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bork worf bark bork bork | ft. Santiago

Jeu 24 Mai 2018 - 7:29
dogs

ft. Santiago
Ça fait woof woof juste derrière toi. Tu te retournes et y'a un chien qui te regarde et qui bat d'la queue. « Hey boy. » Il ne bouge pas. Il reste là à te regarder comme un con. « Ya lost? » Il ne répond pas, évidemment. Alors tu te baisses pour être à sa hauteur et tu le caresses derrière les oreilles un peu, et il plaque sa tête le plus qu'il peut contre ta main pour que tu continues. T'étais pas trop fan des chiens avant, t'avais eu plus de mauvaises expériences que de bonnes honnêtement, et plus d'une fois tu t'es fais poursuivre par un doberman enragé pour avoir sauté une clôture qu'il fallait pas pour échapper aux flics, surtout dans ton jeune temps. Mais y'a quelque mois t'as bossé dans un refuge quelques temps et t'as vite renoué avec ces bêtes, et t'as vite appris que tous ne sont pas là pour te bouffer toute crue. Au contraire, la majorité tout c'qu'ils veulent c'est qu'tu fasses exactement c'que t'es en train d'faire, c'est-à-dire leur donner les gratouilles de leur vie.

Celui-ci, d'ailleurs, ne se lasse pas. Tu regardes autour de vous à la recherche d'un maître en panique poursuivant son meilleur ami, mais y'a personne. Le chien porte pas de collier et le qualifier de propre serait un mensonge aberrant, mais dans ce coin-ci de la ville ça veut pas dire grand chose. Du coup tu te déplies pour te relever et tu invites le clebs à te suivre d'un geste de la main. « C'mon boy, we'll go find your owner. » Tu commences à marcher et le chien te suis sagement, sans aucun doute à la recherche d'un peu plus d'affection de ta part. Tu continues de marcher à travers le quartier, et t'essaies de demande à tout le monde que tu croises si c'est leur chien, ou s'ils le connaissent, sans grand succès. Tu passes bien vingt minute au travail avec le mutt sur tes talons, puis tu t'arrêtes un instant au coin d'une rue et tu replonges ta main dans sa fourrure pour lui donner un peu de cette affection dont il est si avide. « You alone, boy? Si t'as un maître il 'rait mieux fait d't'attacher. P't'être qu't'aime pas les colliers? T'es perdu, ou t'es tout seul? Hein? » Il fait que te regarder avec tout l'amour du monde. T'as un sourire en coin. « Heh. » T'aperçois, un peu plus loin, un grand efflanqué qui accroche ton attention, alors tu t'approches, clebs toujours aux talons. « Hey, j'cherche l'maître de m'sieur l'chien ici présent. C'est toi? Tu l'connais? » P't'être que cette fois-ci sera la bonne.
ϟ NANA


