-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Un nouveau départ qui fait débat ? [PV : Hafiz]

Mer 20 Mar 2019 - 10:15
Un nouveau départ qui fait débat ?
Earl, allongé sur son canapé, regarda son écran de portable. Le dernier message qu’il a envoyé à Hafiz fut un rendez-vous, lui-même imposé après avoir brièvement parlé avec ce client. Enfin, devait-il le considérer comme un client ?

L’homme était venu à l’Hirondelle une seule fois, et ils avaient parlé brièvement. On aurait pu considérer cette rencontre fortuite, sans le moindre intérêt, sauf qu’ils s’étaient retrouvés lors d’une réunion sur l’avenir de Palatine et résoudre les événements récents. À l’époque, Earl s’était représenté en tant que représentant des gangsters et avait révélé leur découverte. Cela avait fait un bon en avant et avait permis de retrouver un traître dans leur rang. Cet individu avait été appréhendé… dans le sang.

Quand il avait lu cet événement dans le journal, Earl avait senti de la frayeur. Pourtant, il était habitué, sur Terre, à ce genre d’événement. Pour lui, Pallatine n’était qu’une extension de sa vie passée. C’était ce qu’il avait toujours considéré. Néanmoins, Earl avait annoncé son départ de la diaspora, car il ne pouvait vivre dans un groupe qui aurait pu provoquer la disparition d’Ellie.

Depuis son annonce, l’ex-gangster continua malgré tout de travailler à l’Hirondelle. C’était la seule chose qu’il savait faire. Il n’avait pas pensé à rechercher des renseignements dans l’Institut ni chercher des organismes de formation. Bien évidemment, il ne possédait plus de place pour connaître l’avancée de cette crise et devait trouver lui-même les informations.

Un soir, dans un bar, un individu s’était rapproché de lui. Cet homme l’avait sûrement identifié et l’avait abordé avec précision. Après tout, Earl s’était montré explosif et grossier en public. C’était un Altermondialiste et il recruta de nouveaux membres. Earl l’avait au début rembarré, car il désirait devenir un simple citoyen. Puis, il avait changé d’idée en interpellant le recruteur.

Earl trouva que c’était facile d’intégrer cette diaspora, comme il avait été facile d’être gangster.

Le nouvel Altermondialiste ferma son portable à clapper. Il se releva, se vêtit de sa veste et fourra une arme blanche dans sa proche. Il quitta son appartement en prenant soin de le fermer à clef, puis il quitta son quartier. Il marcha le long des rues, ses sens en alerte. Earl savait parfaitement qu’un déserteur n’était jamais accepté chez les gangsters, et il s’attendait à son meurtre à chaque instant.

Malgré tout, Earl s’était rendu à son point de rendez-vous, les jardins d’acclimatation à Ivale. C’était la première fois qu’il s’y rendait et cet espace vert le dérouter dans un sens. Pourtant, cela lui rappela sa cavale, quand il était recherché sur Terre pour meurtre. Il s’assit sur un banc de façon négliger, en espérant qu’il ne s’y trompait pas. Puis, il observa les familles profitant des lieux. Le lien chaleureux qui les unissait lui était totalement inconnu. Il ferma les yeux pour s’imprégner de la sérénité des lieux. Il ne savait plus la dernière fois où il avait connu cet apaisement et avait profité du calme pour se ressourcer. Aussi loin qu’il s’en souvienne, il ne s’était jamais reposé.
Layout by Ninquelote - canalgraph
Lun 25 Mar 2019 - 21:50
Les sentiments d’Hafiz étaient partagés entre l’étonnement et une certaine impatience. En effet, il y a quelques temps, le cuisinier avait eu la malchance d’accompagner des « amis » alors que ceux-ci se rendaient dans un établissement appelé « L’Hirondelle ». Un lieu que beaucoup aurait condamné comme étant le temple de la luxure et de l’ivrognerie. Hafiz en faisait partie, du moins à ce moment-là de sa vie. Seul, il avait concentré son attention sur son verre d’alcool jusqu’à ce qu’un homme l’interpelle. Cet homme, du nom d’Earl, l’avait beaucoup intrigué dans un premier temps avant que la conversation ne le détende totalement.

