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Une attention surprenante - avec Tom Khortwood [FINI]

Sam 4 Juin 2016 - 20:19
Ce matin-là, la jeune Lupe pétait la forme. Elle avait passé une très bonne soirée, enchaînant les victoires sur plusieurs jeux qu’elle appréciait. De plus, son sommeil avait été des plus réparateurs. Elle s’étira un moment dans son lit, le sourire au lèvre, et regarda son réveil. Dix heures et demi. 9a va, il n’était pas si tard que cela. Elle aurait le temps de jouer un peu avant de faire ses tâches quotidiennes de l’après-midi. Parce que oui, nettoyer son appartement et faire bouger la section des Nouvelles Technologies lui prenaient du temps. Elle se leva donc, ne prenant pas la peine de s’habiller et se dirigea vers son frigo. Mais ce qu’elle vit fit retomber tout son moral. Son réfrigérateur était vide, en tout cas pas loin. Elle prit sa brique de jus d’orange et ferma violemment la porte du frigo, en colère contre elle-même. Elle fouilla dans ses placards mais il n’y avait rien non plus, sauf un dernier paquet de gâteau sec. Elle allait devoir faire une chose qu’elle n’aimait pas : sortir.

Elle avala rapidement son petit-déjeuner frugal et se fit violence pour retourner dans sa chambre et s’habiller. Pour le jour, elle décida de prendre un pantalon en toile assez épaisse couleur blanc terre. Elle enfila une chemise en lin de la même couleur par-dessus laquelle elle enfila une cotte de maille sans manche et une brigandine à base de cuir. Cela lui faisait pas moins de 3 épaisseurs mais, en tant que guerrière, elle voulait se prouver qu’elle pouvait endurer la même chose que ses modèles : les chevaliers. Elle fit un chignon bien serré, qui empêcherai ses cheveux de lui tomber sur le visage. Il manquait une dernière chose pour que son équipement soit complet. Elle se dirigea vers son salon, prenant bien soin de prendre son portefeuille qu’elle glissa dans une poche de son pantalon. Au complet opposé de son bureau, se trouvait une étagère. Sur celle-ci, à hauteur de buste, trônait la prunelle de ses yeux : son sabre. Elle le saisit délicatement et le rapprocha d’elle. Elle tira la lame et y regarda son reflet avec un sourire. Elle lui susurra :

« Il va encore falloir que l’on sorte, je suis désolé très cher. »

Sur ces mots, elle rengaina l’arme et la glissa à sa ceinture. Elle passa la porte et s’apprêta à affronter le monde, son fidèle compagnon à ses côtés. L’épicerie n’était pas spécialement loin, à quelques dix minutes de là. Mais elle allait le faire deux fois, soit vingt minutes. Plus le temps de faire les courses et de passer à la caisse, il lui faudrait bien une heure, une heure et demie pour rentrer. Ce temps, elle aurait préféré le passer à jouer ou à travailler mais bon. Sur le chemin et dans le magasin, elle attira l’attention et reçut même plusieurs remarques sur sa tenue hors norme. Son sabre jouait un rôle dans tout cela puisque beaucoup pensait que, avec ses yeux légèrement bridé, elle appartenait à un gang. Cette idée n’était pas pour lui déplaire mais elle savait qu’un jour cela lui attirerait des problèmes. Cependant, pour l’instant, elle profitait des visages interrogatifs des personnes. Elle fit le tour du magasin très rapidement, ne prenant que peu e temps pour regarder ce qu’elle achetait, et fila à la caisse. Au plus grand dam de Lupe, le caissier prit son temps, l’amenant à soupirer plusieurs fois. Elle paya ses courses et, en signe d’au revoir, lança un regard empli de mépris au caissier qui en fut un peu décontenancé.

Elle sortit donc du magasin et entreprit de rentrer chez elle. Dans dix minutes elle serait rentrée et elle pourrait enfin faire quelque chose de constructif. Elle ne se doutait pas qu’elle se trompait.
Sam 4 Juin 2016 - 21:58
Une brise fraiche caressa ses cheveux, et il sourit.
Il venait de comprendre que c'était la journée parfaite pour se balader seul, prendre des photos, dessiner peut être s'il trouvait un endroit où se poser. Il annula tout ce qu'il avait prévu, car aujourd'hui, Tom avait rendez-vous avec lui-même, avec le temps, avec la ville...

Après avoir marché pendant plus d'une heure il se posa sur un banc à l'ombre d'un vieille arbre entaillé. Il sortit son casque, et choisit sa musique.. Pour une matinée si colorée, si fraîche du Chopin peut être.. Non Chopin c'était beaucoup trop naïf, ça aurait vite finit par l'agacer.. Liszt plutôt, oui Franz Liszt serait parfait! Liebestraum
Aussitôt la musique le plongea dans ce monde merveilleux qu'il avait l'habitude de visiter. Il sortit son carnet à dessin, sa palette d'aquarelle et commença à dessiner ce qui l'entourait.
Les quelques nuages, la mauvaise herbe luttant contre les lourds pavé pour atteindre la surface, les lampadaires, ce chat qui se lavait paisiblement, il dessinait tout ce qui attirait son œil. S'il ne pouvait en extraire toute l'essence, Tom essayait au moins de capter leurs couleurs, leur mouvement, leurs nuances.
Cet homme qui marchait d'un pas vif là-bas, une mallette dans la main et le regarde inquiet le fascina un instant. Ce dernier dégageait une certaine émotion, comme un sentiment enfouit, une certaine douceur enfermée, pliée et contrainte dans un costume lourd et sévère...
C'est alors que Tom pris conscience que même au sein de cette ville si mystérieuse, il trouverai ces bulles de couleurs, ces instants de tendresse qu'il avait toujours aimé représenter.

Au bout que quelque temps il considéra qu'il avait suffisamment exploré ce lieu et décida de changer d'endroit. Il rangea ses affaire, et se remis à arpenter les ruelles. Ces dernières lui semblaient tristes et sans vie à côté du lieu qui l'avait accueillit quelques minutes auparavant. Pallatine était principalement faite de métal, d'ordures et de béton. Comment ces rues qu'il parcourait pouvait-elle lui sembler si froides et inertes? Comme si tout avait été façonné de manière utilitaire, sans prendre en compte l'harmonie des différents éléments. Comme si tout élément non-nécessaire avait été jugé néfaste ou étranger puis détruit. La ville lui semblait maintenant terriblement fade et uniforme et il commença à se sentir mal à l'aise.

