Shôta Masamune
Caractère
Shôta Masamune était décrit comme une jeune homme aimable et d’une extrême politesse. Une personne fort sympathique et drôle, maitrisant l’ironie et le sarcasme à merveille. Ça ne plaisait pas à tous, certes, mais qui peut se vanter de plaire à tout le monde ? Telle était l’image que Shôta souhaitait faire de lui. Après tout, les personnes honnêtes n’attirent jamais les soupçons. C’était un grand solitaire ; avoir des connaissances, des amis peut vite s’avérer être une gêne, voire un danger. Aussi préféra-t-il ne jamais en avoir. C’était une personne extrêmement prudente, après tout. De plus, peu d’entre eux aurait pu supporter son arrogance et son égoïsme.
Dommage que son intelligence ait servi ses vices ; il aurait pu aller loin, assurément… Peu importe les imprévus, il gardait toujours son calme. Il réfléchissait vite, le bougre !
Bien qu’étant un ancien criminel, Shôta n’a jamais été belliqueux ; il comptait sur son agilité et sa rapidité pour fuir. Il n’avait aucune disposition pour le combat et ce, peu importe sa forme. La fuite était toujours la meilleure solution.
Mais ça… C’était le passé. Lors de son arrivée à Pallatine, son caractère a radicalement changé. Il est sans cesse habité par la peur, celle d’oublier qui il était, qui il est. Il est devenu craintif, paranoïaque, mais surtout, lunatique. Il est régulièrement pris de crises qui le mettent dans des états inimaginables, qui le brisent. Ses migraines n’arrangent rien ; elles le rendent maussades et grognons. La solitude commence à lui peser ; seul, il ne peut s’en sortir.
Il connait peu Pallatine et son fonctionnement. Il devrait se montrer plus méfiant : devenu fragile, il est aujourd’hui facilement manipulable. Parler-lui de son amnésie, promettez-lui de lui rendre sa mémoire et il vous suivra comme un chien peureux mais fidèle. Ses désirs l’aveuglent ; à vous d’en tirer profit ou non. Shôta deviendra peut-être un jour un honnête citoyen… Ou mettra à profit ses talents pour une cause qui lui est inconnue.
Âge: 25 ans
Naissance: 19/07/2005
Départ: 2030
Présence en ville: 7 mois
Nationalité: Japonais
Métier: Aucun
Statut civil: Célibataire
Groupe: Indépendants
Section: /
Rang: /
Nom de code: Chat'p'hardeur
Taille: 1.77
Corpulence: 67
Cheveux: Noirs
Yeux: Verts
Autres: Oeil manquant
Histoire
L’Institut l’avait laissé sortir il y’a deux semaines. Il avait été jugé « apte » à rejoindre Pallatine.
« Apte…. Ce n’est qu’un mot sur un bout de papier, ça ne veut rien dire. »
Voilà deux semaines qu’il vivait à Pallatine, seul dans cette immensité, en homme « libre ». Deux semaines qu’il ne dormait plus, qu’il s’alimentait mal, qu’il ne vivait plus, si ce n’est dans la terreur constante – mais de quoi ? Les premiers jours, lorsqu’il fut livré à lui-même, furent les plus terribles ; ils brisèrent l’homme qu’il était et en firent un petit garçon apeuré dont les yeux étaient sans cesse larmoyants. Lui qui naguère était un homme de grandeur et de prestance, voilà qu’on l’avait transformé en chaton. Cette existence lui était d’autant plus insupportable qu’il ne savait plus pourquoi il était ici. Pire encore ; il ne savait plus qui il était réellement.
Selon l’Institut, sa mémoire s’était « égarée durant le transfert » - quel euphémisme ! – mais elle lui reviendrait, avec le temps, que parfois, il suffisait d’un rien. D’un simple stimulus. D’une association d’idées. En attendant que ses souvenirs « retrouvent leur chemin », on eut la bonté de lui donner son prénom, son nom et son âge, sans même que Shôta puisse s’assurer de la véracité de ces informations. Alors il attendit quelques jours que sa mémoire lui revienne, en vain. Il n’était plus personne. Une coquille vide. Un corps rempli de rien. Autant se laisser dépérir. Que laisse le rien quand il meurt ? Le néant. De plus, Shôta considérait son « voyage » à Pallatine comme une erreur ; il n’avait jamais voulu la rejoindre et était désormais condamné à y vivre.
