Le Deal du moment : -34%
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 ...
Voir le deal
919 €

it's time to stop | ft. Blanche

Mer 25 Juil 2018 - 23:46
dogs

ft. Blanche
S'il y a bien quelque chose que tu as appris depuis que tu es le maître officiel de The Destroyer « Troy », c'est que tu ne sais pas t'y prendre avec les chiens. Et surtout, que le tiens est très têtu. Il t'écoute quand ça lui chante bien, et le reste du temps il fait ce qu'il veut. Vu la façon dont vous vous êtes rencontrés et la façon dont il te collait aux baskets sans aucun problème, tu n'as pas jugé utile d'acheter une laisse. Ni un collier. Et voilà que tu en paies les conséquences, parce qu'en voulant le sortir aller faire une promenade tranquille dans le parc, tu te retrouves à le pourchasser en criant mille et un jurons alors que lui-même pourchasse tu ne sais trop quoi. « TROY! TROY ya son of a bitch! Come back 'ere! The Destroyer motherfuckin' Troy Thompson, imma beat yo dog ass if ya don't come back 'ere right the fuck now! » (Bien sûr, tu ne toucherais jamais à un cheveux de ce chien, tu l'aimes beaucoup trop. Mais il faut bien que tu te fasses comprendre, qu'on respecte ton autorité.)

Mais il ne s'arrête pas le petit con, donc tu cours comme une plus grosse conne sans jamais pouvoir le rattraper, parce que jesus christ ça court vite un chien. Les avantages d'avoir quatre jambes plutôt que deux. « TROY! » Tu cries encore, comme si ça allait le faire s'arrêter cette fois. Vous tournez un coin, et tu aperçois finalement une fille assise sur un banc, avec son chien à côté d'elle et tu vois Troy qui change immédiatement de trajectoire pour courir vers eux - tu accélères parce que fuck fuck fuck fuck fuck fuck fuck « DON'TWORRYHE'SFRIENDLY » tu réussis à crier avant que ton chien ne fasse finalement son chemin jusqu'à l'inconnue et le sien, et Troy se dirige immédiatement, avec tout l'enthousiasme du monde, vers la bête blanche, qui semble tout autant enthousiaste à cette idée.

Tu finis par les rattraper et, à bout de souffle, t'essaies d'attraper Troy pour qu'au moins il se calme. Who's fuckin' idea was it t'not give this dog a collar. La tienne, bien entendu. Tu n'arrives pas très bien à le calmer, mais heureusement son idée d'agression c'est quand même beaucoup de joie, donc tu as facilement évité le pire. « god, fuckin' - fuck, désolée, je - j'ai aucune autorité - fuck - jesus - dammit - tROY »
ϟ NANA
Jeu 26 Juil 2018 - 2:04



Le soleil sur son visage.
La seule et unique raison, si simple et totalement évidente de venir précisément dans cette zone, exactement dans ces heures chaudes. Sa permanence de la semaine la laisse libre l’après-midi, et le détour par le parc avant de rentrer est une quasi-obligation dès que les beaux jours se présentent : elle peut sentir l’empressement de son compagnon au bout de ses doigts, même s’il est élevé pour ne pas brusquer son protégé ou même n’avoir que l’idée de tirer au bout du harnais. Mais comme elle, il attend presque impatiemment la boucle de promenade au travers du petit coin de paradis vert caché au centre de la ville. D’autres animaux, beaucoup de passage, et surtout, surtout, plusieurs ilots de tranquillité pour échapper à l’enfermement.

Assise à l’extrémité d’un des bancs publics, écouteurs dans les oreilles pour distiller quelques chapitres de son roman en cours, Blanche se laisse aller contre le dossier pour capter le soleil et la luminosité chaude ; c’est un maigre plaisir de pouvoir encore saisir brièvement une couleur, plus une sensation à laquelle elle n’aurait prit gare avant son handicap.
Elle sent avant d’entendre Leroy, auparavant museau posé sur son genou pour apprécier une caresse, se relever brusquement pour rompre le contact avant qu’elle n’ai pu l’effleurer . Enlevant les écouteurs délicatement pour entendre le joyeux fouillis de galopade et couinements à ses pieds, elle tend la main pour le rattraper, peu inquiète –son compagnon est facilement distrait en présence d’autres canidés envahissants, et prompt à se calmer par une simple injonction.

- Leroy?

Le samoyède se calme aussitôt, avant de revenir aux pieds de sa maîtresse. Une autre course, et une voix pleine d’imprécations interfère avec la fête, au milieu des aboiements étrangers : un autre chien a voulu jouer. Sa maîtresse, au fort accent, se confond en excuses pour un chien apparemment très remuant. Un gros chien, qui fait se tendre légèrement Blanche. Ce genre de situation reste potentiellement à risque, même si les gens font en général attention autour d’eux. Elle tourne naturellement son visage vers la source de voix, avec un éternel sourire malgré la situation.

