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(Défi 1) l'instant de vérité / alessia.

Lun 5 Sep 2016 - 18:03
Dix-huit heures trois, et te voilà déjà à faire le pied de grue jusqu'à l'arrivée de ta belle. Tu ne te reconnais pas toi-même, d'ailleurs ; toi, le philosophe enfermé dans ses livres et ses pensées complexes, qui habituellement déteste sortir encore plus que de faire la vaisselle, tu attends avec impatience le rendez-vous qui t'attend, et dont tu as été l'instigateur en lui proposant d'aller voir un film. Évidemment, tu sais qu'il y a plusieurs problèmes. Cela ne fait pas si longtemps que cela que vous vous fréquentez, Alessia et toi, et il y a tant de choses que vous ne savez pas l'un sur l'autre. Tu aimeras voir un de ces petits films d'auteur bien intellectuels, mais tu sais qu'elle n'appréciera sans doute pas ; à défaut, un film typique de geek t'inspirerait bien. Le problème, c'est que tu ne sais pas du tout si elle, elle aimerait. C'est déjà une épine dans ton pied. Mais le vrai souci, au final, n'est pas là.
Alessia pense que tu as vingt ans.
Il faut dire que tu fais très jeune, et que cet âge paraît très crédible. Parfois, tu oublies toi-même que tu as dix ans de plus. Elle te le fait oublier. A tel point que quand la question s'est posée entre vous, tu lui as d'office dit « vingt ». Aujourd'hui, du coup, tu comptes bien changer la donne et lui annoncer la vérité. Lui dire qu'en fait, tu es un vieux. Mais ça te paraît plus intéressant de le faire après un film - ainsi, tu l'auras mise suffisamment en confiance pour lui parler du véritable problème.

Le temps file. Dix-huit trente. Dix-huit cinquante. Tu attends devant le hall du cinéma, vêtu d'un t-shirt gris, d'un jean noir et de ton inévitable cache-œil. Le reste, tu l'as laissé chez toi - ton attirail n'aurait fait que te gêner. Tu sens un sourire fleurir sur tes lèvres quand tu aperçois une familière chevelure d'ébène, et une douce chaleur se répand dans ton cœur. N'empêche, Zach, t'es vraiment pas un bon coup pour elle. Tu lui mens et tu profites d'elle ; c'est TRÈS mal. Mais qu'importe ; tu l'accueilles en agitant la main dans sa direction, attendant qu'elle te rejoigne.
Mar 6 Sep 2016 - 17:19
    J'avais reçu hier soir un message sur le site Chronosrep. De Zachary un geek. Je ne connaissais pas grand chose aux ordinateurs mais ce n'était pas très difficile d'envoyer un message même pour une débutante comme moi en informatique. Il me donnait rendez vous devant le cinéma en fin d'après midi. Mais il n'avait pas rajouté quel film il voulait qu'on voit ensemble. Pas un film d'amour. Je détestais ce genre de film. Je préférais les films d'actions. Oui ce n'était pas parce que j'étais une fille que je devais obligatoirement aimer les films d'amour. N'oubliez pas que je suis le bourreau du groupe des gangsters après tout. Je répondais à Zachary par un - Ok rendez vous demain. Mais tu ne m'as pas dit quel film tu souhaitais voir. Maintenant un problème s'offrait à moi ; que mettre demain. Oui on n'était que le soir avant le rendez vous mais je n'aimais pas m'y prendre à la dernière minute. Voila que je prenais soin de moi maintenant...

