Aleksei - I was born among Shadows, now I'm one of them

Lun 7 Aoû 2017 - 20:16
Aleksei

Aleksei Kuznetsov

feat Nagito Komaeda | Danganronpa 2: Goodbye Despair

Caractère

Aleksei est une personne qui, aux premiers abords, peu sembler sympathique et aimable. Il peut être souriant et familier dans ses interactions, déclarant une absence de discrimination sociales. Ce n'est pas vraiment qu'il sera malpoli, c'est juste qu'il mettra un peu tout le monde au même niveau, qu'ils soient civils, soldats, riches, pauvres, blancs, noirs, ou chèvres. Pour lui, personne n'est plus avantagé qu'un autre, et il ne voit pas pourquoi telle personne devrait être discriminée, ou pourquoi telle personne devrait être respectée. C'est pareil pour tout le monde, point. Cela est causé par un trouble réactionnel de l'attachement, qui s'est déclaré petit à petit après la perte de ses parents et l'évolution sans aucune forme parentale. Alors oui, Aleksei est du type a arriver vers vous en mode « Hey, ça boum? » même si vous êtes président du club de claquettes de Pallatine.
Il est tout de même assez méfiant et solitaire. Après tout, il a passé 9 ans à peu près tout seul, sans jamais se sentir accepté nulle part, donc c'est plutôt compréhensible. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles il a décidé de cacher son visage pour son boulot, parce qu'il n'a pas vraiment confiance en les habitants de Pallatine. Cependant, il relâchera cette méfiance envers les personnes qui lui ressemblent, un peu comme pour Kai en qui il a entièrement confiance, et qu'il respecte totalement.
Il peut aussi parfois présenter des comportements étranges lors d'une discussion, quelques troubles qui sont apparus à cause de son manque de présence parentale. Cela l'a aussi conduit à parfois se montrer asocial ou froid envers des personnes qui ne lui inspirent pas du tout confiance, ou envers des inconnus.
Il peut sembler neutre et sans émotions, mais la solitude lui aura appris à ne pas les montrer. Au contraire, il peut être sensible sur certains sujets.
Comme il est méfiant, il peut se sentir mal à l'aise dans des relations intimes ou proches, ayant peur de ne pas être accepté, ou pensant être trompé, sa méfiance lui jouant des tours.
Aleksei est aussi quelqu'un de très mental, qui aura tendance à réfléchir à ses actions et aux problèmes, et à les exploiter. Cependant, s'il voit qu'un proche ou qu'un membre de son groupe est en danger, il n'hésitera pas à agir. Il a ce côté impulsif, pour les proches, bien qu'il ne soit pas friand des combats. Pour tout dire, Aleksai déteste les conflits, même, et n'a jamais apprécié la guerre et la violence, il n'a jamais aimé l'idée de son pays qu'il faille tuer des innocents juste parce qu'ils appartenaient au clan ennemi. Mais s'il doit protéger son groupe, alors il le fera, et s'il doit se défendre, alors il le fera aussi.
Et puis, Aleksei est aussi quelqu'un de mystérieux. Après tout, il n'est qu'une ombre qui passe dans la rue.

Aleksei

Âge: 19 ans
Naissance: 09/01/2105
Départ: 2115
Présence en ville: 9 ans
Nationalité: Russe
Métier: Coursier/Informateur/Voleur
Statut civil: Célibataire

Groupe: Indépendants
Section: Orphans
Rang: Bras Gauche du Leader
Nom de code: Shadow

Taille: 1.65
Corpulence: Fin. Son corps, plutôt mince et petit, se fond facilement dans la masse, et lui permet de se faufiler comme une ombre. On pourrait le croire fragile, mais ce n'est pas forcément le cas.
Cheveux: Ses cheveux sont très clairs, leur couleur est même blanche. Dans sa ligne temporelle, beaucoup d'enfants naissaient avec une telle couleur, surtout dans son pays.
Yeux: Il a des yeux gris-verts et terne, reflétant les années de solitude passées à Pallatine.
Autres: Il porte souvent une capuche pour se fondre dans la masse, et ne montre jamais son visage à son employeur. Ainsi, lorsqu'il travaille,
il porte un masque s'il y a un risque qu'on voit son visage, et sa capuche le cache également.
Il a aussi un accent, venant de sa nationalité, et a tendance à rouler un peu les "r".

