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Intrigue 3 : Institut

Lun 10 Avr 2017 - 19:05

Intrigue 3 - Institut

Participants : Locke Melborn, Sara Krizman, Toshizō Hijikata, Himiko Ashida, Camil Boyle

L'Institut Svensson avait eu bien des difficultés à réagir face aux enlèvements, mais il en était sorti plus fort. Sa situation à Pallatine était désormais envieuse : il s'agissait désormais d'un des groupes les plus stables, et désormais sa direction ne rêvait plus que d'une chose : faire revivre l'âge d'or de l'Institut.
Mais voilà que plusieurs de ses membres reçurent de curieuses injonctions sur leur profil. Après en avoir discuté avec les différents responsables, il avait été décidé de les envoyer sur place, avec des micros sur eux pour enregistrer toute conversation. L'Institut avait l'intuition que quelqu'un tirait les ficelles, et visiblement, ce n'était pas eux : ce n'était pas souhaitable.

Aussi les cinq membres invités à se rendre dans les bureaux d'une grande entreprise opportuniste furent-ils surpris de trouver les locaux totalement déserts. Un écriteau avait été accroché à la porte d'entrée, indiquant que les invités de l'Institut auraient le droit à un petit spectacle... Mais où devaient-ils se rendre ? Deux flèches indiquaient des directions totalement opposées...

Fonctionnement
• Pour votre premier message dans le sujet, vous devez simplement raconter l'arrivée de votre personnage au lieu de rendez-vous.
• Ensuite, à chaque tour, le PNJ vous donnera trois choix. Trois possibilités d'action. Vous devrez en choisir une et l'illustrer inrp. Lorsque tous les participants auront répondu, les trois propositions suivantes vous seront données, et ainsi de suite.
• Bien entendu, vous êtes libres d'interpréter comme vous le souhaitez les propositions qui vous sont faites.
• Arrangez-vous entre vous si vous voulez un ordre de passage ou pas, nous, on ne s'en occupera pas.
• Si vous n'avez pas beaucoup de temps, afin d'éviter de bloquer le sujet, évitez d'écrire trop, ou prévenez si vous ne pouvez pas répondre.
• Si le sujet reste bloqué trop longtemps à cause de quelqu'un, le PNJ vous redonnera trois questions. Vous pourrez considérer que la personne qui ne répond pas vous suit docilement (mais rien de plus).

Mar 11 Avr 2017 - 12:05
Sara a toujours reçu des menaces. Elle en reçoit autant que des lettres d'amour, peut-être moins, elle n'y fait pas attention. Elle le ouvre, les parcourt un instant, les mets plus loin. Elle ne les jette pas. Elle n'y arrive pas.
Elle devrait, pourtant. Elle le sait. Et elle ne le fait pas.
Alors elle a deux types de boîtes, chez elle. Celles avec de la poussière sur le couvercle et celles avec des dessins. Elle se dit qu'un jour, elle les lira peut-être. Quand elle aura plus de courage. Quand elle ne frémira plus face aux mots -parce que les mots, c'est tout ce qui lui reste.
Elle a reçu un message, sur ChronosRep. Elle sait qu'elle en reçoit aussi là-bas, mais généralement, ils sont modérés avant qu'elle ne puisse les voir, avant qu'elle ne puisse les lire. Et pourtant -il reste là, noir sur blanc sur son écran.
On a décidé de l'y envoyer. Elle a un micro quelque part, elle ne sait plus où, mais il la dérange rien que d'y penser. Elle n'aime pas ça. Ça lui rappelle la visite d'une certaine maison d'horreur. Ça lui rappelle qu'ils ne sont que des Hommes, et qu'il n'y a pas que des anges. Ça lui rappelle qu'ils sont tout autour, et qu'ils ne veulent plus de l'Institut.
Elle est là, dans son fauteuil. Elle ne le dira pas, mais elle l'a fait vérifié avant de venir. Elle s'en veut rien que d'y penser -elle n'arrive pas encore à le dire, que l'Institut n'a plus sa confiance entière.
Elle regarde le panneau -et elle pense, directement nous ne devons pas nous séparer.
Dans sa tête, ça sonnait peut-être plus comme un ne me laissez pas m'en aller.
Mar 11 Avr 2017 - 12:44
9h30. Tu es presque arrivé au lieu de rendez-vous ; encore cinq minutes de route, à peu près. La ponctualité a toujours été un principe de base pour toi ; et de plus, tu ne tenais pas en place dans ton appartement. Trop nerveux, tu ne faisais que tourner dedans comme un ours (un loup ?) en cage.  Mieux valait encore, as-tu conclu, que tu sortes. Les rues de Pallatine semblent calmes, mais cette impression  bien illusoire ; cette cité ne dort jamais. Comme le crime. Comme toute activité malhonnête. Il y a toujours quelque chose qui se trame ; et c’est bien pour ça que la section sécurité existe. La preuve en était avec ce message mystérieux que tu avais reçu sur ton profil chronosrep, même si honnêtement, tu te demandes parfois pourquoi tu en as crée un vu certains commentaires que tu as reçus ; et tu soupçonnerais presque certains de tes collègues de l’Institut, Melborn pour ne pas le nommer, de se faire passer pour des “fans”. Une blague récurrente mais agaçante à force. Toutefois, ce dernier message semblait...sérieux. Intriguant, d’autant plus que tu n’es pas le seul à l’avoir reçu. Sans parler de cette menace qui constituait un de tes cauchemars. Qu’il existe une fanpage du Shinsengumi pourquoi pas, tu conçois qu’on puisse vous admirer (et cela te ferait presque plaisir, même si tu ne te l’avoues pas.). Mais qu’on menace de donner ton adresse à ces gens, non. Tu aspires à un peu de tranquillité, ce qui ne risque pas d’arriver si le lieu de ton domicile est connu.  Inutile de dire, donc, que tu es passablement sur les nerfs.En conséquence de quoi ton allure de marche se fait rapide - trop. Tu n’as qu’une envie, celle que cette histoire soit réglée le plus vite possible.

