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Intrigue 3 : Altermondialistes

Lun 10 Avr 2017 - 19:06

Intrigue 3 - Altermondialistes

Participants : Cameron Abaddon, Hafiz at-Tabarî, Lorelei Thompson, Méhyt Ahmès

Depuis la prise du Spencer's par les Altermondialistes, la diaspora a eu à cœur de parcourir le quartier afin de repérer toute trace de pollution et de l'éliminer. Les agents altermondialistes pullulaient déjà dans le quartier, carnets et crayons à la main, et notaient la moindre irrégularité qu'ils rencontraient.
Mais l'annonce du 13 février, qui accuse les Opportunistes d'avoir orchestré les enlèvements de 2015 afin d'utiliser les personnes enlevées comme cobayes, a été vivement accueillie par les Verts, qui se sont mis en tête de découvrir la vérité à ce sujet. Les Altermondialistes sont relativement confiants : c'est la première fois depuis cinquante ans qu'ils sont aussi influents, et même s'ils ne dominent pas encore la ville, rien ne semble pouvoir les arrêter. Dénoncer les exactions des jaunes aurait pour conséquence de renforcer davantage leur position : l'enjeu est trop grand pour le laisser passer.
Cependant, leurs recherches restent vaines, car ils ignorent où chercher. À croire que les opportunistes ont tout fait pour effacer les preuves (éventuelles) de leurs crimes... Pourtant, quelqu'un semble être courant de quelque chose. Quelqu'un qui a demandé à quelques membres de la diaspora altermondialiste de se rendre dans un petit centre commercial abandonné depuis trente ans que tout le monde semble avoir oublié. Quelqu'un qui a les moyens de menacer d'effrayer la diaspora du moment.
Ce n'est pas le moment de le contrarier.

Fonctionnement
• Pour votre premier message dans le sujet, vous devez simplement raconter l'arrivée de votre personnage au lieu de rendez-vous.
• Ensuite, à chaque tour, le PNJ vous donnera trois choix. Trois possibilités d'action. Vous devrez en choisir une et l'illustrer inrp. Lorsque tous les participants auront répondu, les trois propositions suivantes vous seront données, et ainsi de suite.
• Bien entendu, vous êtes libres d'interpréter comme vous le souhaitez les propositions qui vous sont faites.
• Arrangez-vous entre vous si vous voulez un ordre de passage ou pas, nous, on ne s'en occupera pas.
• Si vous n'avez pas beaucoup de temps, afin d'éviter de bloquer le sujet, évitez d'écrire trop, ou prévenez si vous ne pouvez pas répondre.
• Si le sujet reste bloqué trop longtemps à cause de quelqu'un, le PNJ vous redonnera trois questions. Vous pourrez considérer que la personne qui ne répond pas vous suit docilement (mais rien de plus).

Lun 10 Avr 2017 - 22:23
Où est-il, ce bâtard ?
Où est-il, ce fumier qui ose menacer – non pas toi – ta sœur, et c'est tout comme.
Il est où cet enfoiré, que tu lui fasses passer l'envie de te convoquer de la sorte, le couteau sous la gorge, la sommation féroce, impitoyable, qui court de nuit en nuit depuis que tu as lu cet inquiétant message et qui t'empêche de fermer l'œil ? Tu as failli ne pas y croire, car tu ne croyais toi-même pas représenter le moindre intérêt pour quiconque dans cette histoire ; cette prétendue vérité ne t'intéressait guère, quand ces chicanements d'adultes te laissaient des plus indifférents – tu avais d'ores et déjà livré ta bataille, une guerre te semblait de trop. Mais Nergüi. Que l'on mentionne son véritable nom t'avait mis le forficule à l'oreille. Alors, répondant à l'avertissement, tu avais foncé dru jusqu'au point de rendez-vous, la batte au creux des mains.

