it's time to stop | ft. Blanche

Sam 28 Juil 2018 - 23:26



« Les gens pensent qu’on ne les voie pas fixer et juger, c’est drôle. » Sa phrase est légèrement trop sérieuse pour la conversation, et si son sourire a vu le passage d’un fantôme par devant lui, il s’en va bien vite pour revenir à celui de composition qui reste son expression naturelle. Avant de prendre trop de temps pour finir son gobelet, histoire de répondre à sa question en y mettant le moins d’embarras possible (ce qui n’est pas gagné, mais pourquoi a-t-elle subitement le trac de parler de son métier en devenir ?!) « Oui. Enfin. Oui. Je suis la formation là-bas depuis quelques années, et je voudrais intégrer le corps principal des voix… pardon, c’est plutôt ennuyeux comme explication ! » Dixit celle qui se replonge dans la non-contemplation de l’extérieur, dont elle connait la direction. Les voix basses autours d’elles ne couvrent pas le fracas de l’artère, ni la musique qui vient de quelque part plus loin dans la rue. « C’est moins glorieux que de pouvoir protéger des gens et d’être quelqu’un sur qui on peut compter ! » Le gobelet vide laisse un bruit mat sur la table quand Blanche le repose, et elle attrape distraitement le glaçon restant pour le faire glisser à Leroy en ayant l’air de se détourner de sa date. « Je sais que vous souriez en ce moment, et c’est sûrement très beau à voir. » La chaleur de ses joues ferait sûrement fondre ce qu’elle tient dans la main instantanément, et c’est pour ça qu’elle fait mine de « regarder » ailleurs, tentant de rabattre une mèche folle derrière son oreille pour occuper sa main bien trop libre. « Lorelei, glorieuse protectrice des opprimés ? Ca ressemble à un nom de sainte patronne. » Au fil de la conversation grandit une nouvelle sensation, comme une timide chaleur nouvelle au creux de son estomac ; la nouveauté d’une rencontre, et l’envie d’en savoir plus, et surtout de faire durer un moment si bien entamé. Alors qu’elle se maudit sur dix générations d’avoir l’air idiote et maladroite en face, dans une simplicité banale à pleurer. La voix de la protectrice, tous les sons qui gravitent autour d’elle, du toucher d’un cuir usé à son accent typé, d’un juron fleuri au bruissement de cheveux sûrement longs : tout dessine lentement un portrait en relief dont elle veut connaitre les détails avec une avidité loin d’être coutumière.




+4
Dim 29 Juil 2018 - 1:36
dogs

ft. Blanche
Tu repousses les excuses de Blanche du dos de la main. « Nah, nah, bullshit, c'pas ennuyeux. J'trouve ça admirable, d'poursuivre ses buts comme ça. » Tu trouves ça admirable d'avoir des buts, déjà. Tu n'as jamais vraiment été entourée de gens qui se souciaient d'autre chose que de savoir chez qui ils fêtaient la prochaine fois. L'ambition, tu ne l'as jamais vraiment connu personnellement. Tu prends une gorgée de café. « Tu m'invites la prochaine fois qu'tu chantes, yeah? J'veux pas manquer ça. » T'as un petit faible pour les chanteuses, quand même. Ça te surprends toujours, la façon dont une voix peut changer pour chanter. Tu souris pour toi même quand on qualifie ce que tu fais de 'glorieux' - tu aimerais être aussi confiante que tu l'as déjà été avec ça, mais tu te souviens trop bien de la fois où un firefight dans le restaurant de Hafiz a failli mal tourner. C'est dur de te souvenir de tes triomphes, quand tes erreurs seraient tellement plus graves. « I try. » Et tu n'acceptes pas l'échec.

La prochaine phrase, tu te la prends en pleine gueule comme un bulldozer. « Ah - uh... » Qu'est-ce que tu peux bien répondre à ça? À ce que tu te souviennes, on n'a jamais vraiment complimenté ton sourire, encore moins comme ça. « fuck - wow » (tu le souffles, comme si on venait de te mettre un coup de poing dans l'estomac) « Thanks. » kEEP IT TOGETHER. Tu ne dois pas fondre ici et maintenant et tomber de ta chaise. T'as des feux d'artifices comme le quatre juillet dans toute ta poitrine, t'as l'impression que tu mérites pas ça. Tu ne sais même pas pourquoi tu réagis comme ça! Peut-être parce qu'elle a l'air tellement sincère. Parce que ce n'est pas un compliment sur ton apparence, mais sur ton âme, d'une certaine façon.