- Votre chien… Troy ? Il semble enthousiaste pour deux ?


Jeu 26 Juil 2018 - 2:29
dogs

ft. Blanche
L'inconnue a bien plus de contrôle sur son chien que toi, parce qu'avec un seul ordre le sien se pose à ses pieds sagement. Le tien continue de se tortiller dans ta prise, et tu finis par à moitié t'asseoir dessus pour avoir une vague impression de contrôle. Il s’assoit sous ton poids, la queue battante plus que jamais, la langue sortie comme un idiot, mais au moins vaguement immobile. « fuckin' calm down, bro. » Que tu chuchotes à moitié pour lui, à moitié pour toi même. Quand l'inconnue parle à nouveau, ton attention se retourne immédiatement vers elle. Elle a le regard dans ta direction, mais pas exactement sur toi, et ça te prends au moins trois secondes avant de réaliser que, avec ça et la brume dans ses yeux, elle est probablement aveugle. Tu cafouilles un peu, tu sais pas vraiment comment vivre avec cette situation. « Uh, ya. The Destroyer, Troy p'r'faire court. » Tu souris, juste parce que tu es toujours très satisfaite de cet excellent nom de chien. Et l'inconnue te souris aussi, et juste un instant ça te fais un peu fondre. Elle est mignonne. Très mignonne. .... fuck. « Il est qu'qu'chose, j't'avoue. »

Tu reprends tes esprits, et l'instinct reviens à la charge. « D'solée du dérang'ment. » Et t'as le demi-sourire qui éclate sur ton visage. « J'te paie un café p'r'm'faire pardonner? » Smooth. Dans ton esprit, tu fistbump Troy de t'avoir donné une si parfaite opportunité. Mais en même temps, t'es toujours à moitié assise sur lui, juste pour qu'il reste calme. Faudrait vraiment que tu lui trouves un collier, là, maintenant. Sinon... « Well faudrait qu'je, uh, qu'j'ramène le chien chez moi 'vant. » Less smooth. L'opportunité parfaite, et le cockblock tout à la fois. Mais sérieux, cette fille a peut-être le plus beau sourire que t'as jamais vu. Tu te le serais jamais pardonné si t'avais rien dis.
ϟ NANA
Jeu 26 Juil 2018 - 23:20


Autour de la multitude de sons qui les entourent –les enfants qui crient, les pas dans le gravier, l’herbe, le bruissement du vent-, elle se concentre pour essayer de saisir ce qu’il se passe à ses pieds. L’inconnue semble engluée avec un chien de bonne taille, qui couine et se tortille ; du moins, c’est ce qu’elle en déduit. L’opposition entre la voix féminine, aux intonations subitement hésitantes après une fausse impression de dureté, et le patronyme menaçant du canidé qui n’aboie plus : elle s’imagine un chien à l’image qu’elle se fait de Leroy. Gros, mais doux comme un agneau et sûrement collant. Son chuchotement est couvert par les autres sons, mais elle ne peut pas retenir un petit rire pour le nom de la pauvre bête.

- Je veux bien vous croire… je suis sûre que « The Destroyer » est adorable, et voulait sûrement jouer avec Leroy.

Par prudence, elle ne tend pas la main vers la bête inconnue –Suzanne lui serine constamment de restreindre sa curiosité- mais continue à caresser son chien qui remue encore un peu bien que sur ses pieds. Si elle est insensible au rougissement en face d’elle faute de visu, Blanche s'en trouve directement victime, sans s’en rendre compte. Et de se mettre à bégayer, prise par surprise.

- Oh ! Eh… je. Je ne voudrais pas prendre de votre temps précieux? Vous ne m’avez pas dérangée...?



Ven 27 Juil 2018 - 23:17
dogs

ft. Blanche
« Oh, no, yeah. L'est doux comme un agneau. Just'... enjoué. » Troy fini par se calmer, sûrement parce qu'il réalise que tu ne vas pas le laisser se déchaîner si vite. Ou peut-être qu'il fatigue d'avoir ton poids sur lui, va savoir. Dans tous les cas, il arrête de se tortiller et de couiner, donc tu lui grattouilles un peu l'arrière des oreilles. Tes yeux ne lâchent pas l'inconnue - tu la fixes sans gêne, puisque tu assumes qu'elle ne te peut pas te voir. Si elle te dit non, tu vas retourner chez toi avec l'impression que tu as perdu quelque chose d'important. Tout en toi te dis que tu ne peux pas la laisser te glisser entre les doigts. Tu ne sais pas pourquoi ni comment elle exsude quelque chose qui t'attire comme un aimant. La dernière fois que tu as ressenti quelque chose de similaire, c'était avec Taylor, la première fois que tu l'as vue. Peut-être qu'il y a certaines erreurs que tu te refuses à faire deux fois.

