Caleb Oxworth
Caractère
Histoire
« Justice is coming to all of us, no matter what the fuck we do. You know, mankind's been trying to kill each other off since the beginning of time. Now, we finally have the power to finish the job. Ain't nothing gonna matter once those nukes start flying; we'll all be dust. This, lads, is called RATIONALITY.»
Le fracas des bottes sur le béton. Le claquement de sa cape dans l'air à chacun de ses sauts. Ses ricanements à la limite de l'insanité. Sa course puissante et lourde à la fois, conquérante et oblitératrice, qui le rapprochait pourtant à chaque foulée, chaque enjambée. Proche. Plus proche. Et avec la proximité venait son asphyxiante et exhilarating soif de sang, qui attirait toujours plus sa victime dans un univers aux teintes mornes, qui dévoraient sa réalité, dévoraient son avenir, ses espoirs. Un coup de feu, semblable au tonnerre, et le béton sur sa droite volait en éclat, projetant des échardes brûlantes, accompagnées d'étincelles vivifiantes.
Quel était ce sentiment d'impuissance qui opprimait le coeur de la jeune femme ? Elle avait beau pousser son corps à ses limites les plus poussées, il lui semblait impossible de distancer le funeste tueur sur ses talons. Comme s'il était aussi inexorable que la Faucheuse. Pire encore, il lui semblait qu'il s'approchait en permanence. Elle pouvait presque sentir son souffle chaud sur sa nuque. Sentir le tremblement du sol sous ses pieds, lié à son apparition. A la limite de son champ de vision, il lui semblait capter un jeu d'ombre tout à fait anormal. Ses poumons lui donnaient l'impression qu'ils se consumaient. Sa gorge était irritée. Son coeur cherchait toujours plus d'oxygène, en vain. Panique. Angoisse. C'était insensé. Comment ce type pouvait la suivre ? Il n'était même pas un coureur, aux dernières nouvelles. Il était insensé qu'il la poursuive, elle, qui ne faisait que transmettre des courriers. Pas qu'elle soit mauvaise. Mais qu'elle n'était pas notoire, contrairement aux autres. Coup de feu ; le sol sous elle se déroba alors qu'elle effectuait un bon prodigieux, franchissant le vide qui la séparait du prochain toit et...
Elle se heurta à son poursuivant.
*****
Le halètement de sa respiration emplissait son crâne. Sa pupille capturait la moindre parcelle de lumière lunaire, étrangement alerte. Le sens transmettait les informations au centre névralgique, qui les envoyait tout droit au cerveau. Les synapses les analysaient, froidement, sans rage, sans frénésie. Pas encore.
Mécanique parfaite du prédateur : la proie qu'il traquait laissait des empreintes profondes, aisément lisibles dans la neige. Et ses yeux, son cerveau, lui indiquaient que la piste était brûlante. La Bête aux yeux vides s'était élancé, traversant la nature en direction de sa proie. Il se rapprochait à chaque foulées, semblant s'arracher au sol, avec une vitesse inquiétante. Il n'aurait même pas eu besoin de voir pour suivre les traces. Son odorat suffisait, parce qu'il était d'une espèce supérieure à tout autre. Un chasseur parfaitement adapté. Une mécanique subtile et mortelle. L'aboutissement de siècles d'évolution.
Le gibier qu'il traquait courait. L'individu venait de franchir l'orée de la forêt, morne et intemporelle à cette époque de l'année. Les vents émettaient comme des hurlements, en se frayant un chemin à travers les branches garnies du sous-bois. La proie laissait derrière elle une piste claire, et nette. Une odeur musquée, de sueur rance. Malgré la chaleur accablante qui filtrait à travers son épais attirail, le soldat se plaisait à l'exercice de la course. Les chocs électriques traversaient son corps à une vitesse infernale. La pointe de son pied orientait sa course. La plante de ce dernier lui donnait l'appui nécessaire à l'utilisation de sa force physique terrifiante. Une nouvelle décharge neuronale, et le voilà qui se propulsait en avant avec une impulsion sauvage. Le harnais qui retenait son sac sciait ses trapèzes, sans même qu'il n'y prête la moindre attention. Il clouait son débardeur sombre à sa peau, ses massives rangers l'empêchant de se briser les chevilles à chaque foulée. Un treillis sombre restait insensible alors que ses mains écartaient les obstacles de son chemin. Les branches qui défilaient, cinglantes, cherchaient à le fouetter, comme pour le ralentir, alors qu'il accélérait progressivement pour atteindre une vélocité surnaturelle. Il fonçait à travers l'environnement forestier comme sur un terrain vague, son acuité visuelle incroyable lui octroyant une vision globale des obstacles qui se trouvaient sur sa route. Lorsque c'était nécessaire, l'Écossais réorientait sa course, et générait mentalement une nouvelle trajectoire.