C'est alors qu'il l’aperçut, des sacs de course à la main, marchant d'un pas relativement agacé. Celle ci portait une armure de chevalier et le fourreau de son épée semblait trancher avec le réel. Tom trouva l'image amusante, mais surtout poétique. Une goutte de couleur et de créativité coincée entre des façades vides aux couleurs ternes.
Naturellement et le geste assuré, il sortit son appareil photo, régla sa distance focale, et commença à prendre des photos. Cette scène lui semblait tellement particulière, il ne pouvait rater cela!
Les cliquetis de l'appareil se perdait dans le son des touches du piano. Il changea de point de vue, posa un genoux à terre et reprit. Il était satisfait d'avoir repéré cette si élégante femme et d'avoir pu capturé cette instant presque magique.
Dim 5 Juin 2016 - 12:02
Lupe soupira. Ses sacs de course étaient lourds et en plus elle avait chaud avec tout ce qu’elle avait mis sur son dos. Elle savait ce qui lui manquait vraiment dans sa vie. Un écuyer. Ca pourrait lui être tellement utile. Un genre de larbin à qui elle pourrait confier toutes les tâches qui la détournait de son ordinateur et de ses jeux vidéo. Elle pourrait l’envoyer faire les course, cuisiner, aller chercher toutes sorte de truc. Il y avait bien Victorine mais cette dernière était encore un peu trop terrorisé par le monde extérieur et Lupe ne voulait pas brusquer sa petite protégée et collègue. Elle pourrait aussi trouver un véhicule. Mais bon, elle n’aimait pas le sport donc le vélo c’était mort. De plus, le manque d’argent se faisait cruellement sentir en ce moment. Non. Vraiment, il fallait qu’elle continue à subir les tâches quotidiennes qui incombaient à tous.

Sortant de ses pensées, elle remarqua quelque chose d’étrange. Les regards des passants passaient d’elle à quelque chose se trouvant de l’autre côté de la rue. Faisant mine de ne rien remarquer, elle jeta un coup d’œil dans la fameuse direction et remarqua une forme vague, un genou en terre. C’est alors qu’elle remarqua le « clic » caractéristique d’un appareil photo. Bon, cela ne voulait rien dire. Si ça se trouve, cette personne prenait des photos de l’immeuble devant lequel elle se trouvait. Ou alors avait-il décidé de la prendre en photo pour montrer à des amis cette femme qui semblait hors de son temps. Cependant, le bruit ne cessait de se produire, indiquant par-là que l’individu continuait son shooting photo. Encore une fois, elle ne savait pas si elle en était la cible mais la curiosité l’emporta sur le reste. Elle stoppa net et posa ses sacs par terre. Elle fit mine de reformer son chignon et de vérifier des éléments de son équipement. Elle glissa plusieurs coups d’œil vers la personne et remarqua que c’était un homme. Celui-ci la fixait de son objectif. Elle en fut surprise. D’habitude, les gens s’intéressaient à sa tenue pendant quelques secondes avant de retourner à leurs occupations. Mais pas lui.

Lupe ressentit alors une forme de gêne. Jamais quelqu’un n’avait été aussi insistant. Pourquoi cet intérêt pour elle ? La jeune femme n’avait jamais reçu autant d’attention de la part d’une personne, à l’exception bien sûr de ses parents. Mais là, c’était un inconnu. D’une certaine façon, c’était aussi une attitude clairement déplacé. Peut-être était-il un pervers ? Si ça se trouve, il la suivrait jusqu’à chez elle ? Non pas qu’elle avait peur. Lupe savait se défendre. Mais c’était…bizarre. Elle voulait avoir le cœur net sur ce qui se passait. Savoir ce que ce type lui voulait. Elle expira pour se donner du courage, récupéra ses sacs et fonça droit sur le gars, prenant à peine de temps de vérifier si un véhicule arrivait. Elle se planta et, le regardant droit dans les yeux, lui dit :

« Excusez-moi monsieur. Pourrais-je savoir pourquoi vous me prenez en photo comme ça. »

Elle avait prononcé ces mots avec calme mais fermeté. Elle voulait s’imposer comme la personne dominante du dialogue pour décontenancer son vis-à-vis.

« J’aimerai savoir si votre petit manège va durer longtemps et si vous pensez que je suis une proie facile. Si c’est le cas, je vais mettre les choses au clair tout de suite. »

Pour appuyer son discours, elle posa la main sur la garde de son sabre, prêt à dégainer.
Dim 5 Juin 2016 - 13:46
Les images se succédaient est elle étaient de plus en plus belles. La bulle de couleur semblait se déplacer de manière curieuse, comme si elle tentait de s'enfuir de cette environnement hostile. La gène, la détermination, la frustration, la surprise... Elle semblait passer par tout ces états. Tom lui, parvenait à capter chacun de ces moments et de les stocker dans son appareil. Bien sur il lui faudrait encore beaucoup de travail afin de sublimer ses photographies et les rendre accessibles à tout le monde, mais il était certain d'avoir trouvé une certaine une mine d'or. De quel façon pourrait-il bien la présenter, la travailler? Pour le moment il devait se concentrer sur ses clichés, ne rien louper, tout prendre. La piano commençait à perdre en intensité et la femme en tenue de chevalier semblait sortir du cadre et quitter son instant de poésie.

"Excusez-moi monsieur. Pourrais-je savoir pourquoi vous me prenez en photo comme ça."
Cette phrase fit revenir Tom à la réalité, il quitta son viseur des yeux, et se retrouva face à la jeune femme. Il entendait déjà son pouls augmenter et la tensions monter. La musique pris fin, un silence menaçant s'installa.. Combien de temps avait-il duré, 1 seconde? 6 secondes? une minute entière?

