Stella Lindberg
Caractère
Elle rit lorsque l'envie lui vient de rire, elle pleure lorsque l'envie lui vient de pleurer, elle frappe et vocifère quand la colère bouillonne en elle, mais murmure des paroles tendres aux nécessiteux d'une philanthropie infinie. Stella, étoile qui brille de mille feux, n'a nul besoin de cacher ses sentiments ou d'agir comme le monde s'y attendrait, car elle n'a tout simplement pas vécu dans les conventions d'un monde civilisé.
Chevalière d'un monde en ruine et sans technologie, on peut lire dans ses yeux pétillants et son sourire une candeur et une joie de vivre rare et contagieuse. Qui peut lui en vouloir ? Jeune femme endurcie par son tour du monde et ses multiples péripéties qu'elle raconte à qui veut l'entendre, elle reste totalement subjuguée et déboussolée par cette ville qui regorge de tant de mystères à découvrir. Elle ne peut qu'agir en tant qu'enfant naïve et excitée d'être dans un parc d'attraction, ou une touriste dans un pays des plus étranges, prise d'une curiosité maladive devant tant de nouveauté, de technologie, de personnes différentes, et de choses qu'elle n'a jamais connu.
Naturellement amicale envers les inconnus mais maladroite dans ses relations avec autrui, elle vous parlera sans honte avec son anglais haché et lourd, car elle n'avait alors nul besoin d'apprendre une langue autre que la sienne pour communiquer avec le reste de l'humanité. Aussi, bien qu'elle s'y tente et continue à apprendre, n'utilisez pas des mots trop compliqués au risque de la perdre totalement.
Toutefois, même si son éducation fut des plus minimales par le passé, ne la prenez pas pour une complète idiote pour autant. Cette tête de linotte reste d'une logique implacable et a soif de connaissance, mais a encore un long chemin à parcourir (à commencer par les tables de multiplications).
Elle se sait quelque peu garçon manqué à cause d'une vie menée à la dure auprès d'un mentor difficile à vivre, mais ne pense pas cela problématique. Où est le mal à taper durement sur l'épaule d'un camarade et de rire à gorge déployé à une blague bien lourde? Il n'y en a pas. Mais parfois, elle éprouve tout de même une pointe de jalousie envers les demoiselles bien habillées et maquillées, un art qui lui est inconnu et inaccessible.
Mais ceci ne l’empêche pas d'avoir un cœur tendre! Gourmande émérite, elle s'est donnée le but de goûter chaque forme de nourriture trouvable en ce lieu -surtout les sucreries- et de collecter toutes les peluches qu'elle pourrait trouver à Pallatine.
Aussi, ne vous étonnez point de la trouver en train de grignoter pendant ses patrouilles avec une peluche sous le bras.
Mais par un grand sens du devoir et de l'honneur, elle s'occupe volontiers et avec entrain de ce qu'on lui ordonne ou demande de faire, tant que cela n'empiète pas le code de la chevalerie du futur qui lui a été inculqué : Aider et protéger le peuple, ainsi que de terrasser les bêtes sous formes humaines qui rôdent.
Car oui, elle n'hésite pas un seul instant à pourfendre de son épée (ou de son poing expert) les êtres malfaisants qu'elle juge comme non-humains et nuisibles à l'humanité, et se demande avec une profonde tristesse pourquoi même ici, dans ce qu'elle pense comme être un Eldorado de civilisation, les hommes continuent à se disputer et à se battre comme des bêtes alors qu'ils vivent dans un endroit qui pourvoit à tout leurs besoins.
Enfin, malgré son amour pour ce monde, il est évident qu'elle a encore du mal à s'intégrer et s'adapter correctement (elle a encore peur des ascenseurs et des aspirateurs) et souffre encore de temps en temps du mal du pays, submergée par une nostalgie de son ancien monde et de ses aventures, et regrette par dessus tout de ne pas pouvoir partager ce qu'elle vit ici avec ceux qu'elle a connu.
Mais la présence de son épée, de son armure (qu'elle n'utilise plus autant que ça) et la possibilité de partir dans la nature pour regarder les étoiles comme au bon vieux temps lui remontent le moral (sans oublier quelques pots de glaces, du chocolat et deux ou trois peluches, ça l'aide toujours).
Âge: 20 ans
Naissance: 16/01/2115
Départ: 5/03/2135
Présence en ville: Depuis quelques mois, vient de sortir de la phase d'accueil.
Nationalité: Suédoise
Métier: Chevalière
Statut civil: Célibataire par ignorance
Groupe: Institut Svensson
Section: Sécurité
Rang: Simple membre de brigade
Nom de code: Riddare, "chevalier" en suédois
Taille: 1.71
Corpulence: Sportive
Cheveux: Blonds
Yeux: Émeraudes
Autres: Quelques cicatrices. Se balade avec sa fidèle épée. Parfois avec ses vêtements de guerrière, parfois dans des habits moderne, parfois avec des bouts de son armure.