« C'serait une excellente façon d'passer mon 'précieux' temps. » Tu clignes des yeux, tu t'arrêtes une seconde. Elle a les joues rougies, et tu considères un instant qu'tu viens d'te faire refuser. Donc, tu ajoutes: « T'es pas obligée, s'tu veux pas. Mais j'propose pas parc'qu'ça m'dérange. » T'es devenue étrangement sérieuse, pas qu'elle puisse le voir. C'est pas que t'as la conviction qu'elle essaie juste d'être polie, dans une direction ou dans l'autre, mais t'as besoin que tes intentions soient claires. Même Troy, comme s'il avait réalisé la situation, est totalement calme. Number one wingman.
ϟ NANA
Sam 28 Juil 2018 - 0:46


Un ange passe. Mais pas la gêne incontrôlable et incompréhensible qui est remontée directement recuire ses joues sans prévenir. Oh, il y a quelques fois des interpellations sauvages, des demandes incongrues, mais toutes s’évanouissent généralement à la seconde où elle pose un regard éteint vers leur source. Quand même ils osent de prime abord, souvent arrêté par ce même regard qui glisse sans s’accrocher sur l’environnement. Ce petit instant où le discours change, où l’air se teinte de compassion ou de pitié quand des inconnus lui adressent la parole : c’est exactement ce qui la trouble, l’absence de ce petit retournement habituel de situation quand l’inconnue lui parle, enjouée comme soudainement sérieuse. Imperceptible changement pour un voyant, mais pas pour ceux comme elle. L’invitation n’est ni en l’air, ni une blague. Pour se donner une contenance, ses doigts glissent le long de son chandail, effleurant par petites touches jusqu’à trouver la poche où elle dépose ses écouteurs.

- … je m’en voudrais de vous déranger dans votre balade, vous avez sûrement mieux  à faire !

Blanche s’enlise –non sans se gifler mentalement pour sa constance à se tirer seule une balle dans le genou. La voix l’intrigue, l’invitation est aussi rare qu’incongrue et le risque d’un enlèvement ou d’une menace est quand même plus que nul en plein jour dans un lieu aussi fréquenté. Compte tenu de son handicap, et du respect qu’il fédère étrangement. Leroy se prend la peine de la pousser dans la bonne direction, en dédaignant sa jupe pour s’en aller quérir une caresse de l’intriguante en couinant joyeusement. Ice breaker dans toute sa splendeur. Il ne manquerait plus que l’autre chien l’embrigade dans un jeu –le meilleur moyen pour risquer un incident. Pourtant, elle imagine très bien Clare thumb up l’initiative, à force de s’enquérir de ses relations sociales.

- Et puis, pourquoi pas…? Je. Il va falloir me montrer le chemin. Enfin -je veux dire guider Leroy.

Combien bien creuser sa tombe, consciencieusement, sans même lui demander son nom d'abord.


Sam 28 Juil 2018 - 1:20
dogs

ft. Blanche
Un moment, tu ravales ta déception. Puis, lorsque l'inconnue fini par accepter ton invitation, tu as un peu des feux d'artifices qui éclatent dans ton estomac. T'as le sourire qui éclate sur ton visage sans que tu puisses (ou pense à) l'en empêcher, et tu fist pump discrètement - tu chuchotes un yesss entre tes dents. Tu grattouilles le dit Leroy (si t'as bien compris) lorsqu'il vient te visiter, et Troy perd tout semblant de calme - se lève, brusquement, te fais presque basculer. Tu te rattrapes sur le banc où l'inconnue est assise plutôt que de t'écraser la gueule sur le sol avec un « wOH » qui coupe quand même un peu beaucoup le sérieux de la situation. Tu atterris apparemment dans une scène de film, presque nez à nez avec l'inconnue. « ffffffffffffffffffff uck » Tu te relèves dans un saut, tu manques de basculer de l'autre côté mais tu te rattrapes sur ton pied gauche avec un juron. « god damn fuckin - sORRY » Est-ce que ta vie est un cirque, tu te le demandes franchement.