    Le lendemain je m'occupai la journée en attendant l'horaire de rendez vous ; je jouai  à un jeu video pendant quelque temps, mangea et lu un livre. L'heure arriva rapidement. Je commençai à stresser. C'était la première fois qu'on m'invitais à un rendez vous. Mais quand on invitais quelqu'un au cinéma ça voulait dire que la personne était amoureuse de vous ? Je me touchais les joues. Ça voulait dire qu'il ressentait la même chose que ce que je ressentais pour lui ? Mes joues commencèrent à rougir. Qu'est ce que j'allais pouvoir mettre !!! Je détestais mettre des robes. Pourtant j'en avais une pas du tout vulgaire, noire, arrivant au niveau des genoux. Peut être...avec des petites ballerines noires. Mais ! Il ne fallait pas qu'on nous voient ensemble ! Sinon Zachary allait avoir des problèmes. Le cinéma c'était très bien. Il faisait noir et personne pouvait nous voir. On pouvait parler doucement. Une fois habillée et maquillée très légèrement je pris un petit sac noir en bandoulière avec de quoi payer ma place de cinéma et des pop corn et partit de l'appartement où je vivais avec Juliet. Je ne mis pas très longtemps à arriver. Je vis de loin le rouquin me faire un signe de la main en souriant. Je rougis. J'espérais qu'il ne remarquais pas. Je lui fis un signe de la main moi aussi et m'approchais de lui.

    - Bonjour Zachary.

    Je regardais autour de moi pour être sur que ne se trouvaient pas de gangsters aux alentours.

    - On y va ?
Ven 9 Sep 2016 - 19:47
La voilà face à toi, la jolie Alessia apprêtée pour l'occasion, s'avançant vers toi d'une démarche prudente, comme si elle s'assurait que nul ne pouvait vous voir. Tu ne connais pas assez son existence pour savoir ce qu'elle craint au juste ; tu ne sais pas si tu dois mettre cela sur le compte de la timidité, d'une forme de paranoïa ou simplement une habitude qu'elle a prise pendant l'enfance. Tu te doutes que, pour ta part, tu as la tenue raide d'un soldat, que tu compenses par une apparence décontractée, adolescente. Ah, tu aimerais l'être, cela dit. Tu voudrais avoir une jeunesse, une vraie ; les gens ne comprennent pas que tu n'aies guère envie de faire ton âge. Alessia ne le comprendra peut-être pas. Mais qu'importe. Pour le moment, tu profites du spectacle qu'elle t'offre : tu observes ses cheveux sombres lui frôler les joues, et le mouvement de ses yeux qui guettent les environs. Tu remarques qu'elle est un peu maquillée. Tu souris : tu ne penses pas que ce soit son genre, et l'attention te touche. Tu te dis que, peut-être, tu aurais dû en faire plus pour elle. Tu ne penses pas que tu seras jamais assez bien pour elle, en fait.
Vous restez statiques l'un l'autre, n'osant pas vous approcher trop - restes de timidité toute naturelle, à laquelle on s'attend lorsque la relation est naissante. Elle te propose d'y aller, et, en lui tendant la main tel un gentleman, tu lui demandes :
« Qu'est-ce que tu veux voir ? Il y a plusieurs films qui ont l'air intéressants. »
Tu pointes du doigt et présentes ceux qui t'attirent le plus. Le premier suit les aventures d'un jeune homme qui, se promenant chaque jour sur les quais de sa ville, observe tranquillement les eaux. Apparemment, tout commence par un flotteur utilisé par un pêcheur, et qui provoquerait en lui une révélation ; le tout le mènera sur un bâteau ayant pour mission de se rendre en Antarctique. Un bon film d'initiation, cela te plaît bien. Il y a également un film d'horreur dans lequel un crabe apparaît à chaque année bissextile dans un petit village, en naissant par le nombril d'un des habitants jusqu'à devenir un géant, et un thriller mettant en scène un homme qui rêve de mettre le feu à la baraque d'une pauvre vendeuse à l'aide d'une loupe, désirant se venger car elle lui aurait vendu un moule en silicone de mauvaise qualité, qui a mis le feu à son four.
Tous des films assez étranges mais, ma foi, ce sont des productions de Pallatine, et la ville n'est pas connue pour la qualité du travail de ses cinéastes.
Sam 17 Sep 2016 - 1:17
    Le jeune rouquin me tendit la main me demandant ce que je souhaitais voir. Je pris sa main doucement, toute timide. J'étais différente de d'habitude. Moi qui d'habitude était une personne assez froide qui jouait de mon cache œil pour attendrir les autres, voila que je me mettais à rougir face à un homme. Cela voulait-il dire que j'étais amoureuse ? Je n'étais jamais tombé amoureuse de quelqu'un avant femme ou homme. Je ne connais même pas mon orientation sexuelle. Mais Zachary me faisait quelque chose que je n'avais jamais connu avant. Il lève le doigt vers les affiches de film et me propose les films qui l'intéresse. Le premier m'intéressait plus que les autres, le deuxième était bien trop bizarre à mon goût. Je lui souris. - Je veux bien le premier. et puis si le film m'ennuyais je pourrais dormir. Non ça ne se faisait pas pendant un rendez vous. Ou bien embêter les autres personnes en leur lançant du pop corn. Toujours ma main dans la sienne, je repris : - On rentre ? Tu veux quelque chose à boire ou à manger ?