L’iranien n’aurait cependant pas cru que l’homme du bar le recontacte. Il s’était lourdement trompé. D’ailleurs, il avait rendez-vous aujourd’hui même avec lui dans le jardin d’acclimatation d’Ivale. D’où son profond étonnement. Le cuisinier n’avait d’ailleurs pas caché son plaisir auprès d’Anyse qui l’avait trouvé un peu surexcité. Oui il était impatient de revoir cet homme qui partageait avec lui des idées si proches. Bien que la façon d’y arriver soit bien différente. Mais cela n’était pas une raison pour ne pas apprécier ce sympathique inconnu.

Pour ce rendez-vous, Hafiz avait mis les petits plats dans les grands. Il s’était attelé à la préparation de petites gourmandises. Il ne connaissait pas les goûts de son interlocuteur mais il avait tenté de faire au mieux. Il souhaitait aussi accompagner le tout d’une petite citronnade dont il avait trouvé la recette peu de temps auparavant. Après tout, c’était l’endroit idéal pour se détendre un peu. Côté vestimentaire, il avait opté pour le classique veston noir au-dessus de la veste blanche sur un pantalon gris. Un style sobre qu’il aimait beaucoup.

Après plusieurs heures de préparation, il quitta enfin son appartement et partit à vélo vers le lieu de rencontre. Le temps était plutôt doux aujourd’hui, ce qui rendit le trajet encore plus agréable que d’habitude.  Il ne vit d’ailleurs pas le temps passé et arriva en une vingtaine de minutes au parc. Après plusieurs autres minutes de recherche, il trouva enfin la personne avec qui il avait rendez-vous.

« Salut Earl, lança un Hafiz sûr de lui. Comment allez-vous depuis le temps ? »

Il avait visiblement parlé un peu fort puisque plusieurs personnes se tournèrent vers eux. Il se contenté de s’excuser d’un bref hochement de tête avant de se rapprocher de son interlocuteur. De plus, il se rendit compte qu’il oscillait encore entre le tutoiement et le vouvoiement avec cet homme qu’il ne connaissait que trop peu à son goût.  Il lui laissait donc l’initiative sur ce point. Cependant, il profita des salutations pour montrer fièrement le panier qu’il avait avec lui, heureux de pouvoir proposer une petite collation à ce nouvel ami.

« Je voulais profiter de l’endroit pour vous offrir quelques petites gourmandises et fêter nos retrouvailles. »
Lun 1 Avr 2019 - 18:32
Un nouveau départ qui fait débat ?
Earl commença à s’endormir quand une voix l’interpella. Il redressa sa tête et remarqua la belle bouille de son ex-client. Il fit un sourire courtois et s’installa convenablement quand il vit l’attention que portèrent les civils sur le cuisinier. Cette fois-ci, son sourire devint amusé et il se releva pour le saluer de la main. Puis, il l’obligea à s’approcher de lui, comme un vieil ami, pour lui donner des coups sur son dos.

— Je ne travaille pas aujourd’hui. Tu peux dire « Tu ». J’en ferais de même.

Le nouvel altermondialiste effleura une fois le bout de son nez avec son pouce. Puis, il lui présenta le blanc gardé par ses soins. Il s’installa à son tour, intrigué par le contenu proposer par l’homme. Pour sa part, il n’avait rien apporté et il regretta d’avoir laissé cette initiative à son vis-à-vis. Or, le mal était fait et il pourra toujours se rattraper lors d’un prochain rendez-vous s’ils en faisaient un tous les deux.

— Désolé. Je n’ai rien apporté. J’ai… comme dirait-on… Jamais appris à recevoir un invité dans un pique-nique.

Earl sourit nerveusement et passa la main sur sa nuque. Néanmoins, il laissa son camarade le servir avec plaisir. Il prit une bouchée des douceurs à sa disposition avant de ressentir le goût avec délice.