'need t'bring the damn dOG back alors tu enlèves ta veste de cuir pendant que tu luttes avec Troy et tu l'attaches tant bien que mal autour de son cou, tu fais un noeud lousse pour ne pas l'étrangler puis tu tiens la laisse de fortune et tu espères que The Destroyer ne fera pas honneur à son nom parce que c'est ta veste préférée. « jesus fuckin' christ - fuck - cocksuckin' - oh my gOD » Est-ce que tu vas un jour arrêter de te battre avec les choses que tu ne sais pas contrôler. Tu dois trouver une solution avant que ton chien ne détruise ta veste et que ta date soit remplacée par une session de 'regarder des chiens jouer jusqu'à ce qu'ils s'écroulent' ce qui, pour une aveugle n'est pas l'idéal.

« Okay, look, » tu t'adresses à l'inconnue, « je, j'vais 'ller déposer l'chien chez moi, donc uh, bouge pas, c's'ra pas long j'cours vite! » Tu fouilles dans ta poche et tu en ressors ton téléphone, tu vas chercher la main de l'inconnue et tu le poses dedans. « Garde ça en m'attendant, c't'une garantie qu'j'reviens, 'kay? J'fais vite j'te jure! » Et avant même qu'elle ne puisse réagir ou te refuser, tu agrippes Troy par la laisse improvisée et tu sprint en direction de ton appartement le plus vite possible. Tu montes les escaliers quatre à quatre une fois arrivée, tu déverrouilles la porte de ton appartement, tu pousses Troy à l'intérieur, tu détaches et reprends ta veste, tu refermes la porte et reverrouille et tu cries, à l'intention de monsieur The Destroyer; « soit sage! » Et puis tu te remets à courir pour retourner vers le parc, t'aurais pas dû lui donner ton téléphone elle va peut-être te le voler, mais en même temps c'est le genre de risque que t'étais prête à prendre si c'était pour lui promettre que tu reviendrais. Alors, sans t'arrêter, tu retournes au parc et tu pries que l'inconnue sera toujours là. Don't even know her damn name!
ϟ NANA


+1
Sam 28 Juil 2018 - 2:01


Comme un signe du ciel, Blanche entend distinctement ce qui ressemble à un cri de victoire soufflé entre les lèvres de l’inconnue. Ce qui la fait sourire de plus belle, et surtout espérer que sa maladresse sociale disparaisse des souvenirs de tout le monde. Ou ce qui suit, enchainé trop rapidement pour suivre ou comprendre ; si ce n’est sentir un visage à quelques centimètres du sien après un cri de surprise, qu’elle double un octave plus haut dans la confusion sans même penser à faire le moindre geste. Les deux chiens aboient, la situation se transforme en situation de film, ponctuée de jurons fleuris et impromptus. Légèrement blasphématoires, pour peu qu’elle s’en offusque habituellement de la part d’inconnus sur une fréquence hebdomadaire.
- Est-ce que vous allez bien ?! Qu’est-ce qu-
Sa voix finit dans un glapissement peu courtois –blasphème, niveau supérieur. Il se passe quelque chose, sûrement pas étranger à « The Destroyer » ou Leroy qui va et vient autour de ses jambes une fois qu’elle se trouve debout pour essayer de s’approcher de la situation. Avant que Blanche puisse proférer un autre son intelligible, on saisit sa main pour la refermer sur un objet avant quelques paroles lancées et le son d’une course, assortie d’une promesse. La surprise retient sa voix, mais c’est le contact tactile qui en est vraiment responsable.  Stop. Que s’est-il passé ? Que. Qui est cette personne ? Le samoyède assis contre sa jambe ne bouge pas, et elle finit par se pencher jusqu’à attraper l’extrémité métallique du harnais pour se rassurer, avant de se retrouver nez à nez avec son chien qui renifle avec entrain le précieux totem. En le manipulant quelques secondes, elle comprend que c’est un téléphone. Sans comprendre en revanche la confiance proche de l’inconscience de l’inconnue qui vient de lui laisser somme toute sa vie entre les mains sans même savoir son nom. Elle compte sûrement sur sa bonne foi pour ne partir en courant avec, même si les chances sont relativement minces.
- Lee, je ne sais pas ce qui vient de se passer. Ni même. Comment elle s’appelle ?
Sans grosse surprise, aucune réponse alors qu’elle a attrapé son guide par le cou pour mieux le flatter. Pas même une âme charitable qui passerait à proximité d’une handicapée parlant seule à son chien. Dans un soupir, Blanche tâtonne le banc jusqu’à retrouver sa besace pour la remettre lentement sur son épaule. Avant d’attendre en grattouillant la bestiole, l’objet serré dans sa main. Quelques minutes passent alors qu’elle guette le moindre bruit, avant que celui d’une course lui fasse redresser la tête dans la bonne direction quand les pas s’arrêtent devant elle avec une respiration forte. Elle se redresse précautionneusement -le vent a du sévèrement la décoiffer, qu'importe-, en lissant sa jupe par habitude.
-  C’est… c’est vous ? Je n’ai pas eu le temps de vous demander votre nom avant que vous partiez. En me laissant… ça.
Elle tend la main libre, attendant celle de l’inconnue pour y déposer doucement le téléphone.