[Désolé c'est super court je sais pas quoi rajouter d'autre :( si tu veux que je rajoute des trucs dit le moi ^^]
Mar 20 Sep 2016 - 20:16
La tension qui habitait tes épaules te quitte au moment où Alessia exprime sa décision, et tu te sens subitement soulagé. Tu ne t'étais pas rendu compte que tu stressais un peu ; tu assumes totalement tes goûts, mais tout de même, ils font un peu vieux, non ? Tu t'attendais presque à ce qu'elle discute et te fasse peur de ses doléances, ce qui t'aurait obligé à discuter un peu, avant de laisser tomber - il y a bien trop de gentillesse en toi pour que tu ne saches pas quand arrêter de débattre, quand bien même tu as cette tendance à aller toujours trop loin. La main toujours dans la sienne, tu secoues la tête :
« Non, rien pour moi. Et toi, tu veux quelque chose ? Je te l'offre si tu veux. »
C'est là ta générosité naturelle, Zach ; ce n'est même pas une forme de galanterie qui te pousserait à répondre à des codes précis à suivre lors d'un rendez-vous, non. Tu ne fais qu'exprimer ta bonté naturelle, et c'est dans des moments comme cela que l'on comprend que tu n'es pas qu'un illuminé qui cherche à convertir tout le monde : tu mets tes propos en application, estimant que ce n'est qu'avec un cœur bon que l'on peut révolutionner le monde. Lui permettre d'économiser un peu, et de ne pas s'embêter avec la difficile question des taux de change inévitable à Pallatine, te parait le minimum à assurer. Ta main libre est déjà parti chercher ton portefeuille, que tu tiens dans ta main.
(dans le prochain post on peut passer à l'après-film si tu veux)
Sam 24 Sep 2016 - 10:36
Zachary secoua la tête quand je lui demandai s'il souhaitait quelque chose à manger. Il me demandait si je voulais quelque chose moi. Je baissais les yeux un peu gênée.
- Oui j'aimerai bien des pop corn, un film sans pop corn c'est pas vraiment un cinéma.
Le rouquin voulait me l'offrir. Il était vraiment gentil. J'acceptais son offre.
- Merci c'est gentil.
Nous entrâmes dans le cinéma pour que celui-ci me paye le paquet de pop corn (un petit sucré) et c'était partit pour la séance de cinéma...

