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[RP de Noël] L'interview du Père Noël [Contexte 6]

Ven 2 Déc 2016 - 18:27

L'interview du Père Noël

Contexte 6 : Cameron Abaddon & Locke Melborn

Les opportunistes ne font jamais les choses à moitié : à l'approche de Noël, c'est un Père Noël plus vraiment que nature qui se promène dans le centre commercial pour distribuer des chocolats à son effigie et se renseigner sur les cadeaux que les enfants lui ont commandé. Rien n'est trop beau en effet pour ces chers têtes blondes bien gâtées.
Mais ce n'est pas tout : chaque année, les opportunistes laissent la possibilité à deux personnes fréquentant le centre commercial de réaliser l'interview du Père Noël. Ces personnes sont choisies avec beaucoup d'attention, car on ne sait jamais ce que ces inconnus peuvent demander. Cette année, c'est vous qui avez été sélectionnés pour réaliser l'interview du Père Noêl. Petits veinards, vous pourrez lui poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Ou presque. En effet, votre public est composé à majorité d'enfants, et les organisateurs vous arrêteront si vous posez des questions inadaptées à leur âge.
Vous avez le droit de poser six questions chacun au Père Noël, mais pour que la mission soit considérée comme réussie, vous devrez en avoir posé au minimum trois chacun. C'est votre partenaire qui devra trouver la réponse adéquate à votre question : n'oubliez pas que celui qui parle est censé être le Père Noël. Le PNJ n'interviendra que s'il y a besoin de vous recadrer.

Vos posts rps devront donc être constitués de la réponse à la question de votre partenaire + votre question. Celui qui veut commence.