Quoi qu'il en soit elle repris :
"J’aimerai savoir si votre petit manège va durer longtemps"
Qu.. Quel manège?
"et si vous pensez que je suis une proie facile."
Une "proie facile"? Tom compris d'un coup toute la gravité de la situation : il devait passer pour un stalker, ou pire... Il devait immédiatement lui expliquer.
"Je.."
La femme semblait agacée, voir agressive.. Elle poursuivit sans même l'entendre. Tom remarqua alors qu'elle était prête à dégainer. Il fallait réagir, et vite! Mais le stress montait et il semblait incapable de prononcer quoi que ce soit. Par réflexe il protégea son appareil photo, il n'aurait jamais les moyens de s'en acheter un autre, et il ne pouvait perdre ses images précieuses. Sauf qu'à présent il semblait encore plus louche... Tout se bouscula dans sa tête, les idées se confondait. Protéger ainsi son appareil photo n'avait pas été une bonne idée du tout, cela l'accusait encore plus. Mais si jamais elle lui prenait, ou bien le cassait? Peut-être avait il le temps de s'enfuir? Sa lourde armure devait l'empêcher de courir vite. Mais les autres passants que penserait-il? Et puis il avait décidé de faire face à la réalité, il devait assumer à présent.
La pression montait de plus en plus et le regarde direct de la jeune femme lui fit comprendre qu'il ne disposait que de très peu de temps pour réagir.
Alors au lieu de se relever, il pris son appareil photo se ses deux main, le mis en avant, posa ses fesses sur son talon et commença à parler  : "Je suis désolé, je sais que ma situation est tout à fait louche, mais je vous en prie, laisser moi le temps de m'expliquer. Je ne suis pas du tout mal attentionné, je... J'ai remarqué que..."
Remarqué que quoi? Si lui même ne parvenait pas toujours à se comprendre, comment une personne en tenue de chevalier, le prenant surement pour un pervers pourrait-elle comprendre quoi que ce soit à ce qu'il fait?
Dim 5 Juin 2016 - 18:00
La réaction de son interlocuteur plut à Lupe. Elle avait réussi à faire son petit effet et l’avait littéralement mis en face du problème. Elle vit dans son regard, non pas de la peur, mais un sentiment proche. Il semblait tétanisé, ne sachant pas quoi faire.  Il ouvrit la bouche mais ne prononça qu’un simple sujet. Il paraissait très hésitant, voulant peut-être choisir ses mots avec précaution. Son regard exprimait d’ailleurs la compréhension de ce que la jeune femme lui reprochait. Cependant, elle ne pouvait pas faire confiance à ce qu’elle voyait. Certaines personnes étaient capables de jouer extrêmement bien la comédie. C’est pour cette raison qu’elle ne quitta pas son air en partie menaçant et garda sa main sur son sabre.

Puis Lupe vit son interlocuteur protégé son appareil. Qu’avait-il a caché dans son engin ? Cette attitude rendit la jeune femme encore plus méfiante. Elle pensa que le type avait pris des photos de certaines zones qu’il n’aurait pas dues et qu’il voulait le cacher. Elle n’avait aucunement l’intention de détruire son appareil photo mais elle voulait être certaine qu’aucune photo tendancieuse d’elle ne serait publiée sur chronosrep.net. Elle s’apprêtait à le rabrouer à nouveau quand il se décida à parler. De plus, son geste de lui présenter so appareil photo laisser penser à Lupe qui l’y avait peut-être eu un léger malentendu. Encore une fois, il ne termina pas sa phrase. Qu’avait-il remarqué, la curiosité montait en elle. Pour l’encourager à continuer, elle posa sa main sur l’appareil et le poussa vers lui, comme lors des négociations qui pouvaient avoir lieu avant les grandes batailles médiévales.

« Continuez s’il vous plait, dit-elle calmement tout en retirant sa seconde main de son arme. »

Elle l’avait peut-être un peu trop brusquée. Maintenant qu’il était dans cette position, Lupe ressentait un certain malaise. Elle savait qu’elle pouvait paraitre très dangereuse quand elle le souhaitait. Et, à ce moment-là, la jeune femme avait voulu l’être. Cet homme n’avait rien dit mais Lupe avait déjà eu à faire à des hommes qui n’avaient pas hésité à faire des réflexions sur ses formes ou simplement sur le fait qu’elle était une femme. Pour la plupart, ils avaient tous cessé quand elle leur avait placé sa lame sous la gorge. En même, ce genre de chose pouvait faire un sacré effet. Elle ne pouvait pas se prononcer sur son actuel interlocuteur mais il semblait perdu et plutôt honnête.

« Vous savez monsieur, commença Lupe. Je ne souhaite pas véritablement vous faire du mal mais comprenez que cette situation est assez ambigüe. »

Elle observait le visage de l’homme, tentant de décrypter ses émotions mais Lupe n’était pas particulièrement doué dans ce domaine. Elle voulait qu’il parle, qu’il s’explique.
Lun 6 Juin 2016 - 20:41
Tom était soulagé, la situation semblait se régler. Elle avait eu la présence d'esprit et la gentillesse de lui laisser le temps de s'expliquer. Il avait le temps à présent, la menace qui émanait de la jeune femme semblait avoir progressivement disparut.
Tom la regarda alors droit dans les yeux, la fixa un court instant ainsi, afin de s'assurer d'avoir raison. En effet il ne s'était pas trompé, c'était bien cela qui avait attisé son inspiration chez elle. Cette petite touche qui donnait du sens à toute la scène et la sublimait..

Comme elle lui avait demandé et qu'elle avait était très dconciliante vue la situation, Tom décida de ne pas passer par quatre chemins et de lui dire franchement :
"La détermination, je peux la lire dans votre regard. Ce n'est pas une détermination agressive, ou passagère mais quelque chose de bien plus profond, bien plus vrai."
Afin de ne pas la mettre trop mal à l'aise, Tom décida finalement de lui expliquer depuis le début. Il se releva doucement, pris sa respiration calmement, la situation allait enfin s'éclaircir.
"Je.. je suis un artiste.
Je ne voudrait pas paraître prétentieux, c'est d'ailleurs aussi le nom de ma profession. "artiste", le mot est noble, impressionnant, presque étranger, inaccessible mais pourtant il n'en est rien. En réalité pour moi c'est plus une malédiction, un fardeau qu'un cadeau que la vie m'a donné.
Quoi qu'il en soit, je me baladait à travers la ville, car aujourd'hui était une journée qui m'inspirait.
" Tom Khortwood lui présenta son carnet de dessin afin qu'elle le prenne et puisse constater d'elle même. Il parlait d'une voix claire à présent : ses balbutiements avaient laissé place à sa voix calme, presque apaisante qui lui valaient d'être écouté attentivement par les gens quand ils en prenaient le temps.
"J'avais trouvé un lieu charmant, mais en le quittant je me suis retrouvé perdu et déboussolé tellement la ville m'a soudainement paru terne et froide. J'avais le sentiment d'être enfermé dans l'incarnation d'un esprit ancestral fait de bitume et de métal. Puis, par hasard je vous ai remarqué, vous et votre tenue quelque peu.. surprenante. Seulement il y avait quelque chose dans votre attitude, dans votre regard qui rendait cette scène crédible, et si poétique..."
C'est ça. Une bulle de couleur, cherchant à remonter à la surface, étouffant dans un monde imposant, uniforme et calculateur. Une bulle aux ressources insoupçonnées, qui pourraient bien être capable de redonner de la couleur à son environnement, adapter le décors à sa propre essence.
Il marqua une courte pause.