Tu ricanes, sèchement, quand on te qualifie de sainte. « Oh, trust me, j'suis très loin d'être une sainte. » What a painful chuckle. « Mais je, uh, j'fais d'mon mieux. » Et ton attention retourne sur Blanche - de la même façon, ton sourire, moins serré, plus naturel, revient doucement à la charge. « Faut croire qu'mon mieux 'tait assez, vu qu'j'ai fini par rencontrer un ange. » I'm the sappiest, most disgustin' motherfucker on earth. Bon, c'est pas tout, non plus, mais on t'as un jour dit qu'il ne suffit pas de sauter de pick up line affreuse en pick up line affreuse pour avoir une conversation, alors tu descends le reste de ta tasse de café, te brûles immédiatement la gorge, t'étouffe un instant sur la douleur en étouffant quelque jurons, puis tu finis par t'en remettre. Smooth. « Ah! Fuck, sorry. Ç'm'en coupe le souffle. » It's time t'stop. Tu te racles la gorge. « Du coup, à part chanter et être absolument charmante, tu fais autre chose? Genre, des hobby, ou quoi? » En vrai, tu détestes cette question, parce que t'as rien à y répondre. Mais tu es prête à faire ce sacrifice pour entendre sa réponse. « Que j'puisse te proposer qu'qu'chose d'plus précis la prochaine fois. » T'as le sourire - qui a retrouvé son côté sauvage, la confiance qu'elle t'as fais perdre plus tôt - qui te peins le visage au complet.
ϟ NANA


+2
Lun 30 Juil 2018 - 1:30



« Si cela peut vous plaire d’entendre une histoire chantée en trois heures au lieu de cinq minutes pour la raconter… et en allemand, pourquoi pas ? » Clairement, la gentille ironie suinte de ses propos, habituée à défendre corps et âme un luxe que peut peuvent s’offrir régulièrement mais vraiment absurde quand on prend le temps d’y penser. L’allemand et le français sont faciles pour elle, et ce qui appuie sa candidature dans le bon sens quand son timbre aigu résonne dans les alcôves de répétition. Elle l’a si souvent entendu chanté par sa mère, que c’en es un naturel désarmant que de lui succéder sur le même chemin. « Mais ce serait avec plaisir ! » Cela remplacerait le trac qui ne l’étreint pas, grâce ou à cause de l’impossibilité de voir ce qui peut la déstabiliser : le public. Surtout lors des scènes d’émeute ou de fuite, où elle peine pendant les répétitions à suivre la chœur qui ne lui lâche pas la main.

« Il faut continuer d’essayer. Sinon, rien ne vaut le coup. Sinon, c’est laisser tomber les autres. » Son sourire est de façade, sûrement en miroir de celui qu’elle devine dans le fil de voix en face d’elle. Chacun ses démons, chacun ses fardeaux : l’avenir ne se tisse qu’avec les couleurs du passé, et un silence est vite chassé par une autre pick up line smooth enough qui lui fait écarquiller les yeux. Réaction de collégienne, au point, parfaite pour continuer sur l’autoroute de l’embarras ; coupé net par l’inquiétant bruit émis par Lorelei qui la fait à moitié se dresser de sa chaise au juron, pour effleurer l’une de ses mains, et ne pas se rétracter assez vite. « Vous ne vous êtes pas fait mal ?!» Avant de rester stupidement debout, dans un conflit interne entre trop d’informations à la fois. Charmante, non. Imbécile, plutôt. La prochaine fois. Il y aura une prochaine ?! Son esprit tourne à plein régime, hésitant entre l’embarras, le rire stupide –qui sort malgré elle- et la répartie qui finalement gagne la lutte. « Bien joué. » souffle-t-elle, plus pour elle-même, avant de se rasseoir. L’idée de revoir la propriétaire de Troy est soudainement bien aggripée. « La lecture. C’est. » Ennuyeux. Solo. Comme les films en audio-description. «Peu palpitant, à vrai dire. Mais je marche énormément, pour retourner voir des endroits que j’ai connu. » Elle se mord la langue avant d’ajouter son appréciation des surprises quand à une idée d’autre date. « Je suppose qu’à part poursuivre des chiens et laisser avec beaucoup d’enthousiasme son téléphone entier plutôt que son numéro à des inconnues, vous avez d’autres passe-temps ? A part sauver la vie des gens, j’entends. »



Lun 30 Juil 2018 - 2:24
dogs

ft. Blanche
Yeah, 'does sound like hell on earth. Assis pendant trois heures? Dans n'importe quel autre contexte, ce serait un ferme non merci. Mais là, tu te demandes vaguement jusqu'où tu serais prête à aller pour la faire sourire. Pro'lly way too far. « Ya. » Oui, il faut continuer d'essayer. D'avancer, même si c'est à la course, en essayant de s'échapper de son ombre. Tu dois relever ton menton et garder ton regard planté à l'horizon - comme Blanche, peut-être. Tu ne dirais pas que ça te donne du courage, mais ça te fais plaisir de l'entendre. Quand sa main effleure la tienne, tu n'es pas assez rapide (considérant le fait que t'es en train de t'étouffer) pour attraper la sienne avant qu'elle se retire - presque, mais pas assez. Tu aurais voulu tenir ses doigts. Un réflexe comme un autre, que tu ne refuses généralement pas, puisque tu es une créature d'instinct, après tout.