L’homme resta silencieux, ne sachant pas où commencer. Il avala encore deux ou trois bouchées avant de les stocker sur le côté, comme le font les hamsters. Puis, il mâcha précautionneusement ce qu’il avait en bouche en passant d’une partie de la bouche à une autre tout. Du regard, il observa les enfants jouées sous la surveillance des parents. Il ne les quitta pas des yeux, par habitude d’observation. Il chercha les petits détails pour attacher un enfant à une mère.

Très vite, il se souvint de la présence d’Hafiz, qui dût se demander la raison de son invitation. Il finit de mâchouiller rapidement avant d’avaler tout d’un seul coup.

— Merci, mon grand. C’est très bon, annonça Earl d’un sourire gratifiant.

L’ancien gangster posa le reste sur ses genoux, encore un peu pensif.

Cette fois-ci, il n’observa pas son environnement, de peur de dévier à nouveau son attention. Earl savait qu’en tant qu’investigateur de cette sortie, il devait prendre les devants, mais il ne savait toujours pas comment révéler sa nouvelle assignation dans la diaspora des Altermondialistes. Néanmoins, il savait qu’il ressemblait toujours à un gangster, car il avait toujours vécu dans ce monde.

— Cette histoire est complètement folle. Ce que je veux dire… Ce qui se passe avec les Opportunistes. Ces distorsions temporaires. Ces départs, commença Earl. Et ces morts…

Earl se tut deux secondes.

— Il n’avait pas tout cela dans mon monde.
Layout by Ninquelote - canalgraph
Ven 5 Avr 2019 - 22:29
Hafiz fut assez surpris de l’accolade que lui porta Earl. Le cuisinier n’était pas particulièrement une personne tactile. Il y répondit cependant avec joie et conviction. Au diable la bienséance quand on était au côté d’une personne comme lui. Et puis, son interlocuteur faisait partie de ces personnes qui savaient bous mettre à l’aise. Comme une sorte d’aura de plénitude ou de sécurité. Il nota au passage l’invitation de l’ancien vigile à le tutoyer. L’iranien en profita pour s’installer suite à l’invitation de sa connaissance.

« Ne t’inquiète donc pas pour ça. J’avais un peu de temps avant notre rendez-vous donc je me suis permis de nous préparer un petit quelque chose. Et puis je l’ai fait car ça me faisait plaisir de partager un morceau avec toi. »

Hafiz servit son compagnon et lui-même mais il prit bien soin d’attendre qu’Earl prenne la première bouchée. Quand il préparait quelque chose, le cuisinier était toujours heureux de voir les réactions de ses invités. Un instant, Earl commença à déguster mais il sembla à Hafiz que son interlocuteur partait. Tout du moins son esprit. Il regardait les familles qui jouaient dans le parc. L’iranien ne connaissait pas les raisons de cette attitude. Peut-être cela rappelait-il certains souvenirs à son interlocuteur. En tout cas, l’altermondialiste décida de ne pas le déranger dans sa contemplation. Il en profita d’ailleurs pour grignoter lui aussi les quelques mets apportés.

Il n’eut pas à attendre longtemps. Earl sembla reprendre vie d’un coup et le félicita chaleureusement. Hafiz le remercia d’un grand sourire et d’un signe de la tête. Puis ce fut comme si son ami se lâchait entièrement. Comme pour lui faire part de ses inquiétudes. Hafiz n’aurait jamais imaginé entendre ça de la bouche de l’ancien vigile. Il le voyait comme quelqu’un de fort et de parfaitement débrouillard. Et pourtant, cette déclaration semblait le fragiliser dans l’image dont le cuisinier se faisait de lui. Pourtant, ces mots trouvaient un écho dans les sentiments de l’iranien.

« C’est vrai, tu as totalement raison. Je suis moi-même complètement dépassé par les événements. C’est pour ça d’ailleurs que j’ai pris une certaine distance vis-à-vis de ma diaspora…Et moi non plus je n’avais pas ça à mon époque. »

Hafiz avait bien conscience que ses mots n’avaient rien d’encourageant. Cependant, il préférait être totalement honnêtes avec son vis-à-vis. Mais il ne pouvait pas se contenter d’une telle annonce. Il se devait d’en informer son confident du moment.