"Je suis vraiment désolé, je n'ai pas réfléchis, j'étais entièrement plongé dans mon monde. Je suis persuadé d'avoir pris de beau cliché, ce n'était pas le moins du monde pour vous offenser ou vous mettre mal à l'aise..
J'aime observer les gens, il n'y a rien de voyeur là-dedans. Moi ce que j'aime c'est percevoir ces incohérences qui ressortent discrètement dans leur attitude, ces petits élément qui souvent passes inaperçu, paraisses fragile mais sont une véritable source de beauté et d'harmonie! Ces petits moment subtils que la vie nous offre et que seuls les plus rêveurs, les plus naïf et les plus intègres d'entre-nous peuvent percevoir .
"
Il en disait trop, le monologue semblait s'éternisait, il aurait aimé mieux l'expliquer, seulement il devait conclure à présent.
"La détermination profonde d'être ce que vous êtes, bien plus profonde que ce simple agacement qui se reflétait dans vos yeux, rendait donnait toute sa légitimité à votre tenue. Comme s'il était impossible de la contester car votre armure semblait la chose la plus logique et évidente que vous puissiez porter..
Une goutte de couleur cherchant à s'évader d'une prison faite de façades grises et inertes, voilà ce à quoi j'ai pensé. Enfin vous ne comprenez surement rien à mes rêveries, je m'en excuse réellement, tentez simplement de me croire : je n'ai aucune mauvaise intention à votre égard..
"
Mar 7 Juin 2016 - 17:45
Lupe fut surprise quand l’homme la regarda dans les yeux. Elle y perçut d’ailleurs une petite lueur mais ne put identifier le sentiment qu’elle incarnait. De plus, à son plus grand plaisir, il commença à lui expliquer les tenants et les aboutissants de son action. Cependant, elle ne comprit pas le début du discours de son vis-à-vis. Le vocabulaire qu’il utilisait été un peu trop élevé pour Lupe. Mais il devint plus clair par la suite. Donc elle avait à faire à un artiste. Par contre, elle fut décontenancé quand l’homme s’auto flagella au sujet de son activité. Comment pouvait-on autant s’écraser soi-même ? L’interlocuteur de Lupe semblait avoir honte aux de la jeune femme et elle ne comprenait pas pourquoi.  Il continua son monologue et finit par lui tendre son carnet à dessin.

Dans un premier temps, Lupe ne saisit pas l’ouvrage, préférant se concentré sur les dires de l’homme. En plus, sa voix avait cessé de tremblé et il paraissait plus assuré que quelques secondes plus tôt. Mais, la curiosité aidant et pour ne pas vexer l’homme, elle prit l’ouvrage et l’ouvrit. Ses yeux s’agrandir à la vue des magnifiques dessins qui noircissaient les pages du cahier. Au fur et à mesure qu’elle tournait les pages, elle s’oublia. Le seul qui la reliait à la réalité était la voix de l’artiste qui lui racontait sa journée et ses inspirations. Elle ne reporta son attention sur son interlocuteur quad celui-ci dit : « dans votre attitude, dans votre regard qui rendait cette scène crédible, et si poétique... ».

Le rouge commença à monter à ses joues. La pause qu’il prit ne fit qu’amplifier le sentiment de reconnaissance qu’elle ressentait pour cet inconnu. Il s’excusa d’ailleurs à nouveau et Lupe aurait voulu lui dire de se taire mais, au fond d’elle, elle n’en avait pas envie. A part ses amies administratrices et sa famille, personne n’avait dit de chose aussi gentille et aussi belle sur elle. La jeune femme elle-même avait pris l’habitude de se mettre à part du reste de la gente féminine. Bien sûr que des hommes l’avaient déjà regardé, que ce soit pour l’admirer ou juste de rincer l’œil. Mais cet homme faisait ressentir quelque chose de nouveau en elle. A travers ses mots, elle se sentait belle, tout simplement. Sa tenue aidait peut-être en effet mais le sentiment était là. Et le pire, c’était que le type ne semblait pas dire cela pour la draguer. Il donnait l’impression d’exprimer une évidence.

Quand il s’arrêta, Lupe ne sut pas quoi dire. Elle s’était laissé emporter à ses rêveries. Pour la première fois de sa vie, elle s’était senti dans le rôle de la princesse, fragile, et non pas du puissant chevalier. Cette personne, qu’elle ne connaissait pas, avait trouvé l’une de ses failles en quelques instants. Une faille que même elle n’avait jamais repérer. Elle était touchée. Toucher au plus profond de son être. La méfiance avait laissé place à une profonde sympathie pour cet homme. Elle le regarda et, se décidant à parler, lui dit :

« Monsieur… Ce que vous avez dit à votre sujet et très beau. Je suis profondément désolé de m’être trompé à votre sujet et sur vos intentions. Comprenez que je n’ai pas l’habitude de rencontrer des personnes comme vous. L’attention particulière que vous me portait me touche."

Elle s’arrêta, prenant le soin de respirer un bon coup. En plus, elle se rendit compte qu’en prononçant ses mots, elle avait serré le cahier de son vis-à-vis contre elle, comme une sorte de trésor. Les battements de son cœur s’accélérer un peu de honte. Elle avait la réaction d’une jeune fille à qui un garçon venait faire la cour pour la première fois. Elle perdait la domination de la conversation. Elle tenta de se redonner un visage impassible mais ce fuit un échec. Elle se contenta de rendre la cahier à l’homme pour lui dire :

« C’est moi qui passe maintenant pour une idiote. »
Mer 8 Juin 2016 - 15:38
Quand il s'arrêta de parler, la jeune femme ne disait plus rien. Ses mots l'avait sans doute atteint et Tom était ravit car elle semblait l'avoir compris. Quoi que, comprendre Tom était tout à fait impossible, et même lui ne le pourrait jamais. En revanche la jeune femme en armure avait sans doute compris son action. Puis le carnet qu'il lui avait tendu semblait avoir été un argument suffisant pour qu'elle comprenne qu'il était un artiste.
D'ailleurs elle rougissait à présent et le serrai contre elle, à ce moment Tom fut prit d'une sorte de malaise : il avait presque la sensation d'avoir manipulé la femme en lui disant ces mots. Il était évident qu'il pensait tout ce qu'il avait dit, mais il n'avait jamais communiqué une telle chose à une femme au part avant. A son il commença à rougir.

