Seiko Tokugawa

Caractère

{{ T'as le sourire radieux, les yeux rieurs et la voix douce comme du velours ; charmante vient à l'esprit lorsque l'on te regarde. On te croirait sortie d'un livre de conte de fées avec tes risettes pétillantes et, il faut l'avouer, ce tu ne sais quoi de perturbant qui flotte autour de toi. Un présage, sûrement - rien d'important ; tu n'es qu'une enfant, alors on laisse glisser. (il ne fallait pas)

{{ Tu es une enfant sage, Seiko - très respectueuse, très droite, polie et serviable - mais tu ne t'abaisses pas, tu marches la tête droite et tu exposes avec calme ton opinion et tes désaccords - réfléchie et bien trop mature pour ton jeune âge, tu es terre à terre - un peu trop ; c'est douteux. Jamais un mot de trop, jamais de travers, tu sais mener les conversations comme il faut - que tu es agile, pour ça. (c'est eux qui sont maladroits)

{{ Un véritable serpent, Seiko. Tu charmes avec ta candeur, avec ce petit grain de magie - sorcière. Tu es maligne, dangereusement futée ; ça aurait été bien - parfait même - si tu t'étais contentée d'utiliser ton intelligence pour tes études dans lesquelles tu es très assidue (une parfaite élève modèle) mais non, non bien sûr que non ; ça aurait été facile, trop facile. Il te faut plus, Seiko - et ça t'amuse, oh que ça t'amuse de les voir paniquer doucement ((la goutte de sueur qui glisse sur leur carotide)) alors que tes mots tranchants cachés sous une jolie tournure et une intonation ronronnante percutent leur être ((le petit tremblement dans leurs doigts)) ça te fascine, tu te sens obligée d'aller plus loin. (et ils ne voient rien)

{{ Tu aimes mettre les gens mal à l'aise - les adultes, surtout. C'est divertissant - un passe-temps comme un autre dans lequel tu excelles ; ce n'est pas de ta faute, il faut accuser celui qui t'a appris à si bien discerner le comportement humain. Mais ils se disent que ce n'est rien - tu n'es qu'une enfant, après tout ; et ils ne sont que des jouets. (et tu voudrais les briser)

{{ Au fond tu n'as rien de magique ni d'intriguant, Seiko - non, ça n'est rien de tout ça. Ce qui dérange dans ton regard c'est qu'on ne puisse pas le lire, c'est trop dur de savoir à quoi tu penses - toi aussi tu t'embrouilles, c'est si changeant ; tu changes d'humeur et d'avis comme les pas de danse d'un tango endiablé. Et si seulement une certaine cohérence était créée, encore - mais non, non ; ah Seiko tu es bien loin de toute logique ; l'instinct, c'est ce qui pousse tes pensées - mais tu les découpes, tu les tranches finement ((une radicale analyse)) pour mieux aborder les situations. (mieux que les adultes souvent)

{{ Tu as peut-être un grain, finalement. Sûrement n'es-tu pas normale - ça n'est pas fait pour toi, c'est si ennuyeux. Sûrement en es-tu encore à un stade raisonnable où le monde n'a pas à te craindre - assurément ce temps viendra-t-il plus vite que l'on ne le pense ((mais personne n'est prêt, pas même toi)) et personne ne s'en doute. Mais le monde sera plus beau et chatoyant quand tu le domineras - c'est certain.

{{ Tu es parfaite, parfaite oh si parfaite - dans le vice plus que le reste ; tu es pleine de défauts enterrés - jalouse, capricieuse, versatile et orgueilleuse tu n'en restes pas moins éblouissante ((autant que le monde que tu parcours)) ce monde si beau qui sera un jour tient, ce monde si beau et si laid à la fois - ce monde que tu aimes tant, ce monde que tu rêves de découvrir tant que tu es enfant ; car tu n'as pas forcément l'intention d'être adulte, Seiko. (tu ne veux pas devenir un jouet)

{{ Tu ne veux pas perdre ton étincelle, tu ne veux pas perdre ta liberté - tu veux exister comme tu l'entends et parcourir ton univers de tes pieds nus entre deux fous rire et un complot mal venu pour quelqu'un de ton rang ((petite princesse que tu es)) viendra le jour où tu seras impératrice ((où les rires se feront pleurs)) où le bonheur n'aura plus sa place ((et où l'innocence trépasse)) mais le monde tournera encore ; parce qu'il tourne toujours ((avec ou sans eux)) avec ou sans toi.

Âge: 14 ans
Naissance: 01/01/2001
Arrivée: Native
Présence en ville: 14 ans
Nationalité: Japonaise
Métier: Etudiante
Statut civil: Célibataire

Groupe: Iwasaki-rengō
Section: Lotus Rouge
Rang: Membre
Nom de code: inexistant pour le moment

Taille: Un mètre cinquante huit - ni trop grand ni trop petit pour son âge en soit.
Corpulence: Ectomorphe - fine, élancée, svelte et naturellement mince, elle fait parti de ces gens dont la morphologie refuse la graisse.
Cheveux: Bruns - ils tirent un peu sur le noir selon l'éclairage ; longs, très longs - bien trop sûrement, mais ils sont sa fierté.
Yeux: Carmins - vifs, prenants, saisissants même - comme un rubis rare.
Autres: Ses yeux - on dirait à s'y méprendre des faux ; qui n'y penserait pas ? Pourtant non, tout est naturel et tout à fait banal - pour l'espace temps de père, du moins.

Histoire

{{ Mère ne vous méritait pas. C'est ce que tu as entendu. Tu te souviens avoir compris que ses pieds raclaient le sol d'un quartier pouilleux, que ses bras étaient couverts d'ecchymoses et de résidus de seringues. Elle n'était même pas jolie - elle avait sale mine. Elle était maigre comme un clou. Elle n'avait rien pour elle - argent, notoriété, noblesse, respect ; non, rien. Elle n'était même pas japonaise - coréenne tu crois ? Tu ne te souviens plus très bien. C'était une erreur. Assurément, c'en était une. Mais il l'avait quand même engrossée - elle n'était pas chère, il était de passage et tous les hommes ont des besoins. Il avait regretté. Evidemment - que faire d'autre ? Il ne voulait pas de toi, certainement pas. Il avait voulu te faire disparaître - effacer toutes traces de sa honte qu'elle souhaitait garder ; mais il t'avait vue. Il avait vu tes yeux d'un rouge sang si magnifique, tes traits si semblables aux siens - un poupon. Un trésor. Une magnifique descendance qu'il serait dommage de gâcher. Alors il l'a faite disparaître elle, comme ça il n'y aurait rien à prouver, rien à donner ni partager - il aurait son trésor pour lui seul et jamais personne ne connaîtrait la honte qui pèse sur ta naissance ; enfant non-désirée.

{{ Père vient du futur - un avenir lointain où l'empire japonais a le monde à ses pieds. Il était très important, là-bas - et il l'est ici aussi. C'est un descendant direct de la lignée impériale de l'époque. C'est pourquoi il te garde - tu es sa seule descendante. Alors, quand il repartira dans le passé pour assassiner son frère et prendre le pouvoir à sa place, tu seras avec lui et tu t'assureras de trouver un époux capable de faire durer la lignée. Père t'a toujours dit que le Japon était bien au dessus du reste du monde. C'est aussi l'une des raisons pour laquelle il n'a pas hésité à effacer ta mère - elle n'avait aucune valeur. Mais toi, toi c'est différent. Toi tu apprends si vite, tu es si docile, si gracieuse - un parfait pantin. Il a voulu jouer la carte du père sur le plan du chantage - si tu n'es pas sage, tu n'es plus rien. Il a cru pouvoir te contenir ainsi ; il s'était trompé. Oh, il s'était tellement trompé.

{{ Tu n'étais qu'une enfant. Tu cherchais l'amour d'un père qui devait rester inconnu en public - sinon, c'était un coup. Ça n'aurait pas été le premier ni le dernier, mais tu n'as jamais été adepte de la violence, surtout sur ta personne ((au fond ça te faire rire maintenant, ça te laisse indifférente)) alors tu baissais la tête, obéissante. Mais tu étais trop rapide - bien trop ; il ne pouvait pas suivre le rythme. Tu apprenais trop, tu analysais trop - il ne s'attendait pas à ça. C'était parfait - plus encore. Tu dépassais toutes ses espérances. Alors des fois il te disait que c'était bien - même si tu pouvais toujours faire mieux. Alors des fois tu comprenais en voyant son regard - tu n'étais pas humaine à ses yeux. Et ça te rendait plus belle, pour lui. Alors tu as jeté ton humanité à la fenêtre pour mieux combler ses attentes.

{{ Tu n'étais qu'une enfant. Tu avais tout le monde à découvrir. ((Papa t'a tout dit)) Tu avais tout le temps pour grandir. ((La mort, le sang)) Tu avais tout le temps pour jeter ton innocence aux oubliettes. ((Son visage apathique et ses yeux roulés dans leurs orbites)) Tu avais tout le temps, mais il n'était pas assez patient. ((Le cadavre qui avait des convulsions)) Alors il t'a tout dit. ((Tout)) Il a brisé de ses doigts ton seul reste de normalité, tes seuls rêves d'avenir - trouver ta mère. Mais non, ça non plus tu n'y avais pas le droit. Comme les amis, comme les passe-temps, comme l'amusement - grandis Seiko, deviens vite adulte. Ne te fais pas prier. Tu n'étais qu'une enfant. (tu n'en avais pas le droit)

{{ Il n'y a pas grand chose à dire sur toi, pas d'événements extraordinaires qui façonnent ton existence - tu vis de rien, tu vis de tout. Tu n'as pas besoin de beaucoup pour t'émerveiller. Tu sais apprécier chaque chose que tu vis, chaque minute passée hors de ton antre d'héritière qui n'a pas de rang ici. Tu ne veux pas que le temps passe, pourtant. Tu veux profiter de ton enfance pour toujours - fuir encore un peu tes responsabilités et admirer les défauts du monde qui le rendent si parfait à tes yeux. Tu veux exister ((en tant que toi)) encore un peu (un peu plus seulement).

{{ Il s'est effondré dans ton estime, sous quelques bouteilles et des douleurs impromptues. Il a chuté quand tu as compris que ses paroles n'étaient que dystopie. Tu te fiches de devenir impératrice dans son monde, tu te fiches du Japon, tu te fiches de lui - il n'est rien à tes yeux tout comme tu n'es rien pour lui. Qu'un outil, qu'un divertissement. Une tâche au même nom qui finira par partir en frottant bien ((il faut laisser le temps au temps)) les tâches partent toujours ((puisque le temps ne se repose jamais)) et elles révèlent toujours ce qu'il y a dessous ((puisque le temps ne ment jamais))