Tu hausses les épaules quand elle parle de ses hobby peu passionnants. « Eh. C'franchement mieux qu'rien. » Bon, tu peux pas dire que ça t'impressionne, ni que tu le comprends franchement, parce que c'est une question que tu t'es souvent posée quand tu allais encore à l'école. Comment les gens peuvent juste, s'asseoir et lire? Comme ça? Sans rien d'autre? Tu ne le comprends pas. Bon, tu ne vas pas non plus poser la question, ce serait shade qui ne te semble pas approprié quand tu essaies quand même vaguement de faire bonne impression. « 't made sense! S'j'avais pas laissé l'téléphone, t'aurais eu aucune garantie qu'j'allais vraiment r'venir! C't'important! J'voulais pas courir p'r'rien. » Ton coeur manque un battement quand elle dit 'sauver des vies', comme une vague qui s'écrase sur toi, le savoir que you are not worthy. Tu te mords la langue pour ne pas lui avouer que tu as probablement bien plus tué que sauvé. Tu ne peux quand même pas réprimer un ricanement amer. « Je, uh... » Jus' don't fuckin' think 'bout it. Don't fuck this up. « I shoot. I clean my gun. » I get into fights. I pro'lly drink too much. I teach a sixteen-year-old how t'beat people up. Fuck. « J'fais pas grand chose d'intéressant, 'nnêt'ment. » How'd I JUST NOW realize that she's way too good f'r'me. « Mais je, uh... Bon, j'fais c'qu'j'peux. J'essaie de, uh... » Tu gesticules vaguement. « D'avancer. D'continuer d'essayer, comme t'dis. » Damn fuckin' right. 'f someone's too good f'r'ya, jus' get better. Tu laisses passer un silence, où tu continues de scruter les détails du visage de Blanche. Un détail, bien plus tôt dans la conversation, te reviens en tête - tu réalises quelque chose. « Wait - t'parles allemand? Ça m'impressionne trop quand des gens parlent plus qu'une langue! Genre, comment t'fais? Moi y'a jamais rien qu'l'anglais qu'y'a réussi à s'frayer un ch'min jusqu'à mes neurones. »
ϟ NANA
Mar 31 Juil 2018 - 0:30



Comme un boost up personnel, Blanche tente de rattraper les miettes de sa confiance, son attitude plus witty qui ravive des soirées et sait trancher avec respect dans une conversation sérieuse. Rien à faire, la tournure de la conversation, si ce n’est la voix aux accents plus chauds que la sienne la désarme à chaque tournure de phrase. Moins polie, moins guindée, plus vivante que son murmure de souris peu assuré. « Je rattrape beaucoup de retard de lecture. Et puis, j’aime bien quand les gens lisent pour moi, aussi. » Dans ses écouteurs résonnait avant l’arrivée en trombe de Lorelei un chapitre des plus palpitants d’une saga épique –toujours plus quand elle était lue à haute voix par un ami cher qui essayait de mettre les voix. Le contenu accessible en braille était évidemment moins bien fourni dans Pallatine, à son grand désespoir. Mais je sais correctement me servir d’un téléphone, si ça peut vous rassurer. »
La légèrement de sa voix s’éteint face au vacillement en face. Ce n’est pas du désarroi, moins que de l’hésitation ; c’est une retenue qui se passe de représentations, un baîllon qui l’empêche de parler et dessine sûrement des ombres différentes sur ses traits. Oh, Lorelei, à la voix tendue et durcie en un claquement de doigts. Blanche regrette sa question et ce qu’elle provoque, fronçant les sourcils en fixant son regard vide beaucoup plus bas. Impossible de deviner réellement le trouble, quand elle hésite à lui serrer la main en signe de compassion ; elle se retient, n’étant pas sûre de leurs réactions respectives, et le contact physique la met encore mal à l’aise envers les inconnus. « Je suis désolée si ma question vous a mis mal à l’aise. » lui semble la platitude la plus stupide mais aussi la plus exacte dans ce genre de situation, alors que le ton change encore beaucoup trop vite.
« Hm, je l’ai parlé plus jeune, maintenant j’apprends juste à le chanter je vous avoue ! Mais je parle français couramment, c’est. C’est ma langue maternelle.  J’ai eu du mal à apprendre l’anglais, plus jeune, et ça s’entends encore ! Vous avez un accent chantant, que je ne saurais replacer, mais il vous sied pas mal.» Le chant, et cette langue laissée en héritage qui ramènent tout autant de souvenirs tendres de sa mère et qui lui laissent un sourire en conséquence. L’allemand est une partie de son bagage qu’elle renie pour mieux camoufler d’autres souvenirs plus violents et aggressifs. « L’allemand est une langue difficile. Oh ! Vous auriez l’heure pour moi ? » Il vient de soudainement lui revenir en tête un affreux doute assorti d’un autre rendez-vous, qu’elle risque de manquer après avoir oublié de prévenir de son changement de localisation. Et de plan. Il ne risque pas de s'énerver en apprenant ce plan.