De temps à autre, lorsque le courage et l’espoir revenaient, il trainait son corps douloureux dans les rues de la ville, exposant sa maigreur, son visage creux et sa pâleur maladive. Il ressemblait à un chat errant, pouilleux, malade. Il se sentait sans cesse épier par les habitants de cette grouillante métropole ; il avait la désagréable sensation d’être une proie facile parmi les fauves. Alors il se faisait discret, se cachant dans sa parka noire, glissant parmi la foule avec l’agilité d’un félin.
Un jour, tandis qu’il déambulait, certaines de ses anciennes habitudes, de celles qui étaient devenues des comportements quasi innés chez lui, refirent soudain surface. Sa main, habile, souple et légère dérobait ci et là quelques bijoux, portefeuilles ou d’autres objets de moindre valeur. Aucun sac, aucune poche, aucune veste ne résistait à cette main ; elle volait avec une telle aisance et sans le moindre effort, qu’elle semblait suivre ses propres desseins. Elle avait fait ça toute sa vie.
« Toute sa vie »
Ce fut l’électrochoc. La brume qui enveloppait le passé du jeune homme se dissipa doucement. Des images lui revinrentt sous forme de rapides « flashs » qui l’éblouissaient. Il fut soudain victime d’une violente migraine ; ses souvenirs surgissaient dans un fracas terrible et lui fendaient le crâne. La douleur était telle qu’elle le cloua au sol. Mais qu’importe la douleur ; le puzzle se reconstituait petit à petit et chaque pièce avait une importance capitale. Le premier mot qui lui vint à l’esprit, fut le surnom de « Chat’p’hardeur », reste d’une ancienne existence. Ce genre de surnom qui vous élève au-dessus des Hommes et fait de vous une entité surréaliste, une légende. Ce surnom agit comme un souffle nouveau, un souffle de vie qui réveilla la carcasse du jeune homme. Chat’p’hardeur, ce n’était pas lui qui l’avait inventé. Qui ? Qui l’appelait ainsi ? Où avait-il vu ce nom ? Il sonda sa mémoire en miettes, à la recherche d’un simple indice. Il s’en arrachait les cheveux.
« Chat’p’hardeur ! Chat’p’hardeur ! répétât-il. Ça doit bien venir de quelque part, bon sang ! »
Il marcha longtemps et déroba un journal, sans même s’en rendre compte. Là, il se souvint encore.
« Les médias ! Ce sont les médias qui m’ont baptisé « Chat’p’hardeur ». Pourquoi Chat’p’hardeur ? Chapardeur… Un voleur ! »
Bien sûr, il avait été voleur ! Et si les médias prenaient la peine d’en parler, c’est qu’il était soit aduler, soit craint, voire les deux. Avait-il fait partie d’un groupe ? Faisait-il cavalier seul ? Il lui semblait qu’il avait toujours été un solitaire et qu’il s’était fait une réputation de voleur de haute voltige, de bandit réputé charmant et policé, qui avait quelque chose de Catwoman, mais en plus masculin. Rien de cela n’avait jamais été vrai, mais Shôta s’était assurer de garder la légende en vie, telle que les gens voulaient l’entendre. Tout cela caressait son égo. Et son égo l’avait perdu… Mais il l’ignorait encore. Il poursuivit ses recherches toute la nuit et revint chez lui à l’aube. Il nota ses quelques bribes dans un carnet – qu’il n’avait pas acheté, évidemment.
« Shôta Masamune. 25 ans. Chat’p’hardeur. Voleur. Tokyo. Takumi-Gumi. Helena. »
Il sortit encore le lendemain, ainsi que le surlendemain et ainsi de suite, partant en chasse, à la recherche de nouveaux fragments. Shôta avait toujours été un enfant du crime, mais il ne se doutait pas que celui-ci lui deviendrait aussi nécessaire. Chaque objet volé était une pièce supplémentaire lui permettant de recouvrer la mémoire ; sans cela, il se sentait condamné à une vie d’errance dans les rues de la mégapole. Le vol redevint sa seule et unique préoccupation. Il se souciait tellement de son but, qu’il se montra à plusieurs reprises trop imprudent. Par deux reprises, il se fit courser par deux victimes dont le courroux était visible, mais surtout audible. Par chance, et grâce à son agilité et à sa vitesse, il parvint à les semer et à éviter les mains qui voulaient le saisir ou les corps qui voulaient lui faire barrage. Il retrouvait peu à peu ses réflexes de Chat’p’hardeur.
