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La Danse est une poésie muette [Libre]

Mar 7 Fév 2017 - 10:59
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Je venais de sortir de l'hirondelle comme à mon habitude à la même heure en fin d'après midi. Je voyais au loin le soleil se coucher dans des couleurs orangées. Je m'étais changée avant de partir de l'hirondelle. Habillée d'une robe noire en dentelle et un châle en dentelle noir sur mes épaules. Je décidais d'aller dans le quartier Sharsfort et plus précisément à Saint-juré où j'étais le plus à l'aise. Je ne voulais pas rentrer chez moi. Je voyais des cinémas, des théâtres à gauche à droite mais je ne voulais pas voir du monde. Je voulais être seule. Je m'engageai dans une rue où peu de gens s'aventuraient. J'espérais ne pas croiser un membre violent d'une diaspora sur la route. Quelques sans domicile fixes assit par terre. De jeune adolescents et même des enfants. Je m'agenouillais devant un enfant de 6 ans environ et lui donna une petite pièce que je sortis de mon sac. Celui-ci prit la pièce avec de grands yeux et me remercia. Une fois ceci fait je me remis en route. Où je ne savais pas. Au bout d'un moment je passais devant un théâtre. Je remarquais qu'il n'y avait pas de lumière à l'intérieur. Était-il fermé ? Je m'avançais vers la porte et l'ouvrit. Le théâtre n'était pas fermé mais abandonné de quelques années pensais-je en entrant à l'intérieur. J'espérais ne pas croiser de junkies à l'intérieur. J'observai l'architecture. Celle-ci était assez ancienne mais je ne pourrais donner un siècle, n'étant pas très forte avec les dates. Il y avait des anges un peu partout et la peinture était dorée bien qu'un peu écaillée. De la poussière sur les sièges. L'endroit était bien abandonné et il n'y avait personne. J'enleva la poussière sur un siège et posa mon sac dessus. Une fois ceci fait je montais sur la scène. Je me tournais vers le public invisible. Je fermais les yeux et imagina une foule de personnes. De toutes origines et de tout âge. Une musique de mon temps vint à mes oreilles et je commençais à danser une danse que moi seule connaissais en imaginant un compagnon de danse invisible.        
Mer 15 Fév 2017 - 11:22
Le théâtre. Tu adore cela Lucia non ? Un monde où chacun joue un rôle, un monde où l’on peut être tout le monde et personne à la fois. La magie du théâtre, le grand théâtre. Un monde de mensonge… Un peu comme toi non ? Tu mens, à tellement de monde que même toi, tu as oublié ton premier visage. Quand as-tu eu un sourire sincère ? A une époque… Lointaine. Tu mens encore. Tu souriais il y a quatre ans. Oui… Quatre années… Qui ont paru durer quatre décennies. Dans le fond tu es bientôt comme ce théâtre dans lequel tu t’es réfugiée : vide, vieux, décrépie. Les gens auront bientôt brisés l’illusion sur ta condition, et tu finiras abandonnée. Alors tu attends, seule, perdue dans cette ruine où rien ne tiens debout, rien ne vis, tout est mort. A quoi bon continuer ? A quoi bon vivre ? Ton bonheur est mort lors du voyage vers Pallatine, rien ne mérite de rester debout.
Un bruit, des pas. Tu es au balcon et tu vois quelqu’un qui s’avance vers la scène, puis danse. Une danse libre, une danse exaltante. La scène semble s’illuminer petit à petit et tu acceptes de rentrer dans l’illusion théâtrale. Elle n’est pas seule sur scène, ils sont deux. Son partenaire est un homme très beau dans son costume rouge sombre et la robe rouge, à tes yeux rubis, de la danseuse… Une robe de mariée. Une joie pure et magnifique semble envahir son visage. Tu continues d’observer, tes pieds ont quitté le support sur lequel tu les avais posés. La scène devient illuminée, brillante, magnifique. Tu te penches en avant, ne voulant rien rater, effrayée de passer à côté de quelques détails, quelques indices. C’est un véritable tour de magie, une explosion des sens. Tout est parfait, rien ne va et tout va bien. La logique a quitté ce lieu. Tout ce qui était vieux, mort, regorge à présent de vie sous tes yeux. Elle a fait entrer la vie et la retire alors qu’elle s’arrête de danser.
Tu es soufflée, et sans que tu t’en rendes vraiment compte, tu applaudis. Tes mains frappent l’une contre l’autre, alors qu’elle se tourne vers toi… Elle ne s’attendait pas à ce que tu sois là ? Sûrement… Ou peut-être l’espérait-elle ? Bah, de toutes manières tu te lèves doucement et tu prends les marches, descendant au niveau de l’orchestre, jusqu’à arriver devant la scène. Tes mains n’ont pas cessé de frapper alors que tu descendais. Face à elle tu sors ton fume-cigarette, plaçant au bout un de ces petits bâtons de nicotine à enflammer. Tu l’allumes et tu tires une lente bouffée.