+2
Mar 31 Juil 2018 - 1:06
dogs

ft. Blanche
« Speakin' of which! » Tu sors ton téléphone de ta poche, et tu ouvres un nouveau contact. « Ton numéro, s'tu veux bien. » Tu n'en doutes pas nécessairement, mais tu préfères quand même t'assurer qu'elle ne fait pas que te tolérer depuis vingt minutes. Bon, ça te surprendrais beaucoup, considering, mais faut croire que Blanche t'apprends la délicatesse à coups de batte de baseball. Ou que tu es juste très motivée à faire la meilleure impression possible, puisqu'il est impératif que tu la revoies. Quand elle s'excuse, tu la contredis immédiatement, à peine sa phrase terminée - « Nah, nah! Don't gimme that shit. C'moi qu'a d'mandé en premier. » Tu te renfrognes, légèrement, d'avoir pu lui faire penser que quoi que ce soit est de sa faute. C'est toi qui a creusé ce trou toi même, dans tous les sens.

« Bullshit! J'entends rien d'ça. » Bon, c'est probablement juste toi qui est incompétente de ce côté-là, mais ça tu n'en parles pas. Tu n'y penses pas, non plus. Tu vis dans l'ignorance complète. « T'parles trop bien, sérieux, j'suis impressionnée. J'sais qu'y'a plein d'monde bilingue à Pallatine, mais j'comprends même pas comment un cerveau peut accomplir ça. » Une pause. « J'suis un quart italienne, d'la mère d'mon père, right? Du coup 'lle voulait qu'l'apprenne l'italien à ses enfants. 'l'a eu beau essayer pendant des années, j'ai jamais rien capté. » Tu ne sais pas trop comment tu te sens quand elle mentionne ton accent - fière, parce que tu es fière de venir du Bronx, et tout à la fois les sentiments et regrets que tu viens tout juste d'enfouir remontent à la surface. Tu les refoule à nouveau, et tu l'informes; « Bronxite. Talk, walk, coffee, t'ça. » Peut-être que l'allemand est une langue difficile mais, à tes yeux, toutes les langues le sont. Blanche parle même probablement mieux anglais que toi. Pro'lly went t'school much longer, too! « J'te crois sur parole. »

Tu ressors ton téléphone quand elle te demande l'heure. « Uuuh, trois heures et d'mi? » T'as un sourire. « Got somewhere t'be? Don' lemme keep ya. I wan' ya to, but don' lemme. » Même si, honnêtement, faudrait pas qu'tu laisses le chien tout seul dans l'appartement trop longtemps. Mais, tout aussi honnêtement, il prendra son mal en patience, au pire. Le connaissant, il va probablement dormir tout le temps que tu seras partie de toute façon. « Tant qu'tu m'promets qu'on s'reverra, j'saurai survivre. »
ϟ NANA


