Jarvis Deacon
Caractère
; Curieux
Après tout j'ai voulu être journaliste, pas boulanger. C'est un des traits de caractère qui me définit le plus je pense. J'ai toujours voulu en savoir plus, sur tout. Ce que je savais déjà, ce que je ne comprenais pas, ce que l'on me cachait... mes parents par exemple essayaient de me protéger de l'horreur de l'idéologie nazie, mais j'ai très vite trouvé des solutions pour en apprendre plus : les livres, les amis, les discussions aux tables des cafés... Il suffit de fourrer son nez un peu partout.
; Impulsif
Aussi étrange que cela puisse paraitre, quand j'ai une idée en tête, je ne l'ai pas ailleurs. Je dis étrange car souvent on dit des journalistes que ceux ci doivent être habiles et réfléchis afin d'obtenir les informations nécessaires à leurs articles, j'entends par là qu'ils doivent parfois être prudent au plus haut point.
; Orgueilleux
J'y travaille. Vous vous doutez bien que je ne suis pas très fier de cela. Attention, je ne pense pas être prétentieux. Au contraire je suis par exemple plutôt critique avec mon travail ou certaines de mes actions. C'est aussi une forme de susceptibilité disons. J'ai horreur qu'on me sous estime ou que l'on me prenne pour ce que je ne suis pas.
; Altruiste
Si je suis devenu journaliste, c'est parce que je veux apporter la vérité à tout le monde. Tout le monde devrait avoir les mêmes droits et les mêmes opportunités. Dans une société parfaite, nul ne saurait être discriminé, pour sa couleur de peau, son apparence, ses idées ou les hommes et les femmes qu’il aime. Après mes quelques mois aux États Unis, j’avais gagné en tolérance, et depuis, je profitais de chaque occasion pour partager ces notions qui me semblait évidentes désormais.
; Ambitieux
C’est en voyant loin que l’on avance. J’ai toujours essayé de garder un cap, de me donner des objectifs, des étapes à atteindre avant de m’en donner d’autre. Ainsi, je gardais une certaine concentration, et je savais pourquoi je travaillais. L’ambition pour moi, c’est non seulement se donner des objectifs, mais aussi et surtout se donner les moyens de les accomplir. Bien sur ce n’est pas toujours aisé et il est possible que nous digressions, nous égarions sur notre chemin, mais si nous voulons atteindre nos objectifs, nous nous devons de faire l’effort de travailler.
Âge: 27 ans
Naissance: 20/10/1930
Départ: 1956
Présence en ville: Environ un an (Phase d'accueil + quelque semaine)
Nationalité: Brittanique
Métier: Journaliste
Statut civil: écrire ici
Groupe: Altermondialistes
Section: La Communication
Rang: écrire ici
Nom de code: Hermès (non reconnu au sein de la diaspora)
Taille: 1.63
Corpulence: Élancé
Cheveux: Très légèrement bouclés, châtain clairs
Yeux: Marrons
Autres:
Histoire
; Entrer dans la bibliothèque, c’était facile.
Le samedi après midi, c’était vraiment le moment parfait. Pas de cours d’arithmétique à suivre. Pas de professeurs suffisants nous prenant pour des idiots. Seule la connaissance qui m’attendait à quelques pavés de la maison familiale.
Nous avions l’avantage d’être une famille aisée, si bien que nous habitions en pleine ville. Le bourdonnement des rues m’avait toujours attiré. Le plus intéressant, c’était les gens qui s’y affairaient. Non. Plus précisément, c’étaient leurs histoires, leurs interactions. en se posant sur les marches de l’entrée de l’immeuble, on entendait toute sorte de chose. Des groupes de femme questionnant les actes de leurs maris, des jeunes hommes qui faisaient la cour à des minettes du quartier… Et parfois des nouvelles moins joyeuses. En tant de guerre, il était difficile de ne pas entendre les mots nazisme, pouvoir, héros, traitre ou encore ordure. Je ne comprenais pas tout, après tout, je n’avais que 10 ans, mais j’étais avide de savoir ce qui se tramait au delà de la Manche. Alors je me faufilais à la bibliothèque. J’y allais parfois avec Rose May, la gouvernante de la maison, mais il était difficile de consulter autre chose que des romans lorsqu’elle me surveillait. Le samedi était mon jour du savoir.