« Enfin, maintenant je…disons que j’enquête sur ce qui s’est passé justement. Pourquoi sommes-nous passé à côté de ce « complot ».  Et cela ne m’a pas vraiment plu d’être pris pour un idiot. Alors je veux mettre tout ça au clair. »

Oui il était déterminé à faire la lumière sur toute cette histoire. Pas seul bien sûr mais il n’en était qu’à ses débuts. Il lui faudrait du temps pour récolter des indices et enfin érafler des réponses.  

« Vous en avez souffert dans ta…ton ancien travail ? »
Jeu 16 Mai 2019 - 20:27
Un nouveau départ qui fait débat ?
Earl s’enfonça dans le banc, appuyant son dos contre le dossier. Il observa Hafiz, dont un trouva un écho dans ses propres choix. Néanmoins, son interlocuteur n’avait pas pris la décision que lui-même avec pris : celle de quitter sa diaspora.

Crois-moi, je suis comme toi. Je conçois que je prends cette histoire personnelle, avoua Earl. Une amie, et patronne avait été victime. Et si elle ne l’était pas, je continuerais à savoir qui était ce groupe et quels furent leurs objectifs. Je ne supporterai pas qu’une autre fille soit prise dans ce tourbillon.

À la suite de ses mots, l’américain serra les poings.

Une voix, tapie en lui, lui disait que cette histoire n’avait révélé que le bout d’un iceberg et le reste continua à se cacher. Chaque information resta dans un coin de la tête, prêt à les relier entre eux. Bien évidemment, il n’avait pas pu se concentrer, car il avait eu une autre affaire, ces « canaris » fanatiques kidnappeurs. Earl ne pensait pas qu’il exista un lien entre les deux affaires, mais il se félicita d’être intervenu, au moins pour sauver une personne innocente.

De ce fait, Earl avait décrété un changement dans la sécurité extérieure à l’Hirondelle, et la patronne ne pourrait rien à redire. Pour lui, ces femmes avaient besoin de se sentir en sécurité, à la fois dans le travail et à l’extérieur. Cette fois-ci, il leur avait recommandé à révéler tous accident, même bénin, et d’éviter tout contact avec un gourou possible. On pouvait lui reprocher de voir le mal partout, mais mieux vaut prévoir que guérir.

À l’hirondelle, j’ai fait en sorte d’instaurer une protection rapprochée pour les filles, révéla Earl. S’ils font comme je le demande, on n’aura plus de dommage là-bas. Avec ou sans moi.

Earl inspira profondément. Ses propres mots trahirent un changement dans son propre statut, mais ceux qui ne le côtoyaient pas quotidiennement ne pouvaient douter des changements survenus dans sa vie. Il le regarda un petit moment, avant de voir son verre et le poser à ses côtés.

En vrai, non. Je n’ai jamais souffert de mon travail. La famille Farron m’a ouvert leur porte, fourni un travail et intégré les gangsters. En arrivant, ici, il me parut tout à fait naturel de venir. Néanmoins, je commence à me dire que Pallatine peut être une seconde chance, même pour un type de mon genre. Les gangsters restent comme ils sont et suivent leur rôle. (Earl marqua une légère pause) Je suis ravi qu’ils m’acceptent encore à l’Hirondelle, pour l’instant.
Layout by Ninquelote - canalgraph
Dim 16 Juin 2019 - 15:56
Hafiz était toujours ému de la façon dont Earl parlait des femmes qu’il avait sous sa protection dans son travail. Il se serait plus attendu à ce qu’il en parle comme de simple collègue. Mais le ton et la douceur avec laquelle il les évoquait donnait l’impression qu’il évoquait comme des membres de la famille. L’iranien avait plusieurs fois entendu dire que les groupes mafieux considérait leur groupe comme une seconde famille. Cependant, il en doutait aux vues de certain règlement de compte et d’obscures histoires entre soi-disant frères ou sœurs de gangs. D’où le fait qu’Earl semblait sortir du lot. Encore plus quand on savait dans quel genre d’endroit il travaillait.