+1
Jeu 2 Aoû 2018 - 1:05


« Avec plaisir ! Je peux vous le dicter ? Pas une protestation, ni même un refus ; elle accepte directement et bien volontiers, curieuse et franchement surprise de la tournure d’un date imprévu. Le premier sans arrières pensées, sans réflexion, mais avec la rencontre la plus inattendue. Blanche sourit comme une gamine, impossible à retenir dans une excitation nouvelle qui lance des pointes joyeuses dans sa voix quand elle énonce lentement les numéros, en s’assurant à la fin que tout a bien été enregistré. Tellement dépassée qu’elle en oublie de sortir le sien pour lui demander la pareille, souriant à la place pour retenir une envie de rire. Juste, un moment agréable et courtois. Quand à son accent… « Il y a beaucoup de billingues qui ont du apprendre, comme moi, à l’Institut dès leur arrivée. Ma mère était française, et mon père… enfin, nous avons du apprendre l’anglais.» La possibilité de continuer à parler sa langue de cœur avec sa mère adoptive dote son anglais d’un petit accent presque impossible à défaire. Un vestige qu’elle chérit précieusement. Elle envie plutôt l’accent mordant, les phrases se passant d’hésitations et d’une fougue naturelle qu’elle n’arrive à insuffler qu’en cas de colère ; en face d’elle, Lorelei use d’un chant de guerre qui se fait respecter, ou du moins écouter en entier en toutes circonstances. « Comme… le Bronx des Etats-Unis ? Vous venez de là-bas ?»  Sa question paraît idiote, pourtant Blanche l’assène avec un sérieux déplacé, curieuse d’entendre parler d’un pays et d’une culture qu’elle n’a connu qu’à travers les livres d’histoire et les séries. Surtout d’un pays intervenu dans sa propre histoire par une grande porte, et dont elle garde de diffus souvenirs superposés à son enseignement scolaire. Sa question camoufle surtout une autre curiosité : comme beaucoup, le « de quand » venez-vous est omniprésent dans les conversations.
« Déjà ! Disons que j’ai donné rendez-vous à quelqu’un mais que. Hm. Je vais le prévenir sans plus tarder, avant qu’il ne s’inquiète de ne pas me voir. Je n’ai pas envie de filer comme une voleuse en vous laissant...» Cherchant la bonne poche, elle sort son propre téléphone puis pianote jusqu’à trouver la bonne application. Ses doigts glissent sur l’écran en déclenchant une voix accélérée et nasillarde à chaque élément, procédé souvent inconnu pour les voyants et souvent déroutant quand elle semble « regarder » l’écran. Un message texte prononcé par le voice over beaucoup trop rapidement, où elle espère que son « unexpected courtesy encounter » (excuse-là, Clare) passe totalement inaperçu, et elle enchaîne directement pour revenir à une application de contacts avant de poser le téléphone pour le pousser dans la direction de l’Alter. « Je veux bien promettre de vous revoir, mais il va falloir m’aider.» Assorti d’un sourire mutin. Elle n'a pas vraiment d'idée de sa localisation précise, de toute manière, et va donc devoir se faire raccompagner sur une partie du chemin. Autant en profiter.



+5
Jeu 2 Aoû 2018 - 8:28
dogs

ft. Blanche
Tu notes et ne mentionne pas l'hésitation lorsque Blanche parle de son père. C'est une habitude que tu as prise il y a bien longtemps, de ne pas questionner les gens sur ni l'état, ni la localisation, ni quoi que ce soit à propos de leur paternel. Mais, de la même façon, ce détail te saute toujours au yeux. Pour peu, tu assumerais qu'un peu tout le monde n'a pas de père. Toi non plus, mais c'était ta décision. Tu hoches la tête quand Blanche te questionne. « Ya, l'Bronx, à New York. J'suis partie en 2052. » 'n' pro'lly shoulda stayed. Well. Maybe not. « Ça m'manque, souvent. Surtout d'pouvoir conduire - oui, bon, conduire à New York c'pas exactement une partie d'plaisir, mais 'fallait bien, puis j'ai jamais détesté. 'Fin, si, p't'être, parfois. Mais 'vec le temps, j'finis par connaître tout l'borough sur l'bout d'mes doigts. Pas l'choix, c'tait les b'soins du métier... » Stop. Shut th'fuck up. The fuck d'you jus' say that for?! Fuckin' idiot! Tu t'es tellement perdue dans ta propre histoire, que t'as failli tout faire s'écrouler c'que t'essaies de construire. « ... 'nyway. J'y'ai vécu toute ma vie, donc j'le connaissais d'toute manière. » 'nyone that knows 'nything 'bout the Bronx 'z'gonna figure your shit out ya sketchy fuckin' moron! 'd hate their shit for stereotypin', but fuck, they'd be right! « Puis, c'toujours spécial, l'endroit où 'n'est né, non? 'Fin, j'sais pas si tu t'sens comme ça. Tu dis qu'ta mère 'tait française? Du coup t'es née là-bas, ou...? »

T'as quand même un sourire qui t'éclate sur le visage quand Blanche dit qu'elle ne veut pas partir comme une voleuse, malgré tout. Le reste, le passé, toi et ta course, tu t'en occuperas plus tard. Là, maintenant, il n'existe qu'elle, que ce moment. Tu dois le voir comme ça, au risque de tout foutre en l'air avant l'heure. Gimme at least a day. « J'l'apprécie. » Parce que toi non plus, tu ne veux pas qu'elle parte juste comme ça. Tu apprécies sa présence. Tu aimes bien ses questions, même si elles ont la fâcheuse tendance de te pousser à te tirer dans le pied. À un autre moment, tu te serais peut-être battue pour qu'elle se tienne à son engagement préalable, mais là, tu n'en as pas envie. Tu n'écoutes pas son message - pas parce que tu ne veux pas, mais parce que tu ne comprends strictement rien de ce que la voix de son téléphone raconte. Pro'lly am goin' deaf from all the shootin'.