+2
Sam 28 Juil 2018 - 2:40
dogs

ft. Blanche
Tu reviens, et la voilà qui se relève doucement, ton téléphone en main. Tu as le souffle coupé un instant, et tu n'es pas sûre si c'est à cause du fait que tu viens de courir non-stop pendant plusieurs minutes, ou à la vue qui s'offre à toi. T'as un peu l'impression d'avoir des couteaux dans la gorge. Il y a une pensée, fugace, qui s'infiltre dans ta tête et qui te dis que tu aurais soulevé tous les immeubles de Pallatine pour revenir ici à temps. Ta veste en couverte de poil de chien, que tu ne remarques que maintenant. C'est pas grave. « Oui, c'moi. » Quand l'inconnue tends sa main vers toi, tu lui tends la tienne volontiers. Tu agrippes ton téléphone presque doucement, et tu l'enfouis dans ta poche à nouveau. « Merci. » Tu la regardes, juste un moment. Tu ne comprends pas vraiment ce qui se passe. Mais tu n'es pas le genre de personne qui se pose des questions, alors tu continues de suivre ton instinct.

« Lorelei. » Tu te présentes. Vous auriez dû faire ça il y a longtemps. Et tu aimerais bien pouvoir penser à elle avec un autre patronyme que 'l'inconnue'. « Toi? » Tu voudrais lui donner ton numéro de téléphone, juste au cas où, mais tu n'as honnêtement aucune idée de si elle se sert d'un téléphone - et si oui, comment. Alors tu fais preuve de tact, contrairement à ton habitude, et tu te tais. Et, maintenant que tu es de retour ici, sans ton chien, posée devant le fait que tu dois l'amener dans un café, tu as peut-être une petite idée duquel, mais tu ne sais pas trop comment t'y prendre. Tu n'es pas le genre de personne qui s'arrête face au premier obstacle. Ni au douzième, d'ailleurs. « Aight. T'es prête? J'connais un p'tit endroit plaisant. » T'y as déjà bossé. Ce n'est pas très loin, non plus, alors tu lui tends ton bras pour qu'elle s'y accroche, que tu puisses la guider.
ϟ NANA


+5
Sam 28 Juil 2018 - 3:11


Sa main soupèse celle de l’Inconnue, avant d’y déposer l’engin. Le premier véritable contact volontaire, qui la surprend par sa chaleur au sens propre comme au figuré. La course, sûrement, au son sifflant qui s’élève avant de décroître avec une rapidité hallucinante. Plus surprenant est le fait qu’elle ai couru pour revenir rapidement. Pour revenir la voir, elle. Ignorante de la couleur de ses pommettes qui camouflent très mal son embarras, et le millier de questions qu’elle voudrait poser mais ravale en silence. Quelqu’un a daigné revenir, et surtout lui parler sans mentionner sa gêne ou son handicap ; et plus encore. Au remerciement, elle acquiesce d’un petit signe de la tête, avant de réellement tendre sa main dans l’optique de serrer celle de son vis-à-vis.
- Lorelei. Blanche, enchantée.
La poignée de main n’a clairement pas la même force, mais une chaleur appréciable et marquante pour la plus jeune. Elle remonte son sac, avant d’attraper le harnais d’un Leroy calme et alerte, avant de laisser un silence gênant s’installer après la dernière phrase de Lorelei –le nom roule sous son accent, et elle espère ne pas trop l’écorcher. Une minute passe sans rien avant qu’elle ne songe à tendre la main, pas vraiment au hasard mais peu précis, jusqu’à rencontrer le bras gainé de cuir pour y accrocher timidement sa menotte. Un grand sourire éclot sur son visage qu’elle tourne toujours vers la voix, son regard fixé plus bas que les yeux par inadvertance ; elle ne pipe mot mais jubile intérieurement. Lorelei ne se rend pas nécessairement compte que le galant geste qu’elle propose a oublié le handicap de la destinataire. Un simple bras proposé, au lieu d’aller chercher sa main pour l’aider.
- C’est gentil de me garder la surprise !
Un petit rien, qui marque beaucoup de points, alors que la paire suit le pas cadencé de l’Alter.
- Je vous rassure, je n’ai pas regardé dans votre téléphone en votre absence…