chien
Dim 27 Mai 2018 - 15:38
Les plus belles journées sont celles où vous pouvez vous promener dans la fraîcheur du lever du jour, lorsque le soleil encore paré de jaune pâle entame son lent couronnement dans l'azur du ciel, et que les derniers lambeaux de brume matinale se dispersent sous l'effet de la température. Lorsque vous avez passé une nuit infernale, immergé dans ce détestable mélange de sueur et de sang qui empeste l'atmosphère des caves gonflées d'adrénaline, l'air frais et pollué de Pallatine chasse aimablement le souffle vicié de vos poumons.
Malgré la fatigue qui l'habitait, accumulée tout au long d'une nuit de travail où il avait fallu sourire et dominer, Santiago se sentait d'attaque pour une petite promenade avant d'aller se coucher, et le journal qu'il tenait coincé sous son bras témoignait du détour qu'il avait volontairement fait avant de prendre le chemin de la maison. Les plus modernes des habitants s'abreuvaient à la source d'information que constituait le net, mais un homme plus ancien comme lui tenait encore au papier comme à la prunelle de ses yeux. Il appréciait les petits-déjeuners de fin d'après-midi en compagnie de son journal, un café dans la main, une tartine dans l'autre, tant pis si cela pouvait paraître rétrograde ou cliché. Homme d'apparence, aux yeux de Santiago tout tenait aux détails, ces petits détails anodins qui vous rattachaient à l'espèce des gens civilisés.
Pour un peu, Santiago aurait sifflé en marchant, se laissant gagner par une bonne humeur assez peu commune chez lui. Rien n'était plus effrayant chez lui que de le voir s'épanouir, satisfait de la souffrance que d'autres encaissaient volontiers pour lui, en échange de quel don dérisoire qui leur donnaient l'impression de vivre. Chacun ses addictions, et la gloire ne faisait pas partie de celles qui avaient posé leurs griffes sur Santiago. Les siennes se nommaient argent, luxure et cadre de vie agréable - une vie douce mais acide, dont il fallait découper chaque morceau avec élégance et précision pour pouvoir en jouir, comme un mets précieux qu'on ne sert qu'aux tables de prestige.
Il était heureux. Après toutes ces années, Santiago savait être vraiment heureux. Le sentiment de son accomplissement avait fait s'évanouir le ressentiment qu'il avait ressenti à son abandon, et la poursuite de rêves plus dangereux encore le maintenait en vie. Santiago était devenu le vautour, celui plongeait les autres dans la misère, et cela lui faisait plaisir.
Mais il semblait qu'il y avait encore des personnes qui ignoraient sa puissance à Pallatine. Une jeune rebelle, telle fut l'opinion que Santiago se fit d'elle dès le premier instant - sa démarche n'avait rien de la langueur qu'il appréciait chez les femmes, comme si son corps n'avait pas été fait pour être caressé, et elle avait des manières détestables. Elle était accompagnée d'un chien d'une si mauvaise allure qu'il tira une grimace à Santiago. Son accent des bas quartiers, difficile à comprendre tant elle avalait des mots, acheva de convaincre le Chilien qu'il avait affaire à une petite frappe de bas niveau, le genre de personne qui aimait bien taper lorsqu'on la titillait un peu. D'un simple coup d'œil, Santiago évaluait probable qu'elle fût douée dans le domaine. Cela ne l'inquiétait pas pour autant, il se sentait plutôt agacé, et toute trace de jovialité disparut instantanément de son visage.

« Non. Non, ce n'est pas mon chien. » Le ton, rude, trahissait la blessure à son ego que le soupçon d'avoir été son maître avait suscité. « Est-ce que j'ai vraiment la tête à avoir un clébard pareil ? Non. Est-ce que j'ai la tête à connaître quelqu'un qui possède un clébard pareil ? Encore moins. Alors ce n'est pas la peine de m'emmerder avec des questions de ce genre, merci. »

Santiago s'apprêta à s'éloigner, prêt à reconnaître qu'il s'était peut-être laissé emporter et qu'il n'avait pas besoin de remettre la jeune femme en place aussi sèchement. Mais à peine avait-il fait un pas qu'il se rendit compte qu'il ne pouvait pas laisser passer l'affront.

« Un conseil, mademoiselle, la prochaine que tu abordes quelqu'un dans la rue, pense à la politesse. On dit bonjour, on s'excuse du dérangement, et on pose sa question. C'est clair ? »

Quel paradoxe que de le voir mener un cours d'éducation, lui qui avait tout fait pour éviter ses devoirs parentaux. Mais il n'appréciait vraiment pas d'être harangué d'un « hey » trop familier à son goût et avait besoin de rappeler qu'il était quelqu'un d'important qu'il convenait de respecter.
Mer 30 Mai 2018 - 23:17
dogs