Lun 5 Déc 2016 - 22:39
Tu n'aimes pas le père Noël.
Ou peut-être est-ce le père Noël qui ne t'a jamais aimé. Tu ne fais pas la différence, et quand bien même, cela n'aurait aucune importance. Tu as grandi trop vite, trop mal pour apprendre à l'admirer ainsi que le font les enfants qui, chaque année, mieux réglés qu'une horloge, se mettent à trépigner en attendant le 24 au soir, fébriles jusqu'à l'insupportable, avant d'obtenir les faveurs de ce gros barbu emmeringué. Peut-être que tu ne peux le piffer à cause d'une bête jalousie, l'impression de ne pas avoir eu la chance de profiter de ses largesses, d'avoir été privé de cette excitation ordinaire que les mômes éprouvent à l'approche de la fin de l'année – même pas. Tu ne l'aimes pas juste parce que c'est un vieux moche qui fait deux fois et demi ton poids, menace de craquer sa ceinture chaque fois qu'il se fend la poire et assied les gamins sur ses genoux pour leur demander s'ils veulent du sucre candy. Critères rédhibitoires. Et pourtant, dès qu'il apparaît, c'est le roi du monde.
Et pourtant, là face à toi, t'as seulement envie de lui faire bouffer son bonnet et de te barrer.
Mais tu te retiens. Tu as été choisi, non pas élu, maudit plutôt, alors tu dois rester là au milieu de ce parterre de gosses émerveillés par un imposteur en costume rouge, avec leurs parents qui nourrissent ce mensonge grandiose en arguant le fait que tu es censé être la personne la plus chanceuse de tout Pallatine, toi à qui l'on a donné la possibilité d'interroger ze père Noël himself. S'ils savaient que ton unique souhait, à cet instant, est de te trouver à des lieues de cette foule puérile, ils réviseraient leurs propos. Quant à l'énergumène sélectionné pour partager à tes côtés ce moment d'anthologie, cette affriolante épiphanie, tu daignes à peine lui jeter un regard car tu ne le connais pas, ne l'a sans doute jamais aperçu en quinze ans et t'en es toujours très bien porté. Qu'il commence donc, si les questions lui brûlent les lèvres ; les tiennes restent closes, pincées, la posture tout entière sur la défensive. Tu n'as même pas réfléchi à ce que tu pouvais lui demander, au fabuleux comédien, hormis qu'il aille répandre sa mièvrerie et ses barbes à papa hors de ton espace vital. Manque de bol, tu es coincé. Observé. Et censuré.
Joyeux quart d'heure en perspective.
Jeu 8 Déc 2016 - 22:59
Il aimait bien Noël le Locke, et ce pour de multiples raisons.
Déjà, parce qu'il était en congé. Et en soit, ça aurait pu être une raison suffisante pour adorer ces périodes de fin d'année.
Mais c'était également une magnifique période de l'année où tout types de sucreries étaient au rabais. Mais pas seulement les sucreries.
Il était bien parti pour passer toute sa soirée de Noël à picoler avec ses amis de Kolt. Il avait d'ailleurs pour cet effet un sac rempli de bonbons et de chocolats dans une main, et un autre sac rempli d'alcool plus forts les uns que les autres.
Malgré son attirail de clochard, manteau bleu à capuche, petit bonnet de noël qui brillait, pantoufles roses et un sucre d'orge à la bouche, des personnes eurent la bonne idée de le choisir pour poser des questions au père Noël devant des dizaines de gosse.
Il fut bien sûr surpris qu'on ait choisi un parfait inconnu avec une tête de déterré et qui se baladait avec un sac rempli de bouteilles d'alcools, mais réfléchit à la proposition. N'était-il pas un peu trop vieux pour ça ? Est-ce que quelqu'un avait décidé de le troll en cette magnifique journée ? Il s’apprêta à refuser mais s’arrêta.
Car on lui dit qu'il pourrait avoir es chocolats à son effigie.
Tout de suite, c'était beaucoup plus intéressant.
Il changea donc d'avis et accepta avec un grand sourire moqueur. Il avait aussi une idée derrière la tête.
Une fois assis devant le père Noël, qui était très ressemblant à l'idée qu'on se ferait d'un père noël, gras, barbu, les yeux pétillants la joie, il remarqua qu’il ne serait pas seul pour partager ce moment.
Un autre gamin allait devoir rester là un moment. Et un trop grand public de gamin allait l'assister aussi.
Est-ce que les gamins de cette ville croyaient vraiment que le père Noël existait et que celui qui se tenait devant lui était le seul et l'unique ? Meh.

-Heh. Ricana Locke à l'attention du gamin assis à coté de lui qui n'avait pas l'air d'apprécier sa situation. Les oppopo savent comment choisir leurs victimes, hein ? Si tu permets.

Locke se frotta les mains en regardant le père Noël qui continuait à sourire aux enfants. Il n'avait rien contre la personne derrière le déguisement, et n'avait rien contre les gosses, mais hey, il fallait s'amuser dans la vie.

-Alors père Noël, nous allons donc commencer cette interview avec une question très facile. On peut voir en cette période de l'année plusieurs autres père Noël un peu différent les une des autres dans les rues de Pallatine, est-ce que ce sont vos frères, les oncles Noël? Et si c'est le cas, comment peut on savoir que c'est vous, le vrai père Noël?

Heh, ne vous attendez à rien de sérieux venant de la part de Locke.
Mar 13 Déc 2016 - 22:34
Non, vraiment, tu n'aimes pas Noël, à l'inverse de l'adulte – l'ado attardé ? – en face de toi qui semble baigner à merveille dans la guimauve géante que constitue cette période de fin d'année. Avec son accoutrement à dérider un croque-mort et ses mimiques de fauteur de troubles, tu ne sais trop quoi penser de lui. Peut-être réussira-t-il tout de même à t'arracher un sourire avant la fin des hostilités, car en dépit du fait qu'il te traite de « victime » – tu n'irais pas jusque là malgré la tronche que tu tires – il a l'air de se trimbaler un sacré blagage. D'un coup, tu crains un peu pour les gosses présents dans l'assemblée. Pas que tu t'inquiètes de ce qu'ils pourraient entendre, n'exagérons rien, mais tu appréhendes un chouïa le type d'humour que serait capable d'employer un adulte qui sait très bien qu'il a affaire à un faux père Noël ; jouera-t-il le jeu de la prétendue magie des fêtes ou préférera-t-il s'en donner à cœur joie dans le cynisme ? La réponse tout de suite, en sons et couleurs.
La question, plutôt. Vicieuse.

