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Les souvenirs viennent du passé qui nous hante ! (Solo)

Jeu 12 Jan 2017 - 9:37
Un réveil brutal. Un serrement au cœur, de la sueur couvrant son front et ses draps. La trentenaire ouvrit ses yeux au monde sanglant dans un réflexe de panique. Encore ses cauchemars hantant ses journées, ses cauchemars qui ne la quitteraient jamais. Elle se redressa lentement, enlevant les draps noirs de son corps moite. L’été qui frappait le monde était un manteau bien trop étouffant pour elle. La chambre était plongée dans la pénombre, le soleil n’était pas encore totalement levé mais la température qui commençait à monter laissait supposer qu’il ne restait plus qu’une heure avant le début de la course du char.

-… Une nouvelle journée… Encore ces cauchemars….

Elle soupira puissamment, se levant avant de parcourir la chambre dans sa tenue d’Eve. Elle s’arrêta pour se contempler dans le miroir. Une silhouette fine, une poitrine d’une bonne taille, peut-être un poil trop maigre pour son mètre quatre-vingt mais qu’importe. Son travail ne lui permettait pas de prendre trop soin d’elle, surtout en cette période. La chaleur ambiante faisait que le casino dépensait bien trop pour maintenir la température acceptable, et l’entretien des piscines commençait à l’ennuyer. Un nouveau soupir, ses yeux rubis inspectaient chaque recoin de son corps, parcourant des doigts les cicatrices de son ancienne vie. La chirurgie l’avait sauvée sur beaucoup de points, mais certaines cicatrices resteraient à jamais. Son ancien… Propriétaire, car c’était ce qu’il avait été, avait toujours fait attention à ne pas la frapper au visage… Le reste de son corps n’avait pas eu cette chance. Mais le pire était les morsures… Les chiens qu’elle avait dû combattre pour sa vie. Car quand les clients ne voulaient pas d’une hôtesse et que les combats de chien ne suffisaient pas… Une d’entre elle était jetée face aux bêtes, armée d’un couteau. C’est comme ça qu’elle avait appris à aimer les lames courtes, et qu’elle s’était mise à haïr ces animaux. Inutiles, à part répandre du sang. Si un employé voulait un jour en avoir, il faudrait qu’il soit prêt à donner sa vie pour.

-… Allons-y.

Las, elle avançait lentement, trainant les pieds vers la douche. L’eau rougit lui frappait le dos, ses cauchemars hantant de nouveaux ses pensées. Le fouet, les piqures… Les expériences. Un mal de tête lui prit, son signal de réveil. Chaque douche lui rappelait ce moment. Des nausées envahir son ventre et elle laissa son système digestif recracher sa bile et son menu d’hier. Tremblante, épuisée, elle se laissa aller durant de longues minutes. Le repos ne changeait rien. L’été était sa saison de malheur, la saison des pires souvenirs et le réveil sa plus horrible période de la journée.

-… Putain de merde !

Elle se laisse aller aux pleurs, à la panique qui lui serre de nouveau la poitrine. Elle est faible, elle a peur, elle le sait. Une porte s’ouvre. Elle s’arrête. Non ! Des bruits de pas lourds. Il est là !! La poignée de la salle de bain se baisse doucement. Il va la frapper ! La violer comme chaque matin ! La porte s’ouvre. Où est son couteau ?! Pourquoi n’a-t-elle pas d’armes ? Une silhouette se penche sur elle, et tend la main. Elle se plie encore plus, comme pour échapper à cette paluche effrayante. Elle pleure ! Elle hurle !!!

-Non !!! Stop !!

Sa voix se brise à cause des sanglots, elle ne sait pas quoi faire d’autre, elle n’en peux plus, elle ne tiens plus, elle veut mourir. Sa voix se fait faible, suppliante.

-Non… Monsieur Smith, pitié… Ne me violez plus… J’ai tout bien fait… Je vous ferais plaisir… Pitié… Pitié…

Et elle pleure alors que la main s’abat sur sa tête.
Mer 1 Fév 2017 - 11:39
-Madame Hyfilnor!! Madame Hyfilnor!!! LUCIA!!