Il va falloir m'aider, qu'elle dit. Tu souris. « J'te donn'rais la lune. » À priori, ton numéro fera l'affaire pour l'instant, pendant que son sourire fait fondre un trou dans ta poitrine. Ffffuck. Tu entres ton numéro de téléphone, puis tu nommes le contact simplement 'Lorelei'. T'as brièvement penser à mettre quelque chose de plus lourd, mais tu te dis que ton flirting incessant rempli parfaitement ce critère à lui tout seul. « V'là. » Tu repousses le téléphone jusqu'à elle, puis tu t'efforces de ne pas aller te perdre dans à quel point elle mérite mieux que le ghetto trash que tu es. Jus' get better. Certes, mais tu traînes quand même derrière toi des kilos de chaines et de baggage, des morts que tu as laissés dans ton sillage.

Distraitement, tu te baisses pour donner une ou deux caresses à Leroy, sous la table. Un instant, tu songes à un hyper vieux film, un classique de l'animation. Un truc avec des chiens. Une histoire d'amour? Tu te souviens plus trop. Mais tu sais que toute cette situation te rappelle vaguement ce que tu as pu en entendre. Taylor était fan des vieux films d'animation comme ça, et si tu n'as jamais été très attentive quand elle t'en faisait regarder (tu avais tendance à soit t'endormir dès la première ligne, soit être blasted out of your mind sous une substance quelconque que tes souvenirs restent flous), tu te souviens quand même parfois des grandes lignes. Tu reposes tes mains sur la table, où tu pianotes, agitée. Tu passes quand même un moment plus long qu'à l'habitude assise juste à discuter, présentement. Mais tu ne bougeras pas avant que vous n'ayez plus rien à dire. « T'trouves pas ça bizarre, Pallatine? Genre, sans voyage dans l'temps, on s'serait jamais rencontré? On est assis ici, à c'te table, parce qu'un jour qu'qu'un voulait 'ller dans l'passé réparer ses erreurs. » Tu as cette réalisation pour la première fois. Shoulda not thought 'bout that! Tu vas probablement le regretter. Mais bon, maintenant que tu as commencé... « Et maint'nant, les gens viennent ici p'r s'échapper d'leurs erreurs. C'pas un peu backwards? » Tu claques ta langue contre ton palet et secoue la tête. « Ah, fuck that, forget I said 'nythin'. J'pas l'genre d'personne qui parle dans d'grandes discussions comme ça, puis c't'un peu lourd, nah? T'm'excuse, j'ai un peu d'mal à arrêter d'penser présent'ment. » Tu gesticules vers elle. « Faut croire qu'tu m'actives les neurones qui m'restent. »
ϟ NANA