Sans doute l'acteur en habits rouge aura-t-il suivi une formation préparatoire – pour ne pas dire pré-abattoir – sur les possibles interrogations des candidats à son interview, au même titre que d'autres comédiens auraient appris à s'agrafer leur barbe postiche directement sur les joues pour éviter de se la faire tirer toutes les trois secondes, parce qu'il ne se démonte pas, au contraire, et éclate d'un rire franc et sonore.
« Mais voyons mon garçon, pourquoi voudrais-tu qu'il n'y ait qu'un seul vrai père Noël ? Tous ceux que tu vois sont bien réels, car ils sont tous une partie de moi-même ! Si je ne me dédoublais pas, il me serait difficile de distribuer à tous les petits tous leurs cadeaux, ou ne serait-ce que d'être là en train de vous parler tout en terminant d'atteler mon traîneau pour la Grande Nuit. C'est un pouvoir très pratique, croyez-moi. » Il marqua une légère pause, de quoi se pencher vers son auditoire pour les prendre à parti, la voix soudain plus mystérieuse comme pour confier un secret aux bambins du premier rang. « Il n'existe pas de faux père Noël, les enfants. Tout père Noël possède cette magie qui est la mienne, une magie extraordinaire et merveilleuse dont vous découvrirez bientôt, au pied de votre sapin ou accrochés aux chaussettes de votre cheminée, le fabuleux pouvoir. Encore un peu de patience ! Je suis venu vous voir en personne entre deux cadeaux à emballer, mais promis, je n'oublierai aucun d'entre vous. »

Ton regard glisse vers l'auditoire pour en capter les réactions à la fin de la tirade. Bel exemple de noyade maîtrisée que celui de ce père Noël sophiste ; les gosses sont enchantés au seul mot de « cadeaux », les parents soulagés d'avoir évité les crises existentielles – ou d'avoir trouvé une excuse valable et réutilisable aux interrogations du petit dernier – et toi, tu viens de penser à un truc tout con. D'ailleurs, c'est à ton tour de prendre la parole. Les yeux pétillants du vieux papa t'invitent à t'exprimer tandis que tu te ratatines davantage sur ta chaise électrique, puis tu te lances :
« Hm... Ouais, heu... J'imagine qu'on n'naît pas père Noël, du coup... Comment on le devient ? Y a une sélection ou c'est au pif ? »
Pas que tu veuilles le devenir à ton tour, cela dit.
T'aurais l'air malin.
Ven 16 Déc 2016 - 14:43
La première réaction de Locke fut un léger rire cynique à souhait en entendant ce balourd sortir du « Mon garçon » à un vieux de 34 piges. Mais le scientifique devait admettre une chose, il n'était pas mauvais. Locke poussa même un long sifflement impressionné en entendant la réponse de l'escroc. Il se débrouillait sacrément bien, ce père Noël. Locke eut même l'impression que cet acteur lui avait jeté un petit regard hautain après son petit discours. Heh. Il fallait s'y attendre avec les Oppos. Ils n'auraient pas employé un quelconque père noël sans aucune expérience.
Et il le prouva une fois de plus, en répondant à la question de l'autre gosse assit à coté de Locke :

-Mon garçon, c'est une question intéressante ! Ho ho ho ! Très bien, je vais vous le dire, mais c'est un secret entre nous. Cela remonte à des temps immémoriaux, dans un petit village au pole nord. Il y avait à l'époque une élection parfaitement démocratique pour élire un père Noël selon les souhaits du grand esprit de Noël. J'avais fait campagne contre mon cher frère, celui qui est aujourd'hui le père fouettard. J'ai gagné haut la main, et c'est alors que l'esprit de Noël est apparu devant moi sous la forme d'un énorme renne, pour me confier ce rôle qui me permettrait de rendre heureux des millions d'enfants. Pour cette tache, il m'a aussi offert des rennes capable de tirer mon traîneau et de me transporter moi et vos cadeaux partout dans le monde. Il n'y a pas à dire, ces rennes sont vraiment de bons petits gars formidables.


