travail scolaire. (tom)

Dim 5 Juin 2016 - 15:34
Elle enrage, Sidney.
Pour changer.
S'il y a une chose qu'elle déteste dans son statut de « jeune altermondialiste », c'est qu'on ne cesse de lui attribuer diverses missions dans le but de lui faire découvrir les différentes facettes de sa diaspora. Cela fait plusieurs années qu'elle y est, elle pense savoir ce qu'il en est, désormais. C'est sans doute aussi pour cela qu'elle est parfaitement consciente que c'est la partie écoterroriste qui l'intéresse le plus. Celle dont on parle le moins, car ça ferait mauvais genre - mais celle qui, en dernier recours, est toujours la plus utile. Elle a parfaitement conscience du mal que cela cause. Cela dit, l'illégalité n'existe pas à Pallatine. Pour une native comme elle, c'est une notion qu'elle ne connaît pas. Voilà pourquoi elle n'est pas de très bonne humeur.
Rien ne lui déplaît plus que de rester debout dans la rue, à arborer un sourire faux, à demander aux gens s'ils veulent bien lui accorder un peu de leur temps - mais ils n'en ont jamais, curieusement, ils se défilent sans lui donner ve véritables excuses.
Et puis, quelle idée de faire réaliser des interviews à une malentendante ?
Sidney soupire et s'octroie le luxe d'une pause. S'asseyant sur un muret, elle jette un coup d'œil dégoûté aux feuilles qu'on lui a dit de remplir. Un petit questionnaire qui ne comporte pas tant de questions que cela, mais qui n'intéresse personne. Personne ne s'intéresse aux altermondialistes. Sidney, elle trouve cela dommage. Cette diaspora-là a deux mérites. Au moins, elle défend des idées qui, à défaut d'être bonnes, ne sont pas mauvaises - aucun autre ne peut en dire autant. Et surtout, elle sait tendre la main à des enfants perdus. La jeune fille ne l'oubliera jamais. Dans ce monde d'égoïstes, on trouve encore des gens bien. Même si ce n'est pas elle.
Elle finit par se lever, pour reprendre son démarchage. Elle n'a plus vraiment le choix, désormais. Elle est un peu énervée mais elle sait que cela sera utile à son groupe. Alors elle le fait. On lui a toujours dit d'avoir de la reconnaissance. Elle en a. C'est ce qui la pousse à accepter la situation, malgré le fait qu'elle a plus de difficultés que les autres. Elle choisissait jusque là des gens dont la voix portait, qu'elle était sûre de pouvoir entendre. Elle va changer de stratégie, décide-t-elle. Elle repère un jeune homme brun, à l'air plutôt discret, gentil. Bien sûr, ces apparences peuvent être trompeuses, mais qu'importe ; Sidney doit décider, et elle veut essayer de l'interviewer, lui. Elle se porte donc à sa rencontre, accrochant un nouveau sourire à ses lèvres.
« Bonjour, monsieur. Auriez-vous un peu de temps à m'accorder ? Je dois réaliser une interview dans le cadre de ma formation, donc si vous êtes intéressé... »
Elle ne tente pas de paraître plus amène ou plus chaleureuse. Sidney a bien des défauts, mais elle n'est pas une menteuse. On dit souvent qu'elle est trop franche et que sa langue a le tranchant de l'acier. Elle se contente d'énoncer les faits, calmement, mais toujours souriante. En cet instant, on pourrait presque la prendre pour une jeune fille normale, n'ayant pas d'autres rêves que de mener une vie tout ce qu'il y a de plus banale...
Dim 5 Juin 2016 - 16:47
Tic tac, tic tac..
C'est beaucoup trop lent.
Tic tic, tac tac..
Quelle idée d'avoir placée deux horloges bruyantes à proximité de mon piano? non seulement elle ne sont pas en phase, mais elle me déconcentrent!
Tic tac, tic tic..
Une première fausse note, Tom se reprend, tente de se concentrer.
Tic, tic, TAC!
En vain, il se perd, rate sa phrase, puis s'arrête quelque secondes.
Il reprend. Cette fois ci il échoue beaucoup plus rapidement
Tic tac, tic tac!
Une sueur chaude et désagréable le prend rapidement, il tente se calmer puis recommence.. Ses doigts survolent agilement les touches du piano, la sonate reprend vie. Il doit tenir bon, garder le rythme
Tic tic, tic tac!
Il tente de se rappeler de la suite, mais n'y parvient pas. Malgré ses efforts il foire tout, la 3eme partie de la sonate au clair de lune de Beethoven lui reste inaccessible. La frustration s'empare de lui. Il ne parvient pas à maîtriser cette si belle et énigmatique pièce que Beethoven en venait parfois à détester. Il est impuissant devant ce morceau qui le fait pourtant frissonner à chaque fois qu'il l'entend..

Tic tac..
Tom tente de recommencer depuis le début, mais très vite il arrête.
Tic tac tic tac!
Il fait chaud et sa frustration se transforme en agacement, c'est toujours le même problème! Il a tellement travaillé, il s'est donné entier à l'art. Pourtant il reste toujours emprisonné entre ces quatre murs invisibles, incapable de s'exprimer..
Il enrage en silence.