La jeune chevalière sembla reprendre ses esprits et lui confirma qu'elle était touché. Ceci fit encore plus rougir Tom qui, par réflexe recula quelque peu, comme pour fuir cette situation gênante.
Puis elle lui rendit son cahier, et étrangement la situation s'inversa. Toute son agressivité s'était transformé en tendresse, voir en honte et à présent elle s'excusait.
Je ne peux pas la laisser dire ça, n'importe qui aurait réagit de cette manière dans cette situation.
"Non voyons! Au contraire, votre réaction était tout à fait compréhensible. Je vous remercie d'ailleurs d'avoir pris le temps de m'écouter, et de me croire. Une autre personne aurait sans doute beaucoup plus mal réagit que vous"
Mais, alors que tout semblait se régler, il prit conscience de la situation,

Tom remarqua alors que les passants les observaient, le regard de tout le monde était figé sur eux !
"Regarde, c'est eux ! "
"Qu'est ce qu'ils font les gens là-bas?"
"Il lui demande de l'argent maintenant ? Quel ordure !! "
Dur retour à la réalité...
Les bruits extérieurs étaient revenus et il entendait les gens parler d'eux, les juger. Certains le regardait même avec mépris.
C'est logique, ils ne peuvent pas comprendre, je dois passer pour un stalker ou un fou.


"Allons ailleurs si vous voulez bien, je crois que nous attirons légèrement trop l'attention" dit-il avec ironie.

"Je m'appelle Tom Khortwood, je suis sincèrement désolé pour ce que j'ai fait.. Laissez-moi une chance de me rattraper! Quel service puis-je vous rendre en échange? " Il la regardait droit dans les yeux avec une regard presque complice, de manière à lui faire comprendre que ce n'était pas une formule de politesse mais bien une intention sincère de sa part.
Cette femme n'a rien demandé, je la met dans une situation très embarrassante et voilà que je la fait culpabiliser alors qu'il n'y a pas lieu, qu'est ce qui ne va pas chez moi ? En tout cas je ne peux pas la laisser comme ça! Quelque chose m'intrigue chez elle.. Puis ça ne me fera pas de mal de discuter avec une personne autre que mon vieux proprio complètement taré pour une fois. Et qu'est ce que j'attends ? Je devrais l'aider à porter ses sacs de courses! Enfin, après être passé pour un pervers, je ne voudrais pas passer pour un voleur en plus.
Jeu 9 Juin 2016 - 17:32
Lupe sentit une forme d’empathie avec son interlocuteur car elle le vit rougir à sont tour. Pourquoi ? Elle ne le saurait peut-être jamais. Mais était-ce si important que cela ? Pas le moins du monde pensa la jeune femme. Elle avait trouvé quelqu’un presque que comme elle, un peu déconnecté de la réalité. Bon ce n’était pas un gamer mais il était artiste. Elle fut cependant intriguée par le mouvement de recul de son vis-à-vis. L’avait-elle mis mal à l’aise ? Avait-il eu l’impression qu’elle allait lui tomber dans les bras et qu’il voulait une situation de ce genre ? Elle s’apprêtait à parler mais il la devança, précisant que la réaction qu’elle avait eue à son égard était normale. Au moins, elle était maintenant persuadé que cette personne ne lui voulait aucun mal.

Puis il sembla soudain encore plus gêné mais, à son regard, ce n’était pas elle le problème. Elle reprit conscience que le monde extérieure existait et vit que les passants les regardaient. Mais cette fois, quelque chose n’allait pas. Les gens ne la regardaient pas uniquement elle. Ils les regardaient eux et plus son interlocuteur qu’elle à ce qu’il semblait. Les gens devaient penser que Tom, c’est ainsi qu’il se présenta, devait l’importuner. Son regard était également assez équivoque pour faire comprendre à la jeune femme qu’il voulait échapper à cette situation. C’est vrai aussi qu’elle aimerait avoir de l’aide.

« Je voudrais bien en effet votre aide pour porter mes sacs de course jusque chez moi, vous seriez bien serviable. En plus ce n’est pas très loin. Et au fait, moi c’est Lupe Verganda. Enchanté de faire votre connaissance. »

Elle ne l’attendit pas mais laissa un sac par terre pour qu’il puisse le prendre. Elle commença à faire un bout de chemin et se rapprocha de la personne la plus proche. Elle la regarda et lui dit avec froideur :

« C’est pas un spectacle. Barrez-vous d’ici. »

L’individu s’en alla sans demander son reste, comprenant qu’elle avait fait une bourde. Les autres aussi finirent par se disperser au quatre vent. Elle rejoignit Tom pour marcher au même niveau que lui et lui dit gentiment :

« Ne faites pas attention à ces gens. J’essaye de les côtoyer le moins possible mais les sorties que je fais m’oblige à les voir tous les jours. »

Le temps de marche ne serait pas long, moins de cinq minutes mais elle voulait éviter qu’il passe dans un silence pesant. Ce ne serait bon ni pour elle ni pour lui. Elle essaya donc de lancer la conversation.

« Sinon, vous venait souvent dans ce quartier ? Je ne vous ai jamais vu. En même  temps, je dois avouer que je ne sors pas beaucoup. Je passe le plus clair de mon temps dans mon appartement où j’enchaine les jeux vidéo et j’essaye d’apprendre à coder des choses. En plus, comme vous pouvez vous en douter à mes vêtements, j’ai une certaine passion pour les chevaliers et donc la période médiévale au sens large. »

Elle voulait apprendre à connaitre Tom. Il semblait très sympathique et à l’écoute des autres.
Sam 11 Juin 2016 - 14:08
Finalement c'est elle qui lui proposa de porter ses sacs de courses.
Comme quoi j'aurai pu le faire de moi-même si j'avais osé..

Puis elle se présenta, posa un sac au sol et avant que Tom réagisse, elle était plus loin en train de dire à une personne de dégager..
Quelle étrange personne, à la fois hostile et douce, une association bien surprenante. Enfin Elle, au moins, elle possède un vrai caractère, direct et franc, elle n'est pas hésitante et ne cache pas sa personne comme moi. Au fond c'est ce genre de personne que j'admire peut être.. Mieux vaut penser à autre chose, je ne voudrait pas ressentir de jalousie, puis malgré le fait que cache la part sombre et tourmenté de moi-même, j'ai aussi le mérite de parler franchement.

Tom la regarda encore une fois de loin.
Ainsi elle s'appelle, Lupe Verganda, bien sur, quel nom aurait pu mieux aller avec le personnage que "Lupe Verganda".
Tom tacha de bien s'en souvenir, puis ramassa le sac de courses que la jeune femme avait laissé par terre.
Huhh C'est lourd! Elle achète ça pour elle seule?! Elle ne doit pas faire les courses souvent si c'est le cas. Où peut-être qu'elle vit avec un chevalier, avec Don Juan peut-être?
Cette idée l'amusa un peu, mais très rapidement il l'oublia car Lupe revenait à son niveau, lui faisant part d'une manière quasiment direct de son anti-sociabilité.
Tom aurait voulut lui répondre qu'elle se trompait, que les gens était ce qu'il y avait de plus précieux et de plus touchant au monde. Personne ne semble s'en rendre compte car nous somme incapable de déceler qui se cache derrière le masque que chacun de nous porte dans un premier temps.