Le froid de février répandait ses brumes matinales parmi les rues de Saint-Juré. Monarque assoupi, insensible au fracas des âmes réunies au pied de ses colonnes, le musée se réveillait à peine, somnolant, et ne parut pas s'étonner de te voir là à cette heure indue. Prêt à en découdre avec le premier individu louche qui t'aborderait. Même s'il te contentait de venir te saluer. En de pareilles circonstances et en dépit de ta volonté, tu étais incapable de prendre du recul, de réfléchir au pourquoi du comment ; tu ne comprenais pas de quelle révélation ce zouave numérique pouvait bien parler et de quel droit s'autorisait-il à lier Sidney à cette affaire. Qu'importe, au fond, ses motivations. Tu frapperais d'abord, intellectualiserais ensuite. Tu lui éclaterais la gueule avant de l'écouter parler – pas l'inverse.
Parvenu derrière l'établissement des Opportunistes, devant les ruines de commerces désaffectés, un visage familier t'interpelle – tu te défends néanmoins de t'approcher d'elle et demeure en retrait, aux abois, l'air si sombre et si mauvais, irascible à l'extrême, que tu en ferais peur. Seule ta sœur serait en mesure en balayer ces noirceurs, mais dans le groupuscule qui se forme sous tes yeux, tu ne la vois nulle part. Et si l'ultimatum n'était qu'un leurre et que la menace avait déjà été exécutée ? Ton poing se contracte davantage sur ton arme.
Mar 11 Avr 2017 - 10:11
Hafiz fulminait. Sur le moment, il avait cru à une mauvaise farce. Mais plus le temps avançait, plus le sentiment que quelque chose clochait s’était immiscé en lui. L’incompréhension avait donc laissé place à la colère et à la haine. La menace était évidente. S’il n’obéissait pas, le restaurant où il travaillait serait détruit. Détruit alors qu’il venait à peine d’être rénover suite à cette fameuse attaque datant de quelques semaines maintenant. Le cuisinier se demander bien si d’autres de ses collègues avaient reçu un message similaire. Mais, dans le doute, il ne leur demanda pas pour éviter toute forme de panique. Il s’était donc résigné à obéir à cette sommation. Mais il ne viendrait pas les mains vides. Il n’aurait aucun remords à faire du mal à ceux qui le menaçait lui et ses amis. Hafiz joua donc son rôle habituel jusqu’à l’heure du départ. Il embarqua dans son sac des bandages, de l’alcool, des compresses et quelques autres trucs utiles pour des premiers soins. Et, juste avant de partir, il glissa à sa ceinture un long couteau de cuisine finement aiguisé avec soin.

Récupérant son vélo dans la cave de son immeuble, Hafiz prit la route du lieu qu’n lui avait indiqué. Il connaissait l’endroit pour être passé devant plusieurs fois. En même temps, le Spencer’s était un endroit très fréquenté pour obtenir certains aliments spécifiques. Cependant, il voulait quand même prévoir un ses arrières. Il s’arrêta dans un magasin spécialisé dans l’auto-défense. Il y a quelques temps, il aurait refusé de s’en servir mais les temps changent. Il trouva rapidement ce qu’il cherchait : une petite bombe au poivre ainsi qu’un taser. Les deux pourraient être pratiques dans un combat rapproché et surtout non-létal. Il glissa la première dans une poche et le second dans sa ceinture, dans son dos. Les engrenages de son esprit créaient des images de plan, vu dans divers films ou livres, qui pouvaient s’avérer très utiles. Mais il se demandait bien si cela marcherait. Dans le doute, il ne fit qu’acheter quelques boites de pétards réputés assez dangereux qu’il glissa dans son sac.  

Une fois ces achats faits, il se rendit au point de rendez-vous. Il était légèrement en avance mais se doutait de ne pas être le premier. Il reconnut d’ailleurs sur place une personne qu’il appréciait beaucoup. Une personne qui avait défendu son restaurant au péril de sa vie. Il salue la femme de la main mais reste sur ses gardes. Il observe aussi du coin de l’œil un jeune homme, sûrement un ados, muni d’une batte de baseball. Mais il ne lui accorda pas plus d’attention que ça.