-Ils devaient être des rénnégars formidables. Ajouta Locke. Heh.

Le père Noël ignora magnifiquement son jeu de mots et continua en tapotant la tête de Cameron :

-J'ai donc été choisi pour devenir père Noël, mais sache que toi aussi, tu peux devenir le père Noël de quelqu'un. Vous aussi, les enfants. Car noël est avant tout une fête de partage, de solidarité et de bonheur familial ! Ho ho ho !

Locke observa la scène avec un léger bâillement, attendant que les enfants calment leurs ardeurs. On aurait presque cru à une réunion sectaire, ce qui donnait l'envie à Locke d'arracher la fausse barbe de l'acteur. Mais quelque chose lui disait qu'on l’arrêterait avant.
Cela dit, l'excuse de «It's magic, b*tch » allait considérablement réduire les questions intéressantes à poser. Il poussa donc un petit soupir exaspéré, puis reprit avec son sourire narquois :

-Bien, pas mal mon vieux. Petite question qui me tient à cœur…et qui doit tenir à votre cœur aussi. Vous n'avez jamais pensé à faire de régime? Ça vous ferait le plus grand bien, vous savez. Héhé.

Quoi? Même Locke pouvait s’inquiéter de l'état de santé du père noël, non? Un infarctus est si vite arrivé.
Sam 17 Déc 2016 - 22:31
Oh, pitié, qu'on t'achève, toi ou cette légende couleur soda américain, et que ce supplice prenne fin. T'as l'impression d'être au moins aussi ridicule que la réponse de ce bilboquet aux bottes fourrées, ce qui relève sans doute de l'exploit, quoique tu te surprennes à écouter son récit et, chose encore plus étonnante, à ravaler un sourire en coin au jeu de mots de ton voisin ; baissant le front et rentrant les épaules pour que l'on ne distingue pas ton foutage de gueule, le père Noël y voit certainement une timidité qui l'invite à tendre le bras pour te couvrir le crâne de ses gants trop blancs. Tu bondis alors à demi et te dérobe tout entier, façon retour de flamme, mais il a déjà retiré sa paume comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'avait pas aperçu l'éclat contrarié dans ton œil, avant de conclure sa réplique. Le père Noël de quelqu'un, hum ? Tu serais plutôt père Fouettard. Cependant, à peine a-t-il fermé la bouche, accompagné en cela par une enthousiaste clameur enfantine, que la troisième question fait son apparition. Décidément, ton binôme ne manque pas d'humour : un humour dont ne se départit pas son interlocuteur qui, se mettant à tapoter sa bedaine – il doit sentir une tonne de trucs là-dedans –, relâche un rire franc aux notes confuses.
Peut-être cale-t-il juste un coussin sous son manteau, à la place du ventre.

