Lyra Holmes

Caractère

Elle est une femme forte, c'est indéniable. Loin de la femme qui resterait dans l'ombre des autres ou qui se contenterait de s'occuper d'un foyer, ce n'est clairement pas son style. Et ça la rend déterminée. Un vrai mulet même, insupportable quand elle s'y met. Ah ça, pour vous casser les pieds, elle y arrive bien, c'moi qui vous le dit. Elle en est même fière quand elle arrive à prendre le dessus ! Il est difficile de la faire changer d'avis, à moins de savoir s'y prendre. Et j'en connais qu'un seul homme pour y parvenir. Ptit veinard ce con là, d'avoir quelqu'un d'aussi fidèle à ses cotés. Je suis persuadé qu'elle donnerait sa vie pour lui si il le fallait, dévouée qu'elle est. Aimée et aimante, le combo parfait. Cette femme là préfère largement son compagnon à tout le reste, on peut pas lui en vouloir pour ça. Bien au contraire, elle au moins, on sait qu'elle le laissera pas tomber. Ni aucun de nous d'ailleurs. C'est une grande protectrice, presque à materner ceux ou celles qui obtiennent son affection. C'est presque si elle ne se fait pas trop de soucis pour pas grand chose. Oh, il n'est pas vraiment difficile de bien s'entendre avec elle. Respecte là et elle te respectera, c'est aussi simple que ça.

Lyra n'est pas du genre à abandonner, même quand ça semble complètement foutu. Elle ne renonce sous aucun prétexte et cherche encore et toujours une solution. Les miracles existent selon elle. Faut dire, c'est une tête, y a souvent des idées qui sortent de sa tête de blondinette. D'ailleurs, n'allez pas lui faire des blagues sur sa couleur de cheveux, ça l'irrite grandement. Et elle a beau semblez petite et fragile, elle sait frapper là où ça fait mal. C'est pratique d'être médecin parfois. C'est un avantage avec elle, y a pas besoin de la protéger, elle se débrouille très bien toute seule. Bon par contre, ça reste une nana qui peut atteindre un volume sonore très élevé quand elle s'énerve, alors on fait gaffe à pas l'enrager... En fait, elle est un peu comme une rose, magnifique, mais on s'y pique douloureusement quand on s'y prend mal avec elle.

Vivant avec un constant désir d'apprendre, elle travaille toujours à développer ses techniques médicales, pour notre plus grand plaisir. Même si pour elle, on est très en retard, elle tente de combler l'écart temporel pour être plus efficace. Malgré ça, elle s'adapte très bien à toutes les situations et prend rapidement les nouvelles choses en main, un vrai petit talent quand elle veut. Et avec tout ça, elle arrive à trouver du temps pour ses propres plaisirs. Se poser au calme, sur un banc dans un parc, les petits plaisirs simples de la vie auxquels elle tient toujours et qu'elle tente de partager autant que possible avec son homme. On ne peut vraiment que lui envier cette demoiselle, ce drôle d'ange.

Âge: 34 ans
Naissance: 03/10/2079
Arrivée: 24/12/2105
Présence en ville: 8 ans
Nationalité: Américaine
Métier: Médecin spécialisé dans le prothétique
Statut civil: Fiancée à Abhiraj Shah

Groupe: Iwasaki-rengō
Section: Le Lotus Rouge
Rang occupé: Membre
Nom de code: Meca-Medic

Taille: 1.7
Corpulence: Plutôt fine, mais pas frêle pour autant
Cheveux: Blonds
Yeux: Bleu
Autres: écrire ici

Histoire

C'est flou, mais je crois me souvenir... Un vingt-quatre décembre. Je devais rejoindre ma famille pour le réveillon. Mes parents et mon frère m'attendaient pour fêter comme il se doit la fin d'année. Je devais juste finir quelques recherches. Depuis quelques années, je travaillais activement sur l'amélioration des prothèses, pour les rendre plus performantes encore, plus faciles à concevoir et à supporter afin de pouvoir même les proposer à ceux qui n'en ont pas besoin, en guise d'aide au travail, à la vie quotidienne. C'était ma seule ambition, mon objectif. J'aurais été si fière d'y parvenir, mais désormais, tout ceci est illusoire. Cette voix sortie de nulle part qui a soudainement brisé mon existence.

Lyra Holmes, venez avec nous. Vous ne pouvez pas continuer ainsi.

Je faisais simplement ce que j'estimais juste. L'Homme et la Machine sont destinés à devenir un, à fusionner ensemble pour le bien de l'Humanité. Ainsi, nous serions plus forts, l'avenir serait meilleur pour tous. Étais-ce un crime de penser que c'est possible ? Je ne faisais que tester mes hypothèses. C'était mon droit, mon droit de docteur, de personne qui veut simplement sauver le plus de vies possibles, rendre la douleur supportable et la vie bien plus simple. Je n'étais pas quelqu'un de connu, mon nom n'était pas dans les journaux de mon temps. Alors pourquoi si soudainement ? Aujourd'hui encore, je me pose la question. Peut-être allais-je faire quelque chose qui risquait de bouleverser le cours de l'Histoire ? Aurais-je causé une fin du monde ? Un sauvetage ? La création d'une utopie ? Je ne saurais jamais. Est-ce qu'ils le savent seulement, eux qui m'ont « extrait », comme ils le disent si bien. Moi qui n'avais que vingt-six ans à ce moment là, arrachée le jour du réveillon, alors que je rejoignais la voiture pour retrouver ma famille. Je ne suis jamais arrivée à destination. Ce qu'il s'est passé ? Je ne m'en souviens pas. Un blanc dans ma mémoire qui ne se corrige pas, qui jamais, ne se rempliras. Bien sûr, j'étais terrifiée, comme tout les autres avant moi, et tout ceux qui me suivront dans cet étrange voyage. Quand on m'a expliqué, j'avais du mal à y croire. Ce n'était pourtant pas un rêve et j'ai bien dû l'accepter. L'avantage, c'est que je n'étais pas la seule perdue. Nous étions nombreux à prendre nos marques ensemble dans cet univers.