+1
Ven 3 Aoû 2018 - 1:21


2052. Cent trente années d’arrivée de différence. Lorelei est un pur produit d’une époque moderne, née dans un autre siècle et dans une autre technologie. Probablement dans un temps plus pacifiste, qui sait ce que l’avenir leur réservait, de toute façon. Une autre facette se dévoile, ajoutant à la liste des futures questions à lui poser sur sa vie d’avant, sa vie tout court, mais surtout d’un temps dont peu peuvent se targuer de venir. En sous-texte, peut être ce qui l’a fait le quitter, à ces mesures de voix qui accélèrent et s’interrompent inconsciemment pour changer de sujet. « Je suis curieuse de savoir comment c’était, là-bas, autrement que dans les séries ou dans les livres. Et si loin dans le futur !» Le futur. Le mot, l’idée fait peur, ou amène de l’espoir ; c’est ce que sa mère a choisi en décidant de partir avec elle, échanger un passé et surtout un présent de désespoir et de regrets, un futur sombre pour une nouvelle vie et une histoire vierge. « Je suis née en Alsace, quelque part en France, oui. Pas dans le même siècle, mais nous sommes parties quand j’étais assez jeune, alors… » Son sourire sonne légèrement faux, convaincant de peu, sans paraître plus amène que de raison à étaler son origine. La sensation est bizarre, neuve et difficile dans son estomac ; quinze années à Pallatine font presque d’elle une native, et si un très petit nombre connaît son histoire, plus personne ne lui a demandé si l’une des périodes les plus sombres de l’histoire mondiale lui manquait vraiment. Elle récupère son téléphone, limitant le tâtonnement pour juste le faire glisser devant elle, sur la table, plutôt que de directement le ranger. Parler d’un tel sujet, directement, serait une expérience intéressante, mais le nœud perpétuel de sa gorge la retient d’en dire beaucoup plus d’un coup : tous les souvenirs de sa petite enfance ne sont pas roses, et la découverte plus tard dans les livres d’histoire, dans les documentaires de ce qui a pu se passer au début du siècle en Europe n’est pas une mince affaire à partager. « Le café était la première étape, space girl La transition est obligatoire pour relever l’atmosphère, plutôt que de se mordre la langue sans avoir la moindre fichtre idée de ce que ses traits peuvent trahir sous un masque naturel de calme. Après tout, son apparence physique n’est plus susceptible de trahir sa provenance, en 2016, ni même de choquer au vu de l’endroit plus que cosmopolite. Une caresse pour Leroy lui sert à évacuer le bourgeon de stress, d’inquiétude, ou quoi que ce soit, et à chercher son museau doux du bout de la main sous la table, elle comprend que quelqu’un d’autre le flattait quelques secondes auparavant. Parlant de chance manquée de faire un geste, même détourné, elle se pose là et étouffe un petit rire.
S’échapper de leurs erreurs. La phrase craquelle son sourire , laissant une ombre passer comme la brume dans ses yeux, avant qu’elle se ressaisisse d’un claquement de doigts. Lorelei n’a aucun indice pour douter que c’est elle, assise en face d’elle, le miracle désiré qualifié d’erreur par une population qui l’a emmenée là dans sa jeunesse. « Pallatine est l’arche qui a permis à beaucoup de gens de survivre, ou de s’échapper. De quoi que ce soit. Je viens d’un temps raconté dans les livres d’histoire, et toi d’une période que je n’aurais jamais cru possible avant. C’est vertigineux. » Le silence un peu gênant, ou gêné s’installe, et elle enchaîne avant de voir le mood instauré s’ouvrir les veines et les laisser en plan. « Ca me semble être une bonne occasion d’échange autour d’un autre café, ou d’autre chose, non ? Ca, ou d’autres sujets plus légers, évidemment ?» En attrapant son téléphone, elle le rallume sur le contact tout juste enregistré, qu’elle effleure pour entendre le nom. Avant de se lever, en cherchant sans la trouver la poignée du harnais de Leroy. Les sorties classes sont souvent ratées, quand on ne voit pas ce qu’on cherche dans le vide. « Lorelei. Je ne risque pas d’oublier votre beau prénom. »




+5
Ven 3 Aoû 2018 - 2:15
dogs

ft. Blanche
Ya FUCKED it! Tu as dis quelque chose qu'il ne fallait pas, tu le sais - l'ombre était rapide, et dans toute autre circonstances où tu n'aurais pas tes pupilles scotchées au visage de ton interlocutrice, tu n'aurais rien remarqué, mais là tu la vois. Tu crèves en silence d'avoir laissé tes regrets changer le ton de la conversation. T'aurais dû te fermer la gueule. T'aurais dû juste arrêter d'y penser, et te fermer la gueule. Tu peux avoir une machine à voyager dans le temps pour retourner y'a deux minutes, quand tu n'étais pas occupée à te saboter toi-même? Fuckin' get over it! Ya can't change it, so forget it! Stop ruinin' everythin' out of a shitty misplaced sense of redemption! Ya fucked up, now do better! Tu serres les dents, et tu t'estimes heureuse que Blanche ne te vois pas. Tu sais que tu overreact clairement, mais t'en as assez d'te traîner avec toute une prison derrière toi! Tu t'étais dis qu't'allais arrêter de regarder derrière toi, et que t'allais aller vers l'avant. T'es plus toute seule, t'as une chance de faire quelque chose pour aider les gens, pour les protéger, alors t'as pas à toujours te détourner de c'que t'as présentement pour aller regarder le passé. Jason est mort, il est mort, bordel! Il reviendra pas te chercher pour se venger!

Tu expires, longuement, pour te calmer pendant qu'elle parle. « Ya. C'dur à relativiser, du coup j'y pense pas, la plupart du temps. » C'est souvent ta solution. Tu penses pas et tu tapes plutôt, et après tu ressens plus le besoin de penser. « Avec toi, les deux m'vont. » Un peu de la tension que tu gardais dans tes épaules se dissipe quand tu te prends au jeu. Oui, parce qu'à la fin de la journée, tu aurais cette discussion cent fois si c'était le seul moyen de voir Blanche. fuckiddy fuck fuck. Quand elle se lève, tu l'imites et tu t'étires longuement. Tu souris à son compliment, même si tu n'as rien eu à faire dans le choix de ton prénom. « 'm'a souvent dit qu'j't'ais difficile à oublier. » Tu finis de t'étirer, puis, avant qu'elle puisse partir sans toi, tu te déplaces vaguement entre elle et la porte pour lui offrir ton bras. « J'te raccompagne. » Ce n'est pas une question. Et puis, elle ne peut pas le savoir, mais ce n'est pas parce qu'elle est aveugle. C'est juste que l'habitude de t'assurer que ceux dont tu te soucies se sont rendus à destination sans problèmes est ancrée dans tes os. Puis, tu ne cracheras pas sur l'opportunité de passer un peu plus de temps avec elle.