ft. Santiago
Faut croire qu't'as pas choisi la bonne personne, parce que le mec est high and mighty et il est trop bien pour ce chien, apparemment. T'es insultée pour le clebs, parce que y'a personne qui est trop bien pour lui, il est intelligent, il est affectueux, et il te suit depuis le début sans rechigner, comme s'il savait te comprendre - tant qu'on parle de chiens, celui-ci c'est quand même la crème. Mieux qu'un p'tit chihuahua moche qui yap yap yap sans arrêt. Sans offense aux chihuahuas, tous les chiens sont un produit de leur environnement (un peu comme les humains) mais, quand même, il y a pire que celui qui se tient toujours à côté de tes jambes, comme s'il avait peur que tu t'enfuies. « Woh, dude, du calme. J't'ai pas insulté non plus. » T'es pas en colère, plus perplexe avec un sourcil levé - mais tu recules pas non plus, tu restes bien en place pour lui montrer qu'c'est pas toi qu'y'a tord, mais lui. Il a l'air du genre de personne qui veut qu'on s'plie devant lui, mais tu lui donneras pas ce qu'il veut. Tu joues pas à son p'tit jeu.

Tu l'regardes quand il s'retourne pour partir et tu t'baisses un peu pour caresser le chien, puis il s'arrête et il renchérit. Tu le fixes cet homme-là pendant qu'il te fait la leçon, la main toujours baissée à la hauteur du chien et avec un air un peu con sur la gueule. C'est que tu comprends pas vraiment pour qui il se prend, monsieur le grand efflanqué. « Yo, tu t'prends pour qui? » Alors tu poses la question. Avec un peu de malchance il va te répondre. « T'peux continuer ton ch'min s't'es pas content, c'pas compliqué. » T'aimes pas ces gens-là, ceux qui croient qu'ils peuvent tout se permettre. Ils pètent plus haut que leur cul, s'il voulait pas te répondre il avait qu'à t'ignorer et passer son chemin, il aurait pas perdu le temps qui lui semble si précieux à voir comme il s'offense d'avoir été arrêté. Fuckin' piece of shit self-important asshole.
ϟ NANA
Dim 3 Juin 2018 - 12:15
Avec un peu de recul, Santiago aurait très certainement pu se dire qu'il y était allé fort, et qu'il n'aurait pas dû réagir au quart de tour. Ce n'était pas sa faute si la pauvre bête était aussi laide, elle ne savait pas se débrouiller toute seule, et apparemment son propriétaire ne valait pas mieux que le Chilien. Mais le chien n'avait pas grand chose à voir avec sa réaction : c'était la jeune femme qui, certes, avait eu raison de l'aborder, mais qui s'y prenait tellement mal qu'elle n'avait fait que le vexer, au lieu d'éveiller le semblant de pitié qui lui restait.
Et elle aussi réagissait promptement, car elle crut bon de devoir lui tenir tête et de lui rendre des comptes. Elle ne s'attendait probablement à la réaction étonnée que sa question provoqua chez Santiago. Il savait qui il était, et s'il se comportait comme une personne importante, c'est qu'il en était une, tout simplement. Il se doutait bien que tout le monde ne le reconnaissait pas au premier regard. En dehors de la grande taille - qui n'était pas commune, ni tout à fait rare à Pallatine, mais qui le rendait facile à identifier -, il ne payait pas forcément de mine, on aurait pu le confondre avec l'un de ces opportunistes richissimes dont le plus grand crime avait été de voler le pain de la bouche de ceux qui en manquaient. De plus près, on pouvait remarquer la cicatrice qui lui barrait la joue, ou le tatouage qui s'enroulait autour de son cou, pour peu que l'on en eût connaissance. Manifestement, cette jeune délinquante l'ignorait, et cela paraissait d'autant plus surprenant qu'elle était typiquement le genre de personne qui aurait dû le connaître.
Il était vraiment vexé maintenant, et pas uniquement à cause de ces manières, et il ne se priva pas pour le lui dire :

« Ce n'est pas une question de content ou pas, petite demoiselle. » reprit-il avec hargne. « Mais une question de politesse. Tu ne peux pas aborder les gens dans la rue comme le chien que tu tiens en laisse. Ça ne se fait pas. Je t'enseigne les bonnes manières parce que visiblement tes parents ne l'ont pas fait - et je m'en fous qu'ils soient vivants ou morts, c'est un manque flagrant dans ton éducation. »

Oh, il allait peut-être l'énerver, et si elle avait le caractère sanguin, elle tenterait probablement de lui foutre un coup bien placé, mais Santiago s'en moquait, il se sentait au dessus de cette possibilité.