« Vous aussi on vous a forcé à venir ? » demanda assez sèchement Hafiz.
Mar 11 Avr 2017 - 20:18
threats

ft. Cameron & Hafiz & Méhyt
Lorelei n'accepte pas les menaces.

Ce qui, d'une façon ou d'une autre, fait d'elle la personne parfaite à menacer, parce qu'elle se prendra toujours au jeu. Et cette fois-ci n'est absolument pas différente. Oh, pas qu'elle croit que quiconque pourrait toucher à son glock - il est toujours à portée de main, après tout, et il faudrait être vachement dangereux pour pouvoir même l'effleurer d'un doigt, ce qui ferait qu'elle aurait bien d'autre choses desquelles s'inquiéter que l'acte du vol en lui même - mais c'est une question de principe. On ne menace pas Lorelei Thompson. Du moins, pas sans le payer très cher.

Arrogance, colère et dédain se mélangent étrangement au fond de son ventre alors qu'elle fait son chemin vers le lieu de rendez-vous, glock à sa taille. Elle l'a nettoyé, chargé, et a pris un chargeur de plus, accroché à sa ceinture. Trente-quatre balles. Elle doute en avoir besoin, mais ça ne coûte rien d'être préparée. Et bien qu'elle soit assez confiante, Lorelei ne peut empêcher un certain sentiment d'appréhension de l'envahir.

Dès son arrivée sur le lieu de rendez-vous, elle remarque immédiatement Cameron, puis Hafiz qui la salue. Elle lui offre un hochement de tête comme salutations. « Ya. » N'empêche, il y a quelque chose en elle qui est contente de le voir là. Elle sait qu'elle pourra lui faire confiance, compter sur lui si quelque chose arrive. Elle observe les alentours, un instant, et son regard se pose sur la batte au creux des mains de Cameron. Elle attend de croiser son regard pour le féliciter, d'un sourire en coin et d'un hochement de tête, de sa prévenance et de son choix.

Pourtant, elle se retourne vers Hafiz. « I got a bad feelin' 'bout this. »
ϟ NANA


Spoiler:
Mer 12 Avr 2017 - 15:55
La colère. Oui c'était un des sentiments qui l'avaient traversée. Quand Méhyt avait lu ce message, elle s'était pétrifiée d'effroi et de fureur. Deux larmes, rondes et brillantes avaient coulées. A l'heure actuelle, elle ne savait toujours pas si c'étaient des larmes de tristesse ou de colère. Que l'on lui envoie un message de la sorte n’était pas anodin. Bien que simple journaliste de Pallatine et non détective, elle avait essayé de deviner qui pouvait bien être à l'origine de ce post. Personne ne savait pour sa sœur. Elle n'en avait strictement parlé avec personne de Pallatine. La seule faction qui pouvait être sans difficulté au courant, étaient l’Institut. Cet endroit est le lieu d’assassinat de sa sœur. Sœur jumelle qui lui manquait atrocement.  Elle en était persuadée, ils l’avaient tuée. Il ne pouvait en être autrement. Selon cette réflexion, l’anonyme lui ayant écrit, avait accès aux fichiers de l’Institut. Il y avait donc une grande probabilité qu'il ou elle fasse parti(e) de cette organisation.

La colère  c'est ce qui la faisait avancer avec autant de détermination. Dans la pénombre du soir, Méhyt n‘hésita pas avant d’avancer à grands pas vers sa destination. Ce n'était pas loin de chez elle. Elle marchait dans le calme assourdissant de la métropole. Elle était accompagnée du courage qui siégeait à ses côtés, la soutenant et faisant ressortir sa témérité. Les réverbères diffusaient une sombre clarté. Les faisceaux de lumière étaient les rayons de Lune éclairant et apportant son savoir tandis que l'obscurité était la noirceur de son âme. L'incendie de colère qu'elle ressentait fut plus important que la vague de raison que la Lune essayait de lui apporter. L’égyptienne allait se laisser aveugler par les lumières rougeâtres de l’incendie alors la Lune força la porte de son esprit, apportant clarté et raison.

