Amoskoll Strincera
Caractère
« Men trapped by the chains of “maybe” can never reach there dreams »
L’ennui lui pique le nez lorsqu’il reste assis trop longtemps sur son bureau. Il fait mollement basculer sa chaise, posant ses chaussures noires cirées sur la table. Désinvolte, il sirote un café, puis un autre, et encore un troisième, empilant les cadavres de mugs vides sur les piles de papiers qui s’entassent et menacent de s’effondrer. Il s’étire parfois, pour ne pas devenir aussi crispé et coincé que la plus part de ses collègues, et souvent il grogne. Il ne comprend pas pourquoi on l’a foutu aux archives, ça le fait chier. Il n’est pas organisé, pas fait pour ça. AMOSKOLL travaille à démontrer son incompétence. Mais rien n’y fait : on l’a foutu au placard. On veut que la poussière recouvre ses épaules, assèche sa peau et le transforme en vieux squellette aigris.
Le papier assèche ses doigts, les petites pattes de mouches noires le font loucher et le bruit des feuilles le fait grincer des dents. Ses muscles soulèvent sans peine les cartons bien plus lourds qu’on ne l’imagine - c’est peut-être l’activité qu’il préfère, le maintenant en forme - mais trier et ranger font surchauffer ses nerfs à vifs. On entend chaque jour, au moins une fois, ses hurlements qui feraient trembler tout le bâtiment. Prêt à tout pour éviter cette torture, AMOSKOLL tourne autour de ses jolies et timides collègues, leur offre un café avant de glisser, d’une voix grave, sombre et mystérieuse : « vous m’accompagnerez bien aux archives... » Faisant naître dans le cœur de ses jeunes femmes les espoirs les plus secrets et passionnés. Il dérangera peut-être le pli de la jupe et froissera un peu un coin du chemisier, mais profitera toujours de l’occasion pour partager un peu de son travail. Les femmes ont un don pour ranger : elles sont patientes. Moi, je ne suis pas né femme, vous comprenez ? Il ne s’en cache pas : sa vision des femmes est presque archaïque.
EN COURS...
Âge: 36 ans
Naissance: ??/03/1980
Arrivée: Natif
Présence en ville: Natif
Nationalité: La chaleure de l’italie résiste dans ses veines malgrés les générations éparpillées.
Métier: Ex agent de transfert - Archiviste dans le domaine de la culture délaissant son travail - Projectionniste & critique de cinéma
Statut civil: Officieusement marié sur Terre
Groupe: Institut Svensson
Section: Archive
Rang occupé: Fonctionnaire déviant
Nom de code: Red Flair
Taille: 1.85
Corpulence: Grand, mince mais musculé
Cheveux: Blancs
Yeux: D'un gris terriblement pâle qui parait transparent.
Autres: Voit en noir et blanc, et très mal de manière générale. Porte toujours un étrange masque qui lui sert à améliorer sa vue. Non ce n'est pas juste parce que c'est stylé.
Histoire
LE CABINET DU DOCTEUR CALIGARI
- Robert Wiene - 1920 || Critique d’Amoskoll : Ceux qui dorment finissent par se réveiller. Ceux qui dorment dans un cercueil finissent par se réveiller. Je crois que les morts se réveilleront un jour. Par conséquent, ils doivent bien rêver ?
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Il n’oublia pas le noir, le vide et le néant.
Plus rien n’existait, l’éclair si lumineux était devenu l’obscurité infinie dans laquelle il tomba. Incapable de se débattre, de remonter à la surface, la nuit l’enveloppa et le serra d’une étreinte mortelle et aimante.
« Ne part pas. Dors. Ferme les yeux dans mes bras. Reste auprès de moi. »
Ce noir avait une voix sensuelle et calme. L’odeur et la peau douce d’une femme. Des lèvres mystérieuses, aux sourires piégés, baisers empoisonnés. Ses yeux n’avaient pas de fonds : des puits dans lesquels vibrait l’eau la plus claire. Une beauté intense, inimaginable. Il ne pouvait pas la voir, simplement la sentir passer quelques fois sous ses doigts. Il se délectait du mystère, de l’inconnu qui le couvrait d’un voile chaud et bienveillant. Il ne désirait rien d’autre que de la voir pour enfin pouvoir dévorer ses contours, l’aimer plus follement encore sans regretter de s’enchaîner à ses hanches. Lui appartenir, se figurant qu’en retour elle serait sienne.
« Non… » Soufflait-elle langoureusement. « N’ouvre pas les yeux. Le noir me dévoile mieux que n’importe quel éclair. »
Longtemps il obéit, amusé de deviner la forme du nez et des seins. Il goûtait la beauté, imaginant l’éclat de la peau faite d’étoiles sombres, la couleur des longs cheveux qui se mélangeaient entre les cous. Il tremblait de curiosité. À chaque embrassade, l’avidité le faisait sursauter, l’appétit crispait ses muscles. Insoutenable énigme qu’il ne parvenait pas à résoudre, il écumait et ouvrit les yeux en voulant l’attraper et l’embrasser. Mais elle lui échappa : transformée en poussière grise dans ses pupilles.
Trois ans de sommeil. Trois années de ténèbres et de rêves d’amour. Aucune clareté pour lever le voile, entrevoir. Un scintillement intérieur laissait parfois ses paupières frémir, filtrer l’espoir qu’un jour elles puissent s’élever. Lorsque ses pupilles furent enfin attaquée par la lumière matinale qui se glissait sous un rideau, le monde était devenu gris.
Sa vue s’était transformée en pellicule monochromatique, sa vie en film de Fritz Lang.
EN COURS...
Je suis fou.
Bonjour, c'est encore moi. C'est toujours KOLL. Je suis fou : je rejoins l'institut quoi !!
Ceci est un Quadri-Compte de votre humble et fidèle pot de fleur, encore et toujours.