« Surtout que tu ne sais pas à qui tu t'adresses, reprit-il plus doucement, mais avec fierté. Tu ne respectes donc rien ni personne, pour être si imbue de toi-même ? »

L'hôpital se foutait ouvertement de la charité.
Ven 8 Juin 2018 - 8:20
dogs

ft. Santiago
Ils aiment parler de politesse et d'éducation, ces gens. Ils aiment se balader comme si leurs principes valaient mieux que les autres. Mais tes parents, s'il t'ont pas éduqué, c'est pas faute d'avoir essayé. Mais y'avait qu'un endroit où tu t'sentais à ta place, et c'était pas sur les bancs d'école. Tu leur en a voulu, au départ, d'te mettre à la porte quand t'as arrêté l'école. Parce que quoi, ils voulaient pas t'élever? Ils voulaient pas te fournir de quoi devenir une adulte responsable, un membre utile de la société? Mais après t'as grandis, et au beau milieu d'un salon avec une table basse recouverte de drogues, avec une petit infirmière beaucoup trop bien pour toi accrochée à ton cou, t'as réalisé qu'ils avaient probablement raison. Ça fait bien longtemps que tu leur en veux plus. Tu regrettes pas les choix qui t'ont menés à ce moment-là, et tu regretteras jamais les moments passés avec les tiens, mais tu comprends que tes parents aient voulu éloigner ta petite sœur d'ton influence. Du coup, heureusement (ou malheureusement, à voir) pour Pompous Dickface ici présent, tes parents et leurs décisions ne sont pas exactement un sujet sensible pour toi. « T'parles de politesse comme si t'étais un exemple brillant, mais t'as vu comment t'm'as répondu? »

Quand il parle d'être imbu de soi-même, tu hurles de rire dans sa face. « Haha... God! 's funny... D'solée, monsieur important, mais si t'étais si important qu'ça j't'aurais r'connu, j'ai pas d'doute. » Tu fais mine d'essuyer une larme de rire du bout de l'index, parce qu'on en fait plus des comme ça. « Et ça parle d'être imbu d'soi-même. » Tu secoues la tête doucement, plus pour toi-même que pour lui. Tu t'baisses un peu pour grattouiller les oreilles du chien, toujours dans tes pattes, et qui a l'air de commencer à être nerveux face à la situation. « Bon, c'pas tout, mais moi j'des trucs un peu plus important qu'd'te causer à faire. » Tu te redresses et tu jettes à Pompous Dickface un regard qui serait dédaigneux s'il n'était pas toujours hilare. Tu sais qu'à l'voir, tu vas p't'être t'attirer des problèmes. Mais, honnêtement, qu'est-ce qu'il pourrait bien t'faire? S'il veut s'battre, t'as pas peur. Il va faire quoi, appeler les flics? Le clebs se colle plus sur tes jambes. Tu lui jettes un regard, puis tu lui dis, à mi-voix: « Yeah, yeah, I know. We'll find your owner. Don't worry ya pretty lil' face. »
ϟ NANA
Dim 17 Juin 2018 - 14:36
Des années passées à bâtir pas à pas son avenir avaient rendu Santiago imperméable à la plupart des critiques, y compris justifiées, de telle sorte qu'il ne tiqua pas lorsque la jeune fille lui renvoya la critique. Il savait bien que la comparaison ne tenait pas, parce qu'il prenait la peine de lui donner du mademoiselle et qu'il n'avait pas la fâcheuse manie d'avaler la moitié de ses syllabes. Une personne qui ne voulait pas être traitée comme un chien devait adopter le comportement adéquat, et de son point de vue, Santiago se montrait admirablement poli avec elle. N'importe qui d'autre à sa place n'aurait pas faire preuve d'autant de patience et l'aurait envoyé paître avec moins de délicatesse que lui. Mais après tout, une jeune personne élevée dans un environnement violent devait considérer un simple regard comme une insulte à sa personne - de quoi dédouaner Santiago de tout soupçon.
Elle se drapait également de son ignorance, préférant considérer que ses propres défaillances devaient être partagées par toute l'humanité, plutôt que d'admettre que Santiago était peut-être quelqu'un d'important. Qu'est-ce qu'il avait pu en manger, de ce mépris, dans sa jeunesse. Ces gens qui le jugeaient insignifiants et qui ne faisaient pas attention à lui. C'est par ses actes, et eux seuls, que Santiago avait pu s'illustrer, et il commençait à avoir l'habitude de ce traitement. Il se confrontait de moins en moins à ce mépris, avec le temps, mais lorsque cela lui arrivait encore, il souriait, affermi par la certitude qu'il n'était pas en tort. Il savait qui il était, et si quelqu'un l'ignorait, ce ne pouvait être que la faute de cet autre.
La jeune femme s'était détournée pour parler à son chien un instant, avant de lui jeter un regard hautain. Pour la première fois, Santiago se dit qu'elle lui ressemblait un peu.
Mais il en fallait bien plus pour lui inspirer de la pitié.

