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En quête d'information [Taichi/Hafiz]

Jeu 5 Sep 2019 - 20:49
Là, je pense que j'ai réussi à détourner l'attention de moi. Ce n'est pas si compliqué, parce que je ne suis pas narcissique et je n'aime pas tellement parler de moi. Ça me donne toujours l'impression que je suis bizarre, et c'est peut-être parce que je le suis. Hafiz, il a l'air d'un type banal, un homme avec des préoccupations attendues, qui va boire un verre et jouer au casino pour se détendre. Et moi, je suis là, à attendre que quelque chose me transporte, me donne le droit d'exister en tant que personne individuelle, et je me brûle le bras à mes radiateurs parce que j'oublie qu'ils sont trop chauds pour moi. Je ne sais même pas si j'arrive à remplir mes missions.
Ou plutôt, je pense que je ne sais pas, jusqu'à ce que Hafiz me révèle ses véritables intentions. « Rencontrer quelqu'un ? Pour des infos ? t'es un espion ou quoi ? » J'agis comme un jeune qui, surexcité par une situation qui semble tout droit sortie d'un film, essaie d'en savoir un peu plus. Même si je n'ai pas besoin de vraiment insister, vu qu'il me déballe tout ce dont j'ai besoin de savoir. J'espère de ne pas lui montrer à quel point je l'attendais, même si bon, évidemment que je suis intéressé. Je l'aurais été même dans l'autre cas. Donc il veut savoir des choses sur Leon Hansen, hein. En vrai, j'ai aucune idée de si ma diaspora pourrait lui répondre.
« Moi ? j'en sais rien du tout, à son sujet, je suis même pas sûr de savoir qui c'est ce type. Un gens qui a fait parler de lui, mais après, va savoir... Il a fait quoi ? » Allez hop, un petit bonus, histoire de voir ce qu'il sait déjà de ce personnage.
Ven 20 Sep 2019 - 18:29
L’excitation de son interlocuteur surpris quelque peu Hafiz. Celui-ci avait plutôt anticipé quelques moqueries amicales de la part du jeune homme mais c’était tout le contraire. D’ailleurs, l’utilisation du terme espion le fit sourire. Si seulement il était un espion, il ne se serait pas foiré autant de temps. Il n’aurait pas eu à géré toutes ces fausses informations et commérages divers sans queue ni tête. Il aurait sans doute pu éviter de se faire remarquer en évitant que quelqu’un lui renverse un verre dessus. Et il serait surtout un type avec le bras long qui pourrait tenter de changer les choses. Mais non, il était, encore un peu collant, à raconter son échec.

Cependant, la méconnaissance du sujet par Taichi le chiffonne un peu. A moins de s’être trouvé au fond d’une cave pendant ses derniers mois, sans le moindre contact à l’extérieur et sans téléphone, il n’aurait pas pu rater ça. Ou alors, c’était simplement un jeune homme qui ne s’intéressait pas le moins du monde à l’actualité. Après, il n’était pas la première personne qu’il rencontrait avec une telle attitude et cela n’avait rien de négatif. Après tout, les informations qui filtrés étaient pour la plupart très contrôlées dans l’esprit du cuisinier et donc manquant d’intérêt parfois.

« De ce qui ressort le plus, il ne viendrait pas de Pallatine. Bon, tu vas me dire que c’est un peu comme beaucoup de gens ici. Mais son transfert semble avoir été différent…enfin je ne sais pas trop. C’est bizarre. Et comme ça semble lié à l’Institut, y’a encore moins d’info. Par contre, y’a pas mal de monde qui prétende qu’il est assez ouvert pour parler de plein de trucs. Mais je ne sais pas, j’ose pas essayer de le rencontrer car je suis pas confiant sur la qualité desdites informations. »

Bon, c’était peut-être aussi par peur de l’inconnu. Il n’était vraiment pas sûr d’être capable de poser les bonnes questions qui lui en apprendrais plus. L’iranien avait le sentiment que la rencontre le frustrerait plus que tout. Mais il allait devoir se décider s’il voulait avancer.

« J’ai pas autant de capacité que toi à parler avec les inconnus, avoua-t-il à son interlocuteur avec un clin d’œil. Si je pouvais avoir ce trait de personnalité, ce serait sans doute plus facile. Ca te dirait que l’on fasse équipe pour en savoir plus ? »