En arrivant sur le lieu de rendez-vous, tu constates que tu n’es pas le premier ; Sara est déjà là, et par habitude tu viens vers elle pour la saluer de ton habituel «Bonjour, Mademoiselle Krizman.» Pas de sourire cette fois néanmoins, parce que tu es trop tendu ; juste les sourcils froncés, ton visage figé comme celui d’une statue, et un silence univoque. Tu n’es plus Toshizō ,tu n’est plus le -relativement aimable, du moins avec Sara- Hijikata-sensei, comme elle dit ; tu es le Vice-Commandant démoniaque revenu d’entre les morts, relique d’un passé révolu. Cette attente t’en rappelle une autre, qui résume en un mot, ou peut-être deux. Affaire Ikedaya. En espérant que le dénouement de cette affaire soit aussi heureux. Presque par habitude, tu effleures la garde de ton sabre que tu as fait transférer récemment. Les retrouvailles ont été heureuses, et cela te rassure presque de l’avoir avec toi. Vu les circonstances, tu n’aurais pas accepté de partir sans ; si tu n’as pas à t’en servir, tant mieux, mais tu préfères l’avoir. Au cas où. Pour protéger tes équipiers improvisés. (Mais tu n’as pas poussé le vice au point de passer une tenue traditionnelle japonaise, te contentant de ton uniforme de travail habituel sous lequel se trouve un micro.)

Tu observes le bâtiment, le panneau, ces deux flèches et tout de suite, tu sais que tu détestes ça. Peut-être que tu as trop vécu de séparations pour savoir que ce n’est pas bon signe, au fond. (Ou vu trop de films d’horreur.) Se séparer, c’est la ruine assurée.

Ne reste plus qu’à attendre les autres,maintenant.
Mar 11 Avr 2017 - 16:40


Intrigue | Livre III

L. Melborn, S. Krizman
T. Hijikata, H. Ashida, C. Boyle



Jamais le temps n’infléchit sa course. Jamais le temps n’interrompt sa danse. Il s’écoule d’êtres en êtres, tel un fleuve silencieux, sans commencement ni fin. L’émanation vivante et profonde de ce qui n’existe que l’espace d’un instant, d’une seconde. Une fleur, un souffle, et puis la nuit. Ravenshell, qui es-tu vraiment ? Un oiseau qui, du haut de son perchoir, observe le monde et caresse ses songes, sombres souvenirs de sécheresse peints d’un ocre ennuyeux. Ôte donc cette figure d’enfant, cette innocence chérie, cette croyance insupportable. Je ne suis pas ton lendemain. De prédateur, elle devient la proie, rapace insoumis traîné en laisse. Idée charnelle, idée sincère, tout se crée, tout se perd, rien ne se transforme. L’aurore est loin désormais, l’issue si proche. Abominations renaissantes. Abominations lancinantes. Découvrir ou être découvert ? Détruire, ou être détruit ? Contempler dans le regard de l’autre sa propre chute, sa propre finitude. N’être que du passage, pas de la fin.

9h45. D’un geste sec et vif, elle attrape le grappin intégré à son harnais de sécurité et se laisse glisser vers le sol, abandonnant son poste d’observation, un VKS dans le dos. Son arme de prédilection. Calibre 12,7 avec silencieux intégré, 600 mètres de portée. Meurtrière à moyenne et longue distance si on sait s’en servir correctement. Perce les gilets pare-balles comme une feuille de papier alu. A sa ceinture, un FN FNP 9mm. Elle ne sait pas à quoi s’attendre. L’Institut non plus d’ailleurs. C’est sans doute pour ça que je me retrouve ici, un micro planqué dans chacune de mes chaussures. Ça n’a pas de sens. Rien de tout cela n’a de sens.

Au loin, elle distingue deux silhouettes humaines. Son sang ne fait qu’un tour. Un rapide coup d’œil sur sa droite. Vite, une couverture. Je ne dois pas prendre de risques. Il lui faut quelques secondes avant de reconnaître à travers le viseur de son arme le chef de l’escouade Makoto, Toshizō Hijikata. Elle pousse un grand soupir de soulagement. Ce doit être le point de rendez-vous. Allons, Himiko, du nerf. Elle ne tarde pas à parvenir à leur hauteur. Elle prend le temps de saluer respectueusement la jeune fille qui accompagne son chef de brigade – comment ne pas reconnaître l’indétrônable princesse Améthyste ? – avant de s’adresser à son supérieur. Aller à l’essentiel.

- Aisatsu, mon capitaine. Je suis là depuis une heure, j’ai eu le temps de faire quelques repérages. Cet endroit ne m’inspire pas confiance du tout, c’est beaucoup trop calme.





Jeu 13 Avr 2017 - 1:33
- Je vous ai déjà raconté la blague de Toto qui va à la pharmacie? Dit Locke en se sachant écouté par le micro qu'il avait sur lui. Heh.

Habillé dans ses vêtements de tous les jours – sweat-shirt bleu, jogging, et pantoufles roses – le scientifique faisait tranquillement le chemin vers le bâtiment opportuniste tout en racontant des blagues seul, dans l'unique but d’embêter ceux qui l'écoutaient.
Mine de rien, le menacer de lui voler ses pantoufles roses, il fallait être salement culotté. Et être un peu bizarre dans sa tête aussi. Ça aurait pu être une farce digne de lui cela dit.  
Et apparemment, Locke aurait découvert un secret dont il ne soupçonnait pas l'existence ? L’identité de la vieille Gertrude peut-être ? À part ça, il ne voyait vraiment pas. Oh well, il y allait justement dans l'espoir d'éclaircir toutes ces questions – et parce que il n'avait pas à aller travailler -.
Mais une chose était claire dans son esprit, quelque chose se tramait, et ça avait probablement un lien avec tout ce qui était arrivé dernièrement en ville, les perturbations temporelles comprises. C'était la seule raison pour laquelle il s'était réveillé au lieu de faire une bonne grasse matinée. Parce qu'on ne le dira jamais assez, mais 10h c'est bien trop tôt pour se lever.  