Les récents événements avaient d’ailleurs sans doute joué dans l’attitude protectrice de son interlocuteur. Et, malgré son changement de diaspora, il continuait à travailler dans ce club et à prendre soi des personnes qui y travaillaient. C’était en partie pour cette raison que le cuisinier tenait l’ancien gangster en haute estime. Hafiz doutait sincèrement d’avoir la force de faire cela s’il lui-même venait à quitter sa diaspora. Mais heureusement, la question ne s’était jamais posée.

« Je suis désolé d’apprendre que les personnes avec qui vous travaillez sont encore en danger. Cela a trop souvent tendance à ruiner l’ambiance qui règne au travail. Pour ma part, j’ai la chance de ne pas connaitre cela dans mon travail. Enfin c’est bien arrivé une fois, mais une jeune garde du corps a réussi à régler le problème avec professionnalisme. »

Hafiz ne se souvenait que trop bien de ce jour où Lorelei avait attraper ce mystérieux terroriste qui avait menacé le restaurant sans réelle raison mais cela l’avait aidé à ouvrir les yeux sur ce monde pseudo-éden qu’était Pallatine. Depuis, personne n’avait tenté quoi que ce soit. Mais en même temps, le restaurant ne faisait pas l’objet d’affrontement entre gang et encore moins de diaspora. De plus, les revenus qui en sortaient ne devaient pas représenter une grande concurrence.

« D’ailleurs, si je puis vous conseiller une personne que vous pourriez avoir en renfort, je possède le numéro de quelqu’un dans la diaspora qui effectue ce genre de tâche. Mais bon, le mieux serait que vous n’en ayez pas besoin. Et aussi si je doute que les gangsters acceptent une aide extérieure. »

En vérité, Hafiz n’avait aucune idée de l’avis des gangsters le fait d’être aidé. Sans doute n’apprécierait-il pas qu’un membre de l’Iwasaki se mêle à eux mais qui sait pour une autre diaspora.  Cependant, il en doutait.

« Mais cela m’étonne que les altermondialistes ne t’aient pas fait de reproche sur tes occupations, l’interpella l’iranien. Après tout, tu as changé de camp mais pas d’activité. Ou alors peut-être que tu a une autre activité de couverture, si je puis m’exprimer ainsi. Moi personnellement ça ne me dérange pas, je suis pour le fait que tout le monde travaille ensemble mais peu de dirigeants partagent cet avis. Mais j'aimerai juste que tu ne nous quittes pas après si peu de temps. »
Mar 13 Aoû 2019 - 14:35
Un nouveau départ qui fait débat ?
Les événements de ces derniers mois n’avaient pas été de tout repos, Earl ne put dire le contraire. Il ne s’attendait pas à ce que l’iranien ait eu des problèmes dans son restaurant, dont il devra faire un saut pour goûter à la cuisine. Il fut ravi de savoir que son histoire s’était terminée sans accident, pour sa personne, grâce à une tierce personne. La conclusion de son histoire provoqua un sourire chez l’ancien gangster.

À la suite de son histoire, Hafiz lui annonça la possibilité d’un renfort dont il pourrait avoir le numéro. Earl le fixa d’un air sévère, bien qu’il ne voulût pas le faire. En ayant fait partie de la mafia, il savait qu’on pouvait facilement rentrer dedans, mais la sortie n’était pas de mise. Earl savait lui-même qu’il prenait un gros risque en gardant sa position en dépit de son départ et il s’attendait à des représailles. Il devait quitter complètement son ancienne diaspora, mais son éthique l’en empêchait. Néanmoins, un moment où un autre il n’aura pas le choix. Si ne le faisait pas, il sera prochainement abattu ou son corps se videra de son sang dans un coin de rue.

Je préférais pas, pour la sécurité de cette personne, refusa Earl. Il est facile d’y rentrer, mais en sortir c’est une autre histoire. De plus, les gangsters préfèrent régler les choses à leur manière et intérieurement. Je dois t’avouer qu’il me faudra quitter définitivement l’hirondelle, si je veux vivre.