Vous sortez du café, et tu l'emmène jusqu'à sa destination avec quelque chose, tu ne sais pas trop quoi, qui fait tempête dans ton crâne et sous tes côtes. Tu ne veux pas que la fin de votre conversation au café soit la chose dont elle se rappelle de votre rencontre. Tu ne veux pas que ça finisse comme ça. Ya fucked it. Now do better. Alors tu t'arrêtes, avant que vous soyez arrivées à destination. « 'ttends une seconde. » La dernière fois, tu as attendu d'être à la porte de chez Taylor dans ta voiture. Juste avant qu'elle sorte, tu voulais qu'elle sache que tu avais apprécié la soirée. Aussi, t'en avais juste envie. Stop thinkin' 'bout Taylor. Tu manœuvres ton bras où est posé sa main pour prendre les doigts de Blanche entre les tiens, juste pour que ça ne sorte pas de nulle part, puis tu baisses la tête pour aller chercher ses lèvres du bout des tiennes. Tu te retires rapidement avec un sourire confiant sur tes canines. « 'had a nice time t'day. » Let's do it again. Tu repositionnes ton bras comme si de rien n'était.
ϟ NANA


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Ven 3 Aoû 2018 - 17:57


Même un véhicule lancé à pleine vitesse n’arrêterait sûrement pas Lorelei, et Blanche ne décline évidemment pas sa proposition. A la chaude fin d’après-midi, elle préfère se laisser guider d’un côté par son compagnon à quatre pattes, et surtout pour un autre être humain de l’autre. Charmante, de surcroît, et galante pour ne rien gâcher quand elle lui tend le coude cette fois en attendant qu’elle s’y accroche. Pas besoin de sortir la canne, et Leroy les arrête docilement à chaque passage piéton, naviguant sur le court trajet entre les obstacles mais suivant plus la guidance de l’Alter voyante. La sensation plaisante d’être accompagnée, mêlée à une envie chaleureuse d’en savoir plus. De l’entendre parler, encore, et surtout rire. Peu importe son apparence, c’est bien son esprit que le creux de chaleur douce dans sa poitrine veut apprendre à connaître. Sa prise est raffermie, sa main plus solidement amarrée que le trajet aller, et avec la luminosité  déclinante et beaucoup plus agréable, le trajet du retour est bien trop court. Lorelei la dépasse d’une très courte tête, et elle sait qu’elle lui sourit à la bonne hauteur quand elle se tourne vers l’endroit approximatif de son visage. Elle se pense arrivée à destination, du moins non loin, quand l’américaine s’arrête, sensiblement pour peut être attraper quelque chose dans sa poche. Le trajet a été bien trop court. Le geste la surprend, le contact encore plus. « Oui… ?» Quand Lorelei se recule, elle laisse une Blanche interdite. La couleur de son visage passant progressivement vers une teinte oscillant entre le pivoine et le carmin, alors qu’un bruit aigu et bref lui échappe sous la surprise. Elle n’était définitivement pas prête, et recule brusquement d’un pas qui tire un couinement outré à son chien. Qu’est-ce qui vient de se passer, à part un plantage en règle de tout le système. Le sourire triomphant s’entend sans trop de mal dans la dernière sentence de Lorelei, et Blanche se sait avoir la réaction la plus ridicule sous la non-habitude de tentatives aussi courageuses en son endroit. Avant de se remettre les idées en place à toute vitesse, pour ne pas laisser une impression d’ingénue terrassée à la moindre initiative (elle hurlera in fact plus tard, en privé, surtout au téléphone.) Ouvrant la bouche sans trouver une remarque incisive, sa main libre où une chaleur bienvenue vient d’y laisser une empreinte, elle se rapproche jusqu’à effleurer le devant des vêtements de Lor. Une repère, pour remonter sa main vers son visage dont elle touche délicatement la joue (espérant secrètement ne pas lui mettre le doigt dans l’œil, bon sang, Blanche, quelle idée saugrenue !) « Espérons que ça se reproduise ? » Avant de tourner les talons, un sourire flottant et les joues recuites en donnant l’impulsion nécessaire pour que Leroy lui montre le reste du chemin. Sans même se retourner, sa voix s’élève une dernière fois pour son date avec un calme non teinté de trouble (fierté de self-contrôle soudain accrue),alors qu’elle s’éloigne. « Appelez-moi ? » Sortie: nailed. Elle a quelqu'un a appeler, et très, très vite.




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