« Justement. Réfléchis un peu. Tu ne sais rien de moi, tout comme je ne sais rien de toi. N'est-ce pas un peu dangereux que de partir du principe que la personne à qui tu parles est insignifiante ? »

Il ne la laisserait pas partir avant qu'il ait fini son numéro. Il y trouvait plus qu'une satisfaction susceptible de nourrir son ego : un plaisir, brut et aiguisé, à l'idée de suggérer toute la puissance qu'il avait accumulée. Il finirait sa phrase. Il la laisserait partir ensuite, si elle le voulait, mais pas avant de l'avoir écrasée.

« Tu te dis probablement que c'est une erreur que je commets également, mais contrairement à ce que tu crois, je t'ai déjà cernée. Certes, ta mauvaise éducation m'empuantit la figure, mais je n'ai pas la prétention de croire que tu n'es pas capable de coups bien placés, pour peu que l'on sache te titiller un peu. Ce qui ne fait pas forcément de toi quelqu'un de dangereux. Car tu vois. »

Il baissa la voix, et malgré lui son sourire s'élargit :

« J'ai vu bien pire. »

Cette force que Santiago ne pouvait pas posséder, il l'orchestrait chez l'autre, la décorait d'un apparat guindé, pour se donner l'illusion qu'il était au dessus de toutes ces futilités.
Quand on n'était pas bon, il fallait savoir bien s'entourer.
Dim 24 Juin 2018 - 20:56
dogs

ft. Santiago
« Y'a insignifiant, et normal, heh. J'dis juste que si t'tais si important qu'ça, j'suis sûre qu'j'te connaîtrait déjà. » Tu sais pas pourquoi tu continues. C'est comme si juste l'entendre parler de donnait envie de lui faire comprendre qu'il est pas mieux qu'un autre. Tu sais qu'tu devrais juste passer ton chemin et l'ignorer, parce que de toute manière il est tellement imbu de lui-même que tu te rendras jamais à lui, mais y'a quelque chose en toi qui t'en empêche. Pas qu't'as envie de lui briser les dents, non, tu t'en fous tellement de c'qu'il peut bien penser que tu ne vois même pas tout ce qu'il dit comme un affront. T'en a rien à foutre de c'que ce genre de personne pense, parce qu'ils sont jamais capable de vraiment réfléchir plus loin qu'le bout d'leur nez.