Un cri qui l’arrêta net. La main sur sa tête était douce, protectrice, calme. La demie française releva la tête, les yeux larmoyants. Face à elle, Fred, son majordome, son ami, son protecteur. Tendrement il la prit dans ses bras, mouillant son costume hors de prix.

-Je suis là Lucia… Tout va bien.

Elle passa une de ses mains sur l’épaule du géant, tremblante. Serrant ses doigts sur le tissu, elle s’y accrochait comme s’il s’agissait du dernier espoir avant le gouffre. Ils restèrent ainsi durant vingt minutes. Vingt longues minutes, qui permirent à la responsable de se calmer. En silence elle se releva, et Fred sortie, attendant dehors. Lucia ressortie, habillée d’une robe longue et fendue sur sa jambe droite. Elle passa devant le vieil homme, lui jetant un regard tranquille alors qu’il lui servait sa boisson habituel. Elle n’avait pas besoin de parler, elle savait que son majordome ne dirait rien sur ce qui venait d’arriver.

-Quoi de prévu ce matin Fred ?
- Sandros veut rediscuter des nouvelles machines, Amandile à quelques soucis avec une accusation de prostitution, il faut se préparer à la visite possible de Monsieur Capone… Et Lena a cassé le bras d’un client la veille.
-… Je commence à me sentir fatiguée. Bien, concernant Lena, on va prendre en charge les soins de sa victime et lui offrir un séjour à nos frais. Attention à ce qu’il n’abuse pas. Si jamais il continue de se plaindre, alors prépare les pots au vin et réveille nos protecteurs.
-Bien.
- Je recevrais  d’abord Amandile puis Sandros. Après je m’occupe de consulter les comptes. Autre chose ?
-Non, la journée est plutôt calme.
-Bien, prend moi un rendez-vous pour l’orphelinat Saint- André, puis j’irais à celui des Frères Lumière. Et fait venir les responsables des théâtres, cinémas et opéra en fin de journée, on doit se dépêcher d’organiser le festival culturel, c’est une excellente occasion pour nous de gagner le cœur de la population.
-Bien, je m’en occupe tout de suite Madame, et je vous envois Amandile.

Il sortit, la laissant seule face à son bureau. Assise dans le canapé, face à la baie vitrée lui offrant un beau levé de soleil. Elle pourrait suivre la course du char d’Hélios toute la journée durant, avec l’exposition plein Sud de son bureau. Doux souvenirs qui, comme l’alcool dans son verre, glissait lentement dans son esprit. Des moments étranges. Son arrivée ici avait été mouvementée… Et tout lui revenait en tête.
Lun 13 Fév 2017 - 11:19
Il y a 4 ans

Respiration saccadée. Pleurs. Cris de désespoirs. Un homme est présent dans la salle. Des hommes en uniformes leur foncent dessus.

-Où on est ? C’est de ta faute salope ?! Je vais te crever, j’aurais dû te crever depuis longtemps !
-A l’aide ! A l’aide ! Mon mari, mon mari est…
-STOP ! Arrêtez-le ! Bloquez-le !

Des cris, des coups, puis le calme. Lucia est étendue au sol, en position fœtal. Elle pleure, cherche la silhouette du corps de son mari. Mais seulement son ancien bourreau, retenu par des inconnus, dans une pièce inconnue, lui est familier.

-Où suis-je ? Que se passe-t-il ?
-Du calme, restez calme. Vous êtes arrivez sur Pallatine.
-Palla… quoi ?
-Vous êtes en état de choc, dormez, on vous expliquera tout.

Puis le noir. Rien. Juste le sommeil, tranquille et doux. Elle rêve de son mari, son sourire, ses habitudes, la chaleur de son corps, la puissance de son cœur. Ses yeux remplis d’amour quand il la fixait au point de la faire rougir.

-Arrête de me fixer, je cuisine !
-Il t’en faut si peu pour te distraire ?
-Seulement quand ça vient de celui que j’aime.
-Il doit être exceptionnel.
-Je ne sais pas, je n’ai vu que ses côtés inutiles.
-Quoi ? Espèce de petite…

Des rires, une poursuite fictive. Le policier a attrapé la jeune imprudente, mais elle va bien trouver un moyen de s’en sortir. Dîner aux chandelles, soirée de romance, soirée parfaite. Six ans de mariage, six ans de perfection, sans aucune dispute.