Son corps réagissait à la moindre interaction entre son cerveau et ses pensées. Ses poumons se gonflaient et dégonflaient à une vitesse croissante, alors que sa consommation en oxygène atteignait son maximum. Repérant un roncier droit devant, il identifia d'un regard un potentiel appui, et il bondit. Sa main gauche attrapa la branche à proximité, alors que ses deux pieds se stabilisaient contre l'écorce de l'arbre. Une brutale pression, et il effectuait un nouveau saut prodigieux, l'élan offert par ce geste lui permettant de rapidement ré-atteindre sa vitesse optimale. Il était bon. Excellent, même.
Enfant, déjà, il était naturel chez lui de pourchasser les autres. Parce qu'il était bon. Et qu'il poursuivait instinctivement cette voie. L'oblitération des fuyards par l'imposition de sa suprématie physique à laquelle il était impossible d'échapper. Cible en vue. Alors que lui-même l'aurait cru impossible, il accéléra, ses muscles s'enchâssant les uns dans les autres pour former un parfait assemblage, ramassant sa masse comme un fauve, avant de se propulser en avant, le goût métallique du sang dans la bouche, l'avidité du "plus" dans l'esprit.
Après tout, il en avait toujours été ainsi. Il avait toujours dominé les autres. Naturellement. Instinctivement. C'était son droit, et son devoir, lui disait-on. De ne jamais échouer. Car il était prédisposé. Avait des facilités. Qu'il en soit ainsi. Et alors, il déchira les fourrés, un simple mouvement du talon éjectant un couteau aux normes militaires droit devant lui. Avec une dextérité surprenante, ses doigts se refermaient sur le manche en composite, le faisait tourner au creux de sa paume pour l'orienter vers le bas, et son bras s'armait. Il percuta le flanc de sa victime qui avait à peine eut le temps de le percevoir et de l'entendre qu'un éclat de terreur était né au fond de ses yeux. S'abattant avec une précision chirurgicale, la pointe de la lame perfora la cage thoracique entre deux côtes, pour venir transpercer le coeur du supposé adversaire, qui s'éteignit sur le coup.
Lentement, le Soldat se redressait, impavide, les alentours se brouillant comme un mauvais rêve, alors que la simulation prenait fin, la nouvelle étant accueillie par le tonnerre d'applaudissement des politiciens, qui fixaient le jeune adulte avec une avidité à peine dissimulée. Ainsi débuta le Cauchemar.
*****
Pliée en deux, elle venait de s'empaler sur le tibias de son poursuivant. Quand l'avait-il dépassée ? Cela faisait un mal de chien. L'onde brûlante de la douleur qui se répandait dans tout son épiderme. Elle roulait sur le flanc, observant la funeste figure nocturne de son oeil entrouvert, la vision trouble. Alors, c'était donc ça. Une armure renforcéee et luisante d'une lueur écarlate épousait les formes de son corps athlétique, ses cuisses constellées de poche dédiée au maintien des balles de fusil à pompe. Engoncé dans son étrange attirail, son visage était dissimulé par un ventaille intégral, et quand bien même l'astre de minuit n'avait pas décidé de renier cet individu, elle n'aurait pas pu percevoir ses traits. Et elle le savait. Un masque d'argent à l'expression faciale caricaturale, dépravée et dépouillée d'humanité, évoquant le dégoûtant pinacle de la technologie sur les pseudos méta-humain. Elle ne pouvait même pas percevoir son souffle. Respirait-il ? De toutes les rumeurs qui couraient à son sujet, aucune ne pouvait la convaincre. Un esprit ? Au trentième siècle ? Bah. S'il était employé par ce foutu gouvernement dictatural, il allait la coffrer, tout au plus.