-Tu danses bien.

Une affirmation, juste ça. Tu la regarde, elle sur scène aurolée de lumière, alors que tu reste dans l’ombre. Tes yeux rubis accrochent la lumière et les font briller, ton avidité ressort certainement mais tu restes immobile, seulement ton visage est hors de la lumière.

-Et que fait une jeune danseuse dans un théâtre abandonné ?

Tu ne demandes pas son nom ? Etrange, cela ne te ressemble pas trop. Tu es sur tes gardes, mais, tu décides de connaître les raisons avant de connaître la personne… Va-t-elle se présenter ? Et toi ? Vas-tu lui mentir aussi ?
Mer 15 Fév 2017 - 13:37
The dance game.
« Ah ! il pleut. » Le soleil s'était levé depuis environ une heure. Tu t'étonnais de t'être réveillée aussi tôt. Tu avais encore cette habitude d'éternelle adolescente. Et pourtant, tu aimais le voir. Pour toi, il était plus beau lorsqu'il se réveillait. Pour balayer l'obscurité de la nuit avec ces rayons d'or et régner en maître. Ce jour-là, il n'eut pas le temps de montrer sa puissance au monde, car son seul ennemi avait décidé de l'agacer sans aucune raison. Ces flocons étaient apparus et avait fait couler ses perles de pluie.

Tu avais placé des seaux sous les fuites de ta petite terrasse en pierre et tu étais partie. Tu l'as chérissait, elle te rappelait les maisons traditionnelles que te contait ta mère lors de vos rares discussions. Tu avais pris ton habituel parapluie rosé et tu t'étais dirigée vers la ville, ou plus précisément à Saint-Juré. Tu n'avais pas de raison. Tu te rendais simplement dans ce vieux théâtre que tu avais découvert. Il était en ruine, mais te rappelait étrangement les seules sorties que tu faisais avec tes parents. Elles étaient toujours joyeuses, d'après toi. Ce qui n'était évidemment pas le cas.
Tu aimais le théâtre. Tu aimais ces représentations. Tu aimais la proximité que cet art offrait. Loin derrière ces films hollywoodiens que tu détestais. Non, le théâtre, c'était tout autre chose.
Tu t'imaginais les scènes qui auraient pu se passer dans cette salle. Et, cela te faisait un bien fou.

Tu avais poussé avec délicatesse la vieille porte du bâtiment en ruine. Tu avais marché, sans un bruit dans ce couloir vide. Tu te dirigeais vers cette salle que tu aimais tant. Et, c'est à ce moment-là que tu entendis. Tu entendis des bruits. Des pas. Tac. Tac. Tac. Tu avais tout d'abord cru que ton ouï te jouait un tour. Tu avais secoué la tête. Mais, non. Tac. Tac. Tac. Toujours ce son. Tu avanças et entrouvris cette deuxième porte qui paraissait beaucoup plus vieille. La poussière avait été dérangée et ôtait. Des traces de mains étaient visibles. Tu t’inquiétais que ton lieu fut découvert. Et ton œil vit. Il vit une poétesse. Son corps lui appartenait entièrement. Elle faisait danser sa plume sur la scène. Tu en fus bouche bée. Délicatement, sans un bruit, sans un son, tu t'assieds sur une chaise. Celle dans l'obscurité. Et, tu scrutas. Ta vision d'aigle vit notamment cette personne, cette femme aux cheveux corbeaux. Tu croisas tes jambes et esquissas un sourire. Elle était aussi captivée que tu l'étais pour cette artiste.

