Heather Anderson

Caractère

Une armoire à Glace ? Tu as su garder tes distances jusqu'à présent. Enfin presque... À un moment, tu as laissé une brèche s'ouvrir dans ton cœur. Tu as ouvert tes sentiments longtemps refoulés. Tu as cru en l'amour et la fraternité. Tu l'as regretté amèrement. Tu en as souffert. La douleur restera toute ta vie. Tu ne peux plus fermer les yeux. Tu dois te relever pour empêcher ton malheur d'arriver aux autres. Les gens ne voient en toi au premier abord qu'une femme froide et sans attache. D'ailleurs, ta maison te ressemble bien, vide de tout superflu. C'est juste que tu préfères maintenir la distance. Au travail aussi, ça se le ressent. Un bourreau de travail. Dès que le téléphone sonne, tu t'habilles rapidement. Tu aimes ton travail. Tu fonces tête baissée dans ton affaire. Elle t'obsède jusqu'à la fin. Ton expression change lorsque tu analyses le profil d'un criminel. Tu n'as pas de pitié pour eux et tu ne supportes pas qu'on joue avec une vie. Criminels ou justiciers, tous y passent. On t'a déjà reproché ton manque de délicatesse.
Sur ton lieu de travail, tu es connu pour avoir des affaires professionnelles en bordel. On te rabâche sans cesse qu'il faudrait ranger les documents qu'on t'a fournis. Pourtant, tu parviens à trouver le dossier qu'on te demande dès la première seconde. Car en réalité, tu sais où tu as mis les documents en question dans ce mode de rangement à la Anderson.

Une femme malgré tout. Tu es une femme qui est d'un calme olympien face aux civils. Tu ne cherches pas les emmerdes et tu préfères qu'ils fassent la même chose que toi. À vrai dire, tu es bien une humaine qui possède ses forces et ses faiblesses. Il peut t'arriver de pleurer comme une madeleine face à l'adversité et sombrer dans une dépression. Il se peut même que tu aies l'impression que le monde s'écroule sous tes pieds un soir. À ce moment-là, tu te rends compte que tu te négliges. Tu as besoin de repos. Alors, tu te reprends en main. Tu as également le rêve de rencontrer ton âme sœur. Ça te fait marrer de penser cela, car tu te rends compte que tu ne crois pas au véritable amour, celui qui donne des « ailes ». Une tête de mule ou une féline indépendante. Mon Dieu ! Qu'est-ce que tu peux avoir un caractère de cochon quand tu décides. Tu te montres têtu avec les idées d'autrui. Tu acceptes difficilement tes torts. Personne n'attend à ce que tu t'excuses lorsque au final, tu admets d'avoir mal agit. Tu répliques toujours que c'est la faute des autres et qu'ils ne doivent pas être ambigus.

Le chemin est long pour la loyauté. Malgré la douleur de ton cœur. Tu acceptes des amitiés naissantes avec une tierce personne. Elle peut découvrir quel genre de femme se cache sous cette glace. À vrai dire, tu ne demandes qu'à dialoguer avec ton prochain, découvrir ses opinions et de les confronter aux tiens, similaires ou opposées. Tu apprécies ses longs discours. Ils font naitre de bonnes relations, comme les mauvaises. À la longue, c'est la personne qui t'intéresse. Elle gagne le droit d'avoir ton aide, ta loyauté. Ça ne te dérangerait pas d'investir de ton temps pour elle. Cependant, il ne faut pas croire que cette loyauté est aveugle.

Paranoïaque. Tu as la particularité d'avoir toujours ton arme à portée de main. Et si tu ne l'as pas sur toi, tu conseilles de faire tout simplement attention à sa dague sous sa botte. Il y en a même sous ton oreiller, c'est pour dire. Tu n'as pas confiance en qui que ce soit. D'ailleurs, tu as appris il y a longtemps l'autodéfense.

