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Je suis peut-être débile, mais mon cœur ne l'est pas ! - F.

Lun 22 Mai 2017 - 14:33
Franny

Franny Bell

feat Joseph Joestar | JOJO'S BIZARRE ADVENTURE

Caractère

JE SUIS L'ÉTOILE QUI GUIDE TON CŒUR !
Est l'une des nombreuses traductions hypothétiques de ce que crient les yeux de FRANNY au monde.

Étincelant, il illumine les nuits tristes et solitaires. Indispensable parce que ses yeux trop grands renferment les plus belles joies et les rêves les plus fous. Incontournable, il attire l'amour, la foule, les regards, parce qu'il est trop grand et se cogne la tête en ouvrant les portes trop petites du paradis. La haine du monde ne peut pas l'effleurer parce qu'il est trop charmant, trop touchant lorsqu'il offre son cœur dans ses mots, ses poings et ses larmes. Omniprésent puisque les rumeurs s'enflamment à son sujet dans tout l'univers. Éternel car son mythe traverse le temps. Affamé de lumière et d'amour car pour nourrir un homme si grand, il faut l'attention de la terre entière tournée vers lui. Réceptacles d'espoir et de joie, les bras de FRANNY sont si grands qu'ils seraient capables de réconforter les peines du monde à eux seuls.

JE BRILLE TANT QUE LES OMBRES DE TES PEURS S'EFFACENT QUAND JE SUIS LÀ !
C'est ce que dit son sourire.

Exaltation, extravagance, mais sincérité, FRANNY BEL se cache dans l'angle mort des regards. Pourtant on le voit, car il est incontournable. On ne saurait haïr sa présence tant elle est rafraîchissante et ardente à la fois, lumineuse. Il parait être l'image d'un rêve, flou et fou, bouleversant, qui s'évapore trop vite : on en redemande. Il semble parfois être né dans un diamant exaspérant de brillance, n'être qu'un jeu de couleur et de tissus psychotropypnotiques. On lui reproche d'être superficiel, une image fastueuse, esthétique et rien de plus. On dit qu'il fait semblant, qu'il exagère, sur joue la diva au point que s'en est énervant. Mais FRANNY est vrai, on jalouse simplement le talent qu'il a de tout dévoiler de lui sans regret ni honte, avec l'effronterie d'un gamin désinvolte, l'élégance d'un prince de la rue, l'orgueil d'un roi du ring et des plaisirs du lit.

Habillé de vêtements à motifs multicolores trop serrés et petits, pantalons moulants, maquillé, vernis sur les ongles, bandeaux sur le front, mitaines, bottes et vestes en cuire immenses, cheveux colorés en pétards, FRANNY attire les regards avec sa dégaine de mec balaise et ses airs féminins déconcertants. Les mauvaises langues le traite de trans, ce qui ne le vexe pas, le flatte presque, mais le désespère un peu : seuls les cons qui n'en connaissent pas peuvent dire de telles choses. FRANNY trouve que les folles sont bien plus belles et élégantes que lui. Il est, certes, streap-teaser à ses heures, accompagne des femmes ou des hommes à des réceptions -et est payé pour- charme et drague en tout occasion, a un style étrange assez dénudé, mais sans hésiter, il se considère homme.

JE SUIS LE RÊVE QUE TU NE TE LASSERAS PAS DE FAIRE !
Murmurent sans cesse ses muscles finement taillés sur son torse et ses bras.

FRANNY est un rêve. Le rêve d'un corps que les hommes rêvent de copier. Le rêve que tous veulent posséder. FRANNY ne s'oblige jamais à accepter un boulot, il n'obéit qu'à ses sentiments, écoute la voix de son cœur qui fait toujours le bon choix, d'après lui. FRANNY est beau, fort, talentueux, d'un génie insoupçonné qu'il cultive avec beaucoup de finesse. Depuis qu'il est dans la lumière des rings sur Terre, FRANNY exhibe ce qu'il est. Il ne craint ni les moqueries, ni les coups, puisqu'il a la force de supporter et riposter contrairement à d'autres, pour cela il lui sembla vite primordial de prendre ses responsabilités. Il s'est fait l'étendard des L.G.B.T, provoquant des remous puissant dans le milieu de la boxe. Autant aimé que détesté pour cette raison, FRANNY -alors connu sous le nom de ZEPH- s'est battu sur le ring pour ses idéaux, sa vision de la liberté et de l'amour. Héros pour les uns, poupée dégeulasse à casser pour les autres, sa force, son style, ses sourires, sa naïveté, sa spontanéité et sa sexualité parfaitement assumée ont fait de lui une star et peu lui importait d'être moqué : car la lumière lui permettait de se faire entendre.

FRANNY est un rêve d'héroïsme. Depuis qu'il s'est découvert cette miraculeuse musculature à l'adolescence, cette force inédite qu'il n'avait même pas imaginé obtenir un jour après tant d'années à se faire tabasser par les autres, FRANNY rêve de porter un masque et une cape pour sauver le monde. Il n'a pu qu'effleurer ce rêve, déformé par la réalité : défonçant des machos sexistes et homophobes sur un ring et écrivant des livres, participant à de nombreux débats et mouvements engagés en tant que célébrité... Moins glorieuse que ce qu'il aurait voulu, mais une lutte dans laquelle FRANNY s'est lancé corps et âme, et qu'il poursuit toujours.

