Lun 11 Avr 2016 - 2:59
Taō Shěn
feat iwatooshi | touken ranbu
Caractère
a hurler à la lune
Providence. Destin. Fatalité. Ces mots ne sont plus que dérision et désillusion. Face au nouveau-né qu'on lui exhibe, il contemple l'abolition de son monde, faible et désarmé. Le sourire de la jeune mère le rend valétudinaire. Égrotant. Alors même qu'il installe un masque inexpressif sur son faciès, l'intérieur de son crâne bouillonne et annonce l'arrivée néfaste d'une migraine lancinante. Comment cela a-t-il pu lui arriver ? L'unique interdit auquel il s'astreint vient d'être brisé, piétiné, par la vision de ce petit être horriblement parfait. Il se sent détruit entre son appétence et son aversion pour le nourrisson. Déchiré entre son devoir envers la jeune-mère et cet enfant, et ses obligations personnelles. Il est intimement persuadé de n'avoir aucunement le droit de choisir sa voie. Providence. Destin. Fatalité. Fatum. Le voilà qui s'avance lentement vers le poupon et sa génitrice. Durant ces quelques pas, il a le temps de conjecturer la scène une dizaine de fois dans son esprit perturbé. Il pose ses lèvres sur le front du bambin, et laisser échapper quelques mots dans un souffle.
▬ Tu seras la lame protectrice. Tu causeras la perte des tiens. Taō, la lance est à double tranchant.
Sur ces paroles, prononcées comme une prophétie protectrice et préventive, il se retourne sans un regard pour la femme qu'il a aimé. Il s'évanouit dans les ruelles sombres, et la nuit obscure. Il se hasarde dans le dédale de rues, de boulevards, jusqu'à ce qu'un nuage opaque se déplace, laissant la lune bercer à nouveau cette triste ville de ses rayons pâles et froids. Il le ressent au plus profond de son être, et de son âme. Providence. Destin. Fatalité. Le cri de son fils qui retenti dans les ténèbres, une promesse hurlée à la lune. Son enfant, qu'il ne reverra jamais plus.
soleil-cafard, matin blafard
Ennui. Morosité. Abattement. Les journées se suivent et se ressemblent affreusement. Taō a grandit depuis cette nuit là, et même s'il est encore assez peu mature, il a amorcé la désillusion de son univers. L’annihilation de son petit monde enfantin au sein du clan Iwasaki ne semble pas le perturber outre mesure. Il est d'ailleurs étrange de remarquer que sa mère est bien plus confuse que lui. Elle se lamente, et fond en larmes dès qu'elle aperçoit sa progéniture passer le seuil de la chambre qu'elle ne peut quitter. Elle sanglote, et maudit les dieux ou tout autres divinités supérieures, pour cet enfant insensible et anormal qui passe chaque jour à l'aube pour l'admirer sombrer dans la maladie. Taō n'est plus tellement innocent, mais il n'est plus qu'une ombre. Un être sans âme, quasiment sans vie, qui déambule dans les rues. Baguenaude dans les couloirs hospitaliers. Il erre sans but précis. Abattement. Morosité. Ennui. Malgré son jeune âge, il est parfaitement conscient du monde qui l'entour. Il sait que chaque fois qu'il regarde le soleil grandir à l'horizon, c'est une nouvelle promesse d'un futur glacé. Il a acquit la cognition que l'astre blanc et frigide de la nuit a emporté son géniteur. Il est persuadé de posséder cette érudition qui lui permet d'affirmer que sa mère ne ressent rien d'autre que la géhenne. La douleur. L'amour qu'elle portait à son fils unique a disparu.
pas choisi d'être une anomalie
Les regards sont insistants. Pesants. Durs. Inquisiteurs. Comme tout les matins, le jeune homme chemine tranquillement jusqu'au lieu de ses entrainements depuis son intégration au groupe Mordred. Les interversions ayant bouleversés son essence sont plus que visibles. Taō recommence à sourire, depuis peu. Depuis sa rencontre avec la mort. La faucheuse. Le macchabée. Évidemment, il n'a pas fallut bien longtemps pour que l'information se relaie de bouches à oreilles.
Folie. Ignorance. Murmures. Depuis le départ précipité de sa mère, il se sent comme libéré d'un poids. Il se sent enfin lui même. Libre. Ayant le pouvoir, enfin, d'exprimer sa personne. Sa couleur. Son euphorie décalée. Il l'entend régulièrement, chuchoté, marmonné dans son dos. Cìkè. Il l'entend, mais ne l'écoute pas. Ils réitèrent tous. Cìkè. Cìkè, comme s'ils récitaient un mantra. Murmures. Ignorance. Folie. Il n'a jamais démenti, n'a jamais contesté. S'opposer à cette vérité ne ferait que rempironner, envenimer la situation. Il arbore toujours cette lance, excessivement longue. Impressionnante. Menaçante. Elle ne le quitte plus depuis qu'il a guidé sa génitrice dans les limbes de l'oubli. Le néant. Cìkè est devenu son nom. @Spear est maintenant son identité. Folie. Ignorance. Murmures. Déséquilibré. Car son eurythmie subsiste aujourd'hui comme sa plus grande force chez Mordred.
tide of blood, coming soon
✘ Syed.
✘ 22 yo.
✘ new player coming.
✘ poney
✘ 42
✘ luvu all ♥
✘ JE SUIS L'U69 MAGGLE.