Mains dans les poches, il finit par arriver au lieu de rendez-vous, et remarqua un peu étonné le manque de monde à cette heure de la matinée. C'était...étrange. Il n'y avait quasiment personne dans les alentours, et pourtant, ce n'était pas un jour férié. Ou peut-être que c'étaient des gens raisonnables qui, contrairement à lui, avaient décidé de faire une grasse matinée dans un lit douillet, hum hum. Locke les enviait un peu.
Enfin, au moins, il n'était pas le seul à s'être levé relativement tôt. Des gens étaient déjà là, des gens qu'il reconnaissait. Totoshi-chan, la gamine en fauteuil roulant à qui il ne demanderait pas «ça roule ?» et la jeune-vieille femme. Belle équipe qu'on avait là. Et sans surprise, ils semblaient tous sérieux et un peu trop tendus. Ou peut-être que c'était Locke qui ne l'était pas assez malgré la situation.  
Il fut un peu déçu de se voir être le seul scientifique du lot mais heuresement, il n'avait pas à se plaindre de la sécurité. En réalité, le groupe d'aventurier était même assez bien équilibré. Un samurai, un sorcier, un support, et une tireuse dans un donjon. Il manquait un tank.

-Sup' les gens. Ça roul...Zut. euh, ça boume? Il avait toujours ce sourire idiot habituel plaqué sur son visage. Pourquoi cet air si sérieux ? Vous voulez que je vous raconte la blague de Toto et de son prof d'histoire peut-être?

Est-ce que l'institut avait bien fait de l'envoyer…. ? Meh.
Jeu 13 Avr 2017 - 21:23
CAMIL BOYLE
&
INSTITUT
REPLONGER EN ENFER
Une fois de plus, le temps s’est arrêté. Je me retrouve à faire du surplace, courant à l’infini une distance maintes fois parcourue. Distance quasi nulle. Distance égale à zéro. Qui s’en moque ? De toute façon, elle ne sera pas prise en compte, le Temps l’effaçant de sa courbe rectiligne s’écoulant en tressautant. Il hoquète, le Temps, et de ses bulles d’air naissent des moments comme celui-là où tout va à vau-l’eau. Instants de grâce où nous, pauvres créatures éphémères, pouvons pour une poignée de battements de cœur frôler l’immortalité.



Ce que j’en pense ? C’est chiant.



C’est chiant car ce coup-ci, il s’est amusé à se contracter, le Temps, ce salaud, ce qui fait qu’il est bien plus tard qu’une seconde après 5 heures du matin, quelque chose aux alentours de 8 heures trente. Et j’ai couru à peine 300 mètres.



Connard.



Je rentre chez moi pour trouver l’appartement que je partage avec Locke étrangement vide. Je vérifie l’horloge murale dans la cuisine : 10 heures. Etrange autant qu’inquiétant, mon colocataire étant célèbre pour rester au lit jusqu’à midi… Mon téléphone vient répondre à la question commençant à se former sans oser se formuler, son strident emplissant mes oreilles de son cri inarticulé. A la place de quoi, concert de sonnerie et de vibrations.


« Ohlà, ohlà ! On se calme… »

Je désamorce la petite bombe avant de manquer de m’étrangler en lisant l’annonce « RDV BLMAIL » programmée pour 10 heures. Pire, Locke était déjà parti, sans doute en chemin, ce qui signifiait que j’arriverai bon dernier…Oh…



Fait chier.



Douche, costume enfilé à la va-vite, micro réglé selon les instructions, et je file sur les chapeaux de roues, bolide lancé à toute allure, priant pour trouver un parking une fois sur place.


Le moteur rugit la gueule grande ouverte, crachant son nuage de fumée blanche par les pores de son pot d’échappement. J’arrive au lieu de rendez-vous, un bureau situé dans un duplexe ne payant pas de mine, rien qui puisse lui concéder l’adjectif « louche » en tout cas. Mais quelque chose me chiffonne sans que je puisse mettre le doigt dessus.


Soudain, une silhouette rentre dans mon champ de vision. Trop absorbé par mes observations primitives, je n’avais pas vu Locke – reconnaissable en priorité par ses pantoufles roses inimitables – traverser sans faire attention au danger imminent. Je me dépêche de freiner des quatre fers avant la collision, manquant de peu de l’écraser. Je me dépêche d’enlever mon casque, apostrophant le scientifique :


« Locke, mais c’est pas vrai ! Tu peux pas r’garder avant de traverser ? Ok tu manqueras à personne, mais c’pas une raison de t’suicider ! Sous mon bolide, en plus ! »


L’hôpital qui se fout de la charité je pense en mon for intérieur.



Je me gare, pestant encore silencieusement, avant de saluer convenablement mes hommes. Et l’ambassadrice de l’Institut, qui ne doit sa présence qu’à l’aura d’innocence l’entourant, la douceur de ses traits et son statut de « jeune fille fragile à manipuler avec précaution, s’il-vous-plaît-merci » inscrit en gras police 56 sur son front juvénile et son sourire d’ange.


« Bonjour à tous. Et à toutes. Veuillez m’excuser pour cet éclat de voix due à un élément perturbateur (lourd regard vers Locke.) Avant de commencer l’opération, j’aimerais un rapide topos de la situation. »

Ma voix est basse, une tonalité amicale trompeuse pour ne pas attirer l’attention et de la Princesse ne me connaissant pas encore, et d’un éventuel espion placé quelque part. Je me suis suffisamment rapproché du groupe pour que l’on ait l’air d’une bande de potes plutôt que d’un commando s’apprêtant à passer à l’action. Mais l’éclat dur de mes yeux ne trompent pas mon équipe ainsi que Locke, je suppose, habitués à me côtoyer au quotidien. Ce qui va se passer dans les prochaines heures n’est pas de la rigolade, et je préfère serrer les boulons tout de suite. Avec aussi peu d’informations mises à notre service, j’ai conscience que nos chances de survie ne sont pas optimales, même si au-dessus des 70%. C’est pourquoi j’ai encore du mal à accepter pleinement la présence de Sarah Krizman et, plus encore, son encombrant fauteuil. Heureusement, avec son petit gabarit, elle ne doit pas peser bien lourd ; en cas de pépin, je pourrais toujours la transporter dans mes bras.


« On va respecter trois règles, je reprends.
1- On ne se sépare pas
2- Toshizô aura le rôle du leader. On le laisse parler et agir en tant que tel, sauf contrordre.
3- Pas de violence. Pas de balle, pas de coups. Sauf contrordre.