..
Tic tac, 'tac, tic tic, tic tac, Tic Tac, TIC TAC, TIC!..
Tom Khortwood perd son sang froid. Il referme brusquement son piano, s'empare de l'horloge et l’envoie se fracasser contre le mur. Celle ci rebondit et se disperse sur le sol. Il s'empresse d'aller cherche la seconde un peu plus loin, lève son bras, puis reste immobile ainsi, durant plusieurs secondes. Sa respiration se calme, tout à coup il perd toute son énergie puis repose l'horloge à sa place.
Le problème vient de lui, pas de cette pauvre vielle horloge qui ne lui appartient même pas. Le proprio va encore râler et lui demander de rembourser les dégâts, s'octroyant au passage une petite plus-value. Il décide alors de prendre l'air, il a bien besoin de marcher, de penser à autre chose. Puis son vieil appartement délavé l'oppresse tellement, il va vraiment falloir qu'il le quitte pour de bon.

Il ne prend que son manteau, et ses papiers, puis descend les escalier presque en courant. Une fois dehors, il respire un bon coup afin de se calmer.
ça va aller, je manque juste d'entraînement et de sommeil..
Tom se met à marcher et déambule ainsi quelques temps. Après s'être enfoncé dans la ville, il s'assoit et noie son regard dans le sol. Il repense à son vécu, à cette période sombre et douloureuse dont il a souffert ses derniers temps. Il ne doit pas retomber là dedans, il deviendra ce qu'il cherche à devenir et trouvera sa fameuse réponse de lui même un jour ou l'autre. Puis Tom se met soudain à repenser à son passé, celui d'avant le transfert, ses amis à Paris. Il n'a toujours pas résolu cette affaire, c'est tellement louche. La disparition soudaine de son maître spirituel juste avant a forcément un lien avec tout ça. Une vague de mélancolie l'envahit, c'était le bon temps. Mais maintenant tout à encore changé, il va devoir s'adapter et construire son propre bonheur une fois de plus.

C'est alors qu'une jeune fille vient le sortir de ses pensée, elle se rapproche de lui, une pile de feuilles à la main :
Surement encore un questionnaire à la con, ou alors une offre de réduction bidon de je ne sais quel marchand de mensonges. Enfin ce n'est pas elle qu'il faut blâmer. Cette fille a juste un boulot de merde, elle ne doit pas avoir le choix. Puis elle fait un effort pour paraître agréable alors que l'on vois bien que ce qu'elle fait l'exaspère, cela se voit à son sourire presque forcé.

"Bonjour, monsieur. Auriez-vous un peu de temps à m'accorder ?"
Elle fait un effort la pauvre, faisons de même. Puis j'ai rien d'autre à faire, je rempli son fichu questionnaire, et je rentre nettoyer l'appart'.
Tom sourit gentiment, la fille ne lui laisse pas le temps de répondre,
"Je dois réaliser une interview dans le cadre de ma formation, donc si vous êtes intéressé..."
Une formation? Au moins ça à le mérite d'être original, Tom ne savait pas que des formations existaient à Pallatine.

Pris d'un certain intérêt pour la jeune fille, il lui répond :
"Bien entendu, vous voulez vous assoir peut être? "
Tout en s'écartant pour lui laisser de la place Tom poursuit,
"Mais puis-je commencer moi-même par une question, quel type de formation? Dans le domaine de la psychologie peut être?"
Mer 8 Juin 2016 - 21:26
Une part d'elle a envie qu'il lui dise non.
Cela constituerait une bonne excuse pour ne pas faire remplir cette satanée enquête, et de prouver à ses instructeurs que non, elle n'intéresse personne. Elle est probablement mal faite. Et elle ne servira probablement à rien.
Pour qui la prennent-ils, pour une démarcheuse ?
Elle sait parfaitement ce qu'elle veut faire de son existence, merci. (Est-ce dès lors si difficile à comprendre ?)
Une part d'elle a envie qu'il lui dise oui.
Pour qu'elle puisse enfin faire ce qu'on lui a demandé et se débarrasser de son travail pénible. Avec une unique réponse, elle peut probablement s'en sortir, et abandonner son poste en disant que personne d'autre n'a voulu lui accorder un peu de son temps. Ce ne serait probablement pas un mensonge. Pas entièrement. Elle a fait assez d'efforts comme cela, selon elle. A présent, elle a surtout besoin d'en finir. Une fois que ce sera fait, elle ira probablement rechercher d'autres jeunes altermondialistes et les regarder faire des bêtises. Ils aiment tous faire des bêtises. Tous. Peut-être croisera-t-elle son frère, aussi. Elle ne l'a pas vu depuis quelques temps, mais elle se doute qu'il est toujours occupé en ville. Ce serait sans doute reposant, de le voir briser une des rares voitures de Pallatine.