Histoire

Un monde dévasté par la guerre, là où tous les fronts ne s'accordent que sur une seule chose : ce monde est en train de couler.
Nous sommes en l'an 2105. Les technologies ont beaucoup évolué, et les tensions n'ont fait qu'augmenter. Les plus grandes puissances sont entrées en guerre – soit, les États-Unis, la Russie, l'Allemagne, la Corée, le Japon et la Chine.  Ce sont là les principaux pôles du conflit qui a éclaté trente ans plus tôt, et qui n'a pas cessé depuis. Parmi les puissances, des alliances se sont déjà créées – notamment les États-Unis avec le Japon, et la Corée avec la Russie, tandis que la Chine et l'Allemagne restent indépendants, s'opposant seuls aux autres fronts.

Et c'est dans ce monde que mon histoire à commencée. L'histoire de Aleksei Kuznetsov. Je suis né le 9 Janvier 2105 à Moscou, en Russie. Je ne peux pas véritablement dire comment les autres pays vivaient la guerre, mais je peux raconter l'état du mien.
On pourrait penser que le monde était chaotique, mais ce n'était pas vraiment le cas. Le monde extérieur était une véritable apocalypse, et beaucoup de villes avaient été réduites à l'état de ruines. Mais à Moscou, les habitants étaient tout de même protégés. Les civils vivaient dans l'illusion de la sécurité, mais la ville, marquée par la guerre, était principalement constituée de soldats et de scientifiques. Pourquoi ? Un recensement mis en place il y a des années, destiné a diriger les enfants de dix ans vers une formation adaptée à leurs aptitudes. Certains, considérés comme inaptes à rejoindre les rangs de l'armée, se partageaient les métiers restants.
On trouvait beaucoup de soldats et de scientifiques, car il s'agissait des rôles les plus recherchés par le gouvernement.

Ma mère était soldat, et mon père scientifique. Ils s'étaient rencontrés lors de leur service militaire, et s'étaient mariés quelques années plus tard. Quand ma mère est tombée enceinte, elle a dû quitter les rangs. Elle ne s'en est jamais plaint – du moins, pas de ce que j'en sais. Peut-être qu'elle me maudissait derrière mon dos d'avoir réduit sa vie à néant, mais si c'est le cas, elle ne l'a jamais laissé paraître. Et elle était plutôt bien gradée, elle a donc bénéficié du soutien de l'armée même après son départ, et notre famille ne manqua de rien. Elle savait qu'elle retournerait dans les rangs une fois que je je serais assez grand, pour mieux servir son pays.

J'ai vécu une enfance assez normale. Mon père travaillait jusqu'à tard le soir, surtout lorsqu'il était sur des projets importants. Ma mère restait à la maison et s'occupait de moi, m'apprenant tout ce qu'elle savait. Elle me tenait dans ses bras lorsque j'avais peur, lorsque j'entendais les appareils de guerre gronder au-dessus de nous, elle me serrait fort contre elle et me berçait jusqu'à que je m'endorme. A cause de cette guerre vraisemblablement sans fin, ces grondements incessants, j'ai toujours été terrifié par l'orage. L'orage me rappelait les grondements qui annonçaient la mort d'autres innocents. En ne me fiant qu'à mes oreilles, je ne savais jamais s'il s'agissait du tonnerre,  d'un avion allié, ou celui d'un ennemi, prêt à mettre un terme à nos vies. La peur ne pouvait que régner, partout dans Moscou, à chaque fois que le ciel se teintait de gris.

La guerre ne rythmait pas non plus notre quotidien, et malgré le service militaire, les cours et enseignement commençaient à des âges normaux. J'eus une enfance normale à l'école, apprenant les matières principales comme on le faisait dans le passé, me permettant d'oublier les dangers qui nous guettaient. Notre monde n'était pas non plus dénué de joie et de bonne humeur. Il m'arrivait d'inviter des amis et passer des journées en famille, ma vie n'a jamais été un succession d'attaques et de bombardements.
Mon père avait l'espoir que je rejoigne les scientifiques,alors que ma mère disait que je pouvais encore me révéler des capacités physiques quand le moment serait venu, le fait est que je me suis toujours démarqué dans mes études.