Et règle spéciale : Locke, fini les plaisanteries. »


Je sais que je le traite comme un gamin mais j’ai peur qu’il ne fasse tout capoter avec son attitude de pré-ado en camp de vacances. Surtout, j’ai peur qu’il ne se fasse tuer par le chef de brigade et sa lame légendaire, plus rapide que les balles d’après ce qu’on dit. Je ne veux pas vérifier cette théorie. En tout cas, pas maintenant.  


CODAGE PAR AMIANTE
Ven 14 Avr 2017 - 22:04

Intrigue 3 - Institut

Participants : Locke Melborn, Sara Krizman, Toshizō Hijikata, Himiko Ashida, Camil Boyle

A présent que les cinq invités étaient rassemblés, le jeu pouvait commencer. Les portes se refermèrent brusquement derrière eux, leur coupant toute possibilité de retraite par là. Autour d'eux, rien ne changea vraiment, si ce n'est que la lumière du hall s'éteignit - probablement pour les inciter à le quitter -, à l'exception de la lampe qui illuminait l'écriteau.
A bien y regarder, les deux flèches n'étaient pas tout à fait identiques. Celle qui menait à gauche et qui donnait sur un ascenseur était grosse et grise. Celle qui pointait vers la droite indiquait un escalier vraisemblablement destiné au personnel : un cordon qui devait habituellement servir à en empêcher l'accès pendait sur le côté. La flèche droite était plus fine et de couleur rouge. Il n'y avait nulle autre indication.

Vous pouvez :
A. Suivre la flèche grise et prendre l'ascenseur
B. Suivre la flèche rouge et prendre l'escalier
C. Regarder au niveau des portes situées autour du hall et voir si l'une d'entre elles est déverrouillée
Vous pouvez prendre une décision commune ou vous séparer.

Sam 15 Avr 2017 - 23:35
Tu attends à peine quelques instants, et voilà que Ashida arrive. Mine de rien, tu aimes savoir que la tireuse d’élite de ton unité est là, parmi vous . Elle a fait ses preuves, tu la respectes, elle et ses capacités ; tu sais qu’elle est fiable. Son sang-froid est indéniable, de plus. Même en situation de crise, elle saura garder la tête sur les épaules et c’est un avantage, parce que tu sens que cette histoire ne sera pas une partie de plaisir. Que l’affrontement est probable, même si tu y es préparé. Un samourai doit se préparer à mourir chaque jour, dans un univers comme dans l’autre.

« Je vois. Merci pour ce rapport »    déclares-tu d’un ton approbateur après qu’elle ait fini de parler. Tu la reconnais bien là : précise et efficace. «Je trouve aussi. C’est  beaucoup trop suspect. »

Tu te pinces brièvement le nez en signe d’exaspération. Non, décidément, toute cette affaire sent très mauvais. La déclaration sur les opportunistes, le démenti de ceux-ci et cette invitation mystérieuse, tout cela te paraît lié. Reste maintenant à savoir qui a fait le coup. Cette inconnue t’agace. Presque autant que de voir Melborn arriver de façon très tranquille.

« Oh oui Melborn, je meurs d’impatience de la connaître, celle-là. » lances-tu d’un ton tranchant comme le sabre que tu portes à tes côtés. Tu es étranger aux blagues de Toto ; et dans ton ignorance, tu croyais qu’il utilisait un nouveau diminutif douteux pour ton prénom.  Paranoia de ta part ? Oui. Le membre de la section recherche était connu pour son humour ravageur.

Au contraire de la personne qui vient d’arriver. Camil Boyle, ton supérieur de l’Institut. Tu le salues dans les règles, formel comme à ton habitude. Il ne semble pas d’humeur à plaisanter ; tant mieux, toi non plus. Toute cette histoire est encore plus tordue que tous les problèmes politiques dans lesquels tu t’es trouvé impliqué, sur terre, et ce n’est pas peu dire.Il n’y a rien de pire qu’un maître chanteur.

« Ashida est ici depuis une heure, elle sera plus à même de résumer la situation et ce qu’elle a pu observer. »  Tu te tournes vers ta subordonnée. «  Si tu veux bien t’en charger, Ashida ? »   Ta voix se fait un peu plus aimable. C’est une question -une demande, une proposition -,  pas un ordre.

Toutefois tu redeviens sérieux comme les pierres lorsque ton supérieur reprend la parole.

«  Bien. Merci de votre confiance. »  Tu dois l’admettre, il est plutôt flatteur pour toi qu’il te laisse les commandes de cette opération. Il faut dire que tu as des années des années d’expérience de terrain derrière toi maintenant. « Mais ne m’appelez pas Toshizô. Les Japonais n’aiment pas qu’on les appelle par leur prénom . »  grommelles-tu ensuite à l’adresse de ton supérieur. Ce n’est pas le faute de le répéter autour de toi, de te crisper dès que tu entends ne serait-ce que la première syllabe de ton prénom. Seuls une poignée d’élus y avaient droit ; et personne ici, en tout cas.

Mais voilà que les portes du lieu de rendez-vous se ferment ; et tu jures à voix basse.

« Bon. Premièrement, on reste calmes  Ta voix n’est pas trop forte ; une intuition t’incite à garder un volume sonore bas. « Ensuite, résumons la situation : nous avons trois possibilités d’action. Prendre l’ascenseur, prendre l’escalier, ou fouiller cet étage. »  Un début. « Que nous prenions tous l’ascenseur est hors de question. Il n’y a probablement pas assez de place de toute façon.»   Le fauteuil de  Sara prenait de la place, c’était incontestable ; et puis, tu sens très bien que tu ne peux pas cacher que cet ascenseur ne t'inspire pas confiance.  « Cependant. Il est vrai que par certains aspects cela serait mieux que nous restions unis, sauf que l’efficacité voudrait que nous agissions en petits groupes. »  Tu réfléchis à vive allure. Tu n’aimes pas l’idée de vous séparer, toutefois. « Je tiens à explorer les pièces de cet étage, néanmoins par acquis de conscience : peut-être qu’on peut trouver un indice. Si l’un ou l’une d’entre vous veut me suivre, je ne cracherai pas dessus – mais il est inutile que nous restions tous en bas, ce serait une perte de temps. Le problème étant que mademoiselle Krizman est en fauteuil, ce qui entraîne plusieurs possibilités pour la suite des événements. »  Tu te tournes ensuite vers elle. « Soit vous prenez l’ascenseur, seule ou non, soit un groupe se forme pour vous porter à l’étage supérieur en mettant le fauteuil dans l’ascenseur. Il me semble trop lourd pour qu’on puisse le porter dans les escaliers. Soit, troisième possibilité en lien avec la seconde, une personne se dévoue pour accompagner le fauteuil dans l’ascenseur.» Tu marques une pause, puis tu te lances. « Auquel cas il faudrait sûrement définir d'un point de rendez-vous. Le premier étage, peut-être. » Et enfin, une dernière pause.« Vous avez des préférences, pour cette histoire de fauteuil ?»lâches-tu ensuite.