Heureusement pour elle, l'homme dit oui. Avec un sourire, elle prend place à ses côtés, et pose ses feuilles sur les genoux. Un support en carton les relie, de sorte qu'elle peut aisément écrire sans avoir besoin d'une table. Ils pensent à tout, ces altermondialistes. A part aux désirs de leurs jeunes. S'efforçant d'effacer toute trace de mécontentement de son visage, Sidney se tourne vers l'homme pour répondre à sa question. Il parle normalement, de sorte qu'elle a un peu du mal à le comprendre, mais elle en a au moins saisi le sens.
« Oh, non, rien à voir. Je suis en formation chez les altermondialistes. En ce moment, je travaille pour la section communication, mais... pour être honnête, ce n'est pas ce que je préfère. »
Elle ne précise cependant pas ce qu'elle préfère. Il la prendrait probablement pour une folle. Et il n'aurait pas totalement tort. Il y a quelque chose qui ne tourne pas net chez elle. Quelque chose qui témoigne d'un certain malaise - le fruit de ses difficultés à communiquer avec le reste du monde.
Adoptant un ton qui se veut plus professionnel - mais qui sonne faux, surtout dans la bouche d'une gamine de seize ans -, elle continue ses explications :
« Le but de cet atelier est de mesure l'impact de nos positions sur les personnes extérieures à notre organisation. » Elle utilise la première personne du pluriel sans même y réfléchir ; qu'elle partage ces opinions ou non, ce n'est pas important. De toute façon, ce sont ces opinions qui lui ont offert un toit et de quoi manger, quand Cam et elle mourraient de faim, alors elle ne se permettrait pas vraiment de les critiquer. « Par conséquent, j'aurais quelques questions personnelles à vous poser au préalable. Votre nom, votre âge, si vous appartenez à un groupe. Si vous venez de Pallatine ou non. » Et d'autres encore, mais pour le moment, cela n'a pas d'importance. « Ensuite, je vous poserai un ensemble d'interrogations un peu plus précises sur les altermondialistes. Répondez-y en toute sincérité. On ne fait pas cela pour recruter, d'ailleurs. Juste pour savoir. Si vous êtes prêts, on commence. »
Elle ôte le capuchon de son stylo, prête à rédiger, avant d'ajouter :
« Au fait, parlez clairement en articulant bien. Pas trop rapidement. J'ai un peu de mal à entendre, en fait. »
Un peu, c'est un euphémisme, mais par pudeur, elle préfère ne pas en dire plus. Il comprendra, de toute façon.
Mer 8 Juin 2016 - 22:57
L'étudiante s’assoie à côté de lui commence à s’installer tranquillement.
Tom est pressé d'avoir plus de renseignements sur cette soi-disant formation.
Quand elle lui dit qu'elle est un formation chez les alter-mondialistes, Tom peine à cacher sa déception..
Des altermondialistes, j'en ai déjà entendu parlé. Il paraît que chez eux, c'est tout dans le discours, rien de concret. Alors comme ça ils embrigadent même les jeunes..

Elle lui explique le déroulement du questionnaire à présent. Lui n'écoute qu'à moitié, il verra bien sur le moment.
Puis la fille se met à parler de manière de plus en plus plastique... Il déteste ça, il ne sais pas pourquoi. Quoi que si il sait pourquoi en fait : voir une adolescente parler de manière conforme et uniforme ça le révolte. Une gamine ne devrait pas parler comme un robot, pas à cet âge là. Lui qui aime quand les gens intègre, lui qui adore capter ce qu'il y a de plus vrai chez les êtres humains. Pourquoi les gens cachent-ils toujours leurs caractère? Il ne le sait pas, il sait juste c'est que lui aussi le fait, peut être que ça donne de la valeur à la vraie personnalité des gens de la voiler ainsi au final?
Quand ils en ont..
Cette fille en a-t-elle d'ailleurs? Peut être pas finalement.. Il n'y a qu'un seul moyen de s'en rendre compte, parler franchement.

Comme elle lui avait demandé, il s'exprime clairement et doucement, se demandant tout de même si cette requête venait d'elle même ou bien si c'était aussi une phrase toute faite pour faciliter son travail.
"Excusez-moi, je voudrait être clair tout d'abord. Je n'ai aucune envie de répondre à un questionnaire posé par une personne qui ne parle pas de sa propre voix et répète des phrases toute faite par je ne sais quel institut. Vous disiez que n'aimez pas faire ce que vous faite, et je comprend que la vie n'offre pas toujours le choix de nos action, mais s'il vous plait laissez-moi entendre votre voix, non celle d'un robot ou d'un ordinateur."
C'était culotté, et peut être le prendrait-elle mal, mais Tom prenait le risque.
Si elle le prend mal, je n'aurai qu'à m'excuser poliment, et prendre congé.

Toutefois, afin de ne pas trop la bousculer il rajoute rapidement :
"Excusez-moi de paraître si brutal, ce n'est pas le moins du monde contre vous en particulier. Je pense juste que se passer des formalités sociales nous rendra la tâche moins pénible. Vous pouvez donc parler normalement et honnêtement, j'y répondrai dans tout les cas à votre questionnaire."
Tom sourit, peut être allait-il découvrir le réel caractère de cette jeune personne, moment sublime et quasi-sacré pour lui.