Le film avait duré une bonne heure et demie. Je l'avais trouvé un peu bof, pas assez d'action.
- Tu as pensé quoi du film ? Personnellement je l'ai trouvé pas terrible.
Je remarquais que j'avais toujours ma main dans la sienne. Je rougis et l'enleva.
- Désolé...
Lun 26 Sep 2016 - 18:55
Pour toi, ce film avait franchement été un délice. Il y avait absolument tout ce dont tu pouvais rêver dans ce film, tu y as vu les signes d'une extraordinaire intelligence de la part du réalisateur, capable de manier les mots et les concepts avec brio, de créer le suspense sans pour autant embrouiller son spectateur, de semer des indices dont on a conscience sans pour autant être capable de les analyser correctement tant que le moment n'est pas venu. Tu as même apprécié la petite référence à Hegel dont le nom a été inscrit sur le trépied de l'appareil photo utilisé lors de la fête réalisée avant le départ du bateau - et à quel point sa dialectique s'applique fort bien à ce film. Tu n'es pas hégelien, mais tu soutiens totalement ce genre de cinéma, et c'est pourquoi tu sors de la salle avec un grand sourire aux lèvres. Malgré tout, tu t'inquiètes pour Alessia ; tu ne t'es peut-être pas montré très attentif à elle, car ce film nécessitait de lui accorder beaucoup de réflexion de la part de son spectateur, et tu sais que si tu avais manqué un indice, tu aurais eu bien plus de mal à comprendre le sens du film. Et encore, cela n'est dû qu'au fait que tu es rompu aux jeux intellectuels, et que tu as l'habitude de deviner ce qui est tu. Tu n'es pas sûr que ce soit le cas d'Alessia, qui n'a pas ta culture. Tu as pris le parti de lui prendre la main dès la sortie, et l'avis qu'elle exprime t'attriste. Elle te paraît si jeune, tout à coup.
Te présentant des excuses, elle lâche ta main, et tu te demandes si tu as fait quelque chose de mal. Ta main libre traînant maladroitement à ton côté, tu la passes dans tes cheveux pour lisser des épis imaginaires.
« Oh, non, c'est moi qui suis désolé. J'ai des goûts de vieux, j'aurais dû me douter que cela ne te conviendrait pas. »
Et puis, qu'est-ce qui t'empêchait de revenir au cinéma une autre fois pour aller voir le film qui te tentait le plus ? Ce n'est certainement pas une question financière : tu n'es pas riche, mais la vente de cigarettes reste lucrative, bien qu'éthiquement douteuse - un paradoxe que tu n'as jamais réussi à résoudre, préférant le remettre à plus tard -, et tes internautes te financent parfois, de sorte que tu parviens toujours à joindre les deux bouts. Même si certaines soirées d'ivrognerie sont particulièrement coûteuses.
Tu soupires.
« A vrai dire, je n'ai pas été tout à fait honnête avec toi. Je n'ai pas vingt ans, tu sais, j'en ai trente. »
Tu as préféré lâcher l'aveu rapidement, sans en faire trop de cas - tu ne désires pas aggraver la situation, peut-être y a-t-il une chance pour qu'elle ne s'en offusque pas trop. Le problème demeure le même : vous ne pouvez pas continuer sur cette voie, pas alors que tu mens - ou du moins, que tu ne corriges pas le mensonge tacite sur lequel se construit votre relation -, et il faut que vous en parliez. Tu la regardes droit dans les yeux, presque innocemment. Que va-t-elle penser de toi ?
Lun 26 Sep 2016 - 23:37
Zachary s'excusais lui aussi. Il disait qu'il avait des goûts de vieux. Il avait apprécié le film par rapport à moi. Je trouvais que le film était trop...intellectuel. Ils parlaient trop et il n'y avait pas assez d'action. Et je préférais les films d'actions. Je détestais aussi les films d'amour étant toujours la même chose et trop nianian. Je lui souris.
- Oh ne t'inquiète pas j'ai passé un bon moment avec toi quand même. Peut importe le film du moment qu'on est avec une bonne personne.
Le geek laissa un petit suspens et reprit. Il venait d'avouer son véritable âge. Je restais quelques secondes, secouée sans rien dire. Je secouai la tête.
- N...non c'est faux. Tu n'as pas trente ans ! Tu fais beaucoup plus jeune. Ou alors tu as fais de la chirurgie esthétique ! Comment ça se fait ?
Je me retournais. Non je ne pouvais pas y croire. Pourquoi m'avait-il caché ça pendant tout ce temps ? Je me retournais rapidement, les sourcils froncés. Des larmes commencèrent à couler sur mes joues.
- Pourquoi...pourquoi tu m'as caché ça tout au long de notre relation ? J'aurais pu le prendre bien...pourquoi m'as tu mentis ? Tu n'avais pas confiance en moi ? Tu pensais que j'allais te rejeter ? Mais l'amour n'as pas d'âges. Et peut importe ce que tu aimes. On ne dit pas les contraires s'attirent ? Mais non toi tu ne resteras pas avec une fille aussi jeune que moi. Pourquoi es-tu resté avec moi ? Si tu m'aimais vraiment tu me l'aurais avoué dès le début !

Des larmes continuaient à couler pendant que je parlais. Je repris, reprenant ma respiration :

- Si tu m'aimes vraiment reste avec moi. On pourrait se cacher, sans que le groupe des Gangsters sache que je suis avec toi.
Mar 27 Sep 2016 - 18:51
Elle réagit à tes excuses en limitant les dégâts, en soulignant qu'elle a aimé passer un bon moment avec toi. Tu ne sais pas si c'est véritablement suffisant, mais tu sais que la présence de l'être aimé suffit à atténuer le problème. Bien sûr, si la situation se répétait encore et encore, elle aurait raison de t'en vouloir. Mais cela te rassure un peu : cela te montre qu'Alessia fait attention à toi, qu'elle s'intéresse à tes goûts. Et tu devras en faire de même, Zach, en essayant d'abandonner ton habituel regard critique. Ce n'est pas à toi de juger des intérêts de chacun, même si tu penses en avoir le droit le plus souvent. Mais de toute façon, là n'est pas le problème.
Déni, recherche d'une explication plausible expliquant la source de votre décalage, avant les classiques questions accusatrices, et la presque supplique de te voir rester à ses côtés. Tu aurais pu t'y attendre, cela n'a rien d'extraordinaire. Malgré tout, tu restes interdit, et ne répond pendant de longues secondes où tu tentes d'analyser la situation. Ce qui t'échappe surtout, c'est cette curieuse douleur qui fait jour dans ton cœur. Tu ne comprends pas pourquoi tu as si mal, tu n'en as pas le droit, c'est toi le coupable. Il n'y a qu'elle qui a le droit de souffrir. Alors comment peux-tu t'autoriser un tel luxe ? Tu secoues la tête, moins pour elle que pour toi, avant de poser une main conciliante sur son épaule, de la regarder droit dans les yeux.
« Non, c'est vraiment mon âge. Sans chirurgie esthétique. Je ne t'en ai pas parlé, parce que je ne voyais pas comment te l'annoncer. Et puis, c'est un peu difficile pour moi. »
Tu sais que votre histoire n'a rien d'exceptionnelle, que les grandes différences d'âge ont un avenir. Tu le sais. Mais tu lui dois aussi d'être honnête, et de lui avouer le problème. A trente ans, malgré ton côté puéril, tu ne vois pas les choses comme elle. Tu as un certain recul par rapport à un sentiment d'amour que tu considères comme une forme de réaction qui a in fine vocation de participer à la reproduction. Et tu n'as jamais vraiment parlé de ton refus total de relations sexuelles - la question ne s'est jamais posée avec Alessia, et puis, même, tu n'aurais jamais osé le faire. Tu te rends bien compte que tu es un type difficile : un vieux, avec des idées à la con, toujours à s'interroger sur les questions éthiques, fondamentalement antisexuel, et persuadé que l'on ne doit pas transgresser certaines limites sous prétexte que l'on sera plus heureux comme cela. Le malheur fait partie de ton schéma de pensée ; une partie de toi pense que tu seras plus heureux, sur le long, d'avoir pris la bonne décision. Et cette décision repose sur un point essentiel :
« Tu es mineure, Alessia. Il est vrai que les lois sont inexistantes à Pallatine, et que la notion des âges de la vie implique qu'il n'y a pas une coïncidence stricte entre majorité légale et majorité réelle. Malgré tout, les lois habituelles et les coutumes des autres mondes - mondes qui ne forment jamais qu'un seul et unique univers, celui de la Terre -, nous donnent des jalons qui nous permettent de construire notre propre système de pensée. Ce que je veux dire par là, c'est que tant que tu n'as pas dix-huit ans, je ne peux raisonnablement pas rester avec toi. Ce serait immoral, et mes sentiments pour toi n'y changent rien. »
Tu sais qu'elle ne comprendra pas. Tu l'accuseras d'avoir une vision adolescente de l'amour, et elle te reprochera d'être indifférent et sans cœur. Elle aurait sans doute raison : tu réfléchis trop, Zach. Mais il y aura des gens qui diront que tu as raison. Que ça s'appelle du détournement de mineurs, et que même dans les romances, on préconise d'attendre le moment venu. D'autres diront que tu es juste un con qui se cherche des excuses pour se dérober. Parce que c'est vrai, tu as peur de l'amour.
Ta main caresse doucement sa joue - essayant d'ignorer le serrement de ton cœur.
« Je t'attendrai. C'est tout ce que je peux te dire. Je suis désolé. »
Si tu étais un goujat, tu partirais tout de suite. Mais tu as quand même des principes, et tu considères que si tu blesses quelqu'un, il est de ta responsabilité de veiller sur lui. Tu ne la quitteras jamais du regard. Mais tu ne le lui dis pas explicitement. Tu as peur qu'elle ne voie cela que comme une excuse - comme tout ce que tu lui sers, en fait.
Mar 27 Sep 2016 - 20:11
    Zachary attendis quelques instants, quelques minutes peut être pour reprendre en me disant qu'il avait réellement trente ans et qu'il n'avait pas fait de chirurgie esthétique. Je reculais d'un pas ou deux. Je ne pouvais pas y croire. Comment se faisait-il qu'il était aussi jeune physiquement alors ? Un sort ?

    - J'aurais préféré que tu me le dise avant !...

    Je l'aurais peut être prit autrement. Et je n'aurais pas été énervé. Le rouquin reprit ensuite en me disant que j'étais mineure et qu'on ne pouvait pas être ensemble tant que je n'avais pas dix huit ans. Le geek s'approcha de moi et me caressa la joue en souriant, me disant qu'il attendra que j'ai le bon âge pour qu'on sorte ensemble. Je posais ma main sur la sienne en essayant d'arrêter mes larmes.

    - C'est vrai ? Tu m'attendras pendant un an ? C'est long un an tu sais...


Spoiler:
Mer 28 Sep 2016 - 12:00
Tu te sens libéré d'un poids, d'avoir avoué tout ce que tu avais sur le cœur. Tu sais que, même si tes opinions peuvent toujours être remises en question - tu l'acceptes du moment qu'on argumente, car tu ne prétends pas être le détenteur de la vérité universelle, simplement être en quête de celle-ci -, le fait de les exprimer correctement est un signe d'honnêteté. Tu n'as jamais eu de mal à exprimer tes avis, car ils sont le plus souvent très généraux : ils ne revêtent pas une quelconque dimension personnelle, de sorte que tu peux les expliquer avec une plus grande objectivité. Tu n'es pas certain que ce soit possible, avec Alessia ; ton cœur tend à balancer. Tu sais que tu l'as blessée, et tu sais qu'elle a raison de lui en vouloir ; tu n'as rien à répliquer, et tu préfères conserver le silence. Seuls tes yeux lui disent, tu as raison. Tu aurais dû le faire plus tôt. Tu le sais toi-même, et tu ne peux pas te trouver d'excuses. C'est la preuve que tu es humain, Zach. Tu fais des erreurs, et tu es capable de les discerner. A toi de t'amender, désormais.
Tu acquiesces doucement, répétant sans t'en sentir gêné par ta promesse :
« Un an. Je serai là. Je te promets. »
A présent que les choses sont posées entre vous deux, tu lui souhaites au revoir, et tu t'en vas. Mais ton cœur est lourd, et tes pas traînent. Tu ne t'es pas senti aussi mal depuis longtemps, en fait - depuis cette nuit fatidique où tu as laissé la nostalgie te submerger. Tu sens que tu ne feras plus grand-chose de constructif avant demain. Tu n'as jamais eu autant envie de dormir et de nier ton existence qu'en cet instant.
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