Enfin Lupe elle, ne semblait pas porter de masque du tout, c'était pour Tom une idée presque nouvelle. Bien sur il y avait déjà pensé, mais l'idée que quelqu'un puisse se présenter sous sa forme la plus naturelle lui semblait malheureusement trop improbable pour la concevoir réellement.
Il l'écouta ainsi parler d'elle-même, de sa tenue si particulière.
Peut-être qu'elle porte aussi un masque, mais qu'il est plus fin et plus ouvert que les autres finalement. Un masque qui la rend différente et qui la force à porter une armure pour se protéger du mon extérieur...

Après un court silence, Tom compris qu'elle attendait une réponse de sa part.. Il ne s'était pas rendu compte qu'elle lui avait posé une question. Pourtant c'était forcément le cas, sinon ell..
C'est bon, ça me reviens! Si je viens souvent ici?
"Non je.."
Soudainement une vague de mélancolie pris Tom, et le coupa dans sa phrase. Naturellement ses yeux montèrent observer le ciel.
Bien sur que non. Où étais-je pendant tout ce temps d'ailleurs? Je suis resté enfermé dans ce vieux taudis à perdre mon temps, a ne rien faire, à hurler et me torturer. J'ai vécu comme un fantôme pendant tellement longtemps que je ne sais même plus où j'ai bien pu allé les rares fois où je suis sortis de chez moi...

Quelques nuages passèrent, il tourna sa tête vers elle.
"Non je penses bien que c'est la première fois que je viens dans le coin! J'étais venue me perdre dans les rues de la ville justement, afin de perdre tout contact avec ce qui me rattache au présent."
Tom retrouvais le sourire, c'était une bien belle journée qui se construisait.
"Vous savez, ce n’est pas toujours aussi désagréable de sortir, en restant enfermé je penses que l'on rate énormément d'occasion. Quand le monde nous paraît aussi froid, c'est que nous ne sommes pas capables de capter ces moment de poésie qui s'infiltrent à travers les dalles froides du monde. Où que nous soyons, la beauté, la poésie finit toujours pas s’installer d'une manière ou d'un autre. Si vous n'y parvenez pas, peut être que la musique pourrait vous aider à mieux le percevoir.. "
Tom frotta les cheveux l'arrière et haussa légèrement un sourcil.
"Enfin c'est ma vision des choses aujourd'hui en tout cas. Hahaha! Je dois vous paraître étrange excusez-moi."
Dim 12 Juin 2016 - 15:14
Lupe écouta avec intérêt son interlocuteur. Donc c’était la première fois qu’il venait dans le quartier de Kolt. La jeune femme apprécia quand le sourire illumina le visage de Tom. Au moins, la situation précédente n’avait pas totalement obscurcit la journée de son vis-à-vis. Elle trouva étrange le fait que Tom lui fasse l’ « apologie » de la sociabilité. Lupe était consciente de cela mais peut-être c’était-elle mal exprimait sur son rapport avec l’extérieur. Il fallait qu’elle règle le malentendu. La jeune femme attendit patiemment qu’il finisse sa phrase et reprit.

« Je crois que nous ne nous sommes pas compris, dit-elle doucement avec un sourire. Il est vrai que je sors peu et que je côtoie peu de personnes. Cependant, je ne me sens pas isolé le moins du monde. Passant beaucoup de temps sur chronosrep.net, j’ai rencontré de nombreuses personnes et que je rencontre régulièrement. Par contre, je suis d’accord avec vous sur la musique. A chaque fois que je joue, je mets un peu de musique en bruit de fond car j’adore cela. J’aime créer des ambiances dans mes appartements. »

Elle ne voulait pas passer pour une femme totalement isolé qui détestait tout le monde. En plus, elle prenait le temps de discuter avec Tom, une personne qu’elle ne connaissait que depuis quelques minutes. Cet homme l’intéressait mais pour une raison qu’elle ne devinait pas. La curiosité de découvrir quelque qu’un d’un peu étrange comme elle mais très différent en même temps. Les personnes comme Tom étaient très rares. Elle le voyait comme quelqu’un d’excentrique mais à sa façon. Ce n’était pas un terme péjoratif dans sa bouche pour désigner son interlocuteur.  

Quand elle sortit de ses pensées, elle remarqua qu’ils arrivaient devant son immeuble. Le temps avait passé si vite en compagnie de Tom. Il lui faudrait bientôt l’abandonner. Mais avait-elle vraiment envie de le laisser partir comme cela ? Il l’avait aidé à transporter ses sacs de course. En plus, elle l’avait littéralement agressé dans la rue et l’avait mis dans une situation assez gênante. Elle ne pouvait pas le laisser là comme un malpropre. Elle sortit les clés de son appartement et s’approcha de la porte.

« Vous voulez monter Tom ? demanda la jeune femme avec un sourire. Il fait un peu chaud et vous m’avez aidé à porter mes affaires. Vous le méritez bien. »

Il fallait qu’il accepte. Elle voulait absolument en apprendre plus sur ce « poète » de la photo et du dessin. Mais une chose fit tilt dans sa tête. N’était-ce pas elle qui passait maintenant pour quelqu’un d’un peu dérangée. Elle ne voulait pas lui faire peur, en tout cas pas comme quand elle avait mis la main sur son sabre. Lupe ne voulait pas briser le début d’une bonne entente.  Elle reprit donc :

« Ne prenez pas mal ma demande. Il n’y a aucune arrière-pensée dans ma demande. Je souhaite juste vous remercier pour l’aide que vous m’avez apporté. Je comprendrais que vous refusiez. »
Dim 12 Juin 2016 - 22:38
La réaction de Lupe paraissait presque prévisible : elle voulait lui montrer qu'elle n'était pas si associable qu'elle en avait l'air.
C'est sûr qu'elle doit avoir beaucoup de connaissances sur chronosrep.net.. Mais ça correspond à une part déjà ciblé de la population... Se limiter aux réseaux sociaux lui fais perdre l'occasion de rencontrer tout type de personne. La poésie naît de la surprise, et la surprise de l'inconnu.
Tom n'en dit pas un mot, il ne voulait pas se brouiller avec elle la juger.
Puis sur le plan social, je crois que je n'ai pas mon mot à dire en vérité.. Et finalement elle a tout à fait su se rendre compte que je n'avais pas de mauvaise intention et même me parler ensuite..