Puis, tout à coup, tout s'arrêta. Le souffle coupé, ton regard restait fixée sur La danse. Cette beauté était captivante. Et, ce corbeau commença à jouer avec ses mains, applaudissant bêtement. Mais, cet art méritait des applaudissements. Alors, tu ne levas pas le doigt, restant derrière, à observer. Ton premier atout. Tu observais.

Tu fus surprise des questions posées par l'oiseau. Alors, tu te contentas de répondre, à la place de l'Art. « Et pourquoi pas ? » Tes mots n'avaient que très peu de sens. Tes mots étaient toujours incompris. Tu étais une incompris. Tu parlais sans trop de logique. Tu parlais sans aucune raison. Mais tes paroles avaient toujours une signification. Toujours. Il fallait seulement les comprendre. Il fallait réfléchir. Tu étais de ceux qui répondaient aux questions par une autre. Tu te demandais pourquoi on posait des questions, alors que l'on connaissait la réponse. Du moins, le plus souvent. Certaines personnes étaient juste stupides, de naissance. Et tes phrases sans aucun sens le devenaient encore plus. « Ce poème peut être écrit n'importe où... à qui sait le comprendre. » Incompréhensible. C'est ce qu'on disait...
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Jeu 16 Fév 2017 - 22:15
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Alors que je terminais ma danse, je n'entendis pas les pas d'une personne entrer dans le théâtre abandonné. Alors que claquais mes talons sur le sol une dernière fois, j'entendis un bruit d'applaudissement provenant d'en haut. Je levais la tête et vit une femme au balcon. Celle-ci descendis les marches pour se diriger vers la scène. La jeune femme sortit de sa poche un porte cigarette et l'alluma. L'odeur du tabac ne me dérangeait pas. Elle tira une bouffée en disant :

-Tu danses bien.

Elle me tutoyait alors que c'était la première fois qu'on se rencontrait. J'hochais la tête en répondant simplement :

- Merci. Je dansais avant de venir à Palatine. Cela fait quelques temps que j'ai arrêté mais je me souviens toujours de quelques pas.

Un silence de quelques secondes alors qu'elle m'observait, intriguée. Puis celle-ci reprit en me demandant ce que je faisais dans un lieu abandonné. Je lui souris.

- Et pourquoi pas ? J'apprécie ce genre d'endroit, abandonné. Ce genre de lieu à toujours une histoire à raconter. Malgré la poussière et l'odeur de renfermé je m'y sent bien. Et toi ? Que fais-tu ici ?

Alors que je venais de terminer de dire ces mots, j'entendis une autre voix. Une fois féminine. Derrière la jeune femme aux cheveux sombres se trouvait une autre jeune femme aux courts cheveux bruns. Elle répondit à la première par un - Et pourquoi pas ? Elle reprit ensuite en parlant d'un poème. Je ne comprenais pas vraiment mais cela m'importait peu. La jeune femme m'intriguait. Je reportais mon attention sur elle en descendant de la scène pour m'approcher des jeunes femmes.

- Et vous ? Que faites vous ici ? Qu'aimez-vous en ces lieux abandonnés ?

      
Ven 24 Fév 2017 - 2:18
Nous sommes témoins Lucia. Nous observons tes faits et gestes. Nous écoutons les dires de la troisième arrivante, sur la grande scène fantôme. Nous entendons, nous nous intéressons, mais nous ne comprenons pas. Mais n’est-ce pas là le sens du théâtre ? Des mots, des incompréhensions, des mensonges ? Est-ce une apparition ?

-Un poème… Oui la danse est un poème. Nous voici réunis : le Mot, L’Enigme et le Mensonge. Ensemble sur les traces d’une pièce de théâtre où l’illusion est roi.

De nouveaux mensonges et énigmes sortent de notre bouche. Qu’essayons nous de dire ? Même nous nous l’ignorons. Allons… Laissons-nous tenter en offrant des réponses.