And the winner is..:
Mar 18 Avr 2017 - 1:11


Intrigue | Livre III

L. Melborn, S. Krizman
T. Hijikata, H. Ashida, C. Boyle



Enfin au complet. Le spectacle étrange de ces pantins aveugles, corps sans vie, vissés sur la scène sordide, prêts à jouer leur propre drame. Un orchestre fantôme sonne au fond de sa tête, et le chœur résonne, mots oubliés d’un autre âge. Tragédie ou comédie, seul le temps, le temps, seul le temps osera le dire. Contemplation ininterrompue – mais l’horizon des événements reste incertain, elle le sait mieux que personne – car le monde, cette branloire pérenne qui dans un gémissement de douleur avalerait tout, n’attend personne. Time waits for no man. Time waits for no one. Les secondes s’égrènent, soupirs d’éternité, cristaux endormis d’un lendemain aux allures de brume.

Hijikata, la tempête est sous contrôle, mais pour combien de temps ? Himiko peut sentir les vives émotions qui traversent l’esprit de son leader – son capitaine, comme elle a pris l’habitude de l’appeler, à cause des normes en vigueur à l’Institut. Il suffirait de quelques mots, d’une simple brise, pour perturber ce formidable équilibre. Observe et apprends, pense-t-elle, observe et apprend. Autrefois, j’ai peut-être eu des sentiments pour lui. Autrefois. Je crois que je n’avais pas le droit. Du reste, je n’ai toujours pas le droit. Une lueur caresse ses yeux, fugace. Je ne sais pas. J’ai oublié. Cela semble si loin. Seulement quelques années, ou quelques siècles. Combien de temps nous sépare véritablement ? Sa main se crispe sur la crosse de son arme. Les hommes comme lui aiment les femmes, les vraies femmes. Pour eux, comme pour lui, je ne suis qu’une enfant. Son cœur se serre. Est-ce vraiment toujours ce qu’il pense de moi ?

Mais même perdue dans un monde de pensées, il y a toujours l’esquisse d’une blague pour faire retrouver à la jeune fille ce bon vieux plancher cartésien, si cher aux êtres faits de chair et de sang. La réflexion de Locke fait mouche, la jeune fille sourit, mais c’est un masque maladroit ; son esprit est bien trop concentré sur les épreuves qui les attendent, cachées non loin de là, dans l’ombre de cobalt de ces couloirs trop déserts pour être réels. Pourtant, en d’autres circonstances, j’aurais vraiment voulu l’entendre, sa blague. Mais l’heure est grave. Time waits for no laugh.

Hijikata, la tempête prend la parole. Himiko tend l’oreille, tandis que son regard se perd sur la grande cicatrice de Camil, qu’elle ne connait que trop bien. Une longue saillie qui, paradoxalement, le rend encore plus mystérieux. Autrefois, nous étions partenaires sur le terrain. Je lui ai beaucoup appris, et il m’a beaucoup appris. Nos routes se sont séparées, mais c’est un brave type. C’est une bonne chose qu’il soit là parmi nous. A côté de lui, Sara. Frêle, fragile, pure. C’est la première fois que Himiko la voit d’aussi près – elle a rarement l’occasion de croiser les VIP de l’Institut pendant son service. J’espère que nous serons tous à la hauteur de ce qui nous attend. Et puis il y a Locke. Elle ne le connait que très peu personnellement, mais sa réputation le précède. Et règle spéciale : Locke, fini les plaisanteries. C’est la voix de Camil, mais la phrase sonne faux. Nous ne sommes pas les uns contre les autres ; nous sommes les uns avec les autres. Si Locke est là, parmi nous, c’est qu’il a son rôle à jouer dans cette affaire. Je n’en doute pas une seconde. Candeur optimiste ou sarcasme involontaire ? Time will tell.

Hijikata, l’homme qui parle avec grâce, nuance, et parcimonie. De nouveau, on n'entend que lui. Ashida est ici depuis une heure, elle sera plus à même de résumer la situation et ce qu’elle a pu observer. Si tu veux bien t’en charger, Ashida ? Son ton est presque caressant. Un frisson, et puis la nuit. Conceal, don’t feel. Son cœur se gèle instantanément. Ici commence notre mission. La survie de l’Institut et de Pallatine en dépend.

- Merci, mon capitaine. De ce que j’ai vu, les issues sont peu nombreuses, au nombre de trois pour tout vous dire. Il y a l’entrée principale, par laquelle nous sommes tous arrivés, l’ascenseur central, ainsi que la cage d’escalier. J’ai focalisé mon attention uniquement sur l’environnement immédiat, et j’ignore ce que nous trouverons aux étages supérieurs si nous décidons de nous y aventurer. Il faut savoir que la plupart des portes de ce niveau sont blindées et verrouillées, et ne peuvent être ouvertes qu’à l’aide d’un pass biométrique. Autant vous dire qu’on n’y aura pas accès. Quant à celles qui ne sont pas sécurisées, je me suis contentée de les observer de loin, rien de plus. Il n’était pas question d’entreprendre quoi que ce soit avant que tout le monde soit là. On pourra d’ailleurs organiser une fouille de ces salles si vous le souhaitez.

Elle marque une pause dans son rapport. Le regard des autres la gêne, elle n’a pas l’habitude d’être ainsi mise sous les projecteurs. J’agis dans l’ombre, je ne suis pas une politicienne. Mais bon, le capitaine a demandé un rapport. Je délivre donc un rapport. Elle jette un rapide coup d’œil alentours, puis prend une voix plus pondérée.