Alors, pourquoi élevait-il l'un de ses deux énormes fusil à pompe à hauteur de son visage ? Les yeux exhorbités, elle comprit la gravité de la situation, les traits tirés par la terreur, un effroi sublimé. La scène se déroulait comme sous l'eau ; le regard glacial de l'homme se rivant sur sa proie, qui semblait être littéralement laissée sans défense. A cet instant précis, c'était comme si l'air tout autour d'eux se mettait à vibrer, comme prit d'une terreur incontrôlable. Accompagnant les frissons spinaux qui se répandaient le long des échines, vulgaire traduction de l'épouvante primale qui emplissait leurs poumons, c'était sans pareil. Il inspirait une terreur animale, un effroi sublimé. Une pression incommensurable, se dégageant de la simple présence de l'entité dont la malfaisance était littéralement éclipsée par l'imminente menace naturelle qui alarmait les instincts de survie. L'environnement crépitait d'une tension malsaine, comme précédant une tempête. Et cette angoisse s'imprimait lentement dans le psyché de la jeune femme, dont le regard était attiré par les inscriptions sur le canon des fusils. " RPNT ".
La réduire à néant avec une telle ferveur qu'un orchestre ne suffirait jamais pour jouer la composition qu'il s'apprêtait à jouer. Nul ne pourrait jamais interpréter l'hymne au carnage dont la première note fut jouée sur l'instant. L'ode d'une hécatombe.
Clic.
Elle allait mourir.
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Bip.
C'était insupportable.
Bip.
Cet incroyable sentiment d'impuissance. Son corps était un océan de souffrance. Duquel il ne pouvait pas s'extirper. Les gens s'affairaient, autour de lui. Depuis combien de temps ? Il aurait bien été incapable de le dire. Il... Était devenu insensible à ce qu'il se passait autour de lui. Privé de l'ouïe. De l'odorat. Du goût. Il ne lui restait qu'un oeil de valide. Et une main, qu'il pouvait bouger au détriment de sa santé mentale, tant cela lui faisait un mal de chien. Il ressentait les vibrations de ce " bip " récurrent, qui lui permettait de compter, afin de ne pas devenir fou.
Huit milles sept cent quatre.
Huit milles sept cent cinq.
Huit milles sept cent six.
S'il l'avait pu, il se serait volontiers strangulé lui-même. La douleur distordait le temps à l'infini. Chaque seconde était comparable à une année. Et il ne parvenait pas à garder conscience longtemps. C'était un chaos total. Sa vie avait chaviré de l'idéal au cauchemar. A un enfer duquel il était incapable de sortir. Sa sanité s'effilait, se distordait, cédait du terrain. Qu'était-il sensé faire ? Observer les médecins s'affairer ? N'avaient-ils pas une technologique du troisième millénaire ? Incroyable. L'incompétence de ses congénères était incroyable.
Ces constats se muèrent en haine, au travers des jours. Des heures. Il s'agissait davantage d'un passe-temps que d'autre chose. Son corps était en pièces. Et il ne pourrait sans doute plus jamais marcher. Sans doute aurait-ce était préférable qu'il ne meurt après cette chute, alors même pas engagé chez " Ragnarök ". Pourquoi avait-il été téméraire et s'était-il mis en tête de faire impression en ramenant une Valkyrie à son séminaire ?
Vide.
Oh. Il avait encore perdu conscience. La perception du temps était une question de perspective. Mais plus il se laissait aller aux pensées malsaines, plus il passait vite.
Et lorsqu'il parvint à tendre la main vers l'homme richement habillé qui se frottait les mains à sa gauche, encadré par deux militaires, l'univers prit une toute autre dimension.