-Comme tout Mensonge, j’aime le silence. Un moyen bien simple de conserver un masque tout en changeant de nature. L’abandon, la disparition… Je contemple ce destin qui m’attends. Je réfléchi à l’avenir, je réfléchi à mon Empire. Il sera bien évidemment un jour poussière, donc je me pose des questions sur l’après.


Nous avançons doucement, tournant au milieu des gradins, observant l’Enigme.

-Et toi Énigme ? Pourquoi es-tu là, observant la poésie du Mot, lui-même surveillé par le Mensonge ?

Notre regard se braque de nouveau vers la scène, notre fume-cigarette a consumé notre dernier calumet. Nous cherchons dans une poche, observant ce monde Rubie, ce monde de poussières et de sang, et nous trouvons enfin une nouvelle tige de tabac. Nous la mettons en place et l’allumons, profitant de la douceur irritante de sa fumée dans nos poumons. La vie n’a que peu de sens, l’important est l’apparence. Le théâtre est tout, les coulisses ne sont rien.

-Les trois maîtres de l’illusions, réunis dans la zone de la mort. Amusant…
Ven 24 Fév 2017 - 19:37
The dance game.
La mélodie sourde des mots avait retenti, voilé par la pluie.
Tu avais écouté sans sortir un son de tes lèvres. Tu t'étais contentée de sourire. Tu voyais la naïveté dans le regard de la poétesse et le temps dans celui du corbeau. Les paroles de l'oiseau te paraissaient élégants. Son physique atypique ne collait pas avec ce personnage rempli de mystère. Il t'intriguait.

Tu te relevas quand le silence régna. Tu te dirigeas vers la scène, en faisant glisser tes doigts sur les fauteuils rouges couverts de poussières ancré par l'âge. Tu montas à ton tour sur la scène avant de t'asseoir devant le public invisible. « Jean Cocteau, hein ? "L'art est un mensonge qui dit la vérité". Enfin, je suppose que la vie reste une peinture. » Tu aimais la beauté des mots. Tu savais que c'était aussi le cas de l'oiseau noir. Tu voyais qu'elle te ressemblait, elle les choisissait toujours avant de parler.

Tu te posais des questions sur les paroles des écrivains. Ils étaient des érudits incompris. Ils te ressemblaient sur ce point. Tu avais souvent cherché la raison de ses mots lorsque ton père les avait prononcés. Ce n'est que bien plus tard, en voyant ta première pièce de théâtre que tu les avais comprise. Le théâtre était-il vraiment réel ? « J'apprécie cet endroit. Il est rempli de souvenir à mes yeux. Vous n'êtes pas obligée de comprendre ce que je dis. Après tout, je reste l’Énigme. » Tu aimais ce nom que t'avais donné le corbeau du Mensonge. Il retraçait parfaitement ta vie. Tes recherches ne menant à rien, tu commençais à en avoir assez. Il n'y avait que mystère et folie.