La colère diminua alors dans son esprit, réduite, et se logea dans un coin, attendant l'heure où elle pourrait se manifester avec d'autant plus de violence. Méhyt tourna la tête et aperçut le bâtiment. Malgré le trouble qui l'avait submergée, elle ne s'était pas arrêtée. Elle était presque arrivée à destination. Elle souffla un instant et se remémora ses derniers gestes avant de partir. Elle avait avec elle un sac à dos dans lequel elle avait inséré des compresses, des pansements, de l’alcool à désinfecter et quelques autres trucs pratiques en cas de premiers soins. A sa ceinture, pendait quatre poignards, peu visible, bien qu’elle se débrouillait mieux en combat rapproché. Elle n'avait pas pris son arc, bien que ce fut la seule arme qu'elle trouva belle. Cela était trop voyant. Bien que n'étant que peu attirée par les arts de combat en général, Méhyt savait se défendre. Elle n'aimait pas cela mais se défendait pour sa vie. Elle défendait l'honneur de sa sœur et retrouvera la personne qui voulait la faire marcher. Elle l'a retrouverait et lui demanderait ce qu'elle savait sur l'assassinat de sa sœur. De là elle saura enfin sur qui le meurtre qu'elle commettra sera.

La colère menaçait de ressortir, étaient ressortis de  mauvaises pensées. Pensées préoccupantes et dangereuses émotions. Il était de ces jours où il valait mieux l'éviter : celui-ci en faisait partie. De loin, elle aperçut un groupe de trois personnes. Elle se raidit et avança calmement, sa main droite à portée d'un poignard qu'elle saurait dégainer en moins de temps qu'il n'en fallait pour prendre une inspiration. Arrivée, elle reconnut Hafiz. Elle l'avait rencontré une fois, et avait pu remarquer sa gentillesse. Elle fut presque soulagée de connaître quelqu'un. Un jeune garçon et une femme étaient également là. Ils lui rappelaient vaguement quelque chose, ils étaient Altermondialistes également. Cameron et Lorelei. Elle ne les connaissait pas plus que cela. Elle les salua de la tête, ne souriant pas.
«Forcée également.»

Méhyt remarqua une certaine proximité entre Hafiz et l'autre femme mais ne fit aucune réflexion. Ce n'était pas un moment à cela. Elle jeta un regard à Cameron mais voyant que personne ne prenait la direction des événements, elle posa la question, que tous devaient se poser :
«Que fait-on ?»
Mer 12 Avr 2017 - 16:58

Intrigue 3 - Altermondialistes

Participants : Cameron Abaddon, Hafiz at-Tabarî, Lorelei Thompson, Méhyt Ahmès

Les quatre altermondialistes rassemblés contre leur gré fulminaient et semblaient prêts à se retourner contre la mystérieuse personne qui les avaient invitées. Cette dernière avait sans doute prévu leur hostilité, car alors que les participants échangeaient entre eux, un micro s'alluma et une voix, ni féminine, ni masculine, mais manifestemment synthétique, se fit entendre.
« Merci d'avoir répondu à mon appel et bienvenue. »
Au moment même où la voix les saluait, les grilles qui barraient l'accès à l'ancien centre commercial se relevèrent très lentement, puis les portes automatiques s'ouvrirent. Sans prendre de pause, la voix ajouta :
« Vous pouvez entrer dans le centre, j'ai quelque chose à vous montrer. Avancez-vous jusqu'au kiosque au milieu du hall d'entrée mais attention, n'amenez aucune armée ni aucun objet qui pourrait faire office d'arme. »
La voix s'était à peine tue que le silence retomba et que les lumières du centre s'allumèrent pour leur laisser le passage.