« Eh bien, figurez-vous que si, tous les ans même, dès le lendemain de ma tournée ! Je ne résiste pas aux cookies et au verre de lait que l'on me laisse à côté de la cheminée, et puis, avec toutes ces maisons à visiter, vous comprenez... Que voulez-vous, je suis gourmand ! Mais c'est impossible à tenir : entre les plats délicieux que me cuisine la mère Noël, les nougats dont raffolent mes lutins, les pâtes de fruits et les fruits confits, les chocolats fourrés, le pain d'épice beurré et les loukoums à la fraise... Hé, ne me regardez pas comme ça, je vous en ai bien sûr rapporté ! Je vous les donnerai juste après les questions. » Il se retourne un instant vers Locke, un sourire faussement navré visible derrière sa barbe. « Donc oui, quand bien même j'y songerai, c'est peine perdue. Et puis, de toute manière, qui voudrait d'un père Noël qui rentrerait dans une chaussette ? Pas vrai que je suis très bien comme je suis, les enfants ?! » Nouveau rire en entendant le « OUIIIIII » général d'où jaillit un « non » balancé par un petit comique au fond de l'auditoire. Ce qui a pour effet de redoubler l'hilarité du père Noël, qui n'en pense probablement pas moins.

Tu te creuses davantage les méninges, pour ta prochaine question. Ou du moins, tu fais mine. C'est que tu te prendrais presque au jeu, en fin de compte, et qu'à défaut de pouvoir t'esquiver, tu peux toujours tenter d'y prendre un chouïa de plaisir. Cela paraît compliqué en l'état, néanmoins toute cette euphorie finirait par devenir contagieuse, à la longue.
« Vous étiez comment, avant ? J'veux dire, enfant, quand vous étiez pas encore père Noël. Genre, vous alliez à l'école comme tout l'monde ? Ou vous faisiez aut' chose ? »
Ok, ça fait trois questions en une. Mais c'est pour l'orienter quant à la réponse, histoire qu'il ne te sorte pas n'importe quoi sur sa condition physique et qu'il développe ce passage-là de son existence : l'avant-père-Noël. Ce qui t'intéresse le plus, après tout, même si ce ne sont que des fables inventées par un acteur.
Dim 18 Déc 2016 - 0:28
Locke se mit à ricaner sarcastiquement comme il en avait l'habitude en entendant la réponse à sa question. Il allait devoir inviter cet acteur à boire un de ces jours, ce serait sûrement une amusante compagnie avec ses histoires qu'il inventait à tour de bras en un rien de temps.

-C'est le docteur Noël qui ne doit pas être très content, haha. Et avec cette bedaine vous risquez de ne même pas rentrer dans les cheminées, heh. Répliqua Locke avec un petit haussement d'épaules.

L’adulte à la mentalité de gamin regarda son camarade d'infortune réfléchir à la question suivante, remarquant que son air féroce du début s'était adouci. Prenait-il enfin plaisir à cette mascarade ? Bah, mieux valait y prendre un certain plaisir plutôt que de se renfrogner dans son coin pendant toute la durée de cette interview. Pour sa part, Locke s'amusait toujours tant que ce n'était pas du travail.

-Mon enfance ! Ah, que de joyeux souvenirs. J'étais comme tous les enfants réunis ici, petite tête blonde au sourire radieux et à la santé rayonnante. Tous les enfants de mon village étaient sages, mais j'étais sûrement le plus sage d'entre tous, et ce, chaque année comme tous les enfants réunis ici n'est ce pas ? Vous avez été sages cette année encore pas vrai ?

Clameur d'enfants qui se pensaient sûrement sages et purs de toutes bêtises en cette période de fête, alors que les parents avaient sûrement dû récupérer des pots cassés et gérer les crises de leurs mômes. Tout en sachant ça, le père Noël continua avec son sourire bienveillant :

-Bien, très bien. Et oui, comme n'importe qui, j'allais à l'école, car l'éducation est essentielle les enfants ! Ho ho ho ! Veillez à faire tous vos devoirs comme moi et à être attentifs en classe, d'accord?

Une autre volée de "Ouuuuuuiiii" de la part des gosses, et des sourires et limite des applaudissements de la part des parents.

-Pfff….

Locke passa une main devant sa bouche pour réprimer son rire. Bien sûr, utiliser cette question pour influencer les gosses à faire leurs devoirs. Il était drôle, ce gars là. Faire plaisir à la fois aux enfants et aux parents, quel génie de la manipulation.