Non loin, en face d'eux, une souris traversait discrètement la rue. Elle se baladait parmi les feuilles dans un décors surdimensionné par rapport à elle. Ses pas étaient hésitants, elle faisait demi-tour, tournait sur elle même puis revenait sur ses pas avant de repartir dans une autre direction. Au final ses mouvement ressemblaient presque à une danse délicate et muette.
Dim 19 Juin 2016 - 11:31
Sidney se sent à présent prête à réaliser son enquête. Elle espère en finir au plus vite afin d'être enfin tranquille. Elle se dit qu'un jour, elle ira probablement voir un de ses supérieurs pour lui expliquer que certes, elle n'est pas sourde, mais cela ne veut pas dire qu'elle peut s'occuper aisément de ce genre de postes. Sidney n'aime pas parler, elle a toujours eu un peu de mal ; et puis, dès qu'elle ouvre la bouche, elle a tendance à hurler, parce qu'il n'y a que la colère pour venir à bout de son mutisme, et parce que ses éclats de voix, elle les entend parfaitement. Elle n'est toutefois pas très à l'aise avec ce genre de missions. Elle essayera de le faire comprendre, la prochaine fois.
Pour l'heure, elle s'est résignée à réaliser son travail et attend donc que l'homme qu'elle va interroger lui témoigne son accord. Quelle n'est sa surprise, cependant, lorsqu'elle entend - car elle l'entend quasiment parfaitement, pour le coup - ce qu'il a à lui dire. C'est un choc pour elle, et elle demeure quelques instants interdite, l'observant longuement en se demandant pourquoi il semble s'offusquer de ses automatismes. C'est normal, pourtant ? C'est comme ça, l'école, on fait des choses que l'on n'a pas forcément envie de faire, parce que l'on apprend. Elle ne comprend pas trop ce qu'il lui chante. Elle finit par se ressaisir, et lance :
« Mais je n'ai jamais dit que je n'aimais pas faire cela ? simplement que je préfèrais en faire d'autres. Et vous m'excuserez, mais je ne vois pas où est le problème avec ma voix ? »
Elle le dit en toute sincérité. Elle est trop étonnée pour s'énerver de sa remarque, par conséquent, elle préfère essayer de comprendre ce qu'il lui reproche. D'adopter un ton neutre ? Pour elle, c'est la voix que l'on doit prendre lorsqu'on réalise une enquête officielle. Un ton professionnel, se répète-t-elle pour se comprendre, et pas d'ordinateur. Elle n'a jamais entendu un ordinateur parler, d'ailleurs. Mais peut-être qu'elle a juste mal entendu, qu'elle imite mal ce ton qu'elle pense pourtant avoir bien reproduit ? Elle retient un soupir. Non, vraiment, elle déteste ce genre d'enquêtes. Elle ne l'avouera juste jamais devant ce parfait inconnu, elle est bien trop fière pour cela.
« Vous voulez commencer, oui ou non ? » Cette fois, elle laisse passer une pointe d'agacement.
Il trouvera cela probablement plus « naturel », alors il n'a nullement le droit de se plaindre. Même si ce n'est pas vraiment un effort pour elle. Elle s'agace de tout, Sidney, à tel point qu'on se demande parfois si elle se satisfait de quoique ce soit.
Dim 19 Juin 2016 - 17:12
Sinon niveau idée de merde t'as rien trouvé de mieux qu'agresser verbalement un jeune fille qui veux juste pouvoir faire son job ?

Ça y est ça recommence. Les images, les bruits, les éclats, le feu. Immédiatement Tom est submergé par un tas d'idées qui se bousculent, entrent en conflit.
Justement si c'est une jeune fille elle ne devrait pas faire de job...
Elle n'a peut être pas le choix?
Enfin là je l'ai un peu bousculée quand même. Je m'attendais à une réponse immédiate, mais elle reste plantée là, elle ne dit rien...
C'est vrai que c'est bizarre aussi ce que je lui ai demandé. Je n'aimerai pas qu'on m'adresse la parole comme ça moi, directement par un reproche sur ma voix.
Ouais mais nan ! C'est décalé aussi, elle parle comme une employée de super-marché alors qu'elle ne doit avoir que 15 ans, peut être 16 !



Tom reste là, troublé par sa propre réaction pendant qu'elle, commence à réagir.
Finalement elle aime faire ça? Je vais la croire peut être tiens..
Enfin d'un autre côté c'était par très fin de ma part, elle est jeune justement, elle ne doit pas comprendre, elle n'a peut être tout simplement pas la maturité, t'y a pensé à ça?
Raahh j'suis con parfois tiens !



Pendant ce temps, la bataille fait encore rage dans la tête de Tom et se mèle à ses pensées. La même bataille que toujours : Les cris, les flash, la bouteilles qui vient se briser sur une substance mi-molle mi-dur, les flammes...
Après avoir fait un effort pour sortir de la bataille, il s'apprête à s'excuser, peut-être prendre congé et partir aussi..
Mais non, je lui ai dit que lui répondrait ! Puis je ne vais pas la laisser sur cette impression désagréable..

L'adolescente reprend, d'un ton visiblement agacé " Vous voulez commencer, oui ou non ? ".
Instantanément Tom sourit, enfin un semblant de réaction.

"Oui je vais répondre, pardonnez-moi, j'ai eu une journée difficile en fait. "
Mieux vaut la jouer plutôt dans le sens de la réconciliation pour le moment..
Mais tout de même... Comment pourrai-je bien rendre cette rencontre un peu plus intéressante ?

