Dim 12 Fév 2017 - 21:35
Il a les doigts empoissés par les déchets – emballages de nourriture grasse – et Tobias tente maladroitement de les essuyer sans trop y réussir. Revenant les mains vides, il constate qu'il en est de même de l'autre côté. Le couple a fini par quitter le banc, les yeux ronds devant un tel comportement. La main de Tobias serre l'épaule de Hiraeth.
« Le sapin. » assène-t-il, jetant cette bouée au sein de la mère démontée. « Ne flanchons pas. On trouve toujours un cadeau sous le sapin, non ? Le nôtre y sera. »
Parce que la loi de l'emmerdement absolue a une limite. Parce que Noël est tout proche et qu'ils ont tous besoin d'un miracle. Tobias reste auprès de Hiraeth, tire sur son bras en espérant qu'il cède, qu'il veut bien marcher encore un peu. Jusqu'au sapin qui est là, à quelques pas à peine. La foule semble se diviser à leur passage comme si l'univers même leur tendait les bras.
L'ombre du sapin les englobe, les éclairages qui le rendent plus éclatant qu'un soleil en plein été les aveugle. Une voix les interpelle, ou plutôt interpelle le petit garçon. Elle scande un nom. Le visage est rendu presque flou par l'éclairage du sapin qui fait tout briller. La personne tend quelque chose – un paquet rouge enrubanné de vert de la taille d'une montre.
« Mon cadeau ! »
Et dans la voix du garçon résonne le miracle de Noël.