé. Cela donnerait peut-être les résultats escomptés. Naga s'apprêtait donc à rentrer chez lui... lorsque son colocataire le devança et, persuadé que Naga avait dit le contraire de ce qu'il comptait faire, annonça son intention de retourner à l'appartement... ce qu'il fit. Complètement estomaqué, Naga n'osa pas bouger d'un iota. Il avait peur de rappeler Hafiz pour lui expliquer que c'était lui qui voulait rentrer, mais il se rendait compte qu'il avait tout simplement peur de lui parler, d'entrer dans de nouvelles disputes et de se faire une nouvelle fois mal comprendre. Est-ce que c'est moi qui ai un problème ou est-ce que ce type est complètement bouché? Un peu inquiet, Naga resta planté là le temps de décider ce qu'il devait faire.
Il voulait rentrer. Rester chez lui était son intention initiale depuis que sa dispute avec Hafiz avait débuté.Il n'avait jamais dévié de cette ligne. Pourtant, Hafiz était persuadé que Naga voulait sortir... ou bien voulait-il que Naga sorte ? Pour quelle raison ? Parce qu'il voulait lui remonter le moral ? C'était bien mal le comprendre. Naga n'avait pas besoin qu'on s'occupe tout le temps de lui ; en tout cas, son humeur était quelque chose qu'il voulait avoir sous sa responsabilité.
Au final, Hafiz ne le comprenait pas, mais Naga ne comprenait pas Hafiz non plus. D'une façon, ils étaient quittes, et Hafiz avait le droit de l'expulser de leur appartement si l'envie lui en prenait. Poussant un nouveau et dernier soupir, Naga décida de prendre la route de la plage. Faire un petit tour l'aiderait à se détendre avant de rentrer.
Après tout, tout ce qu'il avait besoin, c'était d'être seul.
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