+1 point
Sam 28 Juil 2018 - 4:04
dogs

ft. Blanche
Tu attends sans y porter plus d'attention que ça qu'elle prenne ton bras. Tu as le temps. Ce n'est qu'une fois qu'elle pose finalement sa main sur toi que tu réalises pourquoi elle ne l'a pas fait immédiatement - elle ne te voit pas. Tu te jures presque que tu feras plus attention, mais quand tu te tournes vers elle et son sourire fait éclater le soleil tout entier juste sous tes yeux, tu te promets le contraire. I stumble into good things. Tu oublies même la légère panique qui t'as envahi quand elle a prononcé son prénom, parce que tu n'as honnêtement aucune idée de comment tu va bien pouvoir le faire rouler sur ta langue, d'une façon ou d'une autre. Tu feras de ton mieux, mais tu sais d'expérience que ton mieux n'est pas très bien. « T'inquiète. J'rien à cacher. » Plus maintenant. Oui, tu réalises qu'elle n'aurait pas pu regarder le contenu de ton téléphone, mais si elle dit ça elle en est très certainement consciente, donc tu préfères te prêter au jeu. Et puis de toute manière, elle n'a probablement pas besoin qu'on lui rappelle qu'elle est aveugle à toute les dix secondes, elle le sait.

Quand Jason est mort, tu détestais qu'on te le rappelle. Les condoléances ne valaient rien, et personne n'avait à s'en inquiéter; tu le savais, qu'il était mort. Tu n'allais pas l'oublier. Tu te dis que c'est probablement la même chose pour un handicap quelconque. Tu jettes un nouveau regard à Blanche, tu scrutes un instant la courbe de son nez et la coupe de sa mâchoire, et tu oublies tout le reste. Leroy marche à vos côtés diligemment, à des années lumière de ton propre cabot. Tu devrais probablement faire la conversation pendant que vous marchez. « J't'ais plus inquiète qu'tu sois partie sans moi, 'nnêtement. J'aurais pas pu t'demander ton numéro s'j'avais pas d'téléphone pr't'appeler. » How 'm'I simultaneously the smoothest motherfucker n' the dumbest motherfucker in the universe? La marche n'est pas très longue, parce que tu n'étais pas super confortable de la traîner à l'autre bout de la ville. Tu pousses la porte du café au tintement d'un carillon, et tu hoches la tête comme salut à la caissière slash barista. Tu t'avances vers le comptoir, et pendant qu'elle remarque le chien et s'apprête à ouvrir la bouche, tu la foudroies du regard et eye-gesture furieusement vers les yeux de Blanche. La caissière ferme son clapet. Faut croire que le harnais du chien n'était pas assez évident pour elle.

Tu te tournes vers Blanche en jetant un regard vers le menu, au dessus de la caisse. « Tu bois quoi? J'invite, d'ailleurs, s't'avais oublié. »
ϟ NANA


+2 points
Sam 28 Juil 2018 - 11:46


Sa main reste plus posée que vraiment attachée, pour ne pas trop envahir l’espace vital d’une inconnue –non, de Lorelei. La même que dans les légendes, sûrement, et elle remarque en riant intérieurement qu’elle se laisse emporter diligemment sans renâcler, exactement comme son homologue mythique. Si elle se met à chanter pour l’attirer dans une ravine d’eau, elle n’aura qu’à chanter plus fort, voilà tout. « Moi non plus. », et l’éternel sourire de composition de la quitte pas. Leroy trottine tranquillement à côté d’elle, et elle se laisse plus porter par l’autre accompagnante qui navigue beaucoup plus naturellement ; elle apprécie les sons urbains, étrangement attentive à ce qui se passe autour d’elle, mais surtout plus sécurisée par une autre présence à ses côtés. En réfrénant le cri interne de joie, de s’être jetée à l’eau après une scène rocambolesque. « Je ne serais pas allée très loin, et Leroy m’aurait sûrement retenue ici pour ne pas oublier de vous laisser mon numéro… » Les mots sortent beaucoup trop naturellement, et la gêne exprimée plus tôt s’en va par le même courant. Au long du chemin, elle peut continuer à se repérer vu la courte distance, et s’arrête un instant dans l’embrasure de l’échoppe. Les odeurs de café, les conversations plus enjouées, le tintement des couverts, le fracas de la rue qui s’atténue quand la porte se referme en tintant le carillon. Elle s’arrête surtout par habitude, pour que quelqu’un lui signale si elle doit sortir avec son chien d’entrée de jeu –et non pas pour que quelqu’un se précipite. Quand Lorelei l’interpelle, elle s’approche, contente de ne pas avoir été mise dehors, et toujours en cherchant la source de la voix elle répond sans parvenir à masquer une pointe d’enthousiasme pour son addiction favorite. « Un café ! Glacé, si c’est possible ? » Sa main posée sur la vitre glacée du comptoir, qui protège sûrement des denrées, lui indique vers où diriger sa question. « Je n’ai pas oublié votre charmante invitation. » Blanche ignore tout de Lorelei, mais sa voix, ses intonations dessinent petit à petit son portrait. Sa stature, proche de la sienne. Quand elles récupèrent leurs boissons, elle se laisse guider par un Leroy habitué à l’emmener dans des endroits bondés jusqu’à une table libre où elle s’installe après quelques tâtonnements. Chacun de ses gestes est mesuré et lent, entre l’hésitant et l’habitué à tenter de ressentir les choses pour ne pas commettre un impair (renverser son gobelet et finir mortifiée, au hasard); tout pour qu’un voyant ne soit pas gêné en sa présence, ou ne tente pas de l’aider sans sollicitation de sa part. Elle sait que son accompagnante doit la scruter. . « Je crois que je ne suis jamais venue ici… ils vous laissent venir avec Troy  d’habitude ? »