Tu aimais parler avec ces étrangères. Elles étaient d'une sagesse, d'une poésie incroyable. Leur compagnie était agréable pour toi. Tes mots paraîtraient vides de sens pour elles, mais il te ferait sourire au moins. Tu avais besoin de côtoyer des êtres humains vivant. « Je suis un mystère pour moi-même. » Comment ton système immunitaire avait pu réussir un tel exploit ? Et pourquoi étais-tu la seule à y être parvenue ? Ce virus était-il si mystérieux que ça ? Tu avais entrepris des recherches, mais elles paraissaient si longues. On aurait dit qu'il était impossible que tu réussisses de ton vivant. La dernière personne capable de pouvoir sauver l'humanité, ou du moins les Américains, était enfermée dans un monde parallèle incapable de s'échapper... Ironique.
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Jeu 2 Mar 2017 - 16:14
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La jeune femme aux cheveux noirs nous donna un surnom à nous trois. Le Mot, L’Enigme et le Mensonge. Etrange, c'était bien la première fois que je rencontrais une personne parlant ainsi. Mais cela ne me dérangeais pas. Elle reprit alors en disant qu'elle aimait le silence. Tout comme moi. Cela ne me dérangeait pas d'être en compagnie de personne comme à ce moment même mais j'appréciais aussi les endroits calmes comme les bibliothèques, les salons de thés et les librairies. La jeune femme reprit son attention sur la nouvelle arrivante en lui devant pourquoi celle-ci était ici. Elle la surnommait Enigme. En effet, elle était bien étrange. Je ne savais rien sur elle. La jeune femme aux cheveux noirs ralluma sa tige à tabac en prononçant une phrase qui m'était inconnue. La jeune femme aux courts cheveux sombres au nom inconnu monta sur la scène et s'assit devant nous. Elle parlais d'une personne. Jean Cocteau. Je ne la connaissais pas. Etait-elle une personne connue ? Je ne répondis rien, ne voulant pas que l'on me regarde de travers. Je ferais une recherche sur cette personne une fois seule. La jeune femme reprit en disant qu'elle aimait cet endroit rempli de souvenirs. J'imaginais les pièces de théâtre qu'on jouait avant en ces lieux. Je me demandais depuis combien de temps le théâtre était abandonné. Je ne répondis rien, écoutant simplement. En les entendant parler, je me sentais un peu en retrait. Comme extérieur à elles. Je ne connaissais pas la personne citée. Et je ne parlais pas comme elles. Les dernières paroles de l'inconnue m'étonnèrent. Pourquoi était-elle un mystère pour elle-même ?

- Pourquoi ? répondis-je simplement.
J'avais envie d'en savoir plus sur les deux jeunes femmes. Moi ? Je n'avais rien à dire sur mon histoire, rien de passionnant.

      


Spoiler:
Jeu 9 Mar 2017 - 9:25
-Car chacun est un mystère pour soi-même.

Les mots passent vos lèvres, alors que ces dernières accrochent de nouveau le poison incandescent. L’Énigme vous amuse, le Mot vous fait soupirer. Le Mot est pur et innocent et l’Énigme froide et silencieuse. Vous seule parlez, madame, vous magnifique mensonge à l’allure parfaite. Vous êtes debout à présent, montant sur scène, apparaissant en pleine lumière. Vos pas résonnent dans le silence du théâtre, vous sentez la curiosité du Mot et cela vous amuse. Vous allez derrière elle, attrapez ses mains et la diriger comme une simple marionnette. Vos mains la dirige vers l’Énigme, la faisant s’incliner.

-Le Mot s’incline devant l’Énigme, suivant les ordres du Mensonges.

Vous lui relevez la tête, la faisant regarder le ciel, bras suppliant un Dieu inexistant.

-Aaah, Dieu inconnu, pourquoi tant de souffrances ?

Vous la faites de nouveau contempler Énigme, main droite tendue vers elle et main gauche sur le cœur.

- Pardonne-moi ma clarté, j’ai été manipulé. Sauve-moi de l’emprise du Mensonge. Offre-moi la clé du mystère.

Vous la lâchez et retournez sur scène. Marchant lentement, fatiguée, usée, par un pouvoir qui vient d’autre part. Vous les pointez du doigt, vous enflammant alors que votre discours avance.

-Le mystère, le but de nos vies. Offrir un spectacle aux porcs qui s’ennuient. Offrir distraction de nos jeux, de nos paroles et de nos corps. Nous sommes les maîtres de l’illusion, le panthéon du théâtre. Trois déesses perdues dans le monde mortel. Mais les gens sont comme le temps, toujours changeant, toujours lassés et lassant.

Une bouffée de cigarette. La dernière. Les cendres du cadavre tombent et entraînent le corps sans vie que vous fumiez. Le temps passe et ne laisse rien.

-Chère Énigme, répond pour moi. A quoi bon tout ça ? Pourquoi continuer quand personne ne te comprends ? Je me demande pourquoi continuer quand personne ne me connaît. On distrait, on occupe… Mais qui s’occupe de nous ? A quoi bon tenir le coup ?
Jeu 9 Mar 2017 - 20:18
The dance game.
Le lieu du regard renaissait de ses cendres de poussières dans une représentation magistrale. Tu contemplais la folie du corbeau du Mensonge qui ne cessait de te faire rire. Tu te voyais en elle. Il manquait le brin de mélancolie qui ne tarda pas à arriver, pour compléter le puzzle.