Tics & manies. Il t'arrive de te plaindre et a ébouriffé tes cheveux lorsque tu es mise à bout. Tu te grattes le cou, c'est que tu es plutôt gênée par ce qu'on te dit. Et quand tu es nerveuse sans avoir une cigarette à la main, tu joues avec tes doigts. Et quand tu t'ennuies et que tu as un stylo à la main, tu fais des cercles et tu n'assimiles rien dans ta petite bulle. Comme tu as l'habitude d'être seule dans ton appartement, il n'est pas rare de te balader en T-shirt et culotte en dentelle noire. Tu apprécies même d'être uniquement en sous-vêtements. Les rares collègues masculins qui dorment chez toi te remontent les bretelles ou apprécient le spectacle. Et toi, tu t'en fiches. Du moment que tu peux t'allonger sur ton canapé tout en mangeant des fraises ou des clémentines.
La cigarette. Tu n'es pas une fan névrosée de nicotine. Mais tu as tout de même besoin de quelque chose qui t'occupe tes mains lorsque la pression monte d'un cran. Tu cherches plus en ce produit un moyen pour te calmer. Mais bon, c'est peiné perdue. En vérité, ça stimule plus ta colère quand tu ne parviens pas à te calmer. Tu peux soudainement laisser tomber la cigarette de tes mains, avant d'offrir un bon coup de poing sur la figure. Autrement, il t'arrive d'en allumer une lorsqu'un sujet te passionne. Tu ne sais pas pourquoi tu as cette manie.

Un compagnon de vie. Tu aimes ton âme-sœur, un chat. Oh, ce qu'elle est mignonne, Zephira. Elle adore la patée que tu lui prépares chaque jour avant le travail. Votre rencontre s'est d'ailleurs fait grâce à un collège, c'était l'animal de compagnie d'une victime. Zephira semblait désemparer par la situation et malgré tout, elle sembla apprécier ta présence et ta chaleur. Très vite, tu t'es rendu compte que c'est réciproque. Vous vous êtes bien trouvées toutes les deux.

Ton plus grand ennemi. Tu as une peur que tu fais en sorte de le cacher, l'arachnophobie. Si tu parviens à garder ton sang-froid pendant le travail, tu deviens hystérique lorsque ça se trouve chez toi. C'est alors que tu ne peux pas t'empêcher de réclamer de l'aide à la personne la plus proche pour une urgence inconnue. Et tu ne quittes pas la bestiole des yeux.

Âge: 35 ans
Naissance: 01/11/1981
Arrivée: Native
Présence en ville: 35 ans
Nationalité: Pallatine
Métier: Profileuse
Statut civil: Éternelle célibataire

Groupe: Institut Svensson
Section: Rattaché à la sécurité
Rang occupé: Agent consultant
Nom de code: //

Taille: 1.66 m
Corpulence: moyenne
Cheveux: Rousse
Yeux: Vermillons
Autres: Longue cicatrice sur son dos et porte des lunettes pour la lecture