Ainsi, mon enfance se déroula sans encombres. J'ai commencé mon service militaire lorsque j'ai eu l'âge de le faire, j'ai pu y retrouver mon ami d'enfance qui avait été recensé en même temps que moi , et nous avons partagé la même chambre.
Le service militaire regroupait des entraînements, mais aussi des cours et examens intellectuels, si jamais les élèves étaient plutôt aptes à aller dans le domaine scientifique. Pour ma part, je n'avais jamais été très sportif. Cependant, j'étais agile et fin, ce qui était un mince avantage pour les combats. Mais je n'avais pas de muscles, ni énormément d'endurance, et j'étais souvent dernier aux cours de sports et aux entraînements, un peu comme mon compagnon. Mais il se donnait tout de même à fond, pendant les entraînements, ce qui quelque part me rendait triste pour lui.
En fait, le service militaire était un peu comme un enseignement supérieur – une sorte d'école, mais beaucoup plus poussée, et plus l'âge avançait, plus les entraînements étaient soit-disant durs et éprouvant. Enfin, c'est ce que l'on disait, mais je n'ai pas véritablement eu l'occasion de le voir de mes propres yeux.

Les recensement avait lieu tous les deux mois, alors ma première année n'était pas spécifiquement en même temps que celle des autres enfants. Tous les deux mois, tous les jeunes de dix ans étaient appelés pour leur première année de service militaire. A la fin de celle-ci, ils avaient deux semaines pour se reposer avant de débuter leur deuxième. Bien sûr, durant leur service militaire, ils avaient des jours de pauses, et parfois de longs  week-ends.
Et moi, c'est en décembre que tout à basculé. J'allais bientôt avoir ma licence de première année. Mes résultats de première année étaient clairs, j'étais plutôt fait pour les sciences que pour le combat. J'aimais bien réfléchir, et mes notes les plus hautes étaient dans les domaines nécessitant des capacités de réflexion, de stratégie et de calcul.
Mais mon agilité et ma discrétion me rapportaient quelques points dans le domaine du combat, et l'on me disait que je pourrais faire un bon assassin. Plutôt que de verser le sang d'autrui, je préférais jouer aux échecs ou résoudre des énigmes, tout simplement. Je savais tout de même me défendre, mais je n'étais pas du type à engager un combat, ou à en gagner un.

C'était donc un jour de repos, alors que je me baladais, que tout a changé.
Je marchais aux alentours de l'institution du service militaire. Nous avions le droit de nous promener, mais sans trop nous éloigner. Il neigeait, et le sol était recouvert d'une épaisse couche blanche. J'appréciais l'hiver, et je savourais les balades en extérieur en ces temps. Alors que je tournais au coin d'une rue, j'aperçus des ombres se glisser dans une ruelle sombre. La curiosité me piqua, et mon esprit s'emballa, je m'imaginais déjà surprendre des traîtres – ou bien un complot, que sais-je. Dans tous les cas, cela ne me disait rien qui vaille. Et puis, vous savez, les enfants sont curieux, ils aiment savoir tout ce qu'il se passe autour d'eux, et aiment découvrir les secrets de chacun. Alors, comme le bon petit enfant curieux que j'étais, je les avais suivi. Les deux personnes ne m'avaient pas remarqué, et je m'étais caché derrière une grande poubelle, de sortes à ce que je puisse écouter et regarder furtivement par petits coups d’œil. Je reconnu l'une des personnes – après tout, ici, on connaissait un peu tout le monde. Je crois que c'était l'un des intervenants qui participaient au service militaire pour nous former. Mais il avait toujours l'air un peu distant et peu sûr de lui. L'autre personne m'était totalement inconnue, je ne l'avais jamais vue dans les alentours, et elle ne semblait pas être à sa place. Comme si elle n'appartenait pas à ce monde, comme un mirage au beau milieu d'un désert.
Je n'avais rien sur moi, rien pour enregistrer ou pour prendre des photos. Mais si jamais cet intervenant était soupçonné de trahison ou de complot, j'imaginais que je pourrais apporter mon argument, même si on ne croît pas souvent les enfants... Alors, je n'avais qu'à noter les informations échangées et les rapporter aux Caporaux, et ils pourraient vérifier leur véracité.