Earl devint légèrement de plus en plus nerveux. Son regard observa les environs, comme si parler à Hafiz réveilla ses sens de survie. Il réalisa qu’il pourrait mettre en danger un homme qu’il a en haute estime et s’il découvrait son nom dans le journal, il s’en voudra toute sa vie.

Le nouvel altermondialiste passa la main sur ses cheveux, la baissant vers les genoux. Courbé ainsi, il ne put cacher la déteste tapis au plus profond de lui. Aussitôt qu’il le constata lui-même il se redressa l’échine de toute sa hauteur et lui répondit :

On m’a déjà fait la reproche, je te l’avoue, répondit Earl sans une once d’hésitation. Comme je te l’ai dit avant, je n’ai connu que la vie d’un gangster, et j’ai été formé comme tel. De plus, j’ai toujours eu la sensation que ma destinée était de suivre cette voie après avoir tué un homme. La seule chose qui a réussi à changer ma vision du monde, ce fut quand j’ai travaillé à la construction d’une maison, celle de la folle des Winchesters. Ce changement dans ma vie fut de courte durée, mais il m’a permis d’apprécier un aspect dans ma nouvelle vie et mon existence, ajouta Earl.

Le nouvel altermondialiste soupira profondément.

Si je le pouvais, j’aimerais pouvoir retourné à fabriquer des meubles ou de la charpente, mais je ne sais absulement pas par où commencer. Pallatine est immense, et les informations en abondance. Je crains malgré tout que mon activité de gangster me ferme les portes.




Layout by Ninquelote - canalgraph
[/quote]
Sam 31 Aoû 2019 - 15:02
Sans grande surprise, Earl refusa la proposition du cuisinier de lui fournir le nom de quelqu’un. D’ailleurs, Hafiz ne pouvait qu’acquiescer à la remarque de l’ancien gangster. L’iranien ne tenait pas vraiment à mettre Lorelei dans une mauvaise situation. Non pas qu’il la connaissait beaucoup. Mais le peu de temps passé avec elle, dans une situation à haut risque, lui avait permis de savoir que la jeune femme était une personne agréable et droite. Une personne trop rare pour la voir disparaitre. Et puis, même si les gangsters acceptaient, elle risquait de perdre son affiliation chez les altermondialistes. Ce qui serait dommageable pour elle mais surtout pour la diaspora.

Hafiz fut cependant attristé par les paroles d’Earl. Celui-ci prétendait qu’il devait quitter l’Hirondelle. L’iranien avait bien remarqué que l’ancien gangster était toujours très attaché à son travail dans cette maison close. Et il ne pouvait imaginer ce qu’il pouvait ressentir. Hafiz lui-même serait profondément affecter de devoir quitter son travail actuel. Ce serait perdre tous ses repères. Perdre les liens qu’il avait avec tous ses collègues. Ce serait une période dure pour lui, il en était sûr. De plus, la nervosité de son interlocuteur n’échappa pas à Hafiz mais il n’en dit mot, évitant de mettre son vis-à-vis dans l’embarras. Il le laissa donc continuer.

Hafiz ne comprenait pas vraiment pourquoi Earl avait choisi cette voie malgré ses explications. Bine que personne n’était foncièrement mauvais, l’iranien savait que n’importe qui pouvait tuer son prochain. Que ce soit la folie, le plaisir ou une simple limite franchie. Mais il ne comprenait pas comment on pouvait se condamner à une vie de violence. Comme si cela permettait de s’excuser des actions passées. Surtout que l’américain avait un bon fond. La preuve, Earl avouait lui-même avoir apprécié une expérience autre et travaillé de ses mains, non pas pour tuer, mais pour construire. Ce moment aurait dû le frapper. Mais bon, Hafiz n’était pas un expert en psychologie et ne pouvait se permettre de juger son attitude.