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L'homme n'était plus rien qu'une statue de chair, taillée à vif par la lame de son implacable bourreau, vernie par le sang qui, quelques instants plus tôt, coulait dans ses veines. Golem frêle et difforme modelé par la dévotion d'un tortionnaire, il ne lui restait plus d'humain que le peu qui ne lui avait pas été arraché par l'acier. L'atmosphère était pesante, suffocante, comme imprégnée des malsaines intentions de l'Artiste. S'il avait été capable de parler, ou même de murmurer, il aurait sans doute levé les yeux au ciel et imploré son Dieu. Mais il semblait que ce dernier ne puisse lire sur les lèvres, ainsi il les remuait en vain, et souffrait en silence. Le poignard allait et venait sur sa peau, sous sa peau, lui arrachant, bien au delà de ses entrailles, sa dignité. Il attendait son dernier souffle comme un criminel sa libération, il rêvait sa délivrance comme on rêve de ses plus grands espoirs. Elle ne venait pas, toutefois : comme si la Mort elle-même, plus grande sadique que le monde ait portée, aimait à se faire désirer, à venir lentement, à pas feutrés, à petites enjambées, pour savourer la douleur des autres, plaisir pourtant bien humain. Le sourire glacial de son tortionnaire, ses lippes livides et pâles dévoilant un rictus carnassier, angoissant... C'était une peur primitive, qui continuait de le ronger de l'intérieur, une inquiétude viscérale, qui s'insinuait dans son être comme un serpent pernicieux, glissant dans son être comme l'once de folie qui semblait poindre. Un frisson qui grouillait le long de son échine. Une terreur sublimée, animale, primitive. Une sentiment d'injustice ; une rancoeur asphyxiante qui empêchait ses poumons meurtris de se gonfler, de s'emplir d'un oxygène sans doute porteur d'une odeur âcre, et propre au sang qui maculait tous les outils de son bourreau. Celui-ci allait et venait, comme ses couteaux, d'une table à l'autre, s'emparant de nouveaux instruments, sans que ses traits ne perdent leur tranchante cruauté. Lorsque ses iris céruléens s'abattaient sur lui, c'était comme si le hachoir d'un boucher labourait son épiderme déjà en pièces. Ils partageaient le froid de l'acier ; l'effroi de la mort. Si seulement il pouvait encore pleurer. S'effondrer. Mais il ne le pouvait plus. Sa gorge lui donnait l'impression d'être plus rugueuse que sa chair mise à vif et cherchant à cicatriser depuis plusieurs heures. Abandonné aux affres de l'agonie depuis une éternité. Plongé dans une semi-létargie, funèbre spectateur d'une scène bien trop morbide. Au même titre que sa vie, sa sanité s'étiolait. Et tout ce dont il avait pu se vanter de son vivant - car c'était bien son statut, un cadavre en sursis -, sa verve, son art de la rhétorique, sa naturelle humanité, lui étaient arrachés. Ne subsistait qu'une amère souffrance, et un fielleux sentiment résiduel de peine. Même le goût métallique du sang ne lui parvenait plus, sa langue sectionnée un peu plus tôt résidant sur une table adjacente, crasseuse. L'ouverture dans sa gorge avait été méthodique ; afin qu'il ne puisse s'étouffer du sang réagissant à la scission de l'organe, vidant sa cavité buccale. De temps à autres, son tortionnaire réajustait une curieuse lunette, dont l'utilité lui était bien inconnu. Il le maintenait presque artificiellement en vie, et ce uniquement avec des connaissances anatomiques. Au-delà d'un meurtre, c'était un crime contre la vie elle-même. Le Bourreau ne dissimulait même pas son exultation, se traduisant par de légers tremblements malgré sa précision chirurgicale. Il tiquait, par instant, comme si le plaisir insensé était proportionnel à la souffrance