Chester Daniels Jefferson
Caractère
Histoire
Recroquevillé, en boule dans le coin d'une pièce sombre et humide, les ongles s'enfonçent de plus en plus dans la chair, un crâne ruiné par une force incontrôlable qu'est la peur. C'est le début de ton histoire ; ou plutôt, le début d'une série d'événements dévastateur sur celui que tu es à présent. Chester Daniels Jefferson, fils d'un mafioso qu'à raté sa chance de briller parmi les grands de ce monde, s'acharnant sur un être qu'il est censé chérir de ses caresses plutôt que du coup de ses poings. Quand est-ce que le carnage à commencer ? Tu ne t'en rappelles pas. D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu n'as jamais vraiment reçu d'amour ; en tout cas, pas de sa part.
Figure maternelle qui a disparu de la surface de la terre, tu ne l'as pas oublié Chester, mais tu ne veux point te résoudre à cette vérité ; triste réalité qui fait qu'elle n'est plus là. Elle était la seule capable de te tirer vers le haut, la seule capable de te faire tenir contre cette infamie, la seule qui te comprenait, la seule qui réchauffait ton cœur d'un sourire. Mais elle n'est plus là, elle t'a dit au revoir, elle s'en est allée pour un monde meilleur ; dans les bras de Morphée ; et toi, tu demeures toujours là, entre quatre murs. Tu as vu des gens défiler dans cette chambre, tentant de t'apprendre les règles de la bienséance, tentant de te faire comprendre la logique de ce monde... Pourtant, avec tous les livres que tu as lu et mémorisé, tu ne peux t'empêcher de penser que ton père n'est qu'un arriéré qui vit des années dans le passé.
L'amour va de paire avec la haine. Tu n'as aimé qu'une personne dans ta vie, une personne qui n'est plus là aujourd'hui. Cette femme si bienveillante qui ne voulait que ton bien, une femme forte et belle qui n'hésitait jamais à dire haut et fort ce que les gens pensaient tout bas... C'est peut-être pour ça qu'elle est partie d'ailleurs, mais dans le fond, tu n'en sais rien Chester. Déjà petit, tu n'es pas comme les autres, tu penses à des choses sordides avec un visage impassible ; t'as plus goût à rien, plus goût à la vie. La nourriture que tu avales ne semble avoir ni saveur ni odeur, tes yeux ne te semblent plus capables de voir la beauté du monde qui t'entoure et du haut de ta fenêtre, quand tu regardes les passants, tu ne peux t'empêcher de les envier. Cette insouciance t'est étrangère.
Te rebeller ? Tu y as pensé un nombre incalculable de fois, mais plus les années passent, plus tu te confortes dans l'idée que rien ne changera jamais. T'es lâche et tu ne fais rien pour que les choses changent, tu te contentes d'être le spectateur de ta propre vie ; et ton cœur souffre plus fort, et ton visage saigne encore. Un coup de trop, un crâne qui heurte un peu trop violemment le coin d'une table ; tu ne sais même pas si tu vas te réveiller. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond dans cette vie qu'on t'a accordé ? Sur les milliers de spermatozoïdes, c'est toi qui es apparu ; est-ce que c'était vraiment ce à quoi tu étais destiné ? Une vie de chien battu par la haine d'un père trop exigeant, colérique et alcoolique ? Éducation, persévérance, avidité, cruauté... C'est ce qu'il t'inculque, les bases du « métier » ; parce que t'es « destiné » à lui succéder. Pourquoi ? Alors pourquoi cet acharnement ? Pourquoi des coups si violents ?
Lésions cérébrales, te voilà devenu achromate. T'as que quinze ans et t'es déjà condamné à vivre dans un monde gris, sans saveur ni odeur comme les aliments que t'ingurgite à contrecœur. Parfois, du fond de tes entrailles, tu ressens cette triste envie ; celle de vouloir en finir, celle de vouloir crève pour de bon ; mais ce serait la solution de facilité et pour toi qui n'a jamais eu la vie « facile » jusqu'à maintenant, ce serait le comble de l'ironie d'mourir aussi aisément.
Tu grandis, t'es adulte maintenant et t'as enfin la force de te rebeller. T'as enfin les vingt centimètres de plus que ton père qui te permette de lui tenir tête. Les coups que t'as reçus par dizaines d'puis des années ne te font plus ciller et c'est peut-être parce que t'es adulte que tu comprends maintenant les gestes de ton père... Tu les comprends, mais tu ne les approuveras jamais. Te faire grandir plus vite, te voir devenir un homme indomptable, prêt à tout pour parvenir à tes fins ; accomplir ce que lui ne peut obtenir, parce qu'il n'a plus de temps... Il paye ses erreurs, il paye ses horreurs.
Tu t'appelles Chester, t'as vingt-quatre balais, tu n'as ni famille, ni amis et te voilà prisonnier de l'ombre d'un passé auquel tu ne peux plus t'échapper. T'es piégé.
............ Pouah, le cadre de la mort où tu sais jamais quoi mettre tellement tu sais que tu vas dire d'la merde. Bon, on m'connaît sous le blase de Cheshire (ou Leyna pour les intimes). J'suis hermaphrodite (ou pas, mais j'pense que j'aurais bien aimé, j'sais pas.) J'passe ma vie à boire et à regarder des animes, vie ultra palpitante rpz (non j'déconne, ou pas ? Mystère ; j'vous avais dis que cet encadré c'était la merde pour moi.) Bon j'vous épargne un monologue, j'ai des sushis qui m'attendent et j'ai ultra faim. ♥