- J’ignore qui se cache derrière tout ça, mais partons du principe qu’ils connaissent tous nos points forts, et toutes nos faiblesses. Si nous gardons cette idée en tête, nous avons une chance de nous en sortir indemnes.

Un grincement strident déchire l’air. Pulvérisation pure, issue incertaine. En quelques fractions de secondes, l’entrée principale est scellée. Charybde et Scylla. Nous voilà pris au piège.

Hijikata, la tempête est de marbre. Bon. Premièrement, on reste calme. Himiko connait bien ces mots-là. Ce sont ceux d’un homme d’expérience, d’un homme de terrain, d’un homme à qui elle obéirait jusqu’à la mort, parce qu’elle sait qu’il prend toujours des décisions de principe. Je tiens à explorer les pièces de cet étage, néanmoins par acquis de conscience : peut-être qu’on peut trouver un indice. Si l’un ou l’une d’entre vous veut me suivre, je ne cracherai pas dessus – mais il est inutile que nous restions tous en bas, ce serait une perte de temps. Une lumière s’allume dans un coin de son esprit, et traverse le voile de sa conscience. Fractale insaisissable, impromptue.

- Si cela ne vous gêne pas, je vais venir inspecter les pièces avec vous. Comme j’ai déjà fait le repérage de cet étage en amont, nous gagnerons un temps précieux. Sans compter que nous avons l’habitude de travailler ensemble. Peut-être qu'ils s'y attendent, mais je ne vois pas de meilleure solution pour le moment.





Action d'intrigue:
Ven 21 Avr 2017 - 19:12
Locke ne put s’empêcher de ricaner à la réaction de Totoshi. Le taquiner était vraiment quelque chose dont il ne se lasserait jamais.
Et quoi ? Camil demandait à Locke d’arrêter ses plaisanteries ?

-Quelle bande de rabat-joie, heh.  Se contenta-t-il de dire en haussant les épaules.

Bah, qui pouvait leur en vouloir. Locke savait pertinemment que ce n'était pas le lieu ni le moment pour faire des blagues, mais il le faisait quand même, car pour lui, tout ça n'avait aucune réelle importance. En fait, ce genre de situation ne changeait pas vraiment de d'habitude. On vivait pire, dans les bas fonds de Kolt.

Et quand les portes se fermèrent d'un coup comme dans un film d'horreur, il poussa un long sifflement impressionné. Les gens qui les avaient piégés ici étaient doués et avaient tout prévu – est-ce qu'ils avaient des caméras pour les surveiller de leur cachette ? - sûrement, l'esprit farceur de Locke ne pouvait que l'imaginer:

-Spooky.

L'air de s'ennuyer, Locke écouta patiemment ses camarades parler. Il y avait déjà pensé de son coté, et ne fut pas surpris d'entendre certaines propositions qui lui paraissaient assez logiques dans cette situation si particulière. Toutefois, monter des escaliers alors qu'un ascenseur les attendait ? Grimper des marches ne lui donnait pas vraiment envie. Il avait bien en tête que l'ascenseur aurait pu être piégé, mais boarf, c'était un risque qu'il était prêt à encourir, seul. Il n'aurait pas été une grande perte de toute façon, et il pourrait dormir si l'ascenseur venait à se bloquer, haha.
Pendant qu'ils discutaient entre eux, discrètement et sournoisement sur la pointe des pieds, Locke  suivit la flèche grise pour prendre l'ascenseur.


Action A donc ¯\_(ツ)_/¯
Dim 23 Avr 2017 - 16:48
Elle salue ceux qui arrivent au compte-goutte -Hijikata, Ashida, Melborn, Boyle. Elle a appris l'organigramme de l'Institut par cœur quand elle était petite, elle a continué aujourd'hui et oh, elle ne sait pas ce que tous font, mais elle se sait bien entourée. Et pourtant -il y a ce sombre sentiment de malaise qui entoure les membres de la sécurité, parce qu'elle espère, Sara, que les armes resteront rangées.
Elle peut espérer ce qu'elle veut, Sara, elle n'est pas de ceux qui décident, aujourd'hui.
Pourtant, il est juste devant eux, le choix. Le froid choix -et même si ça ne lui plaît pas, elle sait bien que c'est en se divisant qu'ils arriveront le mieux à percer les mystères de cet endroit. Alors c'est ce qu'ils font -et Sara ne peut pas s'empêcher de penser que ce n'est qu'une première étape, et qu'au choix prochain (parce qu'il y en a toujours un), ils ne pourront plus faire de même.
Mais elle sait aussi, Sara, qu'elle n'a pas grand chose à dire. Elle sait, Sara, qu'elle est perçue comme un poids lourds par tous les membres de l'équipe. Sauf peut-être Locke -lui, il a l'avantage d'en avoir rien à faire.
Je vous suis, monsieur Boyle. Elle ne cherche pas à s'imposer mais plutôt à ne pas se faire oublier. A montrer qu'elle est là, décidée à ne pas rester en arrière -par peur ou courage, c'est une autre question. Elle se tourne vers Hijikata. J'aurais mon téléphone sur moi. N'hésitez pas. Et elle se penche -elle va prendre, sous son siège, une des bombes lacrymogène qu'Ozo lui a donné et qu'elle a bien voulu accepter.
Elle n'a rien à dire, Sara.

Spoiler:
Lun 24 Avr 2017 - 11:28
CAMIL BOYLE
&
INSTITUT
REPLONGER EN ENFER
Le monde n’est fait que de choix, le plus souvent binaire. Tuer ou être tué. Manger ou être mangé. Brûler ou être brûlé. Sauver ou être sauvé. Victime ou bourreau. Qu’on me laisse un troisième choix me semble quelque chose d’inespéré, mais je reste sur mes gardes. Souvent, les choix masquent un ordre auquel on ne peut se soustraire. Donner le choix à un homme signifiait qu’on l’obligeait à agir selon sa ligne de conduite, l’observer et apprendre de ses préférences, de son mental pour mieux le torturer. Le briser.



Soupir perdu dans la poussière suspendue.



