Sam 4 Juin 2016 - 20:19
Elle avala rapidement son petit-déjeuner frugal et se fit violence pour retourner dans sa chambre et s’habiller. Pour le jour, elle décida de prendre un pantalon en toile assez épaisse couleur blanc terre. Elle enfila une chemise en lin de la même couleur par-dessus laquelle elle enfila une cotte de maille sans manche et une brigandine à base de cuir. Cela lui faisait pas moins de 3 épaisseurs mais, en tant que guerrière, elle voulait se prouver qu’elle pouvait endurer la même chose que ses modèles : les chevaliers. Elle fit un chignon bien serré, qui empêcherai ses cheveux de lui tomber sur le visage. Il manquait une dernière chose pour que son équipement soit complet. Elle se dirigea vers son salon, prenant bien soin de prendre son portefeuille qu’elle glissa dans une poche de son pantalon. Au complet opposé de son bureau, se trouvait une étagère. Sur celle-ci, à hauteur de buste, trônait la prunelle de ses yeux : son sabre. Elle le saisit délicatement et le rapprocha d’elle. Elle tira la lame et y regarda son reflet avec un sourire. Elle lui susurra :
« Il va encore falloir que l’on sorte, je suis désolé très cher. »
Sur ces mots, elle rengaina l’arme et la glissa à sa ceinture. Elle passa la porte et s’apprêta à affronter le monde, son fidèle compagnon à ses côtés. L’épicerie n’était pas spécialement loin, à quelques dix minutes de là. Mais elle allait le faire deux fois, soit vingt minutes. Plus le temps de faire les courses et de passer à la caisse, il lui faudrait bien une heure, une heure et demie pour rentrer. Ce temps, elle aurait préféré le passer à jouer ou à travailler mais bon. Sur le chemin et dans le magasin, elle attira l’attention et reçut même plusieurs remarques sur sa tenue hors norme. Son sabre jouait un rôle dans tout cela puisque beaucoup pensait que, avec ses yeux légèrement bridé, elle appartenait à un gang. Cette idée n’était pas pour lui déplaire mais elle savait qu’un jour cela lui attirerait des problèmes. Cependant, pour l’instant, elle profitait des visages interrogatifs des personnes. Elle fit le tour du magasin très rapidement, ne prenant que peu e temps pour regarder ce qu’elle achetait, et fila à la caisse. Au plus grand dam de Lupe, le caissier prit son temps, l’amenant à soupirer plusieurs fois. Elle paya ses courses et, en signe d’au revoir, lança un regard empli de mépris au caissier qui en fut un peu décontenancé.
Elle sortit donc du magasin et entreprit de rentrer chez elle. Dans dix minutes elle serait rentrée et elle pourrait enfin faire quelque chose de constructif. Elle ne se doutait pas qu’elle se trompait.