Earl marchait dans les rues, les mains dans les poches. Il n’oubliait pas qu’il vivait en tant que Gangster. Son intuition le poussait à garder ses sens en alerte. Cependant, il devait se l’avouer, un peu de liberté et de loisir lui ferait le plus grand bien.

L’air humide du printemps lui donnait toujours ce frisson agréable et il lui arrivait de s’habiller uniquement d’un sweater en guise de protection. Malgré tout, son instinct lui dictait que la pluie tomberait d’ici quelques heures sous ce ciel grisonnant. Et malgré tout, cela ne le dérangerait pas de se retrouver sous une averse légère et froide.

En ce jour de congé, Earl en profita pour faire du « shopping », car ce n’était qu’un simple prétexte pour sortir sans réellement entrer dans une boutique. Il n’aimait pas trop changer de style ayant grandement changé en l’espace de 4 ans.

L’Américain découvrit des vêtements qu’il ne soupçonnait même pas. Un style vestimentaire différent des années 90. Il ne s’était pas retenu d’utiliser afin de fondre dans la masse, mais également s’approcher de ceux qui provenaient de son futur.

Ses pas le guidèrent vers un bar de quartier, l’un de ceux qu’il appréciait à s'y rendre, car le second était simplement fréquenté par les homosexuels de la ville. Il s’installa sur le comptoir et commanda un Whisky au barman.

Le videur ne connaissait peu de personnes dans la ville. Et ceux qu’il connaissait se réduisaient au cercle fermé l’Hirondelle. De ce fait, il limitait et contrôlait ses fréquentations avec une main de fer. Parfois, cela le pénalisait. Il aurait aimé pouvoir se reposer sur une épaule pour se reposer et une compagnie des plus plaisantes. Et en même temps, il n’était pas dupe. Chaque personne qu’il rencontrait pourrait devenir un ennemi potentiel et il évitait les problèmes autant qu’il le fallait.

Après une gorgée d’alcool brûlant son palet avec une douleur des plus agréables, il remarqua la présence à l'apparence virile et grognonne. Le style d’homme auquel Earl aimait se bagarrait dans le coin d’une rue. … Et qu’il était également attiré sexuellement parlant.

Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres. Il savait qu’il ne se trouvait pas dans le bon bar, mais il souhaitait attirer son attention vers lui. À savoir si après cette attention lui serait bénéfique ou négative, cela dépendait uniquement du destin.

Et Earl aimait jouer avec ce destin.

Il fit signe au barman à nouveau afin qu’il revienne vers lui. Il lui présenta l’homme d’un geste de la main sûr et furtif. Un simple geste que l’homme comprenait assez rapidement et qui s’accompagnait d’un simple :