Histoire
Dans le futur du 22ème siècle, nous aurions pu nous attendre à des voitures volantes, des robots, des cyborgs, et d'autres inventions toujours plus folles permettant à l'homme de vivre confortablement.
Malheureusement, la civilisation de ce monde là n'en eut jamais la possibilité, car l'humanité frôla l'extinction en 2012. Du moins, c'est ce que les légendes racontent. Une nouvelle peste ? Une 3ème guerre mondiale ? Des catastrophes naturelles sur uns échelle mondiale ? Les hommes ne préfèrent pas en parler pour oublier.
Depuis, la nature avait repris ses droits sur cette terre en ruine, et le reste de l'humanité a continué à survivre tant bien que mal sans technologie, fuyant les ruines des grandes villes, se regroupant en villages, et perdant contact les uns des autres.
C'est dans ce contexte là, un siècle pus tard, que Stella vit le jour, et c'est dans ce monde là qu'elle vécut son enfance dans un petit village dans un pays autrefois appelé la suède. Elle y vivait heureuse, mais pensant à son futur, elle ne se voyait pas rester ici le restant de sa vie, jeune enfant rêvant de partir à l'aventure comme ses parents qui l'avaient laissé derrière.
Sa vie changea lorsqu'un marchand ambulant vint visiter son village. À vrai dire, marchand ambulant n'était pas le terme exact. En plus de faire du troc, il venait aussi apporter des nouvelles du monde extérieur, et offrait son épée experte au service du village le temps de sa visite.
Un siècle après la catastrophe, le monde où les armes à feu régnaient n'existait plus, par manque de munitions et de savoir faire. Ce n'étaient plus que des objets sans intérêt. La loi de l'épée avait donc naturellement repris le dessus. Aussi il n'était pas étonnant de voir des hommes armés de lames et d'armures pour se défendre des bêtes ou des bandits.
Ceux se prétendant chevaliers par contre étaient infiniment plus rares, et ce voyageur était l'un d'eux. Stella fut subjuguée par sa maîtrise à l'épée, son armure cabossée, mais encore plus par ses récits au coin du feu. Il faisait le tour du monde, explorant les anciennes ruines de l'humanité, à la recherche d'un Eldorado où la technologie ancienne n'était pas perdue.
«Elle...dort à dos?» Répéta alors naïvement l'innocente jeune fille.
«Ahahaha, non non, l'Eldorado, un seul mot.» répondit l'homme bienveillant et rêveur.
Les adultes avaient longtemps perdu espoir en un quelconque Eldorado et ne s'y intéressaient pas ou plus, mais les enfants eux furent captivés, et surtout Stella qui prit alors une décision évidente pour une petite fille de 10 ans.
Sans surprise, elle fugua de chez elle et poursuivit ce chevalier lorsqu'il quitta le village. Elle le supplia de l’emmener avec lui pour devenir son apprentie. Bien sûr, jeune fille frêle et sans expérience du monde, elle essuya plusieurs refus, mais continua à suivre l'homme malgré tout.
C'est après avoir constaté à quel point cette jeune fille était déterminée et persistante qu'il accepta de devenir son « mentor ».
Persistante à quel point ? Au point qu'elle avait failli mourir de faim la première fois. À chaque fois qu'il la ramenait au village, Stella trouvait un moyen pour s'échapper et le suivre à nouveau. Il avait fini par se dire au fond de lui qu'elle finirait bien par abandonner en constatant à quel point son voyage et son entraînement seraient difficiles.
…
Dieu qu'il se trompait.
C'est ainsi que Stella apprit sous le vieux chevalier l'art de l'épée et les codes de la chevalerie qui guidera sa vie. Dans ce monde régit par la nature et les bêtes sauvages, on lui enseigna aussi à survivre grâce à la chasse, la pèche, et différentes autres connaissances essentielles. Le soir, autour du feu, il lui racontait l'histoire d'un monde où les gens volaient dans le ciel et allaient rejoindre les étoiles, qui étaient en fait d'autres soleils – le genre d'information qui laissait bouche bée les enfants crédules, surtout une jeune fille qui avait un nom signifiant "étoile" et qui brillait comme le soleil -.
Toutefois niveau éducation, même s'il put apprendre à Stella des bases qu'il avait lui même appris de son père, il laissa tomber l'idée d'aller au-delà des additions et des soustractions.
Durant son voyage, la jeune fille découvrit mille et une merveilles. Avec des yeux d'enfants, elle contempla ce monde dans lequel elle vivait, et se rendit compte à quel point il était superbe.
Ils explorèrent les ruines d'anciennes villes à la recherche d'indices de l'Eldorado. Passant par des forets verdoyantes, des déserts arides et des montagnes majestueuses, ils rencontrèrent d'autres chevaliers, d'autres guerriers, d'autres peuples parlant différentes langues et aux coutumes diverses. Saviez vous que tout à l'est, là où le soleil se lève, il y avait des "samouraïs"? Croiser le fer avec eux lui fut une expérience des plus vivifiantes.