FRANNY est aussi un rêve d'art. Car il n'a pas toujours été cet homme sûr de lui, admiré et aimé. Il a grandit dans l'ombre des autres, le nez plongé dans des livres pour s'évader de sa timidité, les yeux fascinés par de nombreux tableaux, l'oreille sensible à toutes sortes de mélodies. FRANNY a une âme d'artiste tourmenté qui s'est fissurée sous la pression de son corps, qui s'est polie pour devenir un regard porté avec certitude sur l'avenir. Bien plus cultivé et fin qu'il ne le laisse croire, ses écrits -parfois romans ou essais- ont été reconnus sur Terre par la critique littéraire mondiale. Une écriture franche, forte mais élégante nait sous la plume de FRANNY, toujours avec cette sincérité poignante qui est la sienne. Traitant de sujets variés, aussi bien du racisme que de la sexualité, ses récits sont marqués par une imagination débordante et ses analyses par des argumentations chaotiques mais cohérentes à la fois.

Même si les tristes pensées adolescentes de FRANNY se sont envolées grâce à cette beauté imposante et précieuse qui a allongé son visage et son corps, il n'en reste pas moins un être à la sensibilité extrême et troublante. Passionné, il s'emballe, son cœur s'envole dans des espoirs presque naïfs, tinté d'amour de la vie, du beau, de la création et d'un dégoût prononcé pour la violence qui jonche pourtant son existence. Son corps colossal est rempli à ras-bords de sensations, de pensées au point que souvent tout explose. FRANNY fond en larme, pique d'énormes crises de panique, n'arrive plus à respirer, des images trop nombreuses s'entrechoquent dans sa tête, lui donnent la migraine, trop d'idées à la fois qu'il ne peut pas analyser. FRANNY est si sensible qu'il en mourrait, son cœur menaçant parfois de lâcher pour des motifs qui paraitraient futiles pour n'importe qui d'autre que lui.

JE SUIS LA LIBERTÉ QUE TU CONVOITES !
S'écrient ses poings, tendus vers le ciel.

La lumière des hautes sphères le fait frissonner, manigances et trahisons s'y déroulent sans cesse et FRANNY n'est pas de ceux qui complotent. Quittant la Terre pour échapper aux détracteurs, trop nombreux, trop violents contre lesquels il se trouva finalement démunis et lassé de se battre, FRANNY mène une vie chaotique mais simple dans PALLATINE. Il savoure la lumière de scènes plus intimistes de clubs ou de bars -parfois miteux, d'autres fois luxuriants- pour donner à voir un spectacle inédit. Ainsi apparait STARBOY, étincelle de liberté, provocateur sans être vulgaire, se délectant de troubler jusqu'aux hommes les plus réfractaires. STARBOY est le nom qui attise les passions, il résonne dans tout PALLATINE, se faisant malgré lui des amitiés puissantes qui goûtent à ses lèvres, ainsi que des ennemis qui tâtent de ses poings. Il n'est pas rare de le voir accompagner lors de réceptions hypées des femmes ou des hommes qui ont le goût du scandal. Clients, amants, amis... les termes valent peu de choses pour STARBOY, car tout se mélange, les distinctions s'effacent, il n'y réfléchit même pas, s'offrant uniquement lorsqu'il en a envie. Ce n'est pas la nécessité qui le pousse à prendre le monde entier dans ses bras, mais davantage le défi de passer la nuit avec le monde entier.

Mais STARBOY, c'est aussi un nom qui réconforte et rassure. Le combat de FRANNY ne se joue plus sur un écran de télévision, loin de la réalité cruelle, sur un ring étriqué et truqué. À présent STARBOY se drape d'une cape invisible, veille dans les rues, protège les femmes et les hommes qui se soumettent aux conflits des gangs, aide ceux qui n'ont pas, comme lui, la force de riposter. STARBOY est une troisième voie, silencieuse et protectrice, qui ne demande à voir que le bonheur des habitants de PALLATINE.

Un charmant jeune homme, en somme.

Franny

Âge: 25 ans
Naissance: 27/09/1959
Départ: 1983
Présence en ville: 2 ans
Nationalité: Américain
Métier: Boxer professionnel sur Terre, il s'est un peu éparpillé depuis en devenant à la fois streap-teaser, escort-boy, préfère se dire courtisan que prostitué, modèle pour des peintres et autres artistes, mannequin, se dit muse, écrit aussi des livres érotiques et des essais (reconnus) sur la sexualité. Connu du public pour avoir gagné le championnat du monde en 1983, par ses textes mais aussi ses compositions musicales très... Spéciales.
Statut civil: Célibataire

Groupe: Indépendants
Section: ((Justicier masqué))
Rang:  ((l'homme le plus sexy/beau de Pallatine, ça compte ?))
Nom de code: STARBOY

Taille: 1.95
Corpulence: Très musclé
Cheveux: Couleurs variables, il adore dépenser son fric pour des teintures, violettes par exemple. Mais brun de nature.
Yeux: Verts
Autres: Trop sexy pour toi

Histoire


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F R A G M E N T  I  -  Z E P H   &  R U D Y

Il reflétait la lumière, bras levé bien haut. Il ne souriait même pas, tant la fatigue qui brisait sa respiration l'emportait loin des flashs. Yeux grands ouverts, fixant l'obscurité pétillante de lumières qui frappaient fort à intervalles irréguliers, il ne vacillait pas, car s'il venait à faire un pas de plus, il s'écroulerait. Pourtant il avait gagné et les acclamations qu'il pensait ne pas entendre firent finalement couler de ses yeux les larmes de la victoire. Le doux contact des goûtes fraiches sur ses joues ruisselantes de sueur brûlante le firent finalement sortir de ses pensées.