Histoire

I. Lentement, des étrangers d’un monde parallèle s’installaient dans ta ville. Mais toi, Heather, tu y étais totalement étrangère. Tu ne savais même pas que « monsieur, le nouveau voisin » faisait partie de ces individus. Tu étais totalement étrangère. À vrai dire, tu commenças à réaliser, pour la première fois, la particularité de ta ville qu’à l’âge de sept ans.
C’était un après-midi de juillet, proche du quartier de Saint Juré.
Ta mère t’avait emmené avec elle pour retirer de l’argent à la banque. Malheureusement, ce jour-là, un homme d’un Diaspora nouveau avait pénétré dans la pièce et a sorti une arme. Le désordre et la panique avaient repli la pièce d’une odeur de poudre. Paralysée et pétrifiée, tu étais restée contre ta mère qui te protégeait de son corps. Elle n’a pas failli, même quand l’arme s’était pointée dans sa direction. L’homme avait fini par obtenir l’objet de sa venue et il s’est enfui aussitôt. Personne n’avait bougé. Tous sous le choc du braquage. Puis, quand la sécurité était enfin arrivée, les témoins ont raconté ce qui s’était passé. Ce fut la première fois que tu entendais le mot « Terre » et « Transfère ». Malgré tout, tu ne savais pas ce que ces mots signifiaient.
Travaillant à Svesson, ton père s’était retrouvé dans l’équipe chargée de l’affaire. L’investigation mettait des mois, avait suivi de nombreuses pistes, avant de trouver le coupable. C’était un membre du diapason des gangsters, isolé. Et ils l’avaient arrêté avec la plus grande prudence. Une précaution avait été inutile, car cette arrestation n’avait aucune répercussion pour Al Capone. Suite à cette nouvelle, ta mère avait soulagé.
Tes parents avaient fini par te raconter l’histoire de ces étrangers, mais également le secret de Pallatine. Tu n’as pas compris toutes les informations données. Tu ne comprenais pas pourquoi on acceptait des « messieurs méchants », alors qu’ils n’étaient pas originaires de Palatine. Ton père t’avait répondu, à cet instant, que tu devais trouver la réponse par toi-même, comme une grande fille.

II. Durant les vacances d’été de tes neuf ans, tes parents avaient décidé de déménager à la campagne. Cette nouvelle vie te plaisait ; surtout avec ce grand jardin pour jouer. Tu avais invité tous tes amis, pour tes anniversaires ou des soirées entre amis. Parfois, tu voyais des collègues de travail de tes parents. Ils s’étaient montrés aimables et t’avaient trouvé polie. De plus, ton père ne cessait de dire qu’un jour, tu ferais partie, toi aussi, des murs de Svensson, comme furent tes aïeux avant toi.
L’un d’eux attirait particulièrement ton attention, Aydan Cooper.
Il faisait partie de ces hommes t’ayant fortement bouleversé. Il te mettait mal à l’aise en l’espace d’une conversation. La première impression que tu avais en voyant cet homme avait été un homme maniaque, aux gestes nerveux. Il tripotait toujours quelque chose dans sa poche, une montre à gousset reçu par son père. C’était un homme plus apte à observer qu’à dialoguer avec ses collègues. Et quand il décida de parler, c’était posé et réfléchi. Avec lui, tu avais perpétuellement l’impression qu’il t’observait. Qu’il notait chacun de tes tics, le tremblement de ta voix et ta façon de parler. Lors d’une soirée barbecue, Aydan avait décidé de te parler à part. Il a été le premier à deviner, à l’époque, que tu ne voulais pas suivre le chemin de tes parents. Et ce n’était pas la seule chose qu’il avait devinée, car il nomma le métier que tu comptais réellement faire. Tu t’étais attendu à ce qu’il sautât de joie quand tu lui révélas qu’il avait raison. Mais il ne l’a pas fait. Par la suite, tu lui demandais comment il l’avait compris. Et ce fut à cet instant qu’il t’avait informé qu’il était criminologue sur Terre, avant de s’installer à Palatine. Il aidait parfois son père dans certaines affaires, mais il n’était pas réellement un agent du Svensson. Ce fut la première fois que tu entendis ce métier, et Aydan te conseillait de suivre tes désirs et non pas ceux de tes parents.

III. À l’université, tu avais fait un choix peu commun des Andersons. Tu décidas de suivre des études en droit et économie, en vue de devenir avocate. Ce fut un choix que ces parents acceptèrent rapidement.
Au milieu de ton année scolaire, ton père avait eu un accident survenu durant son travail. Tu t’étais rendu à son chevet. Le coéquipier de ton père t’a expliqué la situation. Ton père était resté plusieurs jours sur son lit, mais il savait sa carrière sur le terrain révolu. Cette dernière information t’avait attristé. Tu t’étais longuement enfermé dans un mutisme d’apathie. Lors d’une de tes visites, tu as revu Aydan. Votre conversation ressemblait à tous ceux que vous avez eus. Tu étais une sorte de « patiente de Mr Cooper ». Cependant, cette sensation t’était désagréable, tu l’avais longuement écouté son analyse de ta personne. Et il avait fini son monologue par une phrase qui t’a poignardé directement au cœur. Ce fut qu’à cet instant, où tu t’étais mise à pleurer.
Comme tu t’es senti si fragile, Heather, face à cet homme. Cependant, ton âme et ton passé étaient mis à nu avec celui que tu considérais comme ton « professeur ». Et il se montrait comme un confident sérieux et confidentiel.
À la fin ce premier cycle d’études, tu as décidé d’obtenir ta licence en psychologie. Ce revirement dans tes choix avait étonné tes parents. Durant cette période, il t’est arrivé de sortir avec des garçons, mais ton couple ne tenait jamais. À vrai dire, tu gardais en tête ton objectif de devenir un agent en criminologie, au point que tu délaissais ta vie personnelle de côté.
Seul un homme avait réussi à percer le chemin de ton cœur, Justin. Il faisait partie de la même promotion que toi, lors de ton intégration à l’institut Svensson. Il fut ton équipier d’étude des plus fidèles et il t’a obligé à te surpasser quand tu pensais abandonner. Il ne fut pas étonnant à ce que vous avez commencé à vous fréquenter en dehors du travail et que rapidement, vous formiez votre petit nid douillet.
Puis, Justin disparut le 25 juin 2006

IV. Heather, tu t’étais rendu auprès de cet homme. « Ton professeur ». Auprès de lui, tu cherchais à comprendre la raison de ce geste. De cette disparition soudaine. Tu ne pouvais croire que c’était l’œuvre d’un Diapason. La tienne.
Aydan confirma tes dires. Il semblait avoir la réponse à tes questions. Il t’avait orienté vers une piste évasive, comme s’il craignait ta colère. Cet homme, qui avait toujours eu l’ascendance sur toi. Tu avais noté son étrange réaction à cet instant, sans savoir qu’un événement, en relation avec cet entretien, surviendra le lendemain.
Des coéquipiers étaient venus à ton encontre et on t’a questionné pendant de longues heures sur Justin. À certains moments, tu avais la sensation qu’on essayât de te déstabiliser. Or, ton visage demeurait fermer. Tu as compris le but de leur questionnement quand on mentionna qu’un individu avait piraté l’Institut et avait disparu. Le coupable, c’était Justin, ils en avaient une profonde conviction. Tu avais proposé ton aide, car tu voulais innocenter Justin. Mais on la refusa. Parallèlement, tu cherchais à contacter Justin, mais son numéro n’était plus attribué. Tu te sentais idiote. Dupé.
Justin avait été retrouvé et tu es parvenu à obtenir un entretien avec lui. Face à lui, tes convictions de son innocence avaient jailli. Et Justin s’était comporté en innocent qui te demandait un service. Détruire une preuve pour lui. Tu avais suivi ses instructions, jusqu’au dernier moment, où la voix de la raison fut plus forte que l’amour. En dépit de l’amour que tu portais à Justin, tu avais offert l’indice à l’équipe d’enquête. Tu avais été celle qui annonça cette trahison. Et le seul mot qu’avait dit Justin fut ses excuses avant que la porte se referme.
V. Depuis Justin, il n’avait jamais plus eu d’autre homme dans ta vie. On pourrait reprocher cette raison. Mais elle ne fut pas la principale raison. Tu avais appris à aimer ta vie solitaire dans ce petit studio qui s’anima d’une nouvelle résidente durant l’année 2015, Zephira. Sa seule présence avait bouleversé ton quotidien, car tu devais te forcer à t’occuper d’une autre vie que la tienne.