Mais elle découvrit fatalement par la même occasion mille et une horreurs. Des hommes tuant des hommes, se montrant d'une cruauté qui ferait vomir le plus courageux. Dans un monde sans foi ni loi, les bandits étaient nombreux. Et c'étaient eux, que Stella devait abattre pour protéger l'humanité.
Arborant fièrement son épée et son armure, elle participa à de nombreuses batailles, perdit bon nombre d'amis, et sans flancher une seule fois, tua bon nombre d'hommes.
Non. Des monstres et des bêtes plutôt, lui avait indiqué son mentor. Il lui était plus facile de vivre et de dormir le soir en sachant que ces monstres n'étaient pas des hommes, et elle finit tristement par s'y habituer.
Et c'est dans ce monde à la fois beau et cruel qu'elle devint une chevalière aguerrie.
Puis un jour, son mentor mourut comme il avait vécu toute sa vie, en combattant. Pas par la main de ses ennemis, cela aurait été préférable et plus honorable, mais en combattant l'âge et la maladie.
Dans un univers sans technologie, la médecine était elle-même revenue à un état médiocre. Des gens mourraient de maladies qui auraient été guérissables un siècle auparavant. Et son mentor lui, avait fini par succomber d'une maladie appelé autrefois « le cancer ». Mort sans avoir trouvé l'Eldorado, Stella continua sa recherche seule en mémoire de son ami, continuant à défendre la veuve et l'orphelin au mieux de ses capacités dans une solitude insupportable et dans un monde qui avait perdu de sa couleur. Même les étoiles ne pouvaient combler le vide qu'avait laissé son ami.
Et c'est au cours de sa quête solitaire qu'on lui proposa de rejoindre un monde meilleur. Il lui fallut toutefois quelques semaines à errer vainement avant d'accepter la proposition de cette inconnue qui était déjà apparue plusieurs fois auparavant pour proposer à son mentor la même chose. Pourquoi lui avait refusé, Stella n'en avait aucune idée.
Elle ne fut pas déçue du spectacle en arrivant à Pallatine. Un havre de technologie, le sommet de la civilisation. Ici, les immeubles et les bâtiments abandonnés, en ruines, étaient parfaitement entretenus et habités. Les rues sombres et rongées par la pluie étaient propres et fourmillaient d'un monde qui lui donnait le vertige. Mais malgré sa joie, son cœur se serra en pensant que son mentor n'aurait jamais l'occasion de voir un tel spectacle. Elle avait enfin trouvé la ville qu'il avait espéré trouver toute sa vie, l'Eldorado dont ils avaient tant rêvé.
Du moins, c'est ce qu'elle avait pensé au début. Lorsqu'elle apprit que même ici les hommes étaient d'une cruauté inutile et sans fin, elle se demanda si cet havre de paix décrit par son ami existait vraiment. Était-ce vraiment l'Eldorado ? Elle qui avait pensé pouvoir vivre une vie tranquille et déposer les armes, allait devoir en réalité les reprendre...et apprendre à en utiliser de nouvelles, notamment ces armes qui crachent du feu.
C'est en se couchant un soir et en se rendant compte qu'elle ne pouvait pas voir les étoiles depuis la ville qu'elle sentit un grand vide l'envahir et une grande nostalgie de son ancien monde.
«Si demain je venais à m'éteindre, j'aimerais que les étoiles en fassent de même.» Avait-dit un jour son mentor.
Stella, à force de le côtoyer tous les jours, avait compris que son mentor gardait une certaine amertume pour le monde dans lequel il vivait. Pas pour les personnes qu'il protégeait non, il se montrait d'une extrême bonté, mais plutôt envers ce qu'était devenu ce monde dévasté, et il crachait sans gêne sur ceux qui prétendaient y être heureux.
Il avait peut-être aussi compris au cours de son voyage que l'Eldorado qu'il convoitait tant n'existait pas et qu'il finirait par mourir de sa maladie, mais avait quand même utilisé ce prétexte pour continuer à avancer et pour donner un rêve et un but à la jeune fille qui le suivait partout où il allait... Lui qui convoitait les étoiles si lointaines, s'était-il rendu compte qu'une étoile était à ses cotés ?
Quand à Stella, elle comprit dans les larmes et bien trop tard que son Eldorado à elle n'était pas ici, mais dans son monde d'origine avec lui, cet homme, cet ami, ce père qui haïssait son monde et regardait avec envie les autres étoiles.
«Je ne sais pas si tu l'avais remarqué, mais le monde que tu détestais, moi je l'aimais.»
Je vais tenter de terminer cette fiche le plus rapidement possible et de ne pas vous décevoir, tee hee ☆⌒(≧▽° )