« LA VICTOIRE ÉCLATANTE DE ZEPH FACE À L'EXTRAORDINAIRE RUDY SE DÉVOILE AU MONDE ENTIER ! NOTRE NOUVEAU CHAMPION DU MONDE EST ENCORE SOUS LE CHOC DE SA VICTOIRE ! L'ÉMOTION D'UNE VICTOIRE QUI NE PEUT QUE SURPRENDRE ! UNE VICTOIRE NON PAS GAGNÉE CONTRE UN ADVERSAIRE EXCEPTIONNEL, MAIS AUSSI CONTRE LA MALADIE ! »

S'exclama la voix du présentateur qui hurlait à pleins de poumons dans son micro, éclatant le son de grésillements, brisant sa voix qui s'élançait dans les aigus avec un enthousiasme incontrôlé. Le grand et étincelant ZEPH l'entendait de loin, car rien ne l'atteignait. Il n'esquissait pas même un sourire, les larmes savourants seules la victoire amer, le cœur emprunt de terribles craintes.

Alors que l'arbitre retenait encore avec difficulté son poing trop lourd et trop grand levé en l'air, le champion se détourna sans attendre son trophée et s'approcha de son adversaire, resté à terre, inerte, peut-être trop surpris lui aussi. "Pourquoi sont-ils si surpris de ma victoire ?" Qui pourrait imaginer un colosse tel que ZEPH perdre ? Le champion fut vexé de voir sa victoire rendue si exceptionnelle...

Pourtant il se pencha doucement et redresse son ennemi avec une mine grave, le regard éteint et solennel. RUDY gémit, ses muscles révulsés par le contact réconfortant que lui offrit le héros. Il grogna à mi-voix dans l'oreille de ZEPH, le bienveillant qui le supportait : "C'est la dernière fois que tu me touche, pédé." Mais le héros resta impassible, yeux baissés, car dans son combat il s'était laissé emporter et sa colère avait frappé trop fort la jambe de l'adversaire. Un coup fatal, incontrôlé, mais sûrement mérité, alors le champion ne s'abaissa pas à s'excuser, et cet orgueil lui faisait honte.

Perdu dans ses pensées, l'acte sincère qu'il fit en supportant RUBY lui fallut les hourras de la foule, les louanges des juges, l'approbation du monde entier qui s'écroulèrent sur ses larges et puissantes épaules. Un geste d'espoir qu'il offrit dans son dernier éclat, signal désespéré d'un héros sombrant, qu'il envoyait à la Terre en relevant subitement les yeux, laissant briller ses larmes dans les projecteurs.



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F R A G M E N T  II   -   Z E P H   &  L E  V I E U X

Les journalistes, de loin, l'agressaient de questions qu'il ne comprit pas et auxquelles il ne répondit pas. Soutenu par son entraineur, ZEPH retourna dans l'ombre, n'envoyant à la foule que de distraits signes de mains. Des paillettes volaient, s'accrochaient à ses cheveux et lui collaient à la peau. Le monde brillait autour, l'aveuglait, il n'en discernait pas tout à fait les contours, entendait ses cris de folie joyeuse, de soutien, d'amour. Le voilà, plus exténué que jamais, au sommet de la montagne, roi de l'univers, demi-dieu aux yeux de tous, couronné d'une ceinture lourde à porter qui finit de l'achever. Mais rien tout cela ne le fit sourire, il ne quitta pas ce regard perdu, lointain et inquiété, car déjà les ombres s'approchaient, mécontentes.

Seul dans son vestiaire, les infirmiers ne purent pas venir le soigner, car il avait un rendez-vous plus important avant et cela rendit tout sentiment de victoire impossible. En lui, une hargne frappait depuis plusieurs jours déjà, une haine qu'il laissa s'échapper lors du match, une colère qui vibrait et déchirait ses veines, assombrissait son regard et rendait chacun de ses mots durs.

« T'as merdé, ZEPH. Pourquoi tu n'as pas fait les choses simplement, comme on les avait prévues ? Soupira une ombre vieillissante qui s'approchait, enroulée dans un imperméable beige, suivie de beaucoup d'autres. Tu commence vraiment a nous poser de gros soucis. »    

ZEPH entretint sa puissance dans son silence. Il ne répondit pas, séchant son visage encore humide de sang et de sueur à l'aide d'une serviette blanche, ignorant un long moment cette troupe qui s'approchait silencieusement, menée par un leader de la pègre dont le visage, laid et marqué par un vie mouvementée d'affaires obscures, était beaucoup trop familier. Le boxer leva ses yeux vers lui, un regard froid et irrespectueux dans son manque de manière.

« Je n'apprécie vraiment plus ce regard là, ZEPH... Tu sais qu'il ne faut pas me faire de coups pareils, je ne pardonne plus aussi facilement. Je deviens un vieux grincheux. C'est vrai que c'est ce regard qui m'a plu à un moment, il t'a porté chance, c'est grâce à lui que tu es arrivé si loin. On t'aime aussi pour ça, cette détermination que tu as, cette fougue extravagante... Mais de plus en plus, on a envie de les voir se fermer, ses yeux. Moi aussi, j'y vois une insolence et une vulgarité qui ne me plait plus à présent. Les temps change et tu dépasses les bornes.

— Tu as fait croire que j'ai le SIDA...