infligée à son patient. Aux mains de ce malade, la victime n'était qu'un pantin de viande. Et les lames continuaient de le lacérer, de le déchiqueter comme les griffes d'une bête corrompue. L'expertise aberrante, ajoutée à la dextérité horrifiante du meurtrier, n'avait rien de commun. Ce n'était pas une étude, ou une torture à proprement parlé. Simplement la déferlante de pulsions malsaines. Il s'attelait à la tâche avec une fascination macabre, les sillons tracés par les lames s'infectant presque aussi vite qu'ils étaient tracés. C'était une invitation à l'agonie, dans sa forme la plus pure. Une moisson sanguinaire, cruelle, hymne morbide jouée par un orchestre squelettique, une mélodie sépulcrale basée sur les craquements des os, le chuintement des couteaux, et le crépitement des flammes du brasero résidant au fond de la pièce. Les ombres dansaient, tout autour d'eux, sur les murs ternis, narquoises. Au-delà de l'exaltation du meurtre, il y avait un noir désir qui croissait au fond du tueur. Une bile noirâtre, qui emplissait son esprit, et enfiévrait son corps. Une rage viscérale qui grouillait dans ses entrailles, se déversant dans ses veines comme un feu vorace, une coulée d'acier fondu, qui forgeait et changeait son corps. Soudainement, l'auteur du carnage se figeait, ses traits se tirant sensiblement, alors que sur son faciès se composait une moue enfantine, contrariée. Il échangeait un regard avec sa victime, et ses yeux vitreux, pivotant d'un demi-tour, lui présentant son dos, s'éloignant de lui d'un pas avec une théâtralité tout à fait simulée. Ses jambes se fléchirent, alors qu'il s'emparait d'une masse énorme, la calant sur son épaule, se retournant vers son patient sans se défaire de cette expression de déception innocente qui contrastait affreusement avec la nature des actes précédant cette fin de soirée. Empoignant le marteau à deux mains, il traçait un arc-de-cercle désinvolte et loin d'être professionnel, armé d'un certain dédain. Suivant une courbe latérale, la tête du heurtoir broya dans l'instant le visage mutilé de l'homme, lui ôtant le temps de vie tout relatif lui restant. Grimaçant, il se hissait sur l'une des tables adjacentes, se débarrassant de sa lunette de travail et de la masse employée pour achever sa victime. Ses iris ocrés suivaient le mouvement des ombres projetées tout autour de lui par le brasero. Et maintenant que le son des lames et du sang coagulé qui jaillissait s'était tu, si ce n'était l'infâme gargouillis ayant succédé au meurtre en bonne et dûe forme, seul le crépitement du bois consumé par les flammes, aussi voraces et avides que leur écho mortel, juché son loin, subsistait. Glissant une main dans sa crinière, le jeune homme se redressait, étirant ses deux bras en liant ses mains au-dessus de sa tête, poussant un soupir d'aise. Celui-ci ne dirait plus rien. Que la chasse continue.
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J-1.
Arrivée d'X704K au complexe. X704K doit être contenu au sein du Secteur-135-861 du site principal. Tous les membres du personnel assignés au Secteur-135-861 doivent prendre en compte le Protocole-Narthex-861 et présenter un score de 83 ou plus à l’Examen de Compétence Standard de la Fondation (TFD-V.4) ainsi qu’une classification LR : Type-H d’Analyse de la Personnalité (PRK-V.5). Ils doivent aussi de soumettre à deux examens psychologiques menés par le Dr ████ Chancey. Indépendamment de son niveau d’accréditation, aucun membre du personnel n’est autorisé à se trouver sur le site sans une autorisation Narthex. En dehors des tests approuvés concernant X704K, l’accès au site est interdit aux membres de classes D, sauf expérience et entretien.
X704K doit être confiné dans une cellule avec une capacité de 1500L et stocké dans un caveau en béton de 8m x 4m x 8m doublé de plaques d'acier de 25,4 cm, résistantes à l'acide chlorydrique. L'accès à cette cellule est régulé par une chambre de décontamination externe avec des portes de sécurité en acier étanche aux gaz intérieurs. Les fenêtres d'observation sont construites en verre feuilleté à l'épreuve des balles de 10 cm d'épaisseur protégées par un grillage électrifié à 100 kV. Le taux d'humidité dans l'air est maintenu à 65% et la température est maintenue à 18° C. Le spécimen est surveillé par des caméras infrarouges en toutes circonstances. X704K doit être maintenu sous traitement dans une position agenouillée, enchaîné à l'intégrité du sol. Soixante (60) centimètres d'eau doivent remplir la cellule étanche en permanence, dans le but de restreindre les potentiels mouvements de X704K, et de fatiguer ses muscles en permanence. Les membres du personnel ne doivent pas entrer en contact avec X704K. Les membres du personnel doivent respecter le périmètre de sécurité de 40m autour de X704K ; celui-ci ne peut être franchi uniquement par des membres du personnel de classes D dans le cadre d’expérimentations contrôlées. Les membres du personnel de niveau 3 et moins qui enfreignent le périmètre de sécurité sans raison valable se verront administrer un amnésique de classe A. Toute tentative de X704K visant à se déplacer, à parler, ou à forcer le confinement doit être immédiatement stoppée avec la force rendue nécessaire par les circonstances. Le personnel ne doit pas parler à X704K, de peur de provoquer un état de rage. Toutes les personnes non autorisées qui tentent de communiquer avec X704K seront maîtrisées et neutralisées par la force. En raison de ses fréquentes tentatives de rupture de confinement, des difficultés de confinement et de neutralisation qu'il présente, et de risques élevés d'exposition de l'existence de la Fondation, X704K doit être contenu dans le site-██, dans le secteur cité ci-dessus. La Fondation utilisera au mieux ses ressources pour maintenir les terres situées dans un périmètre de cinquante (50) kilomètres libres de tout développement humain. Une mise sous sédatifs lourds de X704K est requise avant toutes interactions, incluant le transfert entre deux cellules et les expérimentations qui peuvent avoir lieu.
En cas de rupture de confinement, X704K doit être traqué et récupéré en mobilisant toutes les forces d'intervention mobiles disponibles, et aucune équipe de moins de sept (7) membres n'est autorisée à l'affronter. X704K ayant une apparence humaine, il semblerait que son désir de liberté soit plus aigue encore que chez l'espèce à laquelle il ressemble.
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Addendum 704-B: Fragment de l'enregistrement :
Dr. ██████: Maintenant, pourquoi avez-vous tué ces hommes ?
X704K: (Pas de communication verbale)
Dr. ██████: Si vous ne parlez pas maintenant, nous allons vous retirer de cette zone et vous remettre dans-
X704K: (Incompréhensible)
Dr. ██████: Pardon ? (tente de rapprocher le microphone)
X704K: (Incompréhensible)
Dr. ██████: Parlez plus fort. (Au personnel D-085) Rapprochez le micro.
X704K: Ils étaient… (Incompréhensible)…
Dr. ██████: (Au personnel D-085) Ce microphone n'a pas beaucoup de puissance, rapprochez-le !
Personnel D-085: Sa gorge est défoncée mec, regardez-le ! Il ne parle pas- (X704K le fait chuter, et le lui brise la nuque avec une aisance déconcertante.)
X704K: (s'attaquant à D-085, dans une sorte de frénésie) …Ils étaient… répugnants…
Dr. ██████: (Quitte la salle, ordonnant un test à base d'électrochocs puissants et potentiellement létaux.)
< Fin de l'enregistrement. >
Résultat du test-J-1 sur X704K:
X704K est exposé à des ondes électriques violentes. Les lumières de la cellule de confinement s'éteignent, et restent éteintes pendant 5 minutes. Aucune tentative d'effraction n'est signalée, et l'intégrité de la cellule est conservée. Les lumières sont rallumées. X704K ne montre aucun signe de vie. Un Classe-D est envoyé pour vérifier l'état de X704K, avec deux agents comme superviseurs. Le Classe-D entre dans la cellule et avance de trois pas avant que X704K ne se lève brusquement et l'attaque. X704K s'échappe ensuite de sa cellule et tue un des Agents. L'Agent restant meurt en marchant dans une flaque mal évacuée et encore imprégnée des décharges létales.
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Première Occurrence, J-1, ██-██-████: gérée par : l'Agent ███████, l'Agent ███, l'Agent ████████ (Mort Au Combat), le membre du Personnel D-129 (Mort Au Combat), le membre du Personnel D-027 (Mort Au Combat), le membre du Personnel D-173 (Mort Au Combat), le membre du Personnel D-200 (Mort Au Combat), le membre du Personnel D-193 (Mort Au Combat), l'Agent █████ (Mort Au Combat), l'Agent ██████ (Mort Au Combat).
X704K sera maîtrisé quinze (15) kilomètres plus loin, après avoir traversé le mur d'enceinte en se mutilant gravement par la même occasion, sans avoir l'occasion de tuer plus d'individus. Les occurences ne seront plus signalées, car ne coûtant que des biens matériels et des vies dispensables. L'épuisement le fera s'effondrer dans les champs avoisinnant, où il sera récupéré, et confiné de nouveau. Fin du J-1.
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J-5.
Addendum 704-T: Enregistrement:
Dr. ██████: Courbes d'activité cérébrale absurdes, observées chez X704K. L'unique facteur commun est un antécédent de trouble dissociatif de l'identité. D'autres expériences sur le cortex préfrontal avaient causé une dégradation du sentiment identitaire. Mais cette fois, les résultats sont surprenants. Les pensées suicidaires des personnalités secondes deviennent des attaques contre la personnalité principale. Quand la conscience de soi diminue, une forme de stase apparaît. Comme deux créatures opposées contraintes de vivre ensemble. Dans une haine éternelle l'une de l'autre... Le dossier du sujet évoque un retard de développement, ainsi que des problèmes de communication, de cognition sociale et de comportement répétitifs. Signes de synesthésie manifeste. La généalogie évoque une forte sensibilité aux stimuli extérieurs avec capacité d'adaptation. Cela ne fait plus aucun doute... Il est compatible.
< Fin de l'enregistrement. >
Rapport d'Expérience T-98816-oc108/682 :
X704K est introduit dans la cellule de test. Dr. Funérailles est introduit dans la cellule de test. Lui et X704K se regardent mutuellement pendant approximativement trois minutes, le sujet étant sous lourds sédatifs, son organisme ne réagit pas immédiatement. Dr. Funérailles recule lentement pendant que X704K continue de le regarder, et tente d'ouvrir la porte de la cellule de test, qui semble verrouillée. Dr. Funérailles lance de nombreuses injures, et attache un appareil inconnu à la porte, tout en fixant X704K. Celui-ci continue de le fixer. Dr. Funérailles fait exploser une petite charge explosive sur la porte, créant une brèche de confinement, et sort de la cellule. X704K continue de fixer Dr. Funérailles. Ce dernier active les portes secondaires de blocage urgent et déclare une situation de confinement partiel. X704K ne réagit pas. Dr. Funérailles se dirige vers le centre d'observation de la cellule.
Deux minutes plus tard, X704K tue le Dr. ███████, qui était superviseur de l'expérience, en lui éclatant le crane contre le panneau de contrôle, et ce, sans sortir de la cellule de tests. Les doigts de X704K ayant profité d'une faille dans le tableau de contrôler pour le traverser, saisir sa proie malgré le fait qu'il ne la voyait pas, et le tuer d'un unique coup, en lui fracassant la tête contre les circuits électriques. Le Personnel d'entretien sera sévèrement réprimandé.
Rapidement maîtrisé à l'aide de gaz, X704K sera enfin exploité comme il se doit. Bien que son cerveau ai déjà été étudié, c'est désormais sa capacité d'auto-régénération, qui sera étudiée au sein du complexe.
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J-8.