Ce formulaire intéresse de moins en moins Tom Khortwood, il a presque envie de s'enfuir, qu'on le laisse tranquille.

Soudain, Tom se lève d'un bond afin de se forcer à agir. Oui mais pour quoi faire?
Improvise !

" Pour me faire pardonner, voudriez-vous que je vous paie un coup à boire ? "

Qu'est ce que je fais ? Elle va croire que je la drague là, je vais passer pour un vieux pervers..

"Ou autre chose bien sûr, comme vous voulez. Laissez-moi me rattraper pour vous avoir brusqué. "

Tom ignore si une telle proposition est normale dans ce monde. De toute manière sur Terre non plus il n'avait jamais trop su comment s'y prendre avec les gens. Toutefois il semble avoir décidé qu'il ferait tout ce qu'il pouvait pour rendre sa journée intéressante. Sans trop savoir pourquoi, Tom se sent motivé et énergique d'un coup. Bien qu'un peu hésitant sur sa demande tout de même : Comment va-t-elle réagir ?
Ven 1 Juil 2016 - 19:25
C'est qu'il commence à être bien énervant, ce type-là. Il a l'air gentil et compréhensif, mais en réalité, il fait probablement partie de ces gens trop lâches pour faire preuve de caractère. L'analyse de Sidney est dure, cruelle, et surtout complètement faussée par ses propres critères. Elle est persuadée que dans le monde, il n'y a que deux types de gens : ceux qui agissent, et ceux qui restent des victimes. Elle classe dans la première catégorie aussi bien les bourreaux, les hommes mauvais, que ceux qui tendent la main vers des inconnus, ceux qui font les choses correctement. Elle pense, elle, que la politesse est nécessaire mais ne saurait suffire. Cela fait simplement partie des comportements attendus, comme un indice de qualité chez une personne. La politesse de l'homme est insuffisante. Il ne comprend pas ce qu'elle désire. Non pas s'échapper ou se plaindre. Mais faire son travail le plus vite possible.
Et lui qui semble un peu absent, comme s'il réfléchissait à sa situation.
Pourtant, tout est effroyablement simple - Sidney n'est pas du genre à faire dans la subtilité.
Il présente des excuses, par conséquent Sidney se sent obligée de les accepter. Parce que c'est dans son éducation. Parfois, cela l'ennuie beaucoup ; toutefois, quand elle sait que l'on ne se moque pas d'elle, elle n'a aucune raison de protester.
Elle hausse les épaules.
« Non mais c'est bon, vous n'avez pas besoin de vous excuser plus que cela. Contentez-vous de répondre à mes questions, ce sera déjà bien gentil. »
Pour essayer de lui prouver que ce serait suffisant, elle lui adresse un de ses rares sourires. Ceux qui ont eu l'occasion de le voir illuminer le visage de Sidney vous diront tous la même chose : même lorsqu'elle rit, il y a quelque chose de froid sur sa figure, et quelque chose de brûlant au fond du regard. Comme un brasier emprisonné sous une couche de glace.
Elle enchaîne tout de suite avec la première question, observant attentivement l'homme qu'elle interroge. A un moment, elle fronce les sourcils et prévient :
« Un peu plus lentement, s'il vous plaît. »
Écrire ne la dérange pas. Son stylo vole sur la page sans presque jamais s'interrompre, et Sidney ne fait pas vraiment d'erreurs. Écrire, elle aime cela. Elle trouve cela tellement plus clair. Tout est figé, par conséquent, on ne saurait contester la parole en elle-même. En revanche, les difficultés subsistent dans l'interprétation - ce qui demeure un challenge bien plus noble, quand bien même Sidney ne s'y risquerait pas ; du moins est-il possible de ne pas se hisser jusqu'à ce niveau. La stabilité de l'écrit, face à l'éphémère de l'oral ; un texte complet contre des mots à moitié coupés. Elle sait ce qu'elle préfère.
Elle note enfin le point final et lance, avec un sourire plus réservé que celui qu'elle lui a offert au départ :
« Eh bien, merci. Vous en pensiez quoi, au final ? »
Inutile de demander. Elle, elle n'en pense rien du tout. Réfléchir, c'est déjà bien assez compliqué comme ça, et elle a d'autres choses qui lui trottent dans la tête en ce moment. Comme le futur.
Mer 6 Juil 2016 - 11:49
Elle n'a pas compris ou bien elle fait mine d'ignorer ce que je dis ?
Une sensation très désagréable pris Tom, sans doute car l'adolescente lui avait adressé un sourire des plus faux. Il déteste cela par dessus tout, ça le met terriblement mal à l'aise, ça créer une distance monstrueuse, presque ridicule.
Elle doit avoir du mal à comprendre ce que je dis, peut être qu'elle a vraiment un soucis pour entendre. Dans ce cas pourquoi elle fait un job pareil ? C'est insensé...
Pour une fille de son âge, son interlocuteur lui parait terriblement glaciale, presque impersonnel. Pourtant quelque chose de sous-jacent en elle fascine Tom, sans qu'il ne sache trop quoi.
Comme la flamme d'une bougie se mêlant aux étoiles, semblable à s'y méprendre pour une âme pressée qui n'y prête pas attention. Mais lorsque que l'on s'en rapproche, la distance qui nous sépare d'elle se réduit étrangement. Une bougie ça ne réchauffe en rien, au pire ça brûle. Ce qui est intéressant c'est de la contempler, voir sa douceur et sa fragilité. A quoi je pense moi ?
J'en sais rien. Je suis peut être en train d'idéaliser la situation. C'est surement juste une jeune ado immature qui est persuadée d'être supérieur aux autres, qui décide donc de ne pas leur prêter attention.