— Petit con, on avait un accord ! On avait dit que tu le laisserais gagné. Tu sais comment vont les affaires, tu as eu le vent en poupe pendant quelques temps, maintenant il faut laisser les autres aller de l'avant ! Mais tu as été égoïste ce soir, tu as briser notre contrat, je vais être obligé de me défaire de mes responsabilités aussi. »


Un sourire carnassier de chacal de la pègre élargissait le visage de cet ancêtre mesquin, il crispait son visage ridé, le fripait davantage encore. Cet homme empestait la mort et ses mains desséchée s'agrippaient à sa canne avec l'avidité du vieux roi qui ne veut pas quitter son trône. La révulsion fit ZEPH se lever subitement, s'approchant de cette loque humaine en quelques secondes, levant son menton altier bien au dessus du crâne dégarni du vieil homme. Imposant, le champion l'écrasa d'un regard rempli de mépris et de colère retenue, répondant à son tour par un sourire crispé et glacé.

« Tu as fait croire que j'ai le SIDA. Sérieusement, c'est la seule excuse que tu as trouvé pour justifier ma présupposée défaite et me ridiculiser ? Est-ce tu trouve que j'ai l'air malade ? Est-ce que, d'après toi, je n'aurais pas la force de t'exploser le crâne là, maintenant, tout de suite ?

— T-tu vas trop loin ZEPH. Tu es fini : la blessure que tu as infligé à  RUDY va te coûter ton titre et si tu continues comme ça, tu vas y laisser ta vie. »


Le vieux se liquéfia en essayant de rester digne. Derrière lui, ses paroles furent appuyées par les cliquetis de chiens de pistolets qui se baissèrent, les ombres qui le suivaient prêtes à appuyer sur la détente.

« Tu me menaces ? Grogna le champion sans se laisser impressionner, se penchant davantage encore au-dessus du vieux mafieux.

— Sans moi tu n'es rien. Après tout ce que j'ai fais pour toi ! Petit pédé prétentieux ! Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi ingrat !

— Tu te fous vraiment de ma gueule, tu crois que je n'ai rien vu ? Tu as voulu faire de moi une bête de foire, un bouffon, mais tu n'y es pas parvenu, je t'en ai empêché. Alors tu as voulu te venger en m'imposant une fin ridicule ? Tu croyais vraiment que j'allais courber l'échine ? Hé, grand-père, sort de ta bulle, tu ne peux plus rien contre moi, je suis devenu un dieu aux yeux du monde. Tu ne m'as jamais contrôlé, alors dis à tes chiens de ranger leurs flingues sinon je te tue à mains nues. »



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F R A G M E N T  III  -  J O S H U A  & Z E P H

Vêtu d'un immense manteau bleu marine, d'un chapeau aux tons similaires, ses mains gantées tenant une petite mallette souple en cuire brun, des journaux tenus sous son bras, l'avocat attendait dans le couloir exigüe de l'immeuble, devant une porte en bois qui s'effritait. Même la sonnette ne semblait plus tenir le coup lorsqu'on appuyait dessus. Pourtant l'homme n'hésita à enfoncer avec force son pouce dessus, appuyant même plusieurs fois avec énergie tant le son résistait avant de résonner dans l'appartement... Il entendit enfin des pas s'approcher, les verrous se tourner lentement et vit la poignée basculer. La porte s'entrouvrit à peine qu'il entra à grand pas, bousculant ZEPH qui se tenait là, en caleçon, d'un air endormi, mais ne parut en rien surpris, refermant avec lassitude la porte.

« La presse ne parle que de toi, elle rabâche ton nom toutes les lignes ! Je n'arrive pas à lire la météo tranquillement. Emmerder le monde, ça, tu y arrives toujours aussi bien... »

Soupirait l'arrivant en pénétrant dans le salon, enlevant son chapeau et son manteau. Visiblement embêté, stressé, il resta debout en dévisageant ZEPH qui le suivait à pas lourd, le saluant d'un bâillement avant de reprendre place sur le canapé qu'il avait rechigné à quitter pour faire enter son ami.

«En bien ou en mal ?

— De quoi ?

— Mon sort attire leur compassion, leur pitié ou leurs coups de pieds dans les couilles ? Il faut pourtant bien que quelqu'un soit de mon côté...

— Tu n'as qu'à lire toi-même !
Rétorqua l'avocat, vexé, en jetant une dizaine de journaux sur son ami avachi sur le canapé qui ricana.

— Aller... Je sais que tu es de mon côté, toi, alors dis-moi ! Je n'ai pas pour passion de lire la merde des journaux.

— Ce n'est pas une passion pour moi non plus ! Dis-toi que la plus part ne font qu'énoncer l'information et, comme d'habitude en ce qui te concerne, les avis divergent à chaque pages du même journal ! Mais bon, que l'opinion du public te sois favorable ou pas, tu ne garderas pas le titre de champion et un procès te colle au cul.

— Hum... Ne sous estime pas la force du peuple, JOSH'...
Soupira en souriant ZEPH, laissant sa tête basculer en arrière, l'air de philosophé superficiellement.

— Prend ça plus au sérieux, tu veux ? Qu'est-ce qui t'as pris de faire un truc pareil ?

— Oui, je sais, je sais ! J'ai perdu le contrôle, je me suis défoulé. J'en avais ras-le-cul de supporter les insultes, les moqueries, les tromperies... C'est tomber sur lui, c'est sa faute ! Il était si persuadé que je le laisserais gagner qu'il ne s'est pas du tout protéger. Un vrai con. Je suis pas fier, hein, mais je ne peux pas non plus m'excuser ou m'en vouloir tout à fait, il l'a mérité. Je ne retirerais pour rien au monde ce que j'ai fais. J'arrête la boxe de toute façon.

— ZEPH, le truc c'est que tu ne vas pas pouvoir simplement accepter le verdict et retourner à ta petite vie peinarde...
Exaspéré, toujours debout, JOSHUA croisa ses bras, lançant un regard qu'il parvenait difficilement à garder sérieux alors que l'ex-champion se prélassait en s'étirant, comme un chat, imperturbable dans son bien-être surfait.

— Je vais pouvoir reprendre l'écriture tranquillement comme ça. Je me disais que je pourrais écrire mon autobiographie, c'est à la mode ces dernier temps. Les gens raffolent des ragots et des mea-culpa, alors je vais leur donner l'impression de leur en offrir un, un roman de ragot -bien écrits- sur ma propre vie, qui les surprendra. Je vais appeler ça : SUR LE RING !

— Ça va faire un carton puisque tu l'écriras sûrement en prison.
Railla l'avocat sans mâcher ses mots en allant s'installer sur un fauteuil non loin, sans quitter des yeux son client.

— Ah, tant que la mort ne m'attrape pas, le plan se déroule à merveille... Tu n'es pas obligé de me suivre là-dedans. J'aurais de la chance d'aller en prison en un seul morceau, les gens s'énervent, ça pourrait mal tourner.  

— À qui la faute. Après tout ça, je ne vais pas te laisser tomber maintenant. Fais ton mea-culpa, ça les calmera.

— T'imagine pas ! Je vais leur faire comprendre que je suis fier de tout ce que j'ai fais et ce que je suis en partageant généreusement mes plus belles aventures. Oh, tout, je vais tout leur raconter ! Tout mes combats, mais aussi toooooutes ces nuits... Ce gars roux de la dernière fois, ces soirées qui finissaient toujours bien-mal, tu te souviens ? Lançant un regard malicieux à JOSHUA, esquissant un sourire en coin, les yeux brillants et fins. Tout, hein, je parlerais évidement de toi, aussi. »


Ce à quoi l'homme ne répondit rien, les mains croisées sur ses genoux, patientes mais quelques peu agacées, ZEPH le sentait. Il faisait mine de rien, mais le regard qu'il lui lançait était devenu irrité.

« Ne fais pas cette tête, ça te fera de la pub.

— Il n'est pas question de pub, mais de réputation. Je pensais avoir été clair. Je suis ton avocat et, hélas, ton ami, mais...

— Il y a beaucoup de genres d'amis, mais je ne fais jamais vraiment de distinction, tu sais.
Murmura-t-il en se redressant sans laisser le temps à son ami de terminer. Pensif, ZEPH fit pianoter ses doigts sur sa joue droite. Mais notre relation amicale est devenue un peu moins... Argh, comment dire ! Bah, tu es devenu un homme rangé comme il faut, quoi. C'est pour réussir dans le métier, par dépit ou par mauvais goût ?

— Arrête ça.

— Elle va comment ta femme, au fait ? Reprit-il sans transition, coupant encore l'autre dans son élan d'agressivité, d'une voix innocente et enjouée emplie d'hypocrisie douce-amer.

— Bien.
Un silence s'instaura quelques instants durant lequel les deux hommes se dévisagèrent longuement, de longues minutes avant qu'un sourire ne naisse sur les lèvres de JOSHUA. Si tu pouvais éviter de ruiner mon mariage à chaque fois que tu la vois. »



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F R A G M E N T  IV  -  F A M I L L E

journal de zeph

JOSHUA est ma vie, je considère sa fille comme la mienne, mais sa femme est une intruse.

Depuis qu'il me l'a présentée, la première fois que je l'ai vue, j'ai senti qu'il l'épouserait. Je l'ai vu lui offrir une fine bague dorée subtilement ornée de motifs légers sur le bord de mer, un hivers. Je l'ai pressenti dans ses yeux, lorsqu'il battait des cils en disant son nom. Dans ses mains, qui n'osaient même pas l'effleurer. Dès cet instant, je suis mort de jalousie chaque nuit en m'endormant, chaque matin en me levant, sans lui. J'ai su qu'il pensait avoir trouvé l'âme sœur et s'offrirait à elle sans hésiter, même si cela signifiait me laisser de côté, m'oublier. Il ne m'a pas oublié, mais ne m'a plus jamais regardé de la même façon. Jamais plus comme je l'espérais.

Mon esprit a perdu le goût des mots, mes poings l'amour des combats, mon sourire l'éclat de la victoire et de la force. Il s'est éloigné peu à peu, dans son immense manteau bleu où il n'y avait plus de place que pour elle. Avec ses papiers, sa voix forte et ses mots poignants, il est passé de tribunaux en tribunaux pour sauver le monde, avec elle, alors que je me battais avec mes poings contre la colère et la bassesse des hommes, seul, pour... Pourquoi ? Pour être à ma manière un héros à sa hauteur. Un ring n'est pas bien différent d'un tribunal, avec ses propres pièges et paillettes. Mais JOSHUA partait se battre de son côté à présent alors que nous avions été deux contre le monde pendant longtemps.

Mais heureusement elle est arrivée : sa fille.
Un rayon de soleil, une pétille de bonheur qui a illuminé ma vie. JOSHUA m'a appelé, après peut-être une année de silence, me suppliant de venir à l'hôpital. Il pleurait, j'étais terrifié. Mon cœur s'est remis à battre tout à coup, élançant mes jambes plus vite que jamais, avec une puissance que j'avais presque oubliée. J'imaginais le pire, je pensais le perdre, définitivement. Mais c'est sa femme que j'ai vue dans un lit, en blanc. Le soulagement fût évident, elle aurait pu crever, peu m'importait ! Mais j'en ensuite vu la petite, qui pleurait doucement, alors j'ai béni cette femme d'avoir existé rien que pour porter cette ravissante fillette au monde. Je la haïrais toujours, mais ce jour-là, elle était une déesse à mes yeux aussi. Son bébé m'a sauvé. JOSHUA et moi pleurions l'un prêt de l'autre, fiers et heureux différemment, mais ensemble.

Je suis devenu parrain et faisais de nouveau partie de la vie de JOSHUA. Soulagement, bonheur, joie, j'ai retrouvé le goût du rire en prenant parfois la petite sur mes épaules, la voyant grandir, parler, m'appeler tonton de sa voix aiguë et hésitante. Je rêverais toujours de l'entendre me dire papa mais en ai terriblement honte. JOSHUA m'acceptait, mais sa femme ne comprenait pas et se méfiait de moi, je ne peux que la comprendre. Elle travaillait beaucoup, s'absentait souvent, quant à lui, lorsqu'il ne travaillait pas pour ses nombreux clients, il me soutenait contre la vague médiatique et politique qui tentait de m'engloutir au fur et à mesure de ma carrière. Je suis devenu le baby-sitter attitré de la petite, la couvrant de cadeaux et d'attentions.

Des années ont passé, durant lesquelles je basculais d'un monde à l'autre : la douceur de la famille, la cruauté des combats idéologiques comme physiques. J'ai voulu me lancé dans l'écriture de livre pour enfant, puisque mes histoires semblaient beaucoup plaire à la fille de JOSHUA, mais aucun éditeur n'a voulu me donner cette chance...

Peu à peu, le monde s'est assombri et dans la lumière, je n'ai rien remarqué, comme aveuglé. Le championnat, les interviews, mes livres, mes combats : tout ça prenait tant de place, m'obnubilait tellement que je n'ai pas remarqué l'étrange piégé qui se resserrait autour de moi. Des manigances, des rumeurs, des coups-bats qui dépassaient les frontières du ring. J'ai décidé d'ignorer les règles, les menaces, les pressions pour faire tourner le monde à ma manière, pour briller et porter un espoir temporaire sur mes épaules, pensant que je serais le seul à souffrir de mes choix, que je supporterais tout sans peine. Mais les ennuis s'accumulèrent et s'étendirent autour de moi au point de grimper sur les épaules de JOSHUA qui me soutenait avec une force et une loyauté inimaginable. Étant mon avocat, il était exposé aux yeux de tous, une ombre lumineuse et puissante qui ne passait pas inaperçue, aussi gênante que moi...



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F R A G M E N T  V  -  S O U P Ç O N S

« Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ? »

Dans la pièce froide, ZEPH avait le cul collé à une chaise particulièrement désagréable et glacée, trop petite pour son corps immense. Devant lui, deux hommes vêtus d'uniformes avaient posé leurs mains croisées sur une table en métal inutile et dénudée. ZEPH soupirait, ennuyé, regardant autour de lui avec désintérêt, une moue grossissant ses lèvres déjà assez grosses. Distraitement ZEPH répondit aux policiers d'un air peu concerné.

« Il est passé cherché sa fille qu'il m'avait demandé de garder quelques jours.

— Quand ça ?
Demanda l'un des deux qui était brun et visible plus soigné et tolérant que l'autre.

— Il y a une semaine.

— Et t'as rien rien dit ? »


Rétorqua le blond qui avait l'air d'un chien enragé et particulièrement laid. Un réel dédain brûlait dans les yeux de cet officier. ZEPH devinait l'impatience qu'avaient ses poings de frapper pour n'importe quel motif, mais face à la musculature de l'ancien boxer, il n'osera pas même levé son petit doigt, il n'y avait que sa voix qui attaquait avec hargne. Mais ZEPH ignorait, accoudé avec désinvolture au dos de sa chaise qu'il faisait même basculer en grinçant.

« On ne m'a pas demandé.

— Que faisiez-vous le soir du meurtre ?
Demanda plus doucement le brun, patient et visiblement davantage important que son partenaire énervé.

— J'ai déjà raconté tout ça...

— Je vous redemande. Vous êtes vous-même dans un beau merdier, j'ai cru comprendre. Il est votre avocat, mais il a l'air d'avoir déserté le poste. Vous vous retrouvez sans défense, sans allié... Vous feriez mieux de coopérer.

— Il ne l'a pas tuée.
Soupira ZEPH en roulant des yeux, exaspéré et ennuyé de la stupidité de ses geôliers.

— Si vous protégez un suspect, coupable ou pas, vous allez accumuler les effractions...

— La seule personne qui aurait eu une raison de la tuer pour un motif personnel, c'est moi.
Rétorqua-t-il en dévisageant avec froideur les deux hommes en face. Lui, il l'aimait comme un fou, ça m'étonnerait pas qu'il se soit tué de tristesse après ça, mais il a sa fille. Je vous dis que le motif est professionnel ou politique ! J'ai reçu des menaces, j'en reçois tout les jours et lui aussi, je suis sûr qu'ils l'ont tuée pour le faire accuser et le faire taire.

— Que faisiez-vous ce soir là ?

— Je gardais la gamine.

— La fille de JOSHUA MAKHOM ?

— Oui. Je suis son parrain, je la garde souvent.

— Confier sa gosse à un type pareil...
Gloussa à mi-voix le plus vulgaire des deux types en direction partenaire en se rongeant les ongles.

— Je ne confierais pas la loi à des types comme vous non plus. Répliqua ZEPH en souriant, mauvais.

— Parle pour répondre à ce qu'on te demande, connard. Ordonna le même gars, vexé et agité. Continue, raconte tout depuis le début jusqu'à la dernière fois où tu l'as vu. J'ai dit tout.