La jeune femme l’interrompit dans sa réflexion :
"Vous voulez monter Tom ?"
Hein? Heu.. quoi?!
Si je v.. Je ne m'y attendais pas, c'est gentil de sa part !

"Avec pl.."
Mais Lupe ne l'entendit pas, elle surenchérit directement, ayant peur qu'il le prenne mal ou qu'il ne l’interprète pas correctement surement. C'était pour le remercier apparemment, de l'avoir aidé à porter ses courses. Rien d'autre.
En fait, d'un coup Tom était presque déçu.
Si c'est juste par courtoisie alors, ça perd de son intérêt...
Il boirai sans doute un coup, discuterai du temps, puis repartirai en s'excusant de l'avoir déranger ainsi. Puis il rentrerai dans son appartement moisi et se retrouverai encore seul. Finalement c'était toujours pareil, il semblait condamné à être seul...

Mais non imbécile ! Comment veux-tu qu'elle te le propose autrement même si ce n'était pas uniquement par politesse ? Réfléchis un peu, elle veut peut être aussi en savoir plus sur moi !

Il décida de jouer à la carte de l'humour
"Vous laisseriez entrer un stalker dangereux chez vous?" dit-il en souriant.
...
Nan c'était con. 'Puis c'est pas drôle. Rah la la j'ai presque honte de moi là, qu'est ce que je suis niais...
Tom rougit légèrement, attendant la réaction de Lupe.



Plus loin le vent soufflait doucement, suivant tranquillement horloge. A travers la brise, quelques mots pour le moment inaudibles.. Mais rien ne presse puisque tout est fixé depuis le début. Le temps ne fait que reporter à plus tard ce qu'il doit se passer un jour ou l'autre.
Dans le silence, dans la tempête, qu'importe, il reviendra.
Il le tourmentera. Il lui fera du mal. Il le frappera encore et encore, avec patience, jusqu'à que sa souffrance se transforme en haine, et que sa haine se retourne contre lui. Au final Tom Khortwood sombrera pour la dernière fois, c'est inéducable.
Dim 19 Juin 2016 - 10:22
Quand Tom lui demanda si elle acceptait de le faire entrer  alors qu’elle l’avait pris pour un stalker, elle pouffa. Mais un véritable rire éclata quand elle le vit u peu rougir. Oui la blague n’aurait fait rire que peu de personne mais elle était sortie au bon moment et avait fait son petit effet sur la sino-péruvienne. Tom semblait vraiment être quelqu’un de très agréable à vivre. Elle lui répondit avec malice et faussement hautain :

« J’invite qui je veux d’abord. Surtout les stalker sympathique. »

Elle sortit la clé de l’immeuble de sa poche et ouvrit la porte d’entrée, entrant la première pour pouvoir guider son invité. Elle ne prit pas la peine d’appeler l’ascenseur car elle habitait au premier étage mais aussi parce qu’un simple coup d’œil lui indiqua que celui-ci se trouvait au quatrième étage. Ils arriveraient à son appartement avant que l’ascenseur descend. Elle grimpa les marches et se dirigea vers l’appartement 7, son appartement. Elle inséra la clé dans ses deux serrures et ouvrant la porte d’une main, invita Tom à entrer en premier.

« Posez les sacs dans le salon, je m’en occuperais. Installez-vous ou vous pouvez. »

Parce que oui, son appartement était dans un état lamentable. Quand elle pénétra à la suite de Tom dans son salon, elle fut presque déçut de voir l’état de celui-ci. Elle aurait aimé que Tom ne voie pas son état bordélique. C’est vrai qu’elle ne pouvait pas savoir qu’elle allait rencontrer quelqu’un et l’invitait chez elle. Mais, si elle prenait le temps de ranger de temps en temps,  elle ne se maudirait pas maintenant.

« Je vous présente mes excuses pour l’état de mon appartement, je n’ai pas l’habitude d’accueillir des personnes régulièrement. »

Pour éviter le regard de Tom, elle s’engouffra dans la cuisine qui n’était séparé du salon que par un mur arrivant à mi-hauteur de l’appartement. Elle commença à ranger mais jeta un rapide coup d’œil à la pièce principale. Au moins, il n’y avait aucun cadavre de canette ou des restes de repas en train de moisir. Elle s’était toujours fait un devoir de ne pas laisser trainer des aliments pour éviter d’abimer ses jeux. Elle en oublierait presque son invité. Encore plus honteuse de cette situation, elle tenta de relancer la conversation.

« J’ai complètement oublié, vous voulais boire quoi ? J’ai surtout des jus de fruit. L’alcool c’est pas trop mon truc désolé. J’ai aussi un peu de café et de thé. »

Puis une autre question lui vint à l’esprit. Une question qui l’intéressait beaucoup.

« Excusez-moi de vous demander cela mais vous êtes arrivés depuis quand à Pallatine ? Vous venez de la Terre ? »
Dim 19 Juin 2016 - 16:15
Étonnamment sa blague la fit tout de même rire, sans que cela semble être un rire forcé. Il rougit, gêné par sa blague, ce qui parut avoir pour effet de la faire encore plus rire.
Apparemment Tom était tout de même un stalker mais au moins il avait le mérite d'être sympathique.
Il la suivit dans le bâtiment, et emprunta les escaliers à son tour. Cela arrangeait Tom, il préférait monter 5 étages à pied plutôt que de se retrouver enfermé dans une boite. Il était plutôt claustrophobe, plus du genre à aimer les grands espaces.
C'est à se demander comment il pouvait vivre dans son pauvre 20 m² avec une seule petite fenêtre qui donnait sur le mur crasseux d'en face.


Finalement elle habitait au premier étage, numéro 7. Pas d'escalier biscornu et étroit menant au dernier finalement... Le jeune homme s'était imaginé une espèce de studio sous les toits sans lumière. Le genre d'endroit peu attirant, mais présentant l'extraordinaire capacité d'être dépourvut de voisin.
Toutefois quand la jeune femme ouvrit il fut rassuré.
Quand même, c'est bien ce que je me disais, c'est le bordel. J'en était sûr.
Il obéit et posa les sacs dans le salon
" Je vous présente mes excuses pour l’état de mon appartement. "
Pas besoin de s'excuser, j'ai vu bien pire que ça . Au contraire cette vision du Lupe un peu gênée par l'état de son logement l'amusa.
L'instant d'après elle avait disparut dans ce qui ressemblait à une cuisine.