Le temps passe terriblement lentement. Et au bout de la corvée, une dernière question tout aussi inutile :

" Eh bien, merci. Vous en pensiez quoi, au final ? "

" C'était chiant, tristement décevant au final. J'en attendais beaucoup plus d'elle, je vois encore son potentiel c'est frustrant. "

Voilà ce que Tom pense.
D'ailleurs il le pense tellement fort qu'il l'a même dit à haute voix sans s'en rendre compte. Enfin surement, peut-être pas tout il espère.
C'est très gênant et il prie pour qu'elle n'ait pas compris..
Ouais enfin là pour ne pas comprendre, c'est plutôt clair comme message...
De toute façon elle s'en fou. Elle doit déjà penser à autre chose, à son petit ami ou à son chien.

Cette pensée fait ressentir encore plus de solitude à Tom, les gens ne se soucient jamais de lui. Jamais.


Mais soudain une idée lui vient à l'esprit, le genre d'idée que l'on a de temps en temps mais à laquelle on n'ose pas donner vie. Le genre d'idée qu'on enterre par peur d'avoir honte ensuite, pas crainte de représailles. Le genre d'idée que l'on ose jamais entreprendre tout en étant conscient qu'on le regrettera plus tard. Pour se protéger on essai de se le cacher, mais au fond on culpabilise de ne pas s'être lancé, c'est inévitable. Tom le sait, car il cette situation lui arrive bien trop souvent à lui aussi.
Sauf qu'aujourd'hui, sans trop savoir pourquoi Tom est de bonne humeur et il a décidé de mettre en œuvre son idée.

Si elle ne comprend rien à ce que je dis et n'y prête même pas attention, alors essayons d'une autre manière..
Tom sortit son calepin, choisit un endroit sans trop de dessins, il ne veut pas que ça gène.
Mais qu'est ce que je suis en train de faire ?
Là ça sera bien, va pour cette page.

La page en question ne contient que deux dessins, le premier est une rose bleue, qu'il a fait grimper le long des spiral du carnet. La fleure ne prend pas trop de place, puis Tom ne l'aime pas trop, elle est trop simple, trop "déjà-vu". L'autre en revanche est plus personnel, il l'aime bien mais tant pis.
Il faut bien que je choisisse une page, j'ai pas le temps.
Dommage pour ce dessin, Tom aime cette scène, elle est particulière pour lui. une image trompeuse, qui semble terriblement triste alors qu'elle représente ce qu'il y a de plus beau au monde. N'importe qui pourrait se leurrer et penser qu'il s'agit juste d'un incendie, d'un bâtiment en feu, la destruction d'un domicile. En réalité ce lieu est une prison, ou la maison de sa toute jeune enfance, avec ses vrais parents. Tom avait pris beaucoup de temps pour dessiner les flammes, comme pour être sûr que ce lieu brûlerai et que lui serait enfin libre. Car oui cet incendie était salvateur, et symbolisait la liberté.