— Ce soir-là, comme tout les mardi, JOSHUA et sa femme bossent jusque tard, alors je vais chercher la gosse à l'école, on va se balader, je l'aide à faire ses devoirs, je la fais manger chez moi. On a nos rituels, souvent on commande chinois parce que chez elle, les fast-foot ne sont pas très appréciés. Elle préfère les nems et...

— On s'en bat les couilles de ça ![/color]
[S'énerva le policier brun.

— Je raconte. Ne m'interrompez pas s'il vous plais... Elle préfère les nems, mais n'aime pas trop le soja, c'est dommage mais ça viendra avec le temps.

— Si son père ne l'a pas déjà tuée elle aussi...

— ... avec le temps...
Répéta-t-il dans un murmure froid s'arrêtant ensuite, yeux fermés pour garder son calme, il serra les dents et sentit même sa mâchoire craquer. Sa mère devait venir la récupérer vers vingt-deux heures, mais elle n'est jamais venue. JOSHUA non plus, mais je ne me suis pas inquiété plus que ça. C'est inhabituel, mais la gosse non plus n'était pas agitée, alors on a regardé un film et elle a dormi tranquillement. Mais j'ai été réveillé très tôt par JOSHUA qui s'est pointé dans un sale état.

— A quelle heure, dans quel état ?

— C'était à sept heure... Quand je dis sale état, ça veut dire sale gueule. Pas de sang ni rien, son manteau bleu était impeccable, pas de traces de violence ni rien, juste son visage terriblement pâle, ses yeux exorbité. Il tremblait et pleurait, n'arrivait pas à aligner trois mots. Il était en état de choc : il a vomi dans le couloir en arrivant et s'est jeté dans mes bras en tombant. Il a réussi a me demander de ne surtout pas réveiller sa fille et de ne rien dire... Il venait d'apprendre la nouvelle et c'est là qu'il m'a dit que sa femme était morte. Je vous le répète : il était en état de choc, c'est impossible qu'il l'ai fait !

— Les preuves disent le contraire. Mais vous avez dit que vous seriez le seul à vouloir la tuer. Ça veut dire quoi ça ? Vous essayez de prendre sa place ?

— Non. J'étais avec la fille ce soir-là, je n'ai pas tué la mère. Mais je ne l'aime pas, je la détest...ais même. Je suis simplement franc. »


Un silence malaise cloua les lèvres des policiers pendant quelques secondes, ZEPH restait quant à lui imperturbable, crachant avec un calme étrange sa haine sur la défunte en quelques mots durs et précis.

« — Et... ensuite ? Balbutia l'un d'eux.

— On a discuté rapidement, je me suis senti responsable. Je lui avais dis que c'était envisageable d'être attaqué, lui ou sa famille, en me soutenant, mais je ne pensais pas que ça irait si loin. Je lui ai dit de ne pas faire de connerie, mais il est reparti ensuite en me demandant de garder sa fille quelques jours... J'ai dit à la petite que ses parents étaient partis en voyage un peu et qu'elle n'irait pas à l'école tant qu'elle serait avec moi. Je ne voulais pas qu'elle y aille et entende des rumeurs, j'ai essayé de la préserver de tout ça, mais son père est revenu avec des bagages, visiblement il avait décidé de faire une connerie. Ça ressemblait bien à un adieu. S'il est parti c'est qu'il savait où aller en étant sûr de ne pas se faire prendre. »

L'amertume fit vibrer la voix de ZEPH, toujours affalé sur sa chaise. Montrant l'indifférence froide et revêche qui cachait une profonde tristesse. Parti, évaporé. JOSHUA lui échappait pour de bon cette fois. Pas un mot, hormis un au revoir las, regard éteint, symbole de désespoir que ZEPH haïssait plus que tout. Comme un lâche, il avait décidé de tout laisser derrière lui, sans même combattre. Il avait abandonné ZEPH a son sort, sans même lui tendre la main pour partir ensemble. Il en aurait rêvé pourtant, mais JOSHUA n'avait emporté que sa fille avec lui.

« Vous savez où ? Résonna la voix de l'officier, loin, très loin, qui ramenait ZEPH de ses pensées.

— S'il me l'avait dit je serais parti avec eux.

— Pourquoi ne pas être parti ?

— Parce que j'ai des affaires à régler ici que je n'ai pas l'intention de fuir comme lui. »


Le regard de ZEPH agrippe les yeux du policier blond qui se figea, touché par la détermination brute qui y brille. Il vit, dans les pupilles du boxer, une lumière éclatante qui reflète toutes les couleurs du monde, une force qui annihilait la méchanceté, écrasait les moqueries et le rendait impuissant. Le policier aurait voulu y échapper, mais n'y parvint pas, souhaitant malgré lui bon courage à l'ex champion lorsqu'il partit, toujours aussi sûr de lui.



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F R A G M E N T  VI  -  F R A N N Y

Les derniers mois de ZEPH sur terre furent durs et sombres, emprunt d'une solitude amer et dévastatrice. Se lançant dans une quête désespérée de vérité, il chercha avec acharnement les responsables du départ de JOSHUA qui le rendait fou de rage. Il avait une piste, en vérité il savait tout à fait d'où venait cette terrible menace. Que la femme de JOSHUA soit morte, ZEPH n'en faisait pas grand cas, mais l'avoir perdu pour cette raison le mettait dans un état désastreux. Car JOSHUA avait bel et bien disparu, il le sentait. Plus jamais il ne le verrait. ZEPH sentait aussi que sa vie partait à la dérive sans son ancre. Alors il se jeta à la mer sans craindre de se noyer.