Addendum 704-U: Enregistrement:
Dr. Funérailles: Ces données ont une valeur inestimable. X704K est une avancée phénoménale, sur le plan biologique. Il dispose de la capacité de régénérer son ADN par duplication suffisante, l'excitation accrue des duplications cellulaires ayant pour effet de considérablement améliorer la réparation des tissus endommagés dans leur intégrité, et déployer une force terrifiante. Pas de cicatrice. De séquelles. C'est comme si... L'organisme n'avait jamais été détérioré. Et il présente une augmentation significative, presque effrayante, de l'efficacité du système immunitaire humain, d'après nos dernières injections de sérum. Lors des tests du liquide sur des sujets animaux, les bactéries hostiles et agents viraux ont été détruits immédiatement. De nombreux reptiles et des oiseaux n'ont pas été touchés, tandis que les primates supérieurs ont connu les mêmes avantages que les humains. Était-il ainsi de naissance, ou est-ce lié à ce que le Complexe précédent lui a fait subir ?
[Longue pause.]
Dr. Funérailles: X704K semble être dans un état mental lamentable. Je suis tellement fasciné par cette entité que je crois bien que je commence à éprouver de l'affection pour lui. Cela me peine, qu'il ne soit même plus capable d'entrer dans ces frénésies, ces coups de sang si caractéristiques et propres à son intégrité. Ceci dit, je soupçonne le fait que ça ne soit qu'une façade. X704K est en perpétuelle évolution. Les sédatifs jusque là utilisés perdent de leur effet, obligeant le Personnel à changer d'infusion. C'est comme s'il attendait le bon moment pour se déchaîner. Cette clé renferme tout ce que nous avons pu apprendre sur X704K en huit jours. Et je suis persuadé qu'il en reste beaucoup à apprendre. Ce premier rapport sera... [coupure brève, alors qu'une série de coups de feu et de hurlement résonnent, ainsi qu'une alarme. Le Dr. Funérailles enregistre, s'empare de la clé USB, et sort du champ de l'écran, qui filme le vide un long moment. Puis, brutalement, le mur extérieur explose, mettant fin à la capture de la caméra.]
< Fin de l'enregistrement. >
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17 : On attend l'arrivée du fourgon.
1 : Reçu. Le colis ne tardera pas à arriver. Ramener 44 au Centre dès que ça sera fait.
32 : Copy.
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[cf: Plus bas. Limite autorisée dépassée ou je ne sais quoi.
La suite, donc, qui comble ce trou-ci.]
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Somme toute, le Monde n'avait pas changé. Leurs acteurs principaux avaient certes tiré leur révérence, seulement pour être remplacé par d'autres individus de la même espèce. Leurs outils, et leurs armes, également, avaient changé. N'était-il pas bien placé pour le savoir ? L'apogée de la technologie, et de la biologie, de son époque. Dont l'esprit, la volonté, la psychologie, avaient été réduits à néant, de sorte à le transformer en molosse baveux et obéissant, docile. Un véritable puzzle qui n'avait plus aucun désir, transformé en carcasse vide et gelée, ayant pour seule et unique fonctionnalité d'obéir à tout, et n'importe quoi, du moment que l'ordre lui était donné.
Alors, que foutait-il ici, sous cette pluie diluvienne, engoncé dans son armure luisante et futuriste, au milieu d'une rue dont il ne connaissait rien, et où les multiples capteurs de son attirail semblaient être complètement déroutés ? Aussi, faute de recevoir la moindre instruction, il restait là. Debout. Inerte. Le regard dans le vide. L'eau dégoulinant sur sa cuirasse de métal composite qui protégeait son épiderme blafard du froid avec l'avarice d'un dragon, ne réagissant même pas quand une silhouette s'approchait de lui d'une démarche chaloupée, assurée, un immense sourire plaqué sur les lèvres.
En un sens, le Cauchemar prenait fin.
Ou alors, ne changeait-il pas simplement de tortionnaire ?
Eh. Joker ? Je sais jamais réellement quoi mettre dans cette section.
Je fais du RP depuis environ 9 ans, ce qui ne m'empêche pas de toujours être un amateur, à mon sens.
Mes différents pseudonymes sont Alterion/Havoc/Pélican.
Et je suis moyennement serein concernant ma validation, puisque j'ai oublié une blinde de détails vis-à-vis du personnage, je suppose. q_q
Notamment le système de chargement de l'armure, l'incapacité du personnage à être conscient sans ladite " dose " /drogue, etc. Si j'en ai l'occasion, je suppose que je développerai en RP.