Tu rejettes le reste de son discours d'un mouvement de la main. « Ya, ya, 'get it. » T'en a rien à faire d'être dangereuse - tu sais déjà qu'tu l'a été, et tu le seras plus jamais autant que tu l'as été quand tu vendais encore de la came. Alors tu t'contentes de continuer de caresser le chien qui se colle toujours de plus en plus à tes jambes. Il est nerveux. Toi tu comprends pas vraiment pourquoi, tu sais que Pompous Dickface te feras pas de mal, les gens comme ça ça se salit jamais les mains soi-même. Puis tu penses pas non plus qu'il va t'envoyer des assassins pour ton affront. « Bon, 'coute bud, c'pas que j'ai pas d'plaisir dans c'te magnifique interaction, mais c't'un peu ça. Donc j'vas t'laisser à ta vie d'personne super importante et j'vais continuer mon ch'min » Le sarcasme qui dégouline de toute ta phrase, pendant que tu commences déjà à le contourner pour continuer ton chemin, le clebs sur tes talons. Mais juste avant de dépasser Pompous Dickface, tu lui envoies deux finger guns et un sourire sauvage, pas plaisant juste clairement sarcastique. « Hav'fun boyo. »
ϟ NANA
Lun 2 Juil 2018 - 11:55
L'expérience était étrange. Se faire rejeter dans la catégorie des personnes suffisamment inintéressantes pour ne pas en parler, au profit d'un sale cabot qui, lui, n'avait rien pu accomplir de signifiant de sa vie, était une insulte, mal dissimulée, à son ego. Inconsciente du jeu dans lequel elle s'engageait, probablement malgré elle, la jeune femme continuait à tenir tête à Santiago, tout en se donnant l'air de l'ignorer. Elle se pensait peut-être préservée de toute répercussion négative, sous prétexte qu'elle ne répondait pas directement à son interlocuteur, qu'elle lui renvoyait la responsabilité de cette rencontre hasardeuse, mais bon sang, était-ce si compliqué de comprendre que Santiago attendait des excuses pour avoir été si rudement abordé ? Si elle pensait qu'elle pouvait s'en tirer ainsi, elle avait tort : elle oubliait que le monde était bâti sur des relations de pouvoir, et qu'à ce titre, Santiago faisait partie des quelques personnes qu'il valait mieux éviter de provoquer.
Son sourire, fragile, se fragmenta lorsqu'elle eut l'affront de le provoquer.
Elle avait déclaré la guerre. Il allait se faire un plaisir de l'affronter.
Ne pas paraître affecté par ce manque flagrant de respect. Santiago avait bien compris que la jeune femme n'avait au mieux rien à faire de la politesse, au pire cherchait délibérément à le faire sortir de ses gonds. Aucune de ces deux attitudes n'était bien évidemment excusable. Pour l'atteindre, il fallait plus que la menace - trop trouble peut-être à ses yeux pour paraître réelle -, il fallait plus que le savoir-vivre - qu'elle bafouait sans même y penser. Il fallait lancer une flèche là où son cœur était le plus vulnérable. Et Santiago savait justement où il pouvait tirer.

« Et si je te disais que je savais qui est le propriétaire du chien ? Est-ce que tu me croirais ? »

Disait-il la vérité ou improvisait-il ? Santiago ne voulait pas donner l'impression qu'il cherchait à attirer l'attention : il ne cherchait qu'à gagner ce qui lui avait été refusé. Il laissa échapper un rire moqueur. Pas question de la laisser enchaîner.