Guerroyant, se battant chaque soir, empestant la rage et la haine du monde et de tout, ZEPH perdit sa force. Délaissé et poignardé de remarques acerbes, de rumeurs, il s'enfonçait dans la vase de l'indignité dans laquelle on voulait le voir ramper. Tout à coup, il n'étincela plus. L'étoile était cachée derrière d'épais nuages. Il avait perdu et bientôt on trainera la carcasse d'un lion dans un cachot pour une raison qui restait flou même pour le futur prisonnier. Car il n'écoutait plus, ne pensait plus, pleurait ou hurlait souvent, seul. On pouvait le traîner n'importe où, vite, cela n'importa plus, puisque dans le désespoir d'avoir perdu l'amour de sa vie, il oublia la cause de son combat et des coups.

Mais un soir on s'empara de lui, alors qu'il trainait des pieds dans une ruelle. Une étrange façon de rencontrer l'espoir, pourtant il s'agissait bien de cela, lorsqu'on lui annonça qu'un certain JOSHUA MAKHOM avait demandé son transfert. Il ne comprit pas, mais le nom suffit à faire battre son cœur de nouveau, réveillant son esprit endormi et zombifié, retenant simplement que JOSHUA l'attendait quelque part, qu'il pourrait le rejoindre.

« Vous êtes bien ZEPHIRIN BELL ? Lui a-t-on redemandé, encore et encore.

— Oui ! Oui c'est moi ! Comment va JOSHUA, vous savez où il est ? »

On ne répondit cependant à aucune de ses questions, il demandant de faire preuve de patience. Seuls quelques bientôt s'échappaient de bouches attendries. Alors ZEPH obéit, attendit, répondit aux questions, passa les test avec une volonté de fer. Chaque jour qui passait le rapprochait de JOSHUA, alors chaque jour son cœur battait plus fort et avec, la volonté d'enterrer le passé. L'espoir imprégnait ses yeux, sa voix, son sang. Le bonheur coulait dans ses veines et le rendait plus fort.

Il n'eut, durant son transfert qu'une seule réclamation : changer de prénom, pour ne plus jamais avoir d'écho de la Terre, de l'ancien temps, de ses vagues souffrances qu'il oubliait déjà par piquait quelques fois son cœur. Il voulait qu'aucun souvenir de demeure, rien que JOSHUA et sa fille, sa famille. Sa demande fût miraculeusement acceptée et foulant enfin le sol de PALLATINE en citoyen libre, il était devenu FRANNY. Ce héros lumineux de joie et de bienveillance qu'il aurait voulu incarner sur terre.

Mais bon, il a surtout changé de nom parce que FRANNY c'est plus joli.

C Koll le cool, encore est toujours.
Franny, c'est un peu un blague, mais une blague sérieuse ! ça respire l'amour et la sueur, et c'est joyeux !!  Cœur Même s'il y a un peu drame dans l'histoire, il faut vraiment se dire que FRANNY s'en fiche et qu'il vit au jour le jour à PALLATINE en ignorant complètement son passé (ou presque) ! Je vous aime.

Pardon pour l'histoire, elle est vraiment très longue, j'espère qu'elle n'a pas été barbante !

((Je ferais peut-être de JOSHUA, le personnage dont il est beaucoup question dans l'histoire, un prédéfini/scénario. Si vous êtes intéressés, n'hésitez surtout pas à me faire coucou. MAIS VOUS POUVEZ VENIR FAIRE COUCOU DANS TOUT LES CAS, de toute façon ! :3 ))

Lun 22 Mai 2017 - 17:09
koll le pervers tu veux dire.
mais OH LA LA c'est quoi ce personnage que tu nous ponds là. J'ai trop ri. D'habitude les gens qui jouent ce genre de perso font du drama dégoulinant à l'excès mais je crois que toi, tu te distingues bien.
(je tiens à te dire très solennellement que sneug ne rêve pas de son corps, voilà, tiens-le toi pour dit)
Rebienvenue. Malicieux
Mar 23 Mai 2017 - 21:40
je juge beaucoup
En fait non, je trouve ton personnage vraiment intéressant et d'un type qu'on n'a pas encore vu ici, et ce qui est vraiment FORMIDABLE c'est la façon dont tu le fais, parce que ça ne ridiculise pas Franny et rien que pour ça je t'admire. Ö
Je ne sais pas si Elijah voudra de toi dans notre club de boxe mais Naga en serait ravi, si ça t'intéresse. Je suis peut-être débile, mais mon cœur ne l'est pas ! - F. 3307074160
Rebienvenue sinon. ♥️
Mer 24 Mai 2017 - 0:37
SEUNG c'est ça, c'est ça, genre Quoi ?!

Tu as parfaitement compris, je voulais faire de FRANNY une boule d'espoir, de bonheur et de joie ! Je voulais contre balancer avec les perso trop dramatiques et tragiques :D Mwahaha

NAGA

Merciii ! Je suis content de voir que FRANNY n'est pas ridicule ! Ouf ouf ! Merciii !
J'accepte cette invitation avec plaisiiiir ! Youpi
Lun 29 Mai 2017 - 21:25
Dis-tu alors que ton histoire elle est un peu drama. Malicieux  Au final ton personnage est beaucoup plus sérieux qu'il n'en a l'air et c'est appréciable. J'ai trouvé cette histoire de famille beaucoup trop triste, j'espère au moins qu'il retrouvera Joshua ou un truc comme ça, sinon je proteste. Quoi ?!

Franny Bell

a reçu son permis de séjour à Pallatine

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Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

Si vous trouvez cette carte, merci de la déposer à l'Institut.

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