A ce moment Tom vécu ce moment gênant que tout à chacun doit vivre la première fois qu'il rentre dans l'appartement d'un inconnu. S'installer où il pouvait ? Il n'oserai pas. Il resta donc là, planté debout au milieu de la pièce à regarder autour de lui. Il attendrait que la jeune femme revienne.
Son appartement est plutôt bien agencé mine de rien, il m'en faudrait un comme ça.. J'espère que je finirai par trouver ! Elle n'a pas d'animaux de compagnie ? J'aurai parié qu'elle aurait un chat blanc ou roux, bien brossé, menant sa petite vie cet environnement un peu particulier...


Lupe revint et lui proposa à boire, quelque chose de non-alcoolisé, c'était "pas trop son truc".
Tom s'était son truc, surtout le cognac, rien de tel. Mais il ne buvait plus depuis qu'il était à Pallatine, à part quelques fois pour tenter de noyer son chagrin.. ça n'avait jamais marché d'ailleurs, évidemment. De toute façon il n'avait pas les moyen de s'en offrir. Il se contentait d'eau au goût de chlore et de plomb, "l'eau courante". Souvent il la mélangeait avec ces sachets de café solubles, à condition d'avoir le courage de la faire chauffer.

"Un jus de fruit dans ce cas, ça sera parfait ! "

Tom ne voulais pas la déranger, lui faire chauffer de l'eau juste pour lui. Puis ça changerai du café amer qu'il buvait à longueur de journée..




La question suivante surpris un peu Tom :

" Excusez-moi de vous demander cela mais vous êtes arrivés depuis quand à Pallatine ? Vous venez de la Terre ? "

C'est tant visible que ça..?

"Eh bien oui effectivement, je viens de Terre haha ! Je suis français même. "

Attends.. Si elle est née ici elle ne doit pas savoir ce qu'est la France.

"Et... Je suis là depuis 6 ou 7 mois."

N'importe quoi, en vrai Tom n'en savait rien, combien de temps avait-t-il erré comme un fantôme dans Pallatine ?
1 mois, 2 mois.. Peut être même 8 mois, voir 1 ans ! Non pas autant tout de même.
Il n'en savait plus rien... Les jours s'était succédé sans transitions, se mélangeants aux cauchemars qu'il faisait chaque nuits. Il en avait perdu le sommeil durant de nombreuses semaines d'ailleurs. Le café noir et l'humidité ambiante mélangée au froid de son studio n'arrangeait pas les choses d'ailleurs.

"En fait je vous ai dit ça mais je n'en sait rien... Pardon si cette question peut vous sembler surprenante, mais nous somme quel jour.. Je veux dire quelle date ? "

Tom sourit, des pattes d'oie au coins de ses yeux se dessinèrent.
Je vois bien qu'on est au début de l'été, mais c'est étrange.. je suis arrivé à quelle période de l'année? Je me rappelle du vent frais et de la pluie les premières nuits où j'ai dormis dehors, avant de trouver où me loger. Donc ça devait être en automne, ou au début de hivers.. Une demi-année donc?
Pourtant ça me semble si lointain ! Je crois que j'ai perdu la notion du temps ces derniers temps, il faut vraiment que je me réveille moi..


"Vous êtes née ici vous ?
Oh, et ce n'est pas la peine de me vouvoyer, vous savez !
"

Tom se rendit compte de l'absurdité de sa phrase, il lui demandait d'arrêter de le vouvoyer, en la vouvoyant...
Sam 25 Juin 2016 - 14:51
Il était très poli ce Tom. Il ne lui avait pas fait de remarque sur l’absence d’alcool dans la proposition de la jeune femme. Certains ne se seraient pas gênés pour faire des remarques déplacés sur le fait que le manque d’alcool rendait toute invitation futile. Et, même s’il le pensait, au moins il n’avait rien dit. Elle retourna rapidement dans sa cuisine et sortit du frigo une bouteille de jus de pomme. Elle en servit deux verres et revint dans le salon, tendant un vers à son interlocuteur. Elle écouta avec intérêt sa réponse à sa provenance terrestre.

Alors oui, c’était un terrien. Un français en plus. Dans sa tête, Lupe visualisa rapidement la place de la France en Europe. Les quelques livres qu’elle avait lu sur la Terre lui avait donné de bonnes bases sur la géographie terrestre. En plus, la France était connue pour ses chevaliers de l’époque médiévale. Lupe était persuadé que si elle s’était regardée dans un miroir, elle aurait vu ses yeux étinceler. Ce Tom était quelqu’un de tout à  fait intéressant. Elle revint cependant à la réalité pour écouter la suite de la réponse de Tom. Il n’était pas ici depuis très longtemps. Il ne devait pas connaitre grand monde alors en ville. Peut-être était-ce pour cela qu’il faisait un peu son furtif dans la rue. Lupe fut très surprise quand son vis-à-vis lui demanda la date.

« Nous sommes le 20 juin 2015. »

Ce n’était pas la première personne transférée que Lupe voyait un peu désorientée. Elle en avait croisé plusieurs qui avaient du mal à comprendre ce qu’il leur arrivait. Les personnes venant de périodes antérieur à 2015 étaient particulièrement désœuvrées. N’ayant jamais était transféré, Lupe ne savait pas ce que cela faisait. Peut-être le système n’était pas des plus performants ou qu’il   abimait certaines fonctions mentales ? Mais bon, la jeune femme était trop mal placée pour juger. Après, l’Institut était pas connu pour prendre soin des personnes qui ne la rejoignait pas après le transfert. Aucune diaspora ne faisait rien pour ceux qui n’en était pas membre. Elle aurait voulu lui demandé à quelle diaspora il appartenait mais il fut plus rapide qu’elle. La remarque sur le vouvoiement eut pour effet de faire rire Lupe encore une fois.

« Oui, je suis né ici, bien que mes parents soient des transférés. J’ai été élevé ici toute ma vie donc je n’ai pas les mêmes problèmes que vous concernant la date. Par contre je dois vous… je dois te faire une confidence. J’aurais aimé vivre sur Terre. Non pas aux époques transférables mais au Moyen-Age.  Mais dans tous les cas, j’aimerai aller sur terre pour voir les paysages, des choses nouvelles. Ici, il me semble que l’on fait le tour trop rapidement. »

Lupe remarqua à ce moment-là qu’elle avait tutoyait Tom. Elle était gênée. D’accord il lui avait dit de ne pas le vouvoyer mais ce n’était pas dans les habitudes de Lupe d’être aussi amicale en si peu de temps. L’apparence sympathique de Tom et son attitude faisait de l’effet à Lupe, la mettait en confiance. Peu de personnes pouvaient se targuer ce sentiment chez a jeune femme. Maintenant qu’elle avait dit tu, il fallait qu’elle continue sinon il ne comprendrait pas. Elle lui sourit.

« Et sinon, tu appartiens à quelle diaspora ? »
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