« Je comprends ta volonté de vouloir passer à autre chose. Et encore plus dans la construction. On aura toujours besoin de charpentiers ou de meubles, c’est une voie grande ouverte. Je pense que tu ne devrais pas t’en faire pour ton ancien statut. Tu es un altermondialiste maintenant. Notre diaspora est là pour te blanchir et trouvé un travail. De plus, je doute que ton futur employeur connaisse ton passé. »

Malgré ses paroles, l’iranien avait comme un doute. Les altermondialistes gardaient sans doute un œil sur Earl, de peur d’héberger un transfuge dans la situation actuelle de la ville. Mais il valait mieux les placer le plus vite possible car cela permettrait de savoir où il était mais surtout, mais aussi permettre de les rendre loyal. Et pour les nouveaux venus les plus honnêtes comme Earl, il fallait leur donner un travail car ils auraient la volonté de prouver leur bonne fois.

« Et puis tu sais Earl, même si la diaspora ne t’aide pas, tu sais que tu peux compter sur moi et plein d’autres camarade de la diaspora. Tout le monde n’est pas aussi regardant que tu peux le croire. Tiens, rien que mon patron pourrait t’embaucher si tu lui proposais. Je suis sûr que tu peux te reconstruire avec notre diaspora. Retrouver un semblant de calme et repartir sur de bonnes bases. »

Les mots avaient coulé des lèvres du cuisinier sans qu’il y réfléchisse vraiment mais c’était ce qu’il pensait au plus profond de lui. De toute façon, si Earl venait à être rejetais par les altermondialistes, Hafiz perdrait définitivement foi dans le système.
Jeu 24 Oct 2019 - 18:35
Un nouveau départ qui fait débat ?
Les yeux d’Earl fixèrent Hafiz.
Un éclair de surprise l’avait traversé quand il lui annonça que son patron pourrait l’embaucher. Hafiz lui donnait une chance de changer sans imaginer qu’il aurait pu jouer les espions dans sa diaspora. La naïveté de l’altermondialiste l’inquiéta, et en même temps le rassura. Toute la tension qu’il gardait au fond de lui s’envola. Il eut presque envie de le serrer dans ses bras, mais son ethnique l’en empêcha. La seule chose qu’il fit, ce fut de réaliser un faible sourire pour le remercier.

Merci, Hafiz. Tu es un type bien. Vraiment bien.

Earl doutait que changer sa vie ne soit pas facile. L’idée même de quitter son travail du jour au lendemain le rendait encore nerveux, même si sa volonté de changer était forte. Cependant, il fut rassuré de savoir qu’on lui donnait une nouvelle chance, une possibilité de couper définitivement les ponts avec son ancienne diaspora.

Je dois bien te l’avouer. Le premier jour que je t’avais vu, je m’attendais surtout à te prendre par les vêtements pour te sortir des lieux. Dans mon métier, on se méfie de tout. Cependant, quand j’ai compris le genre de personne que tu es, je me suis dit que je pourrais te laisser faire.

La jeune recrue but son verre et prit l’une des gourmandises apportées par Hafiz pour le croquer à pleines dents.
Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un de bien et… euh…

Earl se sentit soudainement nerveux, incapable de révéler le reste de ses pensées. Il observa Hafiz l’espace d’une seconde, se demandant s’ils pouvaient devenir amis. Il savait que genre de requête ne se faisait pas sans contrat verbal, et le temps permettait à forger ce lien.

J’espère qu’on aura d’autres moments de ce genre. J’aimerais vraiment qu’on soit ami et j’accepte ton aide pour mon intégration dans les altermondialistes. Pour tout te dire, si je ne t’avais pas connu, je n’aurai pas décidé de faire le premier pas chez vous. Puisse-je au moins te considérer comme un ami et partenaire ?

Earl leva la main vers Hafiz et le lui présenta pour la serrer. Il avait besoin de son consentement pour avancer dans ces nouvelles résolutions. Il espérait que son partenaire comprenne son message. Un jour, peut-être, il pourrait lui détailler les événements de son passé et il découvrira ceux qui ont forcé la personnalité de l’Iranien.
Layout by Ninquelote - canalgraph
Mar 19 Nov 2019 - 17:26
Le compliment que lui fit Earl toucha Hafiz, bien qu’il aurait pu le contredire en lui expliquant les relations particulièrement tendues qu’il avait avec certaines personnes. Cela aurait sans doute été plus honnête vis-à-vis de son interlocuteur mais il ne voulait pas l’embêter avec des problèmes qui ne le regardait pas. D’un autre côté, il était content d’avoir surpris l’ancien gangster. Cela prouvait qu’il n’était pas totalement incapable de faire preuve de spontanéité ou de surprise. Et puis, il était heureux de voir un sourire égayé le visage parfois fermer d’Earl. Il était mieux ainsi. Beaucoup plus avenant et, il faut bien l’avouer, moins intimidant.