J'étais donc accroupi, portant une veste pas trop épaisse – les technologies avaient réussies à faire en sorte que les vêtements soient légers, même pour l'hiver. Il fallait que les soldats puissent se mouvoir plus facilement.
J'avais rabattu ma capuche sur mon visage, pour être plus discret, même si j'étais déjà caché. Et puis, j'écoutais. Je ne comprenais pas vraiment de quoi parlait l'inconnu avec l'intervenant, mais il me semblait qu'il s'agissait d'un lieu. J'étais prêt à tout noter mentalement, puis je m'arrêtais net. Ce n'étais pas un lieu de débarquement, ni un lieu d'attaque ou de planque. Non, c'était un lieu... De paix ? Un lieu ou la guerre n'existait plus ? Pallatine ? Je n'avais jamais entendu ce nom, nulle part. Ce n'étais pas un pays ou une ville, sinon ce lieu aurait été mentionné plus tôt. Ou alors, cet endroit était bien caché du monde, pour être loin de tous conflits...
Un monde sans guerre. Je déglutit, et pensait à mon ami d'enfance qui m'avait rejoins cette année. Il n'avait pas les mêmes privilèges que moi, ses parents ne travaillant pas dans l'armée pour différentes raisons. Il savait que s'il voulait protéger ceux qui lui était chers, il devrait entrer dans l'une des branches les plus convoitées. Mais il avait autant de mal que moi en sport, et ne voulait pas prendre part à la guerre. Nous avions longtemps discuté ensemble de ce à quoi pouvait ressembler un monde de paix, de ce à quoi pouvait ressembler les pays qui s'étaient retirés de la guerre. Nous avions longtemps songé à nous échapper. Bien sûr, il y avait nos familles en jeu, et nous avions toujours essayé de réfléchir à comment nous aurions pu les convaincre de nous accompagner. Nous avions toujours été effrayés par le front, et j'avais toujours vu dans son regard qu'il avait peur, qu'il était terrifié à l'idée de partir au combat. Il devait se dire qu'il n'était pas assez fort, et qu'il ne durerait pas longtemps, et ça me faisait mal de le voir comme ça.

Ma première idée fut donc bien sûr que je n'avais qu'à lui parler de ce « Pallatine ». Je n'y avais pas compris grand chose – des histoires de transferts, tout ça – mais j'avais compris que ce monde était peut-être la terre que nous cherchions. Je n'avais qu'à l'avertir, lui et sa famille,convaincre mes parents, et nous serions tous sains et saufs... Nous pourrions vivre une heureuse vie, tous ensemble, loin des combats.

Ne réfléchissant plus, je m'étais donc levé d'un bon et avait commencé à courir vers la sortie. Je devais les prévenir au plus vite, les mettre au courant, pour que l'on puisse s'enfuir, tous ensemble... Tous ensemble....
Des bruits de pas lourds retentirent et me rattrapèrent. Je sentis une main agripper ma veste et me tirer dans le sens opposé de mon but, et j'en perdis mon élan. Ma main, tendue vers la ruelle, tentait d'en atteindre le bout, comme si cela aurait pu m'aider, comme si cela aurait pu me sortir de ce soudain piège, et me permettre de prévenir ceux que j'aime. Mes yeux, écarquillés par la peur, versèrent quelques larmes.
Et puis, tout devînt blanc.


Lorsque je repris conscience, j'étais dans un endroit totalement inconnu. Enfin, ce n'est pas vraiment que je repris conscience, je ressentais toujours cette même peur qui était apparue dans la ruelle. C'est plutôt comme si j'avais été absent un long moment. Comme si une partie de mémoire me manquait. Mon dernier souvenir était la vision de ma main tendue vers l'unique échappatoire, et puis ensuite, je m'étais retrouvé ici. Mes yeux toujours écarquillés de terreur, je regardais autour de moi, la panique m'ayant gagnée. Mais où avais-je bien pu atterrir ? Et comment ? J'étais totalement perdu.
Des gens, des inconnus, voulaient faire des tests sur moi. Je ne savais pas ce que je faisais ici. Je voulais rentrer chez moi, voir ma famille, mes amis. Ils devaient bien être au courant que j'avais disparu, non ? Ils allaient venir me chercher, n'est-ce pas ?
Ces inconnus me faisaient peur. Je ne savais pas ce qu'ils voulaient de moi. Voulaient-ils mon sang ? Mon corps ? Voulaient-ils m'utiliser à des fins personnelles ? Je ne savais pas. Mais la peur me contrôlait, et me faisait suivre chacun de leurs ordres.

Pendant une semaine, je ne compris rien. Enfin, je pensais que cela était une semaine, mais pour tout dire, j'avais perdu la notion du temps. Rien ne ressemblait à ce que j'avais l'habitude de voir. Rien ne ressemblait à mon pays. Et puis, ils me parlaient en une autre langue – je crois que c'était de l'anglais. On avait dû l'apprendre très tôt aux cours, car cela pouvait servir vu que l'anglais était devenu la première langue mondiale, mais c'était tout de même compliqué d'y être directement confronté.
Pendant ce qui me sembla être une semaine, donc, on fit des tests sur moi. Des tests dont je ne connaissais pas le but, mais dont la peur me poussait à les faire. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver si je ne les faisait pas ?
Et puis, à la fin de cette série de tests, j'appris enfin où j'étais : Pallatine. Et ce fut le choc.
Pourquoi étais-je là ? Pourquoi étais-je arrivé ici ? Pourquoi ni mes parents, ni mon ami n'étaient avec moi ? Je pensais que cet endroit pourrait être un endroit de paix où emmener ceux que j'aimais, pas un endroit où je serais emmené de force et gardé emprisonné... Je voulais être loin de la guerre, certes, mais ne pas abandonner ceux à qui je tenais. Je voulais les revoir, et les savoir en sécurité aussi... Et puis, ils allaient bien remarquer que j'avais disparu, non ? Ils allaient bien essayer de savoir pourquoi j'avais disparu, et comment... Et ils allaient essayer de me ramener, n'est-ce pas ?

Après les tests, on me fit également entrer dans une sortes d'Institut pour que j'en sache plus sur Pallatine. Je n'en avais que faire, je voulais juste rentrer chez moi et retrouver ma famille...
Cependant, j'appris que nous étions non pas en 2115, mais en 2007. Soit... 108 ans plus tôt. Avais-je fait un retour dans le temps ? Non, Pallatine ne ressemblait à rien de ce qu'on avait pu entendre dans les cours d'histoires. Mais alors, pourquoi étais-je si éloigné de mon époque ? En tout cas, cela expliquait pourquoi le monde me paraissait si... Différent, irréel, comme une hallucination, un rêve, et que je pourrais bientôt me réveiller.
J'appris également qu'il était impossible de sortir de Pallatine, pour retourner de là où on venait, et cela me fit un choc. Je ne pouvais accepter d'être dans un endroit sauf sans ceux qui me tiennent à cœur. Je ne pouvais accepter d'être seul ici sans eux. Je ne pouvais accepter de les savoir en danger. Et puis... Je ne pouvais accepter de ne pas avoir pu les prévenir et en discuter avec eux. Mais après tout, si jamais Pallatine est vraiment une sorte de prison d'où on ne peut pas sortir, peut-être n'auraient-ils pas voulus y aller, quitte à faire face à la guerre. Et moi, je devais rester là, à imaginer leur possible mort... Et je n'arrivais pas à l'accepter. Surtout concernant mon meilleur ami. Il était si fragile, si innocent... Il ne méritait pas de mourir dès son premier jour sur le champ de bataille. Si seulement j'avais pu l'emmener avec moi, le prévenir, trouver un moyen...
Si seulement nous avions fuit plus tôt,  cela aurait été tellement plus facile. Alors, chaque jour, la culpabilité me rongeait. Mais la haine et le désespoir avaient leur place aussi. J'étais perdu, seul, et je n'avais rien à faire dans un tel endroit.

Après six mois, je pu terminer mon initiation à Pallatine. Cela avait été dur, mais je n'avais rien, pas de famille, pas d'amis, pas d'occupations, alors je m'étais concentré à tout savoir sur le monde qui m'avait privé de ma vie, de ma liberté, de mes proches. De tout savoir sur cette prison, pour savoir s'il  y avait un moyen de s'en sortir. J'avais l'impression de devenir fou, dans ce monde.