-Je souhaiterais vivre avec toi à jamais.
-… Tu vas pourtant devoir vivre sans moi… Vis, fuis, venge-moi.

Le rouge est partout. Le mari n’est plus vivant. Il est étendu. Mort. Elle hurle, elle hurle si fort qu’elle se réveille. Chambre d’hôpital. Personne. Elle est perfusée. Elle arrache le tuyau et se lève. Jambes tremblantes. Elle ne sait pas où elle est. A l’aide ? Sa voix est enrayée. Elle avance dans le bâtiment étrange avant d’être arrêtée.

-Madame !!!

Retour au présent.

Amandile est là. Elle la regarde, un peu inquiète. Depuis combien de temps rêvasse-t-elle à la fenêtre ?... Elle-même l’ignore. Trop longtemps sûrement.

-Amandile. Viens, assis-toi, tu es ravissante, comme d’habitude.
-Merci, madame.

Elle s’avance avec sa grâce habituelle, sa robe fendue bleue se mariant avec perfection à la cascade de cheveux d’or lui glissant sur les épaules et le dos, découvert. Sensuelle, voilà l’idée qui vient en tête quand on l’aperçoit. Une beauté parfaite, vivant dans un monde magnifique. Arrivée face à Lucia, juste avant de s’asseoir, elle la prend dans ses bras, comme une enfant cherchant du réconfort dans les bras de ses parents. Puis elle se sépare d’elle, et prend place dans le fauteuil de cuir en même temps que sa patronne.

-Tu t’inquiète à propos de l’accusation ?
-Un peu… Je… L’accusateur a le bras long, et nous avons toujours été à la limite de la prostitution…
-Je n’oblige personne. Vous êtes des hôtes. Vous leur faite la conversation, vous les faites dépenser et tout le reste c’est votre choix et c’est fait gratuitement.
-Je le sais mais…

Elle se tort les doigts, un tic que l’ancienne princesse de Valachie n’a jamais réussi à quitter. Lucia lui prend tendrement la main et y dépose ses lèvres, avant de passer la main sur la joue de sa superbe employée, en douce mère inquiète pour son enfant.

-Ne t’inquiète pas. Nous allons trouver une solution.
Mar 24 Oct 2017 - 9:07
3 ans et 6 mois auparavant

-Nous allons trouver une solution.
-Une solution ? UNE SOLUTION ?!

Dans sa chemise d’hôpital, la demie-française explosait. Elle se jeta sur le bureau pour attraper le médecin au col.

-Vous m’avez tiré du passé il y a 6 mois et vous chercher encore une solution pour sauver celui que j’aime !! C’est simple pourtant ! Sauvez-le un jour avant !!!
-Cela est impossible madame.
-NE ME DITES PAS ÇA !!

Elle avait dit ça en s’écroulant sous les sanglots. Six mois qu’elle suppliait qu’on sauve l’homme qu’elle adorait, six mois qu’on lui refusait. Et ses pleurs noyaient le silence de l’hôpital quand ses hurlements de rage ne déclenchaient pas une tempête. Elle était l’ombre d’elle-même. Se soignant, suivant les cours de l’institut et exorcisant sa rage.

-Pourquoi suis-je ici ?

La question avait franchi le bord de ses lèvres, alors qu’elle était en réunion avec un membre de l’institut. L’homme leva les yeux vers la veuve aux yeux rubis, puis se leva pour prendre un dossier, scellé et dont la couverture faisait apparaître le symbole « confidentiel ».

-Une demande a été déposée.
-Déposée ?
-Oui… Un voyage pour deux personnes programmées pour le jour de votre arrivée. Cette demande a été effectuée par… votre défunt époux.
-Quoi ?!
-Il vous a laissé une cassette.

Il lui tendit l’enregistrement, une chose qui était apparu peu avant son transfert. Elle laissa le gratte-papier mettre en route la télévision.

-Ça commence ? Bien… Euh… Salut, c’est Steve Hyfilnor et ceci est mon message pour Lucia Hyfilnor, ma femme, si jamais quelque chose se passait mal lors du transfert. Lucia… Voici la raison pour laquelle tu es là.

Présent

-C’est donc pour cela ?
-Oui Patronne, les nouvelles machines ne correspondent pas à notre algorithme de base, on s’est fait avoir lors de la livraison.
- A combien estimes-tu les dommages ?
- Si l’on ne règle pas ça dans les deux jours ? On aura perdu plus de 2 millions déjà… Si on ne ferme pas le casino d’ici deux heure on passera à 4 millions de pertes…
- Mais si on ferme plus d’une journée on perdra 20 millions…

La métisse ferma les yeux un petit moment et un silence étrange tomba, comme si le temps s’arrêtait. Puis tout repris son cours.

-Qu’est-ce que c’était ?
-Une impression… Comme si le temps s’arrêtait… Tsss cela commence à bien faire.

Elle se frotta les yeux, cherchant une solution.

-Bon, concernant les machines, changent les au plus vite, on laisse le casino ouvert. On s’en occupe rangée par rangée, offre des verres ou des repas à ceux qui doivent quitter les machines et redonne-leur leurs places juste après. Fait vite, et bien.
-Oui Patronne !

L’ancien meurtrier se releva, dans son élégante tenue jouant de ses doigts sur les dés qu’il gardait toujours sur lui. Un signe de stress, mais après tout, bosser ici c’était accepter de vivre avec le stress. Toujours quelque chose à faire et tout devait rouler. Faire avec les tracas du quotidien, avancer puis… Espérer gagner. Une fois que le croupier fut sorti, Fred s’avança, tendant un mouchoir.

-Vous pleurer Madame.
-Comme toujours…

Des larmes de sang perlaient de ses yeux. Après la crise de ce matin, la mini hémorragie de ses yeux devaient évacuer le sang. La douleur était pire que tout, mais elle tenait bon. Elle le devait car trop de monde comptaient sur elle.

-La journée continue… Et il n’est même pas midi.
Mer 28 Mar 2018 - 18:07

-Et il n’est pas midi.
-Je mange ce que je veux et quand je veux.

Le camarade de Lucia laisse tomber. Il prend ses affaires et s’en va. L’ancienne esclave soupire. Enfin tranquille. Elle repense à cette vidéo. Steve s’avait que son ancien patron la recherchait. Il avait contacté ces gens pour la sauver, elle et lui. Enfin tranquille, ils étaient censés être transféré d’un coup dans leur appartement. Mais leur ennemi avait surgi et les avaient surpris. Tué rapidement son mari n’était plus transférable, mais les scientifiques avaient quand même activé la procédure, et Lucia se trouvait ainsi avec celui qui avait manqué de la tuer.

-Pourquoi Steve ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenu ?

Elle laissa tomber quelques larmes de sang, causant un mal de tête. Grognante, elle ne se rendit pas compte de la nouvelle présence en face d’elle.

-Salutations Lucia.

Présent

Le silence règne enfin dans l’immense bureau de Lucia, seul le léger bruit des feuilles, quand elle tourne une page, ose interrompre le calme de la pièce. Attablée à son bureau, entourée de la comptabilité des vingt dernières années, la femme aux yeux rubis serre les dents. Entre douleurs, problèmes financiers et disciplines de ses employées elle ne sait plus quoi faire. Le casino s’est redressé après qu’elle a enfin mis la main dessus, mais ses enfants décident de prendre bien plus de liberté. Elle offre estomac remplie, toit sur la tête et une cheminée allumée mais certains commencent à abuser de sa gentillesse. Les comptes sont formels : des économies doivent être entrepris au plus vite… Ou certains ennemis devront être vendus. Soupirante elle appuie sur l’intercom.

-Fred… Réunion de tous les employés dans vingt minutes, service minimum, aucune augmentation de mise autorisées, règle les plafonds au plus bas acceptables et que tous se réunissent à l’étage 48.

Dans les temps énoncés, quasiment tous les employés étaient là, face à la scène où se tenait Lucia. Ils la regardaient avec appréhension, son dernier discours ainsi datait de son coup d’état sur la direction du casino… Et de son meurtre sauvage de l’ancien patron. Elle ne portait pas son fume-cigarette et ses mains n’étaient pas gantées, montrant ses ongles aussi noirs que sa colère. D’un geste elle balaya la foule et leur confiance.

-Si je vous ai convoqué ici c’est pour vous parler. Nous avons un problème.
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