J’écoute le quatuor, chacun émettant un son particulier. A la basse de Toshizô – Hijikata, je me corrige, même si j’ai du mal à prononcer ce nom plus que bizarre même à mes propres oreilles – répond l’alto vaporeux de Himiko – souhaitait-elle également que je la nomme Ashida ? La question ne s’était jamais posée entre nous, depuis qu’elle m’avait enseigné tout ce qu’elle savait, ou presque, n’ayant pas son don de sniper – avant que le duo ne soit fissuré par le baryton trompetant de Locke. Le mezzo-soprano de Sarah vient reformer cet équilibre fragile, dernière roue d’un carrosse de verre magnifique. Je me tais. Je ne veux pas tout gâcher avec un ténor, aussi puissant soit-il. A la place de quoi je réfléchi aussi vite que je le peux, soupesant chacune des possibilités s’offrant à moi.


Prendre l’ascenseur avec Locke. Supporter son caquetage et ses blagues, mais découvrir le pourquoi du comment de sa présence parmi nous. Et former l’équipe que nous étions, nous les colocataires partageant plus d’un secret, volontairement ou pas. Malgré mon air distant, je me sentais plus proche de lui que d’aucune autre personne présente ici, et s’il devait être le premier à toucher terre, je ne me le pardonnerais jamais.


Prendre les escaliers avec Sarah. Me charger de ses… 42 kilos 600 ? sur mon dos ralentirait ma progression, mais j’avais déjà porté plus lourd, à l’armée, le poids de notre équipement au complet devant se situer aux alentours de 50 kilos et quelques. Si quelqu’un était apte à une telle épreuve de force, et d’endurance, j’étais la personne toute désignée.


Me joindre à l’escadron Makoto et fouiller les pièces du rez-de-chaussée ? Ils étaient déjà deux, et je sentais à la voix et aux regards que lançaient Himiko que je ne viendrais que gêner son idylle naissante entre elle et son capitaine. Je réprime un sourire amer. Ah l’amour… L’amour vite oublié, l’amour censuré de mes souvenirs par l’Institut. Qui avais-je aimé ? Comment était-elle ? Etait-ce même une femme ? Impossible de me rappeler de ces détails.


« Je vais suivre mademoiselle Krizman dans les escaliers. Si vous le permettez, je vais vous porter. Toshi… Monsieur Hijikata et Himiko, je vous laisse vous charger du rez-de-chaussée. Locke, tu prendras le fauteuil de mademoiselle Krizman avec toi dans l’ascenseur. Il est… 10 heures 25 pile à ma montre. Rendez-vous à 11 heures au premier étage, près de l’ascenseur. »

J’attends que chacun se prépare à sa tâche, me glissant près de Locke. J’introduis d’office mon pistolet dans la paume chaude de sa main, resserrant ses doigts sur la crosse de l’arme. Je lui indique la petite lampe torche présente au-dessus du canon, et comment l’activer d’une pression du doigt.


« S’il arrive quoique ce soit, tu tires. Je sais que t’es pas trop mauvais à ça. M’enfin évite de t’en mettre une dans le pied. J’ai déjà Krizman à porter. »

Je lui tapote l’épaule, geste l’agaçant lorsque je le sortais de sa chambre et de ses expériences bizarres pour aller manger, espérant vraiment qu’il ne lui arriverait rien. Me dirigeant vers la Princesse, je lui présente mon dos, attends qu’elle vienne enserrer mon cou de ses bras, puis la soulève de son fauteuil.


« Rien à récupérer, Princesse ? Ni arme, ni bombe ? »

Je la rapproche une dernière fois de son siège avant de nous en éloigner pour, je l’espère, une durée limitée.


« On se synchronise, s’il-vous-plaît. 10 heures 29… 3…2…1… 10 heures 30. Bonne chance à tous. »

J’ai l’impression d’être le présentateur dans Hunger Games. J’espère que notre destinée ne sera pas aussi sanglante que les Jeux du Capitole.



Beaucoup trop d’espoir, lorsque j’y repense.



Meh.


CODAGE PAR AMIANTE
Lun 24 Avr 2017 - 20:58

Intrigue 3 - Institut

Participants : Locke Melborn, Sara Krizman, Toshizō Hijikata, Himiko Ashida, Camil Boyle

Dans le hall désormais fermé, le groupe discuta pendant quelques minutes de leur plan d'action. A l'exception de Locke, qui semblait peu enclin à ces concertations et qui choisit tout seul la direction qu'il allait emprunter - à savoir la gauche et son ascenseur -, les membres de l'Institut décidèrent de se séparer. Le choix était-il le bon ? Ce n'était pas sûr : qui pouvait savoir quelles épreuves allaient les attendre ?

Hijikata et Himiko se dirigèrent vers les portes lorsque le signal fut donné par Camil. Ils ne furent pas surpris de voir que toutes étaient fermées, sauf une ; le dispositif biométrique servant à la verrouiller avait été désactivé, et en tirant sur la porte, il était possible de l'ouvrir et d'y entrer. A l'intérieur, il faisait sombre, il était nécessaire d'allumer l'interrupteur. Une fois que ce serait fait, l'équipe pourrait découvrir l'intérieur de cette pièce sans fenêtre.
De dimension modeste et de taille carrée, la salle servait vraisemblablement à entreposer des documents. Le long des murs, de grandes étagères emplies de dossiers soigneusement alignés, et occasionnellement de cases verrouillées par une serrure, accueillait le visiteur. Des panonceaux fournissaient des informations complémentaires : certains comportaient de simples lettres, rangées dans l'ordre alphabétique (c'était sur le mur de gauche et du fond) ; le mur de droite comportait diverses annotations techniques, mais l'un des panonceaux était recouvert par un post-it vert sur lequel avait été tracé un petit smiley souriant au marqueur. Au centre trônait une table frustre, aux pieds de métal, flanquée de deux chaises en plastique grisâtre qui ne paraissaient guère confortables. Il y avait un petit coffret de bois au dessus de la table, et à côté, un petit cahier à la couverture gribouillée. Par terre, sur la droite, une feuille traînait par terre ; elle avait dû tomber d'un des dossiers.

Locke pénétra dans l'ascenseur. Il put alors constater que tous les boutons menant aux étages n'émettaient aucune lumière, à une exception près : le bouton 2. Il pouvait en conclure qu'il s'agissait du seul bouton disponible. Bien sûr, s'il ne voulait pas commencer son exploration par le second étage, il n'était nullement obligé de le faire.