À la sortie de mon initiation, l'Institut dans lequel j'avais été durant cette phase me proposa de rester. Ils m'encouragèrent, même, à poursuivre une éducation en leur sein. Ils ne m'obligeait à rien, mais le ton de leurs voix était empli de force, j'avais l'impression que leurs paroles pouvaient me briser en deux. J'avais l'impression que je n'avais pas le choix, et que si je refusais, je coulerais. Mais leur voix s'insinuait dans ma tête, et y vibrait sans arrêt, me faisant frémir d'effroi.
Alors, au début, j'avais accepté. À contrecœur. Pour moi, il était hors de question que je reste avec eux, avec ces escrocs, ceux qui m'avaient arraché à ma vie sans me laisser de choix, ceux qui me retenaient prisonnier ici. Qui sait ce qu'ils allaient faire de moi, dans leur institut ? Qui sait ce qu'ils allaient faire à mon esprit ? Peut-être allaient-ils essayer de me laver le cerveau, ou de m'influencer pour que je devienne un de leur gentils petits cabots. Peut-être allaient-ils essayer de me faire devenir comme eux. Divers scénarios se succédaient dans mon cerveau, ils se formaient continuellement pour me rendre chaque seconde encore plus méfiant de ces inconnus qui me faisaient paniquer.
J'étais resté une semaine. Une semaine, avant de prendre la fuite. Je voulais garder mes idées. Je voulais garder ma liberté. Je voulais rester la personne que j'étais, et ne pas devenir un quelconque robot, ne pas devenir un légume sans émotions qui écouterait les ordres et serait bêtement de la même opinion que ces gens. Et puis, ils me terrifiaient. Je ne pouvais passer une seconde sans imaginer qu'ils mettaient quelque chose dans mon repas, sans imaginer qu'ils m'observaient la nuit, sans imaginer qu'ils tentaient d'influencer ma façon de penser. Alors, je m'étais enfuis.
Les premiers jours après mon évasion, j'avais essayé de m'intégrer là où je pouvais. J'avais cherché de l'aide, mais au final, je ne me sentais accepté nulle part, et personne ne serait assez fou pour proposer du travail à un enfant qui n'avait même pas onze ans. Alors, pendant deux-trois jours, je suis resté dans la rue, à dormir là où je le pouvais, et à voler pour pouvoir manger. Heureusement, je n'étais pas trop remarquable, mais je me disais bien que je ne pourrais pas continuer éternellement ce mode de vie. Si je volais tout le temps, on le remarquerais bien un jour – si ce n'était pas déjà fait.   
Et puis, c'est là qu'il était arrivé. Je me souviens, c'était un matin. J'avais un peu mal dormi, ce qui est compréhensible lorsqu'on dort dans un coin de rue, abrité par des cartons. Je me sentais vidé, épuisé et affamé. Je me sentais sale et crasseux. Je me sentais comme un chien errant. Et puis, j'avais sentit quelqu'un me secouer l'épaule doucement. Au début, j'avais pensé à des voyous qui voulaient tirer quelque chose de moi, et peut-être m'achever. Mes yeux avaient papillonné, s'habituant à la lumière, et je m'étais dit que peut-être que je me réveillais enfin de ce cauchemar. Puis, j'avais cligné des yeux, et je l'avais vu. Il se tenait accroupi face à moi, me secouant l'épaule, murmurant quelque chose. Je me suis souvenu que c'était de l'anglais.
« Est-ce que tu vas bien, gamin ? »
Mes yeux se posèrent sur mon interlocuteur. Il semblait âgé, son visage ridé reflétait les années passées. Ses yeux étaient plissés derrière ses lunettes, et  ce qui restait de ses cheveux était d'une couleur délavée. Un vieux chapeau cachait son crâne dégarni.
Lentement, je m'étais assis en me frottant les yeux, puis mon dos douloureux, avant de hocher la tête – n'étant pas trop confiant avec mon accent. L'homme poussa un soupir de soulagement.
« Tu es tout seul ? Tu es nouveau par ici ? »
Je hochais la tête de nouveau. Le vieil homme se redressa doucement, avant de regarder aux alentours. Personne ne semblait nous prêter attention. Le vieillard reposa son regard sur moi, et me tapota la tête.
« Tu peux venir chez moi, alors. Un enfant comme toi ne devrais pas rester dans la rue... Je n'ai pas une grande demeure, mais ça te servira de toit... »
J'avais été méfiant. Comment pouvais-je connaître ses intentions ? Comment pouvais-je être sûr qu'il n'essayait pas de me tromper ? Malgré tout cela, quelque chose en lui me disait qu'il était sincère. Alors j'avais accepté. Et je m'étais dit qu'au pire, je n'aurais qu'à fuir.