Sam 28 Juil 2018 - 12:43
dogs

ft. Blanche
Un instant, tu crois bien que tu vas exploser et fondre tout en même temps. La gêne effacée des traits de Blanche, elle te répond du tac au tac, et ses mots font éclater un sourire sur ton visage. 've stumbled into a good thing. Tu ne sais pas comment tu as fais - tout ce que tu sais, c'est que tu veux que cette main sur ton bras ne s'y niche pas qu'une seule fois. Tu penses tout laisser là à ton sourire pour qu'elle comprenne ta réaction, puis tu te rappelles qu'elle ne le verra pas, donc tes lèvres s'étirent un peu plus quand tu cherches quoi dire. « Bon chien. » Si t'as de la chance, elle t'apprendra à être plus witty, si tu ne peux pas te fier à tes expressions faciales. Elle se détache de toi (tu es vaguement déçue), et puis te rejoins finalement. Tu te demandes brièvement pourquoi elle s'est arrêtée. Tu espères que tu auras le temps de l'apprendre.

« Comin' right up. » Tu n'aurais peut-être pas appelé ton invitation 'charmante' mais tu es contente qu'elle en pense ça. « Good. » Tu ne bois pas beaucoup de café, donc tu te contente d'un café noir (parce que le lait et le sucre c'est pour les faibles), que tu commandes après le sien. Vous recevez vos commandes, puis tu la laisses vous guider (well, tu laisses le chien vous guider) jusqu'à une table vide, où tu t’assois sans plus attendre. Tu l'observes s'asseoir, tu observes tous ses gestes, la façon dont elle les pose. Elle t'intrigue, sans doute. Tu ne sais pas pourquoi des feux d'artifices se déchaînent toujours dans ton estomac, ni pourquoi tu es si heureuse qu'elle aie accepté ton invitation. Enfin, si, un peu, mais n'importe qui d'autre ne sauterait pas à pieds joins dans tout ça comme tu l'as fais. La différence, c'est que tu n'as pas peur d'être déçue - parce que tu n'as jamais appris la peur (que tu aimes te mentir). Ce n'est pas exactement que tu fais confiance à Blanche d'être ce que tu vois présentement en elle, et plutôt que tu ne considères pas l'alternative.

À sa question, tu pourrais mentir pour lui épargner le rappel que les choses sont différentes pour elle. Mais tu n'es pas ce genre de personne - la vérité, c'est que tu n'aimes pas tout particulièrement mentir. Tu ne veux pas avoir à t'occuper des conséquences. Alors, simplement, tu lui réponds: « Non. » Tu n'as pas besoin d'expliquer. Tu ne tourneras pas le couteau dans la plaie. (Peut-être que tu comprends comment elle se sent parce que toi aussi, tu cherches désespérément un endroit où tu es à ta place - où tu n'es pas différente. Ce n'est pas la même chose, même pas similaire, mais peut-être que tu comprends cet aspect-là de comment elle peut se sentir.) « C'chouette, comme endroit. J'ai bossé ici un peu, pas longtemps - pas, uh, pas en tant que genre, caissière ni rien, mais j'fais garde du corps. 'Fin, garde en général, au final. » Tu as un sourire, à quelques espaces d'être attendri. « Si j'en crois ma rencontre a'c une amie chère - qui s'est passée ici -, j'ai vraiment d'la chance a'c les blondes mignonnes et ce café. » Stella, wingman même quand elle n'est pas là. Tu prends une gorgée de café. « Toi, tu bosses dans quoi? »
ϟ NANA
Sam 28 Juil 2018 - 20:25