Pour autant, même une fois acceptée au sein de ce nouveau monde, je ne savais pas où aller, ma route était noire. Je pouvais simplement continuer à exercer la médecine, c'était même la solution la plus simple. Je voulais reprendre mes travaux, mais je n'avais plus rien. Ni notes, ni matériel, rien. C'était comme repartir à zéro. Alors j'ai préféré mettre ça de coté, en restant indépendante, j'ai tentée de faire mes marques en offrant mes services pour soigner ceux qui en avaient besoin. Revoir des vielles prothèses de plus d'un siècle était étrange, mais au moins était-ce facile à réparer. Au bout d'un moment, je me disais que j'aurais pu finir mécanicienne. Médecin mécanicienne, nouvelle profession.

Et je l'ai rencontré. Après une longue année accompagnée d'un sentiment de perdition, nos routes se sont croisées. Il n'aurait pu n'être qu'un homme de plus, juste un patient parmi tant d'autres déjà. Mais tout avait fait que non, je ne pouvais pas le considérer ainsi. Abîmé, amoché, cabossé, presque une épave, c'est ce que j'ai cru qu'on m'a ramené ce jour-là. Un mort, une machine. Je voulais leur dire, je ne fais dans la robotique messieurs. Quand ils l'ont déposé sans mon accord sur la table d'examen, j'ai vite compris. Non, c'est un humain et tu n'as pas le droit de le laisser mourir. Alors oui, j'ai tout donné pour le sauver, ce parfait inconnu. Un cyborg, typiquement le type de patient sur lequel je travaillais. Alors j'en ai pris le plus grand soin, sous le regard de ces hommes qui ne parlaient pas ma langue. Ça sonnait asiatique, rien que je ne connaissais. Ils se méfiaient de moi, sûrement qu'ils ne voyaient en moi qu'une femme, indigne de confiance. Pourtant, j'ai réparé et guéris leur homme. Abhiraj, si poétique. Ce jour là, nous ne nous sommes rien dit, juste des formalités. Mais cet énergumène revenait, encore et toujours, à croire qu'il faisait exprès. Et à chaque fois, je le soignais avec le sourire. Et je finissais par attendre sa prochaine venue.

Est-ce que je l'aimais déjà ? Je ne saurais dire, mais il comptait déjà énormément à mes yeux. Et chaque fois qu'il revenait, je me rendais compte que je me faisais du soucis. Toujours un peu plus, sûrement un peu trop. Son anglais était loin d'être parfait, mais on avait appris à se comprendre. Bien qu'il ait eu une manière particulière de me demander de rester avec lui. Vous connaissez le concept du kidnapping ? Pas lui. Sans crier gare, il a débarqué dans mon cabinet pour me ramener chez lui sans avoir eu la politesse de me demander mon avis. Maintenant j'en ris, mais sur le coup, ça fait un choc. Me retrouver soudainement sur le territoire de son « gang » et surtout dans ses bras, c'était relativement perturbant. Pour autant, je n'ai pas fait de résistance. Je ne pouvais pas tout comme je ne voulais pas. J'avais bien compris que cet énergumène casse-cou était devenu ma principale source d'inquiétude alors être proche de lui était peut-être la meilleure solution pour me sentir mieux. Dieu seul sait ce qui lui est passé par la tête ce jour-là, mais je ne regrette pas.

Ainsi chaque jour, j'apprenais à mieux le connaître tout comme je me découvrais aussi. Un vrai lien comme je n'en n'avais jamais eu. Apprendre à prendre soin de quelqu'un, réellement, sans la barrière du patient/médecin, c'était comme retrouver une famille. Il est devenu ma famille, mon soutien, mon amour. Je suis heureuse d'avoir pu lui confesser mes sentiments, que je voyais ses défauts comme des riens qui n'allaient pas changer mes pensées envers lui, cet homme. Mon homme. Malgré l'acier qui couvrait son corps et remplaçait ses membres, il restait un humain doté d'un cœur, c'est tout ce qui importait. Et cette passion dévorante m'a fait comprendre.

Je réalisais que depuis le début de mon existence, je me trompais. L'Homme et la Machine ne peuvent être un. La ferraille ne peut aimer. Était-ce donc pour ça qu'on m'a extraite ? Pour me faire réaliser que je m'étais égarée ? Je n'aurais jamais ma réponse, mais c'est désormais celle en laquelle je crois. M'intégrer dans ce royaume du crime était loin d'être tâche aisée. Une femme parmi eux ? La bonne blague. Abhiraj m'a toujours soutenu. Je ne visais pas les hauts échelons, juste être respectée pour le travail que j'accomplis en soignant chacun d'eux, en réparant et parfois installant des prothèses. J'ai rapidement appris à devenir sourde face aux remarques machistes de ces hommes insolents. J'ai eu cependant vite fait de leur faire comprendre que je n'étais pas une boniche, pas une décoration ou une catin avec laquelle ils peuvent jouer. Je suis une femme oui, mais forte et utile, soutenue par l'homme que j'aime. Ça a pris son temps, mais désormais, je considère avoir ma place dans ce monde. Et je garde le désir de poursuivre dans cette voie. Avec lui qui ne m'a plus jamais quitté.

Et depuis désormais deux ans, c'est avec fierté que je porte ma bague de fiançailles. Rien n'a changé, rien n'allait changer, si ce n'est mon nom. Peu importe comment s'écoule réellement le temps, mon amour est éternel.