Comme le vieil homme l'avait dit, sa maison n'était pas très grande. C'était assez vieux et petit, mais peu importe. J'en déduis qu'il vivait seul et qu'il n'avait pas beaucoup d'argent. Si je pouvais survivre en restant ici jusqu'à découvrir comment quitter cet endroit, alors soit.
Je suis donc resté chez le vieil homme, sans beaucoup discuter avec lui. Nous n'avions pas une grande relation ensemble. Il veillait juste à ce que j'aille bien, et c'est tout. Mais il ne représentait aucune forme parentale. Au moins, j'étais vivant, c'est déjà ça.
Lorsque j'eus douze ans, je commençais à travailler comme coursier pour des personnes extérieures et faire un peu d'argent pour que l'on subvienne à nos besoins. Le vieillard m'hébergeait, je me devais bien de le remercier par un moyen ou par un autre. Alors je travaillais. Parfois, quand je n'avais pas de demandes ou que l'argent était insuffisant, je partais voler. Le vieillard était contre ce genre de mesures, mais c'était le seul moyen d'avoir un repas. Et puis, je faisais souvent les travaux les moins voulus en tant que coursier. Enfin, je prenais ce qu'il y avait, et je me débrouillais avec ça. Tant que les gens payaient, ça m'allait, après tout.

A quinze ans,  lors d'un de mes boulots, j'ai surpris une discussion à propos d'un assassinat. Il s'agissait d'un conflit entre deux groupes ennemis. J'avais réussi à ne pas me faire remarquer et à récolter des informations sur les plans qu'ils avaient. Puis, j'étais allé voir le le groupe concerné, prêt à leur vendre mes informations. Une grossière erreur, on ne m'a pas cru, et tout ce que j'ai obtenu ce sont quelques côtes cassées. J'avais tenté de me défendre, mais sans grand succès. Mais le soir, lorsque j'étais rentré dans la cabane du vieillard, je m'étais rendu compte d'une chose : Ma capacité à me fondre dans la masse pouvait m'être d'une grande utilité. Surtout lorsque j'arrivais à récolter des informations de ce genre.
J'ai alors commencé à me faire un autre métier : Celui d'informateur, sous le pseudo de Shadow – l'ombre que l'on ne pouvait voir. Apprenant de mes erreurs, je ne montrais jamais mon visage à mon employeur.

L'année d'après, le vieillard mourut. Ce n'était pas un massacre, un combat, une trahison – rien. C'était juste le cycle de la vie. C 'était triste, mais je n'y pouvais rien.
Bien sûr, je ne pu garder sa maison, mais avec l'argent accumulé, je réussis à me trouver un petit taudis. Un peu plus petit que celui du vieillard – j'étais seul, après tout. J'avais juste besoin d'une chambre, d'une salle de bain et d'une cuisine. Rien de plus, rien de complexe, rien de cher.

Et ainsi, le temps passa. Je cumulais mes deux métiers, avec des identités totalement séparées. Je n'oubliais pas mon but de vouloir quitter cet endroit. Je n'oubliais pas ma famille et mes proches qui étaient de l'autre côté. Je n'oubliais pas mon meilleur ami qui allait sûrement bientôt entrer au front. Et je ne pouvais m'empêcher de les imaginer sains et saufs, l'alternative m'étant trop douloureuse.  
A dix-sept ans, alors que j'étais parti sur une mission d''observation des nouveaux arrivants, j'ai rencontré Kai. Elle était arrivée là par erreur, comme moi. Elle voulait partir, comme moi. Elle ne se sentait pas à sa place, comme moi. Alors, j'ai décidé de l'aider. Elle m'invita à la rejoindre pour travailler aux côtés d'autres personnes à qui, comme nous, on n'avait pas laissé de choix. En simples mots, j'étais devenu son ombre.

Yop! Moi, c'est San, ou du moins c'est le pseudo que j'utilise le plus souvent!
Ceci est mon premier compte, même si l'adresse IP est sûrement très proche de celle d'un compte qui s'inscrit en même temps que moi: Il s'agit de ma grande sœur qui m'a tirée ici - de force - ( je suis un otage, help, venez me sauver ;w; ) dès qu'elle a vu le forum!
J'espère pouvoir rp avec vous tous très bientôt!