Leroy tourne autour de sa chaise, avant de s’asseoir à ses côtés pour poser son museau sur ses genoux. Blanche peut sentir les regards autour d’elle, sans pour autant en avoir cure. Habituellement, seule, quelqu’un serait sûrement venu s’enquérir  de quelque besoin d’aide ou autre, sans penser un seul instant qu’elle s’en sort très bien seule. « J’espère que cela ne vous dérange pas d’être dévisagée. » Ses doigts pianotent sur le table, avant de chercher la paille, l’ouvrir, et surtout de trouver son emplacement dans le gobelet en pure perte. Sans se démonter, elle essaye plusieurs fois sans comprendre qu’il n’y a pas d’encoche, avant de s’arrêter. Sans même le voir, elle sait qu’elle regarde le gobelet, puis quelque part derrière Lorelei en maudissant sa stupidité avant de retenir un rire ; puis d’enlever tout bêtement le couvercle. Toujours faire étalage de son intelligence, surtout quand on cherche à impressionner quelqu’un. Elle hausse les épaules, en gratouillant son partenaire de crime derrière les oreilles.
« C’est pratique d’avoir un passe-partout, au moins on rentre en premier à peu près partout. Même devant les femmes enceintes. »
Avant d’avaler de travers la gorgée de café, puis de tousser pour masquer sa gêne en riant à moitié. Si elle manque de s’étouffer à chaque pick-up line, elle ne durera même pas jusqu’au dîner. S’il y en a un. Dieux, s’il y en a un, déjà qu’elle a accepté sans même y penser.
« Oh, je. Je travaille à l’Opéra. Des fois avec le chœur, et souvent à l’accueil. C’est un très bel endroit, tellement lumineux !» Dans sa voix résonne sûrement cette petite pointe d’admiration pour le lieu majestueux, dont elle a des souvenirs imagés si précis. Encore une fois, l'assomption qu'elle fasse tant de choses normales malgré son handicap rajoute d'autres points à un score. Lequel? Un bon score, en tout cas. « Vous protégez des gens ? A vous entendre, on sait que vous ne vous laissez pas faire…  enfin, je ne sais pas comment expliquer.» Impossible de transcrire ce mélange d’impression, d’écoute du ton de sa voix ; un sourire s’entend, un regard appuyé se perçoit.




+4
Sam 28 Juil 2018 - 21:40
dogs

ft. Blanche
« Par toi? Jamais d'la vie. » Elle pourrait te dévisager jusqu'à la fin de ta vie, tu ne trouverais rien pour t'en plaindre. Non, plus sérieusement, tu as vraiment compris sa question. « Et par les autres, nan. 'peuvent bien penser c'qu'ils veulent. » Puis, en silence, pendant que tu bois ton propre café, tu observes Blanche chercher un endroit où enfoncer sa paille. Tu te tais, moins par tact et plutôt parce que tu es submergée par à quel point c'est simultanément adorable, et drôle aussi, sans doute. Quand elle fini par retirer le couvercle, tu as un énorme sourire planté sur le visage. « G'job. » Que tu chuchotes pour toi-même. Ce n'est pas exactement un rire qui flotte au bord de tes lèvres.

« Moi qu'y'a toujours voulu passer d'vant les femmes enceintes, i guess 'll stick 'round. » Tes yeux s'écarquillent légèrement quand Blanche existe ce qu'elle fait dans la vie - « woah - t'chantes? » Tu veux l'entendre. Peut-être pas ici et maintenant, mais c'est une raison de plus pour la revoir - pas que tu en avais besoin. Tu feras n'importe quoi avant de la laisser te glisser entre les doigts. Tu ne crois pas au coup de foudre, mais tu ne peux pas nier que tu as cet irrésistible désir de rester avec elle et de la protéger pour le reste de sa vie. Pour que plus jamais quoi que ce soit de négatif ne puisse lui arriver sans que soit tu l'empêche, soit tu aies lui briser toutes les dents et les jambes après coup. Like some real fucked up motherly instinct. Oh god I take it back. The fuck.

« Hell yeah! » Tu ne sais pas quelle partie de ta voix exsude ce pilier de ta personnalité, mais ça te rends quand même fière de savoir qu'on peut reconnaître ça de toi même sans te voir, avec tes cicatrices et tes tatouages. « Pas b'soin d'explications. C'déjà assez un compliment. » T'as le sourire étalé sur trois kilomètres de ton visage. « T'inquiète, s't'as des problèmes, j'suis celle qu'on appelle p'r qu'j'leur pète les dents. »
ϟ NANA


+2
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum