Noah Morgenstern
Caractère
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Âge: 25 ans
Naissance: 22/12/1989
Départ: Natif
Présence en ville: 25 ans
Nationalité: Israëlien
Métier: None
Statut civil: Célibataire
Groupe: Indépendants
Section: écrire ici
Rang: écrire ici
Nom de code: Ange / Mxtz
Taille: 1.77
Corpulence: Maigrichon
Cheveux: Noir
Yeux: Vairon
Autres:
Histoire
Lorsqu'il regardait des images de son pays natal, il regrettait l'époque de ses ancêtres. Il aurait aimé courir dans les steppes désertiques, fréquenter les mosquées dorées, humer l'odeur du café broyé. Boire le thé sucré lors des mariages, ou des jours d'été trop chaud. Sentir les épices sur les marchés couverts. Noah s'imaginait parfaitement sa vie d'enfant à demi sauvage, aussi libre que les gazelles, autant aimé que les nuages annonciateurs de pluie. Sa vie aurait été tout autre, une existence entre la terre jaune et la mer bleue, les oliviers vert-gris et les immeubles blancs. Les couleurs d'une nation déchirée, morcelée, distribuée au plus offrant. Un pardon sanglant, ouvrant une nouvelle plaie sur la blessure encore fraîche, que les Hommes nomment 'Seconde Guerre Mondiale'.
Noah est Israëlien. Mais il est avant tout Palestinien.
Entre la Palestine et Palatine, il n'y a vraiment que quelques lettres d'écart. A croire que ça a été fait exprès.
Si Noah était resté sur Terre, il aurait été élevé comme du bétail, cloîtré entre quatre murs de fer barbelé, privé du bleu de la mer, ou bien en exil, privé du café de sa mère. Ici ou à Palatine, pas de retour possible 'chez lui'.
De toute façon la maison de ses ancêtres a été attribuée à une autre famille. Rasée, reconstruite, il ne reste rien d'autre que l'amendier nourricier. Mais Noah aurait aimé manger ses fruits, se repaître de sa maigre ombre et du parfum de ses fleurs au printemps.
Peut-être que sa tristesse vient de là. D'un ailleurs qu'il n'a jamais connu mais dont il rêve. D'images qui s'impriment sur sa rétine, venant voiler le film du présent. Un filet de plus en plus serré emprisonne parfois Noah, étreignant son coeur jusqu'à le faire suffoquer. Il n'en montre rien mais alors sa vision se trouble et le trou noir menace.
Qu'est-ce que tu fais ici? Tu n'es pas à ta place. Tu ne sers à rien. Tu n'es pas aimé. Tu n'es pas voulu. Qu'est-ce que tu fais ici? Tu n'es pas chez toi. Tu vis au crochet des autres. Tu ne fais rien de tes journées.
Ca tourne dans sa tête, comme des nuées de mouches sur un cadavre frais. Il n'a plus la force de les chasser d'un geste de la main, plus la force de croire encore, d'espérer. Il sait que personne ne viendra pour le sauver, Noah, pauvre agneau sacrifié.
Pourtant il s'appelle ange. Un surnom comme un autre trouvé entre deux illusions perdues. Un surnom qu'il affectionne. A défaut de l'amour et de la présence de sa famille, il essaie d'être auto-suffisant. De se contenter à soi-même. Mais c'est dur. Si dur. Le manoir donné par son père a beau contenir mille et un trésors, il n'y a personne avec qui les partager. Les rayons du soleil ont beau chauffer délicieusement sa peau, personne avec qui bavarder, indolemment allongé sur les dalles brûlantes de la terrasse.
Seul. Un adjectif qui lui vient en premier lorsqu'on lui demande de se décrire. Je suis seul. On l'interprète souvent de travers, comme si le jeune homme signifiait qu'il était célibataire - ce qui était aussi vrai mais ce que n'impliquait pas sa phrase, trois mots, bouteille jetée à la mer sans réponse de nulle part. La solitude est un fardeau plus lourd à porter que la voûte céleste sur les épaules d'Atlas.
Il n'y a que la nuit, à la faveur des myriades d'étoiles, qu'il se sent étrangement entouré. Des amis imaginaires l'aidant à sortir de chez lui, tendre l'oreille et recueillir dans le trou de son coeur les rêves des Palatiniens. Des bribes de chimères se constituant dans le secret des maisons aux portes closes mais fenêtres ouvertes, murmurées au creux des oreillers, dans le replit chaud des couettes tendues comme des mains d'amante au-dessus des têtes. Endormis, les humains ressemblent à des enfants. C'est ce que Noah constate nuit après nuit, effraction après effraction. Il sait que ce qu'il fait n'est pas bien, il en a vaguement conscience. Mais il veut savoir de quoi ont l'air les gens heureux. Les familles. Les mères et les pères et les enfants dormant dans le même lit. Les corps enlacés, les mains jointes, les fronts se touchant, laissant les songes se parler librement entre eux. Voir le fil rouge de chacun se lier inextricablement à autrui, le temps d'une nuit ou pour toute la vie.
Ca le rend vert de jalousie.
Il ne comprend pas. Ne sait pas. Ne peut pas imaginer mais il vit par procuration ces liens dont il a été privé, et il espère, Noah, comme un con, Noah, pouvoir ressentir cette chaleur avec quelqu'un.
L'ange veille sur Palatine parce que personne n'a veillé sur lui. Il sait ce qu'être seul signifie et il ne souhaite cela à personne. Sa vie, son existence, c'est des rencontres. Des ballades. Des morceaux d'histoire constituant le visage de la ville-nation, morcelée, partagée, conquérie et bataillée. Veiller sur chacun, garder l'oeil ouvert et l'oreille à l'écoute du moindre battement de coeur de la Belle endormie, et agir silencieusement lorsque les choses tournent mal. Il se guérit en aidant les autres, mais il ne voit pas qu'il s'oublie un peu trop, Noah, confondant parfois son passé avec celui d'un autre.
Bientôt, il oubliera son nom. Ne restera que l'Ange.
Puis des ailes.
Puis des plumes.
Puis plus rien.
A CORRIGER MAGGLE
pardon, mais c'est trop bon.
Tc en force de jean-marie-kun. J'espère que ce prédef sera convainquant ^^!