Il préférait jouer un peu sur l’humour et l’autodérision pour éviter une certaine gêne à son vis-à-vis s’il voulait en rire.
Mar 29 Oct 2019 - 12:57
Je pense que je parviens à faire illusion, pour le moment. Mais c'est vrai que je ne suis pas dans une position où je pourrais apprendre grand-chose : il faut que mon boss soit d'accord, et il n'a pas toujours envie de tout me raconter. Enfin voilà, faut un peu se tenir informé par soi-même, sinon, et moi le soir je préfère dormir sans écouter les informations. Les soirs où je ne travaille pas, bien sûr.
« Okay, je crois que j'ai dû en entendre parler vaguement. Un mec qui dit qu'il vient pas de Pallatine mais pas de chez nous non plus, je crois que mon patron l'a mentiionné une fois. Enfin après ça avait surtout l'air d'un canular. » Bien sûr, je sais que ce n'est pas le cas, mais je l'ai pensé, la première fois que j'en ai entendu parler. Parce que bon, d'où il vient, ce type, si ce n'est pas des réseaux habituels ? Bon, il ne m'a pas approché, mais sinon, je lui aurai sans doute tiré les vers du nez - et même pas pour les autres, juste pour moi, juste parce que j'ai envie de savoir.
« Euh... faire équipe ? mais pour quoi, au juste ? Parce que bon, au jeu, j'ai pas des masses de bol en général... » Faut que je me calme. Est-ce qu'il me propose de l'aider à rassembler des informations sur ce Léon, ou je comprends mal ? Bah, je dois mal comprendre, mais au cas où, il vaut mieux que je demande.
Mar 19 Nov 2019 - 17:57
« Je ne pense pas que ce soit un canular. Ça parait beaucoup trop énorme pour simplement être une énorme farce. Et puis, l’Institut aurait sans doute lancé un démenti…en tout cas je le pense. »

Au départ, Hafiz avait cru comme Taichi que l’information était un fake. Le cuisinier avait d’ailleurs continué dans cette mentalité en voyant que l’information avait été relayé par des sites plus que douteux. Mais le manque de réaction des diasporas avait joué sur son assurance et il avait alors pensé que l’histoire pouvait être bien plus vrai que ce qu’elle paraissait.  Il n’avait pas été le seul à réfléchir de cette façon dans son cercle d’amis proches. Anyse elle-même lui avait indiqué qu’elle pensait qu’il y avait eu un dysfonctionnement pendant un transfert et que ce Leon pouvait être une sorte d’anomalie temporelle. Cela avait convaincu Hafiz de chercher un peu de son côté. Et il continuait aujourd’hui, bien que cela ne l’amène à rien de bien intéressant.

« Non mais je disais ça pour rire. Je pense que nous avons tous deux biens d’autres à faire que de courir après des informations sur un sinistre inconnu…Enfin, sauf si ça t’intéresse vraiment. Moi je suis ok pour faire équipe avec presque n’importe qui. »

L’idée de ne pas être seul avec cet « envoyé » d’un autre temps ne lui plaisait pas particulièrement. Mais, d’un autre côté, il n’était pas convaincu que son interlocuteur ait un réel intérêt dans toute cette histoire. De plus, il ne se connaissais pas. Hafiz ne pouvait pas vraiment se permettre de jouer complètement franc jeu avec lui. Bien qu’il lui en a révélé beaucoup. Bien trop à son goût. Peut-être que l’iranien s’était laissé trop allé avec l’alcool ce soir. Il ne se souvenait d’ailleurs pas vraiment du nombre de verre qu’il avait ingurgité. Sans doute au moins deux. Peut-être même que les effluves qui s’échappaient de ses vêtements lui faisaient tourner la tête. Mais en même temps, c’était à cause de ce foutu type là avec ses théories du complot. Il l’avait sans doute rejoint simplement pour boire un coup. Et bien sûr, l’iranien avait utilisé la stratégie du « je bois avec toi pour te mettre en confiance ». Sauf que visiblement, il n’était pas le meilleur à ce jeu-là.
Face à cette réflexion, il termina le fond de son verre d’une traite. Sa tête lui tourna quelque peu et il essaya, tant bien que mal, de se construire un semblant de dignité dans une telle situation. Cela semblait être sa première cuite et ce n’était pas un sentiment qu’il appréciait beaucoup.

« Je crois que commence à dire des conneries, bredouilla Hafiz, entrant progressivement dans les brumes de l’alcool. Je crois qu’il faudrait que je rentre. Sinon je vais commencer à faire et à dire n’importe quoi. Ne faudrait pas éventer trop de secret. »

Ces derniers mots, il les rajouta avec un sourire un peu niais et un doigt posé sur la bouche. Bouche qui lui semblait maintenant bien pâteuse. Ses paroles lui semblaient de plus en plus incompréhensibles et incontrôlées. Il se leva un peu trop rapidement, ce qui lui fit tourner la tête un peu plus. Le sentiment de chute imminent le fit s’accrocher au comptoir. Il aurait tant donné pour être chez lui et oublier toute cette histoire. Mais même l’optique de rentrer à vélo ne lui plaisait pas. Vu son état, il ferait mieux de rentrer à pied plutôt qu’avec sa bicyclette. Tout ce qu’il avait toujours reproché aux ivrognes, il le subissait maintenant. Quelle honte. La seule chose qu’il espérait, c’était que quelqu’un profite de on était.
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