Enfin, Camil et Sara décidèrent de monter les escaliers. Ils essayèrent de s'organiser pour que cela soit possible malgré le handicap de la jeune fille, mais il était clair que cet itinéraire n'était pas idéal pour elle. Ils finirent par arriver au premier étage ; sur leur gauche, une porte coupe-feu était fermée, mais il devait être possible de la pousser. A travers la vitre, Camil pouvait apercevoir un long couloir blanc.

A partir de maintenant, vos personnages ne sont plus conscients de ce que font les autres. Vous pourrez obtenir des informations qui peuvent être utiles aux autres, mais vos personnages ne peuvent pas en prendre connaissance. Pensez donc à faire un choix adapté à ce que sait votre personnage, même si vous vous rendez compte que c'est une erreur.

TOSHIZO et HIMIKO vous pouvez :
A. Tenter d'ouvrir le coffre
B. Consulter le cahier
C. Regarder les étagères qui se situent au niveau du smiley

LOCKE vous pouvez :
A. Appuyer sur le bouton 2
B. Appuyer sur un autre bouton
C. Sortir de l'ascenseur pour rejoindre un autre groupe

CAMIL et SARA vous pouvez :
A. Pousser la porte coupe-feu et vous engager dans cet étage
B. Continuer et monter au second étage
C. Redescendre et rejoindre un autre groupe

Lun 24 Avr 2017 - 22:45
Locke, sur la pointe des pieds, s’arrêta. Ah. Il n'avait donc pas besoin de se la jouer ninja pour rejoindre l'ascenseur. Tant mieux. Son colocataire avait probablement deviné que le scientifique flemmard aurait de toute façon préféré éviter de monter des marches, quel merveilleux ami. Il avait même pensé au fait que Locke aurait tout simplement la flemme de marcher, et avait donc proposé si gentiment que le bon à rien utilise le fauteuil roulant à la place de la princesse Sara, mignonne p'tite fille, fraîche fleur que baigne la rosée ♪ ….
Ahem.

-Merci de penser à moi mon vieux, haha. Ça va me faire du bien de pouvoir m’asseoir.

Son colocataire Ô si attentionné pensa même à donner à un Locke réticent un pistolet que ce dernier rangea dans son pantalon.

C'était quoi la suite ? Un bisou sur la joue ou une tape sur l'ép…
Oh. Oooh.

-Ah, compris, si je vois un monstre géant qui semble kidnapper une jolie princesse frêle et fragile, je tire. Dans le pied de préférence, heh.

Dans d'autres circonstances, Locke aurait refusé le pistolet de son ami. Mais connaissant Camil, ce dernier devait s'inquiéter pour Locke et son don pour se mettre dans des merdes pas possible. Et il devait probablement se balader armé jusqu'aux dents et avoir un deuxième flingue sur lui.
Cela dit, Locke savait effectivement se débrouiller plus ou moins avec les armes à feu. Mais il préférait en général éviter de se balader avec des armes fatales dans le pantalon. Parce qu'il en avait déjà u...Euh, parce que tuer n’était pas tellement son genre. Pas que cela le générait en réalité, mais c'était par principe.
Et en vrai, ses pantoufles et ses tours de passe-passe suffisaient en général.

Locke attendit que Sara soit soulevée, puis il prit sa place confortablement sur le fauteuil roulant de la paraplégique.

-Promis, si l'ascenseur n'explose pas, je vous le rends en un seul morceau. Dit-il à Sara avec son sourire blasé habituel.

Hmm. C'était vachement confortable en fait. Un peu étroit, mais confortable. Peut-être que le scientifique devrait s'en acheter un. Bonne idée. Avant de faire avancer le fauteil, Locke jeta un regard à Toshizo et Himiko qui allaient être seuls en bas :

-Monsieur Hijikata. Commença Locke avec un grand sérieux. Un sérieux qui se fendit rapidement en un sourire moqueur : Vous avez pas intérêt à en profiter pour faire des trucs à la petite Himiko, haha.

Sa réputation de séducteur le précédait après tout et Locke aurait dit la même chose peu importe quelle présence féminine était seule avec lui, huéhuéhué.
Sur ces mots, tel un pilote sur un bolide, il fonça d'abords dans le mur.

-Oops.

Puis avec plus de maîtrise, il monta dans l'ascenseur. Heh. Ce n'était sûrement pas ce à quoi s'était attendu celui qui avait préparé tout ça. Le fauteuil était là, mais la personne qui était dans le fauteuil…Ha.
Seul le bouton 2 était allumé dans la petite cabine. C'était donc soit là que Locke devait aller, soit c'était un énorme piège. Cela dit, il n'allait pas faire tous les étages non plus, alors le piège était déjà un bon début. Se jeter dans la gueule du loup disait-on. Parfaitement le genre du scientifique.
Sans une seconde de plus, il appuya dessus.

Action A, le bouton Intrigue 3 : Institut 2685476431
Mar 25 Avr 2017 - 16:19
Elle entend un choc sourd, métallique, et elle tourne la tête, s'attendant presque à voir son fauteuil, son si cher fauteuil, explosé contre le mur, déjà en morceau, cinq secondes après l'avoir quitté. Ça lui serre le cœur plus qu'elle ne s'y attendait, en réalité. Elle sait qu'elle est limitée, qu'elle ne peut pas courir à en perdre haleine, qu'elle ne peut pas s'enfuir ramper taper, mais elle avait cette sensation de légère indépendance -le même qui se faisait détruire par chaque petite marche sur son chemin.
Mais voilà -sur le dos de Camil, elle monte des escaliers et elle trouve ça terriblement étrange.
La dernière fois qu'on l'a portée dans des escaliers, c'était dans un univers parallèle.
Elle voit les deux possibilités et oh, elle n'hésite pas un seul instant dans son esprit. Elle a vu les portes de l'ascenseur se refermer, et même si elle ne s'est pas opposée à le quitter, elle aimerait retrouver son fauteuil le plus vite possible. Honnêtement, je vote pour monter directement, mais c'est vous qui décidez, à la fin. Et elle essaie de ne pas l'étrangler, Sara, elle a les mains qui s'accrochent et la sensation que ses jambes pendent même si elle sait que ce n'est pas le cas -ça lui rappelle les tests de l'Institut, et la réalité, c'est que tout ça, c'est sûrement un test aussi.

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