« Ah oui, j'oubliais, les personnes "super importantes" ne s'intéressent pas à ces trivialités. Toutes mes excuses pour t'avoir retenue, et bonne journée. »

Poli jusqu'au bout, Santiago se refusait à abandonner ce vernis qui l'avait toujours servi et protégé. Il fallait montrer l'exemple. Se montrer digne en toute circonstance, pour ne rien avoir à se reprocher.
Jeu 26 Juil 2018 - 5:49
dogs

ft. Santiago
Il veut vraiment pas abandonner, l'efflanqué. Ça te fais rire, qu'il aie pris tout ça tellement personnel qu'il s'en va jusqu'à mentir. Bien sûr que tu ne le crois pas. Et même s'il disait la vérité, sa réaction quand tu as même proposé la possibilité efface tout remord que tu pourrais avoir de partir avec le chien. Il ne le traiterait pas bien, de toute manière, alors il est mieux avec toi qu'avec Pompous Dickface le premier. Alors, tu lui ricanes à la gueule sans aucune pudeur. « Non. » Non, bien sûr que tu ne le croirais pas. Il te prend vraiment pour une conne. En vrai, t'aurais même pas dû t'arrêter pour lui répondre, et juste l'ignorer. Il aurait fait quoi, il t'aurait suivi pour te latter la gueule? T'aimerais bien le voir essayer.

Alors, sans plus attendre, tu continues ton chemin. Tu lui fais même un signe de la main pendant que tu t'en vas, pour lui dire au revoir. C'est poli. À tes pieds, le clébard se colle à tes jambes comme si c'était le seul endroit sécuritaire de la planète. Tu te baisses légèrement en continuant ton chemin pour lui grattouiller le haut de la tête. Le grand efflanqué là-bas l'a vraiment rendu nerveux. Tu comprends pas trop pourquoi. Tu commences à songer que, si tu ne retrouves pas son maître, tu vas garder la bête. T'aimerais bien avoir un chien. Puis, celui-ci à ni collier ni laisse ni rien, et personne autour semble le connaître, alors c'est peut-être un chien errant? Qu'est-ce que tu pourrais bien l'appeler?
ϟ NANA


c court pcq je voulais te laisser l'opportunité de faire qq chose si tu veux? mais pour ce qui est de Lorelei elle veut juste se casser lol. j'édite si c'est un problème.
Lun 30 Juil 2018 - 15:01
Santiago ne savait pas trop pour qui il faisait preuve de tant de patience et de gentillesse. Il est vrai qu'il désirait regonfler son ego un peu froissé par le traitement cavalier  qu'il avait subi : il s'agissait de sa motivation principale, de son unique raison de s'acharner, d'ailleurs, mais lui fallait-il vraiment, pour cela, faire preuve d'un peu d'honnêteté, et d'offrir le fragment de vérité qu'il aurait ordinairement monnayé ? Il se comportait de façon trop généreuse, trop honnête, même en sachant que cette attitude se conformait plus ou à ses plans. Il avait l'impression de céder trop facilement, et cela lui déplaisait.
Ah, mais peut-être pensait-il que cette vérité n'était pas si douce, et que la jeune fille violente refuserait sans doute de la regarder en face.  Après tout, les sentiments qu'elle portait à cette petite boule de poils défraîchie biaisait son jugement : elle pensait que ce petit être famélique avait droit à davantage d'amour qu'un grand homme comme Santiago. Oui, il espérait bien la blesser, lui faire comprendre qu'elle se trompait là où elle avait le plus de certitudes.
Le rejet prévisible tira un riche éclat de rire à Santiago, qui se laissa aller au bavardage :

« Non, évidemment. Cela ne fait aucun sens, n'est-ce pas ? Pourquoi je t'aiderais. »

Il laissa son hilarité gagner du terrain - à ce stade, il ne se préoccupait plus de vexer la jeune femme, qui faisait déjà mine de s'éloigner. D'ailleurs, il ne s'adressa plus directement à elle, trop amusé pour se soucier des apparences.

« C'est tellement plus drôle de la laisser chercher par elle en ville un propriétaire qui n'existe pas, qui est mort en laissant son pauvre petit chien affamé derrière lui. J'aurais pu lui dire, mais puisqu'elle s'acharne à penser que quelqu'un a abandonné son brave toutou, je vais la laisser faire. »

Son rire ne mourut pas avec cette déclaration : il atteint un beau niveau de moquerie qui fit se retourner les rares passants sur Santiago.

hrp:

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