Tu posas ton regard dans celui de l'oiseau, et tu te relevas à l'aide de tes mains gelées par le froid de l'hiver. « La louve a longtemps choisi de vivre seule, s'éloignant peu à peu de sa meute... la peur de l'autre ou la simple démence. La solitude est plus forte que la raison. Elle lui a fait croire qu'elle serait sa meilleure amie. La louve n'a pas démenti l'irréel et s'est enfoncée dans un immense océan en ne sachant pas nager, préférant se réfugier dans la folie pour oublier son chagrin... jusqu'à ce qu'elle devienne le monstre carnivore qu'elle redoutait qui dévore tout sur son chemin. Personne n'avait besoin d'elle, personne ne la connaissait. Son destin était déjà écrit. Qui pourrait le changer ? Qui ?! Un jour, une voix la secoua. Aujourd'hui, l'animal dort paisiblement, mais un simple tintement suffirait à la réveiller. » Tu n'avais pas vraiment répondu à sa question, car tu n'en voyais pas l'intérêt. À quoi bon se lancer dans un monologue philosophique ? Cela ne répondrait pas à sa question. De toute façon, tu n'étais pas ce genre de personne. C'était pathétique pour toi. Tu avais compris qu'elle parlait d'elle. Elle te ressemblait tellement. Alors, tu te devais de lui dire ce que tu t'étais dit à ce moment-là.

En fin de compte, c'était peut-être autre chose... Le but que tu t'étais fixée t'avait peut-être aidé. En avait-elle, elle ? Le corbeau du Mensonge était seul... si seul qu'il te rendait triste à sa place. Tu espérais qu'elle ne devienne pas comme toi. Tu espérais qu'il n'y ait aucun sacrifice qui soit engendré par celle-ci. Tuer une personne était horrible, et tu ne t'en remettais jamais. Ce qui te rassurer était de savoir que personne ne les attendaient. L'amour engendre la souffrance qui lui-même engendre la haine. Cette haine provoquera la fin de toutes choses. Du moins, c'est ce qu'Abraham prétendait...

Tu te retournas, faisant face aux publics. Tu t'avanças, lentement jusqu'à arriver au bord. Ton corps, prêt à s'écrouler lourdement sur le sol, se tenait droit comme un cierge. Tu levas tes deux bras et crias, de toutes tes forces pour ensuite susurrer quelques mots dans un dernier souffle. « Et, comment a-t-elle réussi un exploit pareil, d'après vous ? Ne vous méprenez pas, sa volonté n'était pas aussi puissante. Comprenez que la volonté n'est jamais reine. » Tu te grattas l'arrière de ta tête ensuite et t'assieds sur le rebord du précipice, regardant la mort dans les yeux. Tes jambes dans le vide, tu fis tomber ton dos sur le parquet sali par l'âge pour terminer ton spectacle dans un rire. Oui, tu ris. Comme la démence que tu étais. Tu riais de tes mots insensés. Pourquoi disais-tu cela ? Qu'est-ce qui t'avait poussé à parler aussi longtemps ? Et surtout, pourquoi aimais-tu cela ?
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Mer 3 Mai 2017 - 17:59
Spoiler:

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La jeune femme aux cheveux courts monte sur scène. Tu sentis qu'une personne se situait derrière toi. Elle s'empara de tes mains et fit de toi son pantin. Une fois. Il s'agissait de l'autre femme. Pourquoi faisait-elle ça ? Elle parlait. D'Enigme et de Mot. Tu ne comprenais toujours pas les paroles étranges des deux jeunes femmes. Mais elles n'étaient pas agressives. Simplement étranges. La jeune femme joue avec moi. Comme un pantin. Une fois terminé, celle-ci monta les escaliers, rejoignant l'autre femme aux cheveux courts.

-Le mystère, le but de nos vies. Offrir un spectacle aux porcs qui s’ennuient. Offrir distraction de nos jeux, de nos paroles et de nos corps. Nous sommes les maîtres de l’illusion, le panthéon du théâtre. Trois déesses perdues dans le monde mortel. Mais les gens sont comme le temps, toujours changeant, toujours lassés et lassant.

Tu te sent à part. Tu ne comprends pas leurs paroles. Leur délire que seule ces deux femmes ont. Tu te sent. Simplement normale. Tu aimerais aussi avoir des paroles étranges. Mais tu ne les as pas. Alors tu écoutes. Simplement. Tu écoutes, elles t'intriguent. Tu les apprécient. La jeune femme posa une question à l'autre femme aux cheveux courts. Elle lui demanda pourquoi continuer alors que personne ne comprenais les paroles. Parlait-elle de moi ? Ou des personnes en général ? J'attendais la réponse de l'autre femme. Elle lui répondit en parlant d'une louve. Pourquoi parlait-elle d'un animal. Tu étais vraiment perdue. Peut être ces paroles venaient-elles d'une personne connue ? Tu ne savais pas. La jeune femme aux cheveux courts parlait-elle d'elle à travers cette louve ? De cette démence et de cette solitude ? Les deux femmes t'étaient étrangères. Tu ne savais rien d'elles. La jeune femme parlait de volonté. Tu ne répondis rien. Ecoutant simplement. Celle-ci s'allongea sur le parquet et ria. Elle riait. Tu ne savais pas pourquoi celle-ci riait. Tu souris. Mais ne répondis pas. Tu appréciais ce moment. Tu ne savais rien d'elles mais tu les appréciaient quand même.

      


Spoiler:
Mer 10 Mai 2017 - 17:22
Elles sont toutes présente, et sonne l’acte final. Les trois masques du Mensonges parlent d’une même voix, animant la poupée qu’ils habitent, la marionnette aux yeux rubis. Amusés par la parole de l’Enigme, ils la fixent, et s’avancent vers elle, posant un doigt sur son front avant de lui sourire.

-La solitude est bonne conseillère. Ainsi la louve ne fait de mal à personne. Elle a quitté sa meute pour en former une nouvelle, une où elle est reine. Sa volonté fait tout, car elle lui a permis de dompter sa folie. Elle est devenue le monstre assoiffé mais protectrice. Elle tue ses propres membres pour le bien de la meute, car un tri doit être fait. Petit Enigme, si tu es mystérieuse c’est pour fuir la réalité, moi je la rends plus belle.

Leurs sourires deviennent étranges, presque enfantins. Trois esprits gamins, jouant dans un corps trentenaire qui a vécu les pires folies des hommes.

-Le louve esclave est reine. Par le Mensonge elle règne. Car la vérité n’est qu’un monstre impropre et informe, une immondice, une raclure. Alors c’est pour quand elle devient trop dure, que les gens viennent dans la meute. Pour se protéger et se sentir aimé. Pour guérir et vaincre leurs ennemis. La volonté est reine, mais pour cela il faut accepter sa faiblesse.

Et les masques tombent durant un instant fugace, ils laissent voir la femme qui derrière eux se cachent. Une parole qui leurs échappe.

-J’ai été faible, et cela… Plus jamais.

Dans de souffrance, ils cachent. Tant de haine, ils protègent. Du sang sur les mains ? Ils en ont tant qu’ils ont cessé de le fuir, après tout dans leurs yeux rubis, il n’existe que cette couleur cramoisie. Ils fixent le Mot, cette chère enfant, à la blanche peau.

-Toi, Jolie Mot. Profite. Vie. Tu es pure et vraie, fait attention, à rester à jamais pareil. Car la haine et le malheur nous convoitent et un jour tu risquerais de devenir comme nous. La Haine et Le Mensonge te mettrons à genoux, l’Enigme et le Silence te relèveront. Mais tu auras changé, et ce jour-là… Tu me retrouveras dans ce théâtre abandonné. Enigme, apprend du vieux Mensonge : accepter nos torts ne regarde que nous, mentir est un moyen de survit. A toi de choisir ton guide.

Les masques sont près de la sortie, quand ils se retournent une dernière fois pour une ultime révérence.

-Ce fut un plaisir de vous parler, puisse le hasard un jour nous réunir, pour le meilleur comme pour le pire.
Et dans la beauté de l’extérieur, les portes s’ouvrent et les masques quittent la scène.

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