-Exactement, les enfants. Étudiez bien pour ne pas à avoir à enfiler des tenues ridicules une fois adulte pour payer le loyer. Ricana le clown avec un petit clin d’œil au père Noël qui eut pour seule réponse un sourire crispé, alors que Locke lui même était habillé de façon ridicule aussi. Alors, hmm…. Prochaine question, que beaucoup d'enfants se demandent sûrement. Comment vous expliquez vous aux enfants ici présents qui ont été sages mais qui n'ont pas eu ce qu'ils ont demandé pour les Noëls précédents? Car j'imagine que beaucoup d'enfants ont été très déçus. Bien sûr, ça n'a pas été mon cas quand j'étais gosse, heh. Parce que je n'ai jamais été sage, haha.

C'était le genre de question que se posait sûrement une majorité d'enfant ici. Ils avaient dû maudire le père Noël pour avoir reçu une peluche ou une voiture télécommandée à la place du nouveau smartphone dernier cri, mais une fois arrivé Noël et devant le responsable de cette traîtrise, toute amertume disparaissait chez eux.
Enfin, fallait dire que l'amertume chez les gosses de cet âge n'était pas si tenace que ça. Ni la mémoire d'ailleurs.
Dim 18 Déc 2016 - 17:03
Ça ressemble à quoi, un docteur Noël ? Si tu ne visualises pas trop mal la vieille femme du rougeaud, ou tout du moins ses habituelles représentations de mère-grand gâteau aux allures de poire, c'est plus obscur pour le médecin de famille. Ce sera peut-être le sujet de ta prochaine interrogation, bien que tu en doutes ; il y a mieux à lancer au mythe vivant que de vulgaires questionnements sur son entourage. Puis, sans doute fait-il comme tout le monde pour se faufiler par les conduits de suie – il rentre très trèèèès fort son ventre. Quand on veut, on peut, dit-on.
En revanche, sa réponse capta moins ton attention que la précédente ou, plutôt, te causa davantage de dédain. Là où tu imaginais une enfance extraordinaire sous la coupe de quelque Gepetto lapon, une nature plongée dans l'hiver éternel et un fastidieux apprentissage de l'altruisme émaillé des quatre cents coups  en compagnie de son frère, futur père Fouettard, il n'y avait qu'ordinaire et banalité. Être sage et aller à l'école. Nul. Cette réalité t'arrache un soupir contrarié. Cependant, te voilà assuré de ne jamais être choisi pour une possible candidature au poste. Ton complice, lui, prend une nouvelle fois cet aveu à la légère, et son cynisme résonne contre ton soudain mépris ; tu sentirais presque une tentative pour semer la zizanie parmi le public dans sa dernière intervention. Des regards embarrassés s'abaissent, des épaules d'adultes se soulèvent, discrètes.

« Ah, il y a plusieurs explications à cela ! Et même si cela me remplit de chagrin de vous l'avouer, je me dois d'être sincère avec vous. La première, c'est que certaines lettres ont parfois beaucoup de mal à atteindre mon atelier perché dans les montagnes, ou perdent leurs mots dans les galeries de mes boîtes aux lettres, et n'arrivent pas à temps ou incomplètes. J'ai beau inspecter jusqu'au dernier moment pour récupérer les messages coincés ou les retardataires, j'ai toujours l'extrême tristesse d'en découvrir quelques uns le lendemain de Noël. La deuxième, c'est que j'ai malheureusement très mauvaise vue alors, parfois, je peux confondre un bureau avec un corbeau. Écrivez bien gros, les enfants, sinon je pourrai me tromper en lisant vos listes ! Et la troisième c'est que, tout magicien que je suis, je ne peux faire grimper quinze poneys dans mon traîneau ou y transporter un T-Rex. Quand je suis face à ces problèmes, j'essaie toujours de remplacer ce que je n'ai pu apporter par autre chose, en espérant que ce cadeau inattendu plaise. Car c'est aussi ça, Noël : des surprises et l'intention d'offrir de la joie par tous les moyens possible ! »

Outch. Tu ne sais si ce discours est censé égratigner définitivement l'image que tu avais du surpuissant papa Noël, myope comme une taupe des neiges, ou s'il a savamment évité de vexer quiconque en sacrifiant sa propre aura sur l'autel du pragmatisme. Quoi qu'il en soit, tu entends des murmures divers en provenance de l'auditoire et décides d'y couper court avant que la rumeur ne recouvre ta voix. C'est qu'il te donnerait presque envie de rejoindre Sidney ensuite pour lui apporter un présent, n'importe quoi, un truc qui lui ferait plaisir. Presque.
Tu ne t'es pas encore transformé en guimauve.
« Alors... On sait qu'y a pas deux pères Noël, mais disons qu'y en ait. Si vous pouviez lui d'mander un cadeau qu'vous pourriez pas vous faire vous-même, ça s's'rait l'quel ? »
Après tout, ce n'est pas parce qu'on est celui qui offre tous les cadeaux du monde que l'on ne désire pas soi-même quelque chose, non ?
Mar 20 Déc 2016 - 22:46
Il avait donc décidé de sacrifier l'image qu'on avait du père Noël pour répondre à la question de Locke hein ? Ce dernier eu une certaine satisfaction de voir que l'acteur dû en venir à ce genre d'extrémité et faire aveu de ses faiblesse. Les enfants devaient être un peu déçu, de savoir qu'ils n'auraient peut-être jamais ce qu'ils voudraient, heh. D'ailleurs, le scientifique ne put que sourire enjoué en voyant que le père Noël lui jetait des regards presque meurtrier. Mais cela ne dura pas longtemps, car l'imposteur dut réfléchir à la réponse pour la question de l'autre gamin assis à coté du vieux gamin.

-Un cadeau pour moi même ? Répéta-t-il en se grattant sa (fausse?) barbe. Je n'y avais jamais pensé jusqu'à là, mon garçon. Il eut un grand sourire en trouvant sa réponse banale et qui sciait parfaitement à l'image qu'on voulait d’un père Noël : Le seul cadeau que je n'ai jamais souhaité et que je ne pourrais pas me faire à moi même, ce serait bien sûr les remerciements chaleureux et les sourires réjouis des enfants à qui j'offre des cadeaux. Voir leurs mines ravis en voyant un cadeau sous le sapin, je ne peux guère espérer mieux. Quoi d'autre pourrais-je demander et qui me rendrait plus heureux que ça ? Rien, vraiment. Mis à part peut-être un traîneau à réaction haha ! Mes rennes se font un peu vieux pour chaque Noël ! Ho ho ho !

Une autre réponse qui convenait parfaitement à la foule, gamins ou parents, et même des rires graçe à sa légère touche d'humour. Maintenant, c'était au tour du vieux comique.

-Ils doivent en avoir marre de vous porter, non ? Demanda Locke avec son éternel sourire.

Est-ce qu'il allait continuer à mettre en difficulté ce pauvre acteur qui n'avait rien demandé et éventuellement faire éclater la vérité au grand jour, pour son simple petit plaisir et par amusement ?
Nooooon, il n'était pas salaud à ce point là.
Quoique.

-Hey, père Noël, vous ne voudriez pas jouer au jeu de la barbichette avec moi ? Demanda Locke en lui lançant un regard malicieux. Je suis fatigué de devoir trouver des questions qui vous mettraient en difficulté devant les enfants.

Le scientifique se leva de sa chaise, s'approchant du père Noël qui semblait de plus en plus mal à l'aise en présence de Locke. Car il voyait parfaitement les possibilités et ce que Locke voulait peut-être faire.
Entre autre, le démasquer. Le démasquer de sa fausse barbe en tirant dessus, pour être exact. Et si par malheur c'était une vraie barbe hé bien…
Locke se contentait de s'excuser, pas vrai ?