Mais bientôt, ce petit banditisme ne lui apporta plus rien. Vêtements, portefeuilles, bijoux, sac à main, marchandises de supermarchés… tous inutiles ! Un soir, il posa son regard sur le butin qu’il avait amassé ; et quel trésor ! Un ramassis de babioles qu’il fit voler d’un revers de bras et qu’il écrasa avec ses pieds. Il se jeta ensuite au sol et pris d’une fureur folle, il se mit à déchirer les vêtements, à briser les chaines des bracelets et colliers qui avaient le malheur de finir entre ses doigts, éventra les poches et les sacs, déchiqueta tout ce qui lui tombait sous la main. Son carnage achevé, il frappa le sol, se roula dans les cadavres d’objets qui jonchaient le sol, puis se mit en boule. Il pleura comme un enfant. Son œil gonflé et rouge, son nez morveux lui donnait un aspect idiot. Sa respiration bruyante était coupée par les sanglots et les reniflements. Shôta était pitoyable à voir comme à entendre.
« Que faut-il que je fasse ? Je vole quoi, moi, pour retrouver mon identité ! cria-t-il. Perdue ! Elle est perdue ma mémoire ! Je suis qui moi, d’abord ?! Pourquoi je suis là, moi, d’abord ?! Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? »
Shôta parvint à ses calmer, seul. Il se leva et, s’avachissant dans son canapé, il saisit le cahier qui était poser sur l’accoudoir. Il lut à voix haute.
« Shôta Masamune. 25 ans. Chat’p’hardeur. Voleur. Tokyo. Takumi-Gumi. Helena. »
Voleur. Voler. Il volait. Il volait de petites choses, pour l’instant. En volant de petites choses, il avait trouvé de petits indices sur son existence passée. La solution lui parût enfin. Simple, de prime abord. Il lui fallait viser plus haut ; il fallait qu’il frappe plus fort encore. Mais comment faire, seul dans cette ville ? Comment s’en sortir, seul, à Pallatine, lui, redevenu voleur de bas-étage ? Il la connaissait à peine ! Seul, il ne pouvait rien. Il lui fallait quelqu’un, quelqu’un qui puisse le guider dans cette citée immense, quelqu’un qui puisse flairer le « bon coup ». Quelqu’un qui puisse l’aider. Mais qui ? Il ne connaissait personne… De plus, quelle personne honnête et censée aiderait un voleur ? Dans ces milieux-là, il n’y a que la pègre qui œuvre. La mafia… ce mot seul le faisait frissonner de dégoût ; son œil absent le faisant souffrir.
« Je pourrais collaborer un temps, puis partir, dit-il. Non… Quand on entre dans ces milieux c’est pour toujours… »
Dans un premier temps, il rejeta l’idée ; trop dangereuse, trop douloureuse. Néanmoins, il lui garda une place dans son esprit ; si rien ne se présentait, alors…
« Naitre en étant kleptomane… Tu parles d’un don ! »
Il jeta un regard noir à ses mains comme si, prises de peur, ces dernières allaient cesser leurs méfaits. Son œil disait « Arrêtez de voler, vilaines ! ». Mais son œil ne les charma point ; il n’avait aucune autorité sur elles. Peut-être que quelqu’un d’autre en aurait ? Peut-être que quelqu’un, quelque part dans cette ville, pourrait le guérir ? Seulement, s’il ne dérobait plus rien, sa mémoire…
« Bon sang, pensa-t-il, il doit exister une autre solution ! »
Sans doute. Laquelle ? Encore une question à laquelle il ne pouvait répondre. Il passa trois jours durant lesquels il s’enferma chez lui, passant du rire aux larmes en un clignement d’œil, prit de crise de rage, de panique, de pleurs. Tout était déréglé en lui. Toutes ses envies étaient contradictoires et le torturaient. Il voulait devenir un honnête homme, mais cela lui empêcherait de retrouver sa quiétude. Il voulait des réponses, il voulait retrouver la mémoire ; mais le vol commença à le dégoûté. À bout de force, ne sachant que faire, il souhaitait plus que tout au monde de l’aide. Une présence, n’importe laquelle !
Shôta se posta dans un parc non loin de chez lui, sur un même banc. Immobile, tel une statue. À côté de lui trônait une pancarte en carton sur laquelle on pouvait lire ;
« Aidez-moi »
Il ne savait quoi mettre d’autre. Alors, il attendait. Encore. Une main dressée. N’importe laquelle. N’importe quoi…
LISE ON AVAIT DIT UNE PRÉSENTATION COURTE ! TU TROUVES CA COURT ?!
Bonjour à tous ! Mon petit nom est Lise et j'espère vous rejoindre bientôt ! Je suis vieille et belge !
J'ai arrêté le RP il y'a de longs mois et cela me manquait... Donc je suis de retour, pour vous jouer de mauvais tours !
Kiss kiss à vous tous sur la fesse gauche