Mais ensuite, ce fut au tour du cuisinier d’être surpris par les propos du nouvel altermondialiste. Il lui remémora leur première rencontrer et la situation grotesque dans laquelle l’iranien avait réussi à se mettre en suivant quelques connaissances. Cela arracha un rire à Hafiz. Cette soirée avait été riche en rebondissements. D’abord pleinement déplaisant pour ensuite déboucher sur une rencontre plus que merveilleuse.

« Tu aurais peut-être eu raison de me virer de là. Ce n’était clairement pas le style d’endroit où j’aurais dû me rendre. Mais heureusement que tu m’as gardé, sinon nous n’aurions pas eu le temps de discuter aussi longtemps. »

S’était peut-être la seule fois où Hafiz n’avait pas suivi son instinct qui lui hurlait de partir de la maison close. Il saluait sa bonne étoile de lui avoir donné la chance de faire une rencontre importante dans sa vie. Une rencontre qui évoluait aujourd’hui et qui prenait une magnifique direction. Un lien qui, il l’espérait, ne se briserait pas comme il s’était brisé avec d’autres.
La coupure dans les propos d’Earl interloqua quelque peu le cuisinier. Comme s’il avait voulu se confier mais qu’il s’était retenu au tout dernier moment. Par le passé, Hafiz aurait encouragé son interlocuteur à continuer. Il l’aurait encouragé à lui dire ce qui n’allait pas. Au point même d’abuser sans doute. Mais il s’était rendu compte que dire les choses n’étaient pas si évidente dans toutes les situations. Lui était quelqu’un d’assez ouvert sur les autres et n’avait pas grand-chose à cacher. Mais, au cours des derniers mois, il avait saisi l’importance que représentait les silences que certaines personnes entretenaient sur leur vie. Il ne demanda donc pas à Earl de continuer. Mais celui-ci poursuivit tout de même.

Ses mots avaient l’air quelque peu hésitant. Et même, au fond, quelque chose de triste. Hafiz eut soudain ce qui lui sembla être un aperçu d’une blessure qui rongeait Earl. Bien sûr, il n’avait aucun moyen d’en être sûr mais il sentait que quelque chose le tourmentait. L’ancien videur paraissait vouloir lui faire confiance mais ne parvenait pas complètement à se confier. Mais Hafiz avait compris que son ancienne activité lui avait appris à rester sur ses gardes. Son interlocuteur ne pouvait donc oublier plusieurs années d’habitudes en seulement quelques mois.

Sans hésitation aucune, Hafiz serra la min que lui tendait Earl et y ajouta la seconde, en un geste de réconfort.

« Je suis certains que nous connaitrons d’autres moments comme celui-là. Mais tu sais, je te considérais déjà comme un ami. Tu m’as écouté quand j’en avais besoin ce soir-là et je ne l’oublierai pas. »

Les paroles d’Earl lui faisaient particulièrement chaud au cœur. Le cuisinier savait qu’il pouvait compter sur cet homme quelque soit la situation. Et il ne prit pas la peine de lui dire que lui aussi pouvais compter sur le restaurateur.

« Tiens au fait, tu as entendu parler de ce fameux immeuble qui semble complètement dans le temps. Ça m’intrigue vraiment beaucoup Je me demande si je ne devrais pas y faire un tour lors de l’inauguration du bar, histoire de me faire une idée. Tu en penses quoi ? »

Cette question n’était pas totalement innocente. Hafiz tenait vraiment à avoir l’avis de quelqu’un sur qui il pouvait compter et qui ne soit pas tombé dans le piège du grand complot de l’Institut pour effrayer les masses. Il pensait que Earl était de ses Hommes d’une autre trempe.
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum