Jeu 2 Mar 2017 - 22:22
Tú el aire que respiro yo
Y la luz de la luna en el mar
Y la luz de la luna en el mar
with Akira avec du sérieux
Un homme marche dans les rues de Pallatine. Il a l'air complètement normal, si ce n'est que son style vestimentaire paraissait décontracté : jean noir, baskets slip-on blanche, tshirt blanc sous une veste grise chaude, une écharpe et un petit sac type Eastpak sur le dos. Voyez-vous. Il n'a pas l'air dangereux, comme garçon. Il est extrêmement fin, il a grandi depuis la dernière fois, peut-être fait-il dans les 172 centimètres maintenant. Il parait gentleman et adorable vu de dos, ce jeune homme ... Mais de face, c'est une autre personne qui se trouvera face à vous, cicatrisé à la lèvre et pâle comme la mort.
Gabriel.
C'est ton nom. Tu n'as pas oublié qui tu es, ce que tu faisais, avec qui tu traînais, les choses que tu faisais il y a quelques mois de cela avant de te retrouver dans cet état. Tu pensais que vivre à Chronos était une bonne idée, que tu allais avoir l'esprit apaisé mais c'est complètement faux. Ca se répète, on te déteste pour ce que tu es, pas pour ta personnalité. Parce que tu es opportuniste, c'est l'étiquette collée à ton front. C'est ce qui aurait pu causer ta mort malgré toi, Gabriel. Tu as fuis la capitale pourtant, tu as disparu dans la nature sans rien dire à personne. Ton portable a été détruit, tes affaires .... T'ignores ce qu'ils sont devenus et c'est ce pourquoi tu es là, devant la porte de ton appartement que tu as dû fuir contre ton gré. L'étage de ton appartement à l'air d'être à l'abandon pour une raison que tu ignores complètement.
Qu'est-ce qui t'es réellement arrivé, Gabriel ? La vérité est que depuis la guerre qui a éclatée en octobre dernier, tu n'as plus jamais avoir une belle vie comme avant. T'as pris peur pour beaucoup de raisons dont l'une se trouve juste derrière cette porte. Pendant plus de 5 mois, t'étais mort aux yeux du monde et tu reviens aujourd'hui pour ... Tu ne sais pas vraiment. Peut-être pour affronter la réalité juste en face de toi. La porte de ton appartement fermée, tu tentes de décrocher la serrure de ta porte qui a été changée par les autorités sûrement. Autorité, oui, c'est un mot effrayant n'est-ce pas ? Qu'a-t-il bien pu se passer, dites-vous ? Ne vous inquiétez pas, vous le saurez en même temps que Gabriel, même si il se fait une idée de ce qui se cache derrière cette porte. Celle-ci s'ouvre enfin et tu l'ouvres avec délicatesse, les yeux vides et l'expression faciale aussi mort que celui d'un cadavre. Tu regardes autour de toi en posant un pied l'un devant l'autre, très lentement.
C'était un désastre, ton appartement n'a jamais été aussi saccagé, aussi poussiéreux, ça puait la mort. Ca te tétanise de voir quelques impacts de balle sur les murs de ton salon. Pourquoi, pourquoi c'est comme ça. Tu veux dire ... Tu ne pensais pas à autant de dégât, pas comme ça. Tu poses ton sac au sol et tu récupères un objet que tu mets à la poche arrière de ton jean et tu avances lentement. Première pièce : celle de tes archives, tes photos, tes renseignements. Une salle brûlée où il ne restait plus aucune photo, ni aucun texte. Cuisine : déplorable. Les meubles de ton salon sont retournés, comme si les auteurs recherchaient quelque chose ... Un truc, t'ignore quoi. Tu ne voulais plus monter à l'étage, ça devait être la même chose. Depuis plusieurs mois ... Ton appartement était comme ça, dans un état ignoble, détruit par le passage de personnes dont t'avais une large idée de leur identité ... Tu prends peur, on ne t'entend presque pas respirer alors que ton écharpe cache ton nez pour fuir l'odeur. T'ignore ce que c'était alors tu cherches, t'as jamais senti une telle chose de ta vie. Tu fais le tour dans ton salon et tu fouilles enfin derrière ton canapé.
Tu t'effondres au sol, le choque s'empare de ton cerveau, ta bouche s'entrouvre légèrement. Cette puanteur qui avait pris possession de ton appartement n'était que l'odeur de cadavres d'animaux. Pas n'importe lesquels : ceux de tes 3 chats. Ceux qui représentaient ta vie et qui pouvaient rendre ta vie meilleure lorsque tes journées n'étaient pas magiques. On venait de tout te retirer : la confiance, tes chats, ta possibilité de pouvoir vivre tranquillement. Tu plaques ta main devant ta bouche dont ta lèvre inférieure possédait une drôle de cicatrice et ce sont les émotions qui prennent place dans ta tête, genoux à terre, effondré, abattu, complètement détruit mentalement ...
T'avais rien fait ... C'est ce que tu te répètes dans ta tête, faisant abstraction à ce qui t'entourait : t'avais strictement rien fait mais ta fuite, ton appartement, tes chats ... Tout, on t'avais tout retiré. Tu les détestes, si tu pouvais en tuer un là maintenant, tu le ferai maintenant pour apaiser ta conscience. Les larmes coulent doucement alors que tu te trouvais à côté de ton canapé, à esquiver ton regard du corps sans vie de tes protégés.