Quoi qu'il en soit, de sa plus belle écriture, Tom marque sur cette page l'inscription suivante :  Je suis désolé de t'avoir mise de mauvaise humeur, mais dit-moi, pourquoi faire ce job si tu as du mal à entendre ?
Puis il arrache la feuille, la tend à l'adolescente, puis attend.
Mer 6 Juil 2016 - 16:52
Le travail est terminé, Sidney est enfin libre.
Libre.
Elle réprime un sourire naissant sur ses lèvres. Il va encore faire une remarque, s'il décèle sa joie. Pourtant, ce n'est qu'un travail scolaire. Un devoir que l'on doit faire pour progresser. Sidney en tirera probablement quelque chose, de l'expérience du jour. Et c'est qu'elle n'est vraiment pas faite pour rejoindre la section Communication. Avec ses problèmes d'audition, de toute façon, elle partirait avec un désavantage certain. Elle va encore devoir faire des pieds et des mains pour leur faire comprendre que non, il ne sert à rien de lui donner de tels devoirs dans le cadre de sa formation, parce qu'elle n'arriverait pas sur le long terme. Ou du moins faudrait-il l'assigner à des postes écrits. Elle sourit intérieurement en songeant que ce type de travail serait probablement bien plus marrant. Tiens, la prochaine fois, elle se proposera pour lire les réponses faites aux sondages en ligne et traiter les donner. Comme ça, tout le monde est content.
Elle entend surtout la déception de Tom, et le fait qu'il en attendait plus. Elle hausse les épaules. Il a le droit de penser ce qu'il veut, mais en ce qui la concerne, elle, elle considère que les idées défendues par sa diaspora sont loin d'être mauvaises.
« Oh, eh bien, vous n'êtes sans doute pas sensible à nos idéaux, c'est tout. Je peux comprendre, tout le monde n'a pas l'habitude. »
Elle se méprend totalement sur le sens de ses paroles, Sidney, mais ce n'est pas si grave. Elle range ses notes, et s'apprête à tourner les talons quand elle aperçoit l'homme, qui tire un calepin de son sac. Fronçant les sourcils, elle attend une explication ; mais elle n'entend rien, et ce n'est que parce qu'elle ne voit pas ses lèvres remuer qu'elle est certaine qu'il n'a pas parlé. Qu'essaie-t-il donc de faire ? Son crayon danse sur une feuille, qu'il arrache ensuite. Au dos d'un dessin symbolisant un incendie, il lui a écrit un message.
Sid se fige, surprise.
Et demeure immobile pendant de longues secondes.
Elle relit le message, puis, sans se rendre compte de ce qu'elle fait, tourne la feuille pour observer le dessin des flammes. Elle ne prête pas attention à la fleur. Elle ne la voit même pas. Ses yeux sont fascinés par le feu représenté sur le papier, et elle se mord la lèvre, ressentant subitement le besoin d'aller brûler quelque chose.
Elle n'a jamais trop compris pourquoi elle fait ça.
C'est juste qu'elle le fait.
Elle lève le regard, dévisageant Tom, ahurie. « Qu'est-ce que cela veut dire ? » En cet instant, elle se demande s'il l'a percée à jour, s'il a compris quelque chose d'essentiel la concernant. Avec détermination, cependant, essayant de masquer l'étincelle de peur qui s'est allumée dans son cœur, elle continue : « Parce que je ne peux pas tout mettre sur le dos de mon handicap. Je peux le faire. »
Et elle s'étonne elle-même, parce qu'elle ne pensait pas être capable de sortir une telle réponse.
Jeu 14 Juil 2016 - 16:51
C'était moins une, elle était sur le point de partir.. Pourquoi je pense ça moi ? Pourquoi je veux à tout prix la retenir ? L'instinct...  ya un truc c'est sûr !

Elle lui prend son papier, l'observe un instant, le retourne et s'arrête sur le dessin.
Peut être va-t-elle lui répondre de la même manière.. Pour cela il faudrait qu'elle s’intéresse au message de Tom.
Elle l'a lu au moins ?
Elle s'en fou, elle regarde mon incendie au dos, elle comprend rien ou bien..?

Tom s'impatiente un peu, elle l'agace cette gamine à force. Il lui semble qu'elle se foute de tout, surtout de lui en fait.
Il n'aime pas qu'on ne se pré-occupe pas de lui, il aurait besoin de plus d'attention par moment. Cela ne le blesse plus, il a trop enduré pour que cela puisse réellement l'atteindre. Pourtant il n'aime pas ça tout de même. Quand il fait un effort et que la personne en face n'est pas réceptive, il a le sentiment d'être banal, ça l’effraie. Et comme il a peur, il est tenté de rejeter. Vraiment, ça lui demande un effort pour prendre sur lui là. Mais il est obligé, il veux comprendre.
Oui mais comprendre quoi ? Comme d'habitude : rien, juste comprendre, le reste suivra.

Une étincelle, puis rapidement elle semble perdre ses moyens. Toute sa puissance et sa froideur disparaissent un instant, c'est presque gênant à voir. Comme une fatalité qui s'abat, un coup de foudre violent, c'est indéniable : durant  laps de temps, elle est vulnérable.
C'est très perturbant pour Tom, il ne s'y attendait pas. Le jeune homme perçoit ce genre de chose d'une manière libre et naturelle depuis toujours.
C'est étrange, qu'est ce qui peut bien la travailler à ce point? J'ai fait une bêtise ? C'est le dessin ? Ou alors ça n'a rien à voir avec ça, c'est autre chose..

Toute l'appréhension de la jeune fille se transforme en agressivité, elle lui lance un regard menaçant. Rien de plus dangereux qu'un animal qui prend peur, Tom le sait.

" Qu'est-ce que cela veut dire ? "

Sa rage semble sur le point de tout détruire. La fuite n'est même pas envisageable, elle le poursuivrait. Que faire alors ?

" Parce que je ne peux pas tout mettre sur le dos de mon handicap. Je peux le faire. "

Qu'elle est cette étrange sensation ? Elle me transmet sa peur, mais elle a peur de quoi ? De moi ? Puis elle n'a aucun sens sa phrase, ça ne veut rien dire !
Je.. Je dois me reprendre, je m'affole. Elle m'a juste posé une question, analyses la situation : rien de dangereux. Je dois me faire des idées, je suis hyper-sensible. J'ai du encore une fois interpréter à tord, extrapoler.

Tom reste sans rien dire un instant, il a le sentiment que s'être fait transpercé par sa question. " Qu'est-ce que cela veut dire ? " Rien, il essayait juste de la réveiller, de communiquer avec elle. Il n'aurait sans doute pas du.  L'instinct Tom..
Il tente alors de calmer la situation et de prendre une voix rassurante :

" R.. Rien il doit y avoir un malentendu. F.. Faire quoi ? "

C'est raté, même si elle est à moitié sourde, ça crève les yeux qu'il est désorienté. la situation la surpris, cette agressivité était totalement imprévue.
Tom respire un bon coup et tente de se reprendre, c'est juste une adolescente après tout, elle doit être de mauvaise humeur c'est tout.