Mar 8 Aoû 2017 - 10:29
Je suis désolé pour toi si tu es un otage, on peut t'aider si tu veux ? Timbré
Plus sérieusement, j'avoue que ça fait plaisir de voir les Orphans débarquer, et j'ai bien hâte de voir ce que tu prévois de faire. Ce choix d'avatar est d'ailleurs parfait. Nice
Bienvenue. I love you
Mar 8 Aoû 2017 - 11:46
Bienvenue, petit otage, et non, on ne va pas te venir en aide, on va participer à ta captivité, parce qu'on est très vilains en fait. Malicieux
Comme Sneug, c'est tellement cool de voir les Orphans, et le choix d'avatar est top, bien sûr. Hâte de voir la fiche. Héros
Mar 8 Aoû 2017 - 13:49
Je rejoins mes VDDs : ton avatar est top (et ce prénom >>>)
Donc du coup, courage pour ta fiche et bienvenue Cœur
Mer 9 Aoû 2017 - 3:08
Merci pour votre accueil Brille Je suis heureuse que le nom et l'avatar de mon personnage vous plaise - Nagito quoi Youpi
Pas grave pour la prise d'otage, le coin à l'air sympa :3 Mais bon, en plus de me faire prendre en otage, on me dit de réécrire toute mon histoire et qu'elle pue parce que madame est trop pointilleuse D8 (Ps: ne me frappe pas, Kai, je t'aime. Bisous.)

Merci pour votre encouragement, j'ai bientôt fini, plus que le caractère a écrire Héros
Mer 9 Aoû 2017 - 19:58
Coucou toi ! I love you
J'ai lu ta fiche et c'est quasi tout bon (je laisse les détails de côté pour le message de validation), mais il y a un point sur lequel il serait nécessaire de revenir, concernant son départ de l'Institut.
Aleksei a alors onze ans, même pas ; dans de telles conditions, l'Institut ne le lâcherait pas dans la nature aussi facilement. Je suis d'accord avec toi, ces gens sont des monstres ( Malicieux ) mais ils ne laisseraient jamais partir un enfant aussi jeune. Ils lui proposeraient plutôt de poursuivre une éducation en leur sein, et vu son âge, ils l'encourageraient très fortement à le faire. Si vraiment Aleksei ne veut pas et ne coopère, ils le laisseront partir ; il peut aussi tenter de s'enfuir, vu qu'il a fini sa phase d'adaptation, personne ne le retiendra contre son gré. Mais il faudrait, du coup, que tu intègres cet élément dans ton histoire, et que tu justifies pourquoi Aleksei s'enfuie de l'Institut.
Une fois que ce sera fait, je pourrais te valider. Cœur
Mer 9 Aoû 2017 - 21:50
Voilà, j'ai modifié ce passage là, j'espère que tout sera bon cette fois :3
Mer 9 Aoû 2017 - 22:43
C'est parfait comme ça. I love you Je dois dire que ton personnage est vraiment intéressant, notamment au niveau de sa psychologie que je trouve très cohérente. Je trouve ça vraiment intéressant de jouer un personnage qui ne distingue pas les gens en fonction de leur position sociale.  Brille  Et j'avoue que c'est rare d'avoir une histoire aussi complète, on sent que tu as passé du temps sur l'annexe de l'arrivée et que tu te l'es appropriée. Belle fiche en somme.  Cœur

Aleksei Kuznetsov

a reçu son permis de séjour à Pallatine

icon 100*100

Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

Si vous trouvez cette carte, merci de la déposer à l'Institut.

Informations à fournir dans les plus brefs délais.

- Votre adresse
- Votre nom de code
- Votre profil chronosrep.net
Facultatifs :
- Vos textes libres
- Vos recherches de rp

Sachez que :
- Votre avatar est automatiquement ajouté au bottin lorsque vous êtes validé(e), mais pensez à vérifier tout de même que l'ajout a bien été réalisé.
- Vous devez en revanche recenser votre nom de code dans le sujet adéquat.
- Vous n'avez pas de fiche de lien à proprement parler : vous pouvez ajouter tous vos liens dans votre profil, champ relations. Pour faire une demande, c'est par MP, dans les petites annonces ou via les réseaux sociaux.

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum