Laertes Walker

Caractère

Laertes, c'est le type relativement sympa avec qui vous avez une discussion à la machine à café tous les matins, mais dont vous ne savez pas grand-chose au final. Vous commencez à essayer de creuser plus loin que la surface, mais il est déjà parti.
Il a un je-ne-sais quoi de charmant dans son attitude détachée et sa présentation, qui lui fait avoir un certain succès auprès des gens. Il en joue la plupart du temps, lorsqu'il en a besoin. Mais jamais pour manipuler quelqu'un ou causer du mal : il en serait bien incapable.
Il est d'un naturel franc, parfois blessant sans s'en rendre compte. C'est quelqu'un d'un naturel plutôt tranquille, que pas grand-chose n'énerve ou ne fait sortir de ses gonds : il considère que perdre le contrôle de soi-même est une faiblesse et dans son for intérieur, il méprise un peu ceux qui ne sont pas capables de faire preuve de retenue. C'est quelqu'un de rationnel, le genre qui aime consommer des oeuvres de fiction mais n'a jamais tenté rien de fou dans la vraie vie. Sa vie est sur des rails depuis sa naissance, des rails dont il n'a jamais osé se détacher. Il est casanier, mais rêve d'ailleurs sans jamais oser sauter le pas. Il a longtemps porté son appartenance à la famille Walker en étendard, comme si tout allait être facile pour lui. Maintenant qu'il se rend compte que ce n'est pas le cas, il se retrouve un peu perdu. On a parfois envie de lui donner un grand coup de pied aux fesses pour qu'il se bouge enfin.
Rigoureux et sérieux, peut-être un peu trop, il accomplit son travail avec aisance mais sans ferveur. Il est important de noter que même s'il a l'air de bien faire les choses en surface, il a autant d'entrain qu'un mollusque. Sa motivation s'est dégonflée en même temps que ses rêves de devenir Agent ou chercheur.

Il aime l'ordre, les choses bien faites et n'aime pas les surprises ni l'imprévu. Il faut qu'il sache maintenant, sans attendre.
Il est d'un naturel secret et distant sans le vouloir. Il n'arrive pas à briser la glace avec les gens, et s'il y arrive cela reste superficiel la plupart du temps. Bien qu'il donne l'impression d'être détaché de tout, Laertes est capable d'une grande loyauté, et d'un dévouement sans pareil à sa tâche. Encore faut-il trouver ce qui le fera sortir de sa torpeur...

Âge: 26 ans
Naissance: 12/06
Arrivée: Natif de Pallatine
Présence en ville: Natif de Pallatine
Nationalité: Irlandaise
Métier: Travaille au sein de l'Institut Svensson dans la section d'Accueil. La plupart de son temps est passée à trier des dossiers et recenser les nouveaux arrivants, leur logement et leur intégration au sein de la cité. Une autre partie consiste à accueillir des gens "sur le terrain", à leur expliquer le fonctionnement de la ville (avec mauvaise volonté).
Statut civil: Célibataire

Groupe: Institut Svensson
Section: Section Arrivées & Education
Rang occupé: Simple membre
Nom de code: /

Taille: 1.67
Corpulence: De larges épaules et un corps naturellement bien charpenté, qu'il entretient régulièrement.
Cheveux: Bruns.
Yeux: Marron.
Autres: Regarde de la téléréalité mais n'assume pas.

Histoire

Laertes est né en tant que membre de la famille Walker, ce qui fut (pour lui, en tout cas) un ticket doré d'entrée dans la vie. Ses deux parents occupaient comme de juste des postes prestigieux au sein de l'Institut et n'en attendaient pas moins de leur fils. Les mots Discipline, travail et succès étaient inscrits dans un cadre au-dessus du canapé du salon, histoire de lui rappeler ce qui comptait réellement. Son père travaillait au sein du pôle de Recherches, bien qu'il restât vague sur la véritable nature de son travail. Sa mère, avec qui il avait toujours entretenu des liens plus proches, travaillait au sein de l'école.

Toujours est-il que Laertes eut une jeunesse assez paisible. La certitude d'obtenir un poste au sein de l'Institut était confortable, et l'aura entourant sa famille lui enlevait un poids des épaules : il n'avait pas besoin de se soucier de son avenir puisqu'il était tout tracé pour lui. Ce n'était pas le genre à se poser beaucoup de questions, de toutes façons.
Peu lui importaient les disparitions mystérieuses et les rumeurs qui couraient sur l'Institut. Peu lui importait que son père soit absent. Peu lui importaient les regards assassins de certains de ses camarades, bien qu'il ne sache pas vraiment pourquoi. Ils étaient juste envieux. Et puis ce n'est pas comme s'il était au courant de quoi que ce soit, son père le gardait toujours à distance des affaires de l'Institut. "Tu verras quand tu seras grand, fils !"

Donc Laertes devint grand. Mais il ne voyait toujours pas.

Contrairement à ce qu'il pensait, la scission entre son père et lui ne fit que grandir au fil des années. Laertes était excellent en mathématiques et physique, et sa famille et ses proches prenaient ça pour de l'intelligence ; bien qu'au fond il était simplement doué pour suivre les ordres et se conformer au système. Peut-être que c'était à cause de ça que son père ne s'intéressait pas à lui. Bien sûr, il revenait souvent lors des week-ends avec des cadeaux, mais leur relation restait désespérément superficielle.

Il quitta le lycée avec des notes très honorables et intégra presque aussitôt l'Institut. Son arrivée à l'Institut marqua un tournant dans sa vie. Oh, pas un tournant très plaisant, mais un tournant quand même.
Il avait toujours vécu dans la croyance qu'il serait aussi brillant que son père et sa mère, et surtout, qu'il intégrerait la section Recherches, la plus glorieuse selon lui et sa famille. Ou qu'il deviendrait même un Agent. Ce poste voilé de mystère que tant convoitaient. Mais il n'était manifestement pas assez talentueux pour que ses parents lui en révèlent davantage, au lieu de cela, ils avaient fait jouer leurs relations pour qu'il intègre la section d'accueil.
Ca devait sûrement être une blague, pensa-t-il en arrivant. Lui qui avait vécu dans la certitude d'accéder à un poste prestigieux grâce à ses liens de sang, se retrouvait dans un service bas-de-gamme ! Il avait tellement pris son futur métier pour acquis, tout au long de sa vie, qu'il se retrouva bête et sans perspective d'avenir. Il tomba de haut ce jour-là.

Ainsi, Laertes passait le plus clair de son temps derrière un bureau, à trier des papiers innombrables par personne, par époque et diaspora. Chaque habitant de Pallatine soigneusement consigné et classé. Rien de tel qu'un tel boulot pour se rendre compte de son insignifiance dans les rouages de l'immense cité. Il comprit la leçon un peu trop tard : il fallait qu'il se rende compte que rien n'était acquis. Et que s'il voulait réellement être plus qu'une goutte d'eau, il fallait qu'il le fasse de ses propres mains.