Siobhán Lee Joon
Caractère
j'ai fait craquer mes lèvres à n'en plus finir
à souffler des promesses sans pouvoir les tenir
…
C'est comme avaler un serpent ça s'enfonce dans la gorge — inexorablement lent, le vide grandit dans son corps et se propage au fond de ses yeux autrefois si vifs ; le visage livide face à la technologie actuelle, des nausées à l'idée d'avoir tant régressé, le geek aurait pu sombrer dans une dépression fulgurante en comprenant qu'une telle ville ne lui apporterait rien de bon.
Il est déjà trop tard.
Blank est cet espace qu'on ne remarque pas, séparant deux mots ou deux idées — il est cette petite chose sans intérêt mais qui pourrait donner un sens à une phrase. Car sans espace on ne respire sans espace on ne comprend pas et Blank n'a jamais compris, pas plus qu'il ne l'a été. Blank ne parle jamais Blank se contente de respirer les lèvres entr'ouvertes pour que l'air circule sans que ses cordes vocales n'agissent sans qu'un seul mot ne s'échappe du fin fond de sa gorge frêle.
Il est déjà trop tard.
Aphasique, il ne communique que du bout de ses doigts d'albâtre, caresse les surfaces d'une quelconque tablette — ou d'un calepin selon les disponibilités — et pourtant la plupart du temps le silence prime sur le reste, ses réactions se font d'une lenteur presque offensante. Sans intérêt pour l'existence des autres, il n'a jamais su gérer les ascenseurs émotionnels dans lesquels on a voulu l'entraîner et la confession, l'adoration ou la simple conversation n'entre pas dans ses capacités. Siobhan ne s'épanouit que devant un écran, les yeux explosés par chaque pixel apparent et ses phalanges s'excitant sur un clavier ou une vitre souillée par sa curiosité.
Il est déjà trop tard.
Il ne vit pas à proprement parler, se contente d'exister et de subvenir à ses besoins primaires ; livreur de pizzas, il ne prend ni le temps de converser avec ses clients ni d'obtenir un quelconque pourboire — payez et fermez la porte, il n'attendra pas une seconde de plus. Car Blank calcule chaque seconde s'écoulant sur sa peau dans son esprit et le reste du monde, il attache une importance particulière au temps qui passe. Un appartement empli de sabliers et d'horloges, de réveils — un appartement foutu en l'air, illustration parfaite du bordel s'étendant sous son crâne.
Rien de bon.
Blank est cette boule qui se faufile dans notre gorge lorsque vient l'instant des révélations — le stress qui s'immisce, l'honnêteté qui mord jusqu'à la moelle. Loin d'être l'innocence et pourtant il transpire la naïveté par tous les pores, tout simplement parce qu'il n'a aucun intérêt à douter de ceux qui l'entourent, pour peu qu'il soit entouré par qui que ce soit. Blank c'est l'individu au fond du bus, le type avec son casque sur les oreilles et sa console sur les genoux, la simplicité à son état le plus brut et l'absence de curiosité qui frôle l'indécence.
Blank n'est personne
Blank ne hait personne
Blank inspire, respire et inspire encore
Blank remplit le monde de vi(d)e
Et pourtant l'Homme le terrifie, par sa nature mauvaise et son manque d'implication dans l'existence de ses semblables. Il aurait pu voir la beauté chez l'humain, découvrir des bons côtés qu'on cache pas honte ou parce qu'on n'a jamais eu l'occasion de les dévoiler — mais il a été destiné à faire l'expérience de son apparence la plus dégénérée, de voir les autres représentants de la Terre comme des monstres assoiffés de la douleur des autres et Siobhan déteste ses congénères comme on déteste la mort elle-même. Une haine générée par la peur, l'inconnu et l'absence d'envie d'en savoir plus ; il n'a vu chez lui que de la terreur n'a su expérimenter que la rancune et l'impuissance face à la violence.
Il répugne l'alcool mais s'est noyé dans la nicotine, fuit la foule comme on fuit la peste et fait toujours en sorte d'emprunter les chemins les moins peuplés. Frôlant l'agoraphobie et, en parallèle, craignant l'étouffement à en oublier de respirer, Siobhan aurait pu être une perle à protéger, une créature fragile aux bras maigres et aux sourires ingénus — il aurait pu être une personne normale, quelque chose de stable et de concret.
Mais Siobhan est instable, le vide se fait tordre dans tous les sens et chaque inspiration le perturbe, chaque contraction des poumons trouble le semblant d'équilibre qu'il saurait établir ; alors Siobhan s'éclipse, s'efface et se réfugie derrière un ordinateur, un portable ou même une simple console de jeu, favorise le contact virtuel au physique.
Alors Siobhan repousse les êtres physiques avec la ferveur d'un croyant repoussant le Démon lui-même.
j'ai beau me crever les yeux sur l'horizon
je n'y trouve plus aucune passion
Âge: 20 ans
Naissance: 14/02/2145
Arrivée: 2165
Présence en ville: quelques mois
Nationalité: coréen (origines suédo-coréennes)
Métier: livreur de pizzas
Statut civil: célibataire as hell
Groupe: Geeks
Section: modérateurs
Rang: modérateur
Nom de code: @badboyfragile (non en vrai c'est @blank)
Taille: 1.61
Corpulence: menu, fragile
Cheveux: teints en blond mais ses racines reviennent, par flemme de rafraîchir la couleur
Yeux: d'un noir opaque
Autres: myope mais n'a jamais pris la peine d'acheter des lunettes — muet (aphasie due à un traumatisme cranio-cérébral avnt qu'il ait même dix ans)
Histoire
cours
blank a rejoint la conversation
@blank : c'est encore arrivé
@... : ça devient habituel
@... : raconte
@blank : il est entré il a hurlé
@blank : a titubé jusqu'à moi
@blank : et c'est arrivé
@... : tu as des marques ?