" Écoutez je ne sais pas quel est le soucis, c'était maladroits de ma part. "

Pourtant il y a bien quelque chose, c'est le dessins sans doute, il y a un truc avec le dessin. La rose bleue aurait-t-elle une signification particulière qui lui aurait échappé ? Ou alors c'est l’incendie, les flammes semblaient la captiver un instant. Elle l'a pris pour une menace peut être ?
Il a envie de savoir mais se retient de demander. Alors il reste là immobile, à la scruter. Autour le temps s'est arrêté, les bruits de la ville ont disparut, le monde est en pause. Il n'y a que lui, l'adolescente et cette énigme.
Ven 15 Juil 2016 - 19:48
Elle a probablement l’air furieuse, Sid, parce que ses yeux lancent des éclairs, et sa bouche s’étire bizarrement ; et son visage est dur et déterminé.
Mais ce n’est pas de la colère.
Ça n’en a jamais été.
Elle est simplement surprise et hésite à se réjouir. La colère de Sidney est plutôt glacée. Elle se permet des réflexions qui offensent le sens commun, elle insulte en conservant à peine sa politesse – et elle se fiche totalement d’avoir tort ou raison. Sid, quand elle s’énerve, elle est comme une fusée, elle file. Et elle va au bout de ses convictions, même quand celles-ci sont erronées. Sidney, elle est têtue, un peu trop probablement ; et ça lui causera du tort un jour, parce qu’on n’est pas censé savoir tout cela sur elle.
Tom ne sait rien de tout cela ; il bégaie, il semble tout à coup gêné. Sans doute a-t-il l’impression d’avoir fait quelque chose de mal, d’avoir dit ce qu’il ne fallait pas. Oh, c’est sûr, il l’a mise un peu mal à l’aise, parce qu’elle a l’impression d’avoir été mise à nu sur le coup.
Elle lui fait peur, probablement.
Et elle ne comprend pas trop, parce qu’elle ne voit pas pourquoi il s’excuse. C’est manifeste, pas besoin d’entendre. Elle reste un instant silencieuse – dans cet état qui semble lui seoir si bien, Sidney muette et blanche comme un fantôme – avant de reprendre :
« Non, rien… Je pensais juste… Enfin, oubliez. Merci à vous. »
Elle commence à s’éloigner à nouveau, prête à se sortir de ce rôle de jeune altermondialiste pour retourner à ses inclinations primaires, lorsqu’elle se retourne et, avec un sourire, lui lance :
« Faire ce dont je ne me croyais pas capable au premier abord. En fait, ça fait vraiment du bien. »
Et si son cœur brûle du même feu qu’au début, son sourire enjoué et ses mouvements diaphanes, il est impossible de se méprendre. Ce n’est pas de la fureur. C’est de la joie à l’état pur.
Sidney est simple. C’est peut-être pour cela que, malgré ses problèmes, malgré son handicap, malgré ses angoisses concernant l’avenir, elle parvient toujours à trouver le moyen d’être heureuse.

HRP:
Sam 30 Juil 2016 - 20:12
Pour le coup Tom est réellement surpris. Il lui semble entendre la voix de la jeune fille pour la première fois.
Enfin !
Par dessus tout il y a son sourire, un vrai cette fois ci. Elle regarde étrangement le jeune homme totalement qui lui fait face. Et après un instant indéterminable, elle le remercie. Ce qui ravis un peu moins Tom c'est ce qu'elle a dit juste avant : « oubliez ». Rien de plus intrigant et frustrant que ce mot là. Quoi qu'il en soit, elle semble heureuse, follement heureuse. Et avant qu'il n'ait pu prononcer le moindre mot, elle commence déjà à s'éloigner. Il n'a pas réagit assez vite, c'est dommage. Il aurait voulut allez plus loin, juste quand ça devenait intéressant elle s'en va. Et lui, il ne sais pas encore trop quoi dire, elle ne lui laisse pas le temps.
Ça vient du dessin, c'est sûr. réfléchis Tom ! Qu'est ce qui a bien pu provoquer ce changement soudain d'attitude ? L'incendie, elle semblait captivée par l’incendie.
C'est ridicule de penser ça, presque délirant. Mais Tom a l'habitude de suivre son instinct, et celui ci tend indéniablement les flammes du doigt. Il veut savoir mais ne le peut malheureusement pas. Elle a déjà tourné les talon, elle s'en va. Tom aurait envie de la suivre, mais ça deviendrait suspect, et beaucoup trop insistant.
Alors qu'il commence à se résigner, l'adolescente elle, s'arrête et se retourne vers lui.

« Faire ce dont je ne me croyait pas capable au premier abord. En fait ça fait vraiment du bien. »

Ces mots font plaisir à entendre, comme une confession qui lui fait chaud au cœur.
J'ai réussi ? Peut être, en vrai je ne pourrai jamais en être certain...

« Et vous m'en voyez tout à fait ravis » dit-il lui rendant son sourire.


Elle l'a fait fait passé par tout les sentiments cette étrange jeune fille. De l’intérêt à la confusion, en passant par l'agacement et la déception. Puis la peur et enfin, la satisfaction.
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