Mais de toute évidence, on ne le laissa pas faire. Les opportunistes avaient jugé que Locke était un peu trop dangereux depuis ses dernières remarques, et firent vite de le faire descendre de la scène avec ses courses, non sans lui avoir filé les chocolats promis. Le fauteur de troubles n'en fut pas étonné le moins du monde, et se contenta de sourire bêtement à la foule.
Il lança toutefois une dernière remarque à l'acteur et au gamin :

-Père Noël, on se retrouve au bar hein, j'ai d'autres questions à vous poser plus intiment ! Héhé. Et toi aussi, le gamin grincheux si tu veux venir. Au revoir les enfants, et faites bien attention aux imposteurs, heh.

Et sans un autre regard en arrière, il quitta le centre commercial. Il n'avait pas besoin de se retourner, et sentait bien le regard furieux des parents et des opportunistes. Le seul regard soulagé du tas, c'était celui du père Noël qui porta son attention sur la dernière personne sur scène.
Mer 21 Déc 2016 - 21:08
À vomir. Tant de générosité, tant d'abnégation, c'est trop touchant pour la figue sèche qui te sert de myocarde, trop pathétique pour que tu ne sentes pas tes mâchoires grincer l'une contre l'autre ; il ne répond même pas convenablement à la question puisque ce qu'il désire ne s'emballe ni ne se livre à dos de renne, présent dépourvu de matérialité, et te laisse ainsi vexé, incapable de partager sa bonne humeur ou son humour douteux. Tant pis. Ce n'est pas comme si tu allais ressortir de cette parenthèse avec la banane en travers de la gueule, l'envie de te fendre la poire et la pêche jusqu'à la fin de journée. Au mieux ton complice d'infortune arrivera-t-il à te dérider s'il parvient à foutre la honte intersidérale à ce vieux daron, mais même cela, tu en doutes. Tu veux juste qu'on te libère, que cesse enfin cette mascarade et que la période des fêtes disparaisse définitivement dans un trou noir. Cela te fera des vacances. Sauf que ce vœu-là ne te sera pas exaucé et tu te vois déjà endurer les pitreries de ton collègue jusqu'à ce que mort s'ensuive – si jeune, quelle tristesse.
D'ailleurs, peut-être quelqu'un partage-t-il ton impatience quant à la conclusion de cette entrevue, quoique ce soit pour une toute autre raison ; à observer la réaction du père Noël lorsque le farceur s'approche de lui, il semble hésiter entre partir en courant pour sauver son personnage ou sortir la ceinture de catch qu'il planque sous sa bedaine et mettre hors d'état de nuire celui-là même qui menace son intégrité capillaire. Une telle situation aurait le mérite de capter ton attention, cependant ce n'est pas le cas et le service de sécurité s'empresse d'écarter le clown en t'abandonnant à ton sort, là-haut sur l'estrade, furieux que l'on s'adresse à toi en te traitant de « gamin grincheux ». Comique et perspicace, le vieux.

Déjà, les parents cherchent à récupérer leurs gosses jetés à l'affût des friandises promises et les courses de Noël paraissent reprendre peu à peu leurs droits sur le centre commercial. C'est le moment de se faire la belle avant que l'on ne te pose à ton tour des questions, avant que l'on ne te tende un panier de sucreries – trop tard. Ton estomac se tord face à la récompense, mais la mesquinerie est la plus forte ; un sourire torve sur la face, tu t'empares de la corbeille et la balances dans la foule sous le regard stupéfait des organisateurs, provoquant une pluie de papillotes qui émerveille les mômes – et fait pleurer celui qui la reçoit sur le nez. Cadeau du sale mioche ; qu'on ne te remercie pas, tu as déjà filé dans le sens opposé à celui de ton ancien binôme, et ni les exclamations des uns ni les réprimandes des autres ne sauront t'arrêter.
Là, seulement, tu peux commencer à te marrer.
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