@blank : oui
@... : je suis navré, blank
@blank : je sais
blank a quitté la conversation
fuis
blank a rejoint la conversation
@blank : c'est encore arrivé
blank a quitté la conversation
trébuche
blank a rejoint la conversation
@blank : chaque jour plus fort
@blank : chaque fois plus longtemps
blank a quitté la conversation
@... : « du haut de tes pieds cassés garde le menton levé »
tombe
blank a rejoint la conversation
@... : joyeux anniversaire
@blank : c'est une misère
@... : combien
@blank : 11, comme minuit comme midi comme ses poings
@... : foutaises
@blank : oui
blank a quitté la conversation
@... : « il est né de tout le sang versé et de ces larmes séchées »
relève
@... : on ne le voit plus, où est-il
@... : quelque part entre ici et ailleurs
blank a rejoint la conversation
@blank : j'ai vu des yeux rouges comme le sang brillants si beaux si clairs si foncés et des dents pointues des crocs acérés il a souri peut-être s'est éveillé sûrement
@blank : il m'a vu
@blank : il n'est pas humain
@blank : j'ai la gorge sèche
blank a quitté la conversation
hisse
run fast for your mother
run fast for your father
run for your children for your sisters & brothers
leave all your love and your longing behind you
you can't carry it with you if you want to survive
@... : il n'est pas venu
vole
blank a rejoint la conversation
@blank : j'ai le coeur en vrac
@blank : drôle d'expression, n'est-ce pas
@blank : ça fait 3 ans
@blank : il s'appelle ...
@blank : il me voit et je le vois aussi
@blank : il est différent
@blank : moi aussi
@... : et ta famille ?
@blank : maman brûle de l'intérieur beau-papa pourrit de l'intérieur papa s'épanouit à l'extérieur
@blank : et le vide grandit
@blank : 14 déjà
@... : rapide, trop rapide tu mourras si vite
@blank : merci
blank a quitté la conversation
@... : « il est heureux de mourir l'enfant martyr »
écrase
blank a rejoint la conversation
@blank : hiraeth
les yeux rouges
des crocs plein la bouche
hiraeth
le seul
blank a quitté la conversation
surpasse
ça va faire quarante jours quarante nuits qu'il n'a pas mis les pieds dehors
coincé dans la boîte du laboratoire une console entre ses doigts d'adolescent
quarante jours sans voir le soleil
et il essaye peut-être de se mettre dans ta peau ou dans celle du géniteur
du bout des lèvres il goûte à l'enfermement
domine
blank a rejoint la conversation
@blank : je deviens fou
@... : dehors
blank a quitté la conversation
@... : l'air est fétide
effraie
blank a rejoint la conversation
@blank : la canicule est finie
j'ai passé quelques nuits sans dormir
je l'observais
il me sentait
je le sais
il n'est pas pareil
@... : ils se moqueront tous de toi
@blank : oui
blank a quitté la conversation
@... : le vide grandit dans un laboratoire
@... : enveloppé dans la saudade
@... : nostalgique
@... : c'est tragique
mords
morts
« elle est partie — s'est enfuie
un jour sans soleil un jour sans vie
s'est éteinte comme une lumière que l'on dissimule
sans cesse je l'entends supplier — "qu'on me tue" »
détruis
blank a rejoint la conversation
@blank : qu'on me tue
@blank : qu'on me tue
@blank : qu'on me tue
@... : comment tuer le vide
@blank : emplissez-le de vie
@blank : jusqu'à ce qu'il se rompe
@blank : comblé de bonheur il s'effritera
@blank : qu'on me tue
@blank : qu'on me tue
@... : ils t'aimeront
@blank : trop tard il est déjà trop tard
blank a quitté la conversation
étrangle massacre noie étouffe
ta mort en dépend
(a)vide de sentiments
débordant de vi(d)e
siobhán
blank a rejoint la conversation
@blank : le silence m'étouffe
blank a quitté la conversation
il est le silence il est le vide se complaît dans l'inexistence et se contente de respirer
une mère aux portes de la mort une soeur qui les a traversées un beau-père une bouteille a la main le poing tendu de l'autre
i remember when my father puts his fits through the wall that separated the dining room
15
ils disent que 15 est l'orgueil, la tentation
l'équilibre
mais le vide est instable, on le remplit et on le défait de ses poids au fur et à mesure que le temps s'écoule
blank a rejoint la conversation
@blank : c'est encore arrivé
@blank : il veut peut-être que je hurle
à m'en briser la voix
@blank : comment brise-t-on l'inexistant
@... : en le créant
@blank : me brisera-t-il les doigts s'il me voit écrire
@... : les arrachera
@... : à coups de crocs
blank a quitté la conversation
deux mille cent soixante quatre
vingt-sept décembre
un jour sans bruit
un jour sans vie
un jour de vide
il s'est enfui jusqu'à Pallatine
priant pour que son absence ne te chagrine
guidé par un traître de son père
on lui a chanté ces vers
« là, tout n'est qu'ordre et beauté,
luxe, calme et volupté. »
alooors moi c'est cedella, aka ced ou zelda, comme vous préférez (t'façon vous m'appellerez siobhan mdr). j'aiii pratiquement 17 ans & j'suis une littéraire pas si endurcie que ça ahaha, puis si j'suis là c'est parce que c'est beau ici, et parce que sara m'a convaincue.
oh btw, k-maro c'est moi. salut. ♥
(+ j'aurais voulu terminer ma fiche direct but well j'essaye de commencer mais ce week-end j'aurais fini, juré. et le générateur, top comme idée.)