À cet age, je n’étais encore qu’un gringalet, et je savais déjà me faire discret : un beret, des vêtements simple et la tête baissée, il était aisé de me glisser derrière une femme bien occupé par ses trois marmots débraillés, bien embêtés par leur noeud papillon trop serrés. Après cela, je pouvais me diriger vers toutes les sections de la bibliothèque, ou presque. Ainsi, j’apprenais les mots race, certains textes parlait de racisme, je comprenais l’horreur de l’idéologie nazie… Avant mes 15 ans, je touchait du bout du doigt certains concept de philosophie tel que la contemplation, la volonté, la classique allégorie de la caverne ou le déterminisme. Bien entendu à cet age, il n’était plus vraiment utile de me faufiler.
; Le bruit de sa sacoche contre le parquet de l’entrée.
Mon père était médecin. Ses parents vivaient déjà en ville lorsqu’il était enfant, mais étaient tous deux décédés avant ma naissance. Il avait donc toujours vécu en ville, et n’avait jamais vraiment eu besoin d’argent. Très vite il s’était fait des contacts, puis de fil en aiguille avait obtenu un poste au Royal London Hospital. Ainsi, il passait beaucoup de temps à l’hôpital, puis à l’université ou il donnait parfois des cours. A la maison avec Rose May, je ne le voyais pas souvent, mais j’aimais discuter avec lui de ses journées, le questionnant sur ses patients. Parfois il partait pour plusieurs jours, sans jamais vraiment me dire ou. Mais j’arrivait parfois à lui soutirer quelques informations, en observant sa tenue, l’état de ses chaussures, son odeur, ou tout simplement son verre de whisky et une conversation enjouée au coin de feu.
Le bruit que j’aimais entendre, peu importe mon humeur, c’était le bruit de sa sacoche sur le parquet de l’entrée. On devinait son humeur grace à cela. Un coup sec : signe de fatigue. Peu de bruit mais le tintement des ciseaux contre le stéthoscope : calme. J’aimait ce bruit parce que mon père rentrait enfin, et je pouvais m’adonner à mon passe temps favoris : lui soutirer des informations.
; Il suffit de faire une liste.
Dans mon lycée, privé évidemment, je n’étais pas forcément le plus populaire. Bon, je n’étais pas non plus le bouc émissaire de la classe, disons simplement qu’un élève qui tenait une liste des élèves ainsi que du personnel et de leurs allers et venus, ça peut être mal vu. Mais ça m’aidait à comprendre comment fonctionnait l’établissement. Qui avait de l’influence, qui maltraitait qui… A vrai dire, je savais que cela ne m’attirait pas beaucoup d’amis ou les beaux sourires des filles. Mais à l’époque je m’en souciait peu. Il m’arrivait parfois de laisser trainer volontairement des informations sur certains garçons un peu trop curieux près des toilettes des filles, ou encore près des bureaux de l’administration concernant les petites brutes qui martyrisaient les nouveaux.
Je n’étais pas toujours très fier de faire cela, car j’avais l’impression de n’être qu’une balance, une taupe, un vendu. Je n’apportais pas grand chose au microcosme scolaire si ce n’est quelques sanctions aux fauteurs de troubles, ou un oeil au beurre noir quand j’étais trop évident..
; Voir le journalisme comme une casse.
« Au début, on touche au bas de casse, puis parfois on touche aux hauts de casse. » C’est ce que l’imprimeur s’amusait à me répéter lorsque je venais dans l’imprimerie du quartier, curieux de comprendre le monde dans lequel je voulais maintenant travailler. En effet, mes dernières années de lycée, je griffonnait des ébauches d’écrit sur toute sorte de sujet : « Rarebit ou Sheperd’s Pie? », « Le système de notation mérite d’aller au rattrapage » ou encore « De Gaule, un opportuniste ou un héros? ». J’étais bien sur très maladroit, je ne posais pas forcément les bonnes questions, mais au moins, je pratiquais. À ma sortie du lycée, j’avais pu décroché un petit boulot dans l’imprimerie. Puis, jouant des coudes au sein de cet atelier, j’arrivait parfois à glisser un papier ou deux aux éditeurs. Un jour, je réussi à être publié. Certes, mon article parlait de match de cricket dans les banlieues londonienne, mais je gagnais du terrain. Le premier article quelque peu important fut celui qui dénonçait les abus de l’épicier du coin. Je prenais gout à apprendre comment fonctionnait un journal, comment on obtenait un article… Ce n’était pas toujours évident mais j’y travaillais.
; La marine marchande et les États Unis
À mes 24 ans, je tournais en rond. J’avais quitté la demeure familiale pour habiter dans une petite chambre dans l’immeuble mitoyen a l’atelier. Mon père insistait pour régler le loyer, et mon salaire n’était pas si médiocre. Mais je m’engluais dans cet environnement ou la routine s’installait peu à peu. Bien sur, parfois des éclats de génie me permettait d’écrire de bons articles sur le débat sur la bombe H à la Chambre des communes en avril, mais parfois… je me recroquevillait sur les machines pour produire de petits prospectus ventant les bienfait de la culture. J’avais peut être même dans l’idée d’écrire un pamphlet sur l’importance de l'éducation culturelle… Des brouillons s’empilaient ça et la dans ma chambre, mais je n’étais jamais vraiment satisfait. Puis un matin, alors que je martelais les touches de ma machine a écrire à propos de la curiosité, et je réalisais que je n’avais jamais voyagé loin et seul. J’étais encore jeune, et je songeai a partir en URSS pour en apprendre plus sur le jeune KGB, mais la peur de rester coincé la bas me faisait tout de même frissonner. Je décidai de partir pour les états unis, à bord de la marine marchande. Ce voyage m’ouvrit les yeux sur beaucoup de chose : la nature humaine, mon mal de mer insupportable, mais aussi le gout de l’aventure pour quelques mots sur un papier, les nuits de stops avec un certain Jack ou un autre Allen… Je visitais des imprimeries, laissais mon nom par ci et par là… Sait on jamais. En partant de Londres, j’avais peur de ce qui m’attendait, mais une fois arrivé sur le sol américain, l’aventure quotidienne me poussait à écrire, et à avancer.
; L’approche
Malgré tout, je finis par retourner à Londres. Je retrouvais un père affaibli, et je décidais de revenir dans la maison familiale. Rose May était décédée lors de mon absence, et mon père avait du engager une jeune fille, qui semblait débuter. Au milieu de cela, j’avais retrouvé mon poste à l’imprimerie, et continuait de sillonner les rues de Londres, pour en apprendre un peu plus sur les gens qui y vivaient, à l’instar de mes découvertes américaines. Mais tout semblait fade. Ici pas de menace a la carabine sur la porte d’entrée. Au pire, le reflet d’une lame d’un cran d’arrêt dans une petite ruelle. Peut être ne connaissais-je pas encore assez le milieu. J’écrivais de cours textes sur mes découvertes faites aux USA, les comparants a ma vie morose de Londres. Je fus publié pour un article concernant Nat King Cole et ses morceaux que le Royaume Uni découvrait. Rien de bien incroyable.
Alors que je faisais des recherches à propos de quelques délits de voisinage, je trouvais une note sur le palier qui m’étais adressée, me donnant rendez vous près de la tamise. Un couteau dans mon manteau et mon carnet dans la main, je rejoignais deux hommes sur un pont. Pas une seule fois ils n'évoquèrent les délits, or on discuta de mon voyage aux USA, de mon manque d’intérêt pour ma situation actuelle. Ils me proposèrent d’aller échanger quelque mots autour d’une bière quelque jour plus tard, ce que j’acceptait. Ils me parlèrent cette fois d’un endroit ou les jours ne se ressemblaient pas.. On aborda des sujets qui me parurent un peu farfelus alors : la temporalité, l’hypothèse que le temps puisse être contrôlé comme chez Wells… Svensson. C’était apparemment leur affiliation, ceux pour qui ils travaillaient. Pallatine fut annoncée lors des rencontres qui suivirent. Ma curiosité piquée au vif, j’acceptais d’en savoir plus, mais d’après eux, si je continuais à les voir, j’allais être « transféré ». À l’époque je ne comprenais pas tout. Puis il me conduisirent dans un endroit dont j’ai peu de souvenir. Ce jour la, tout semblait plus concret, plus vrai. Je ne pouvais m’empêcher de griffonner à propos du contrôle temporel, de “Palatine cette ville ou les mondes se croisent“, de “ces hommes mystérieux“. Au fond, je voulais aller au bout de mon article. Ils m’avaient dit de préparer un petit sac pour quelques jours : je pensais partir en train ou en bateau. Ce fut tout autre. C’est à l’Institut Svensson que je m’étais réveillé.
Cyril ? Rost ? j'ai jamais trouvé de pseudo qui me plaisait vraiment bien et qui était crédible.... J'suis tombé amoureux de votre forum, autant du contexte que du visuel, mais ça me fait un peu peur j'ai l'impression que je serais jamais à la hauteur aha. Bref sinon j'ai 19 ans et je suis content d'être la.