Vous pouvez :
A. Entrer désarmé, en laissant certains objets derrière vous si nécessaire.
B. Entrer armé et en conservant tous vos biens personnels.
C. Partir.
Le choix est individuel : chacun peut faire ce qui lui plaît.

Sam 15 Avr 2017 - 4:25
threats

ft. Cameron & Hafiz & Méhyt
C'est alors qu'une voix résonne tout autour d'eux, tel un méchant de film qui ne veut pas montrer son visage - ou son corps, finalement. Lorelei tente de repérer les hauts parleurs alors que les portes du vieux centre commercial s'ouvrent. Les salutations hypocrites de Disembodied McFuckWhore l'agacent au plus haut point; elle claque sa langue contre son palet. Soyons honnêtes, les demandes de cette voix mystérieuses sont totalement ridicules. « S'tu crois, buddy boy, qu'j'vais m'désarmer juste comme ça, t'as des leçons à apprendre pour mettre les gens en confiance! » Qu'elle s'exclame, les bras ouverts comme une provocation, assez fort pour que l'inconnu l'entende s'il est proche. Mais peut-être ne l'est-il pas. Peut-être n'est-t-il même pas présent dans le bâtiment, contrôlant tout ceci depuis un autre endroit par ordinateur ou autre chose tout aussi couarde.

Et pourtant, bien sûr que l'appréhension ne la quitte pas. Cette personne a réussi à forcer quatre Altermondialistes à se montrer à un endroit - présumant, donc, que tous ont étés menacés - et a vraisemblablement un certain contrôle sur ce vieux centre commercial abandonné. Peut-être peut-il même les surveiller, et ainsi savoir qu'ils sont armés. Rien ne sent bon dans tout ça. Et si ce n'était que de Lorelei, elle ne perdrait pas son temps plus longtemps, et elle retournerait chez elle, là où elle aurait l'avantage du terrain, et patiemment attendre que cette personne mette sa menace à exécution - ou pas.

Mais ce n'est pas que d'elle: c'est de ces autres, aussi. Et elle ne les laissera pas aller au devant du danger: elle a le devoir de les protéger. C'est pourquoi elle se tourne vers le groupe, un air plus sérieux au visage. « V'vous voulez vraiment vous risquer là d'dans? » D'un côté, elle aimerait bien qu'ils lui disent non. De l'autre, elle a définitivement cette curiosité malsaine qui fourmille au bout de ses doigts. Quel genre de personne peut bien avoir organisé un tel évènement - un tel piège? Et, surtout, pourquoi?
ϟ NANA


Bref, si même une seule personne décide de s'avancer, Lorelei va suivre - armée. Du coup, c'est le choix B, théoriquement.
Sam 15 Avr 2017 - 11:13
Quand Lorelei annonce qu’elle a un mauvais pressentiment, le cuisinier acquiesce de la tête. Lui aussi n’est pas très rassuré de la situation qui s’amorce maintenant. Malgré tout, Hafiz fut très surpris de voir arrivée la jeune journaliste qu’il avait rencontré il y a moment au restaurant. C’était une femme qu’il appréciait beaucoup mais il ne l’avait pas imaginé prendre part à une telle action. La journaliste devait avoir des talents cachés. Enfin, le moment venu, il en serait témoin si nécessaire. La jeune femme reconnue également qu’elle avait été forcé à venir. La situation était donc plus grave que Hafiz se l’était imaginé.

La voix d’un type retentit soudain autour d’eux. Hafiz ne savait pas d’où elle pouvait provenir. En même temps que les paroles s’écoulaient, la porte du centre commerciale désaffecté s’ouvrit. Leur interlocuteur invisible les invita à entrer mais sans leurs armes. L’iranien entend bien Lorelei annonçait qu’elle ne lâchera pas son arme. Hafiz non plus n’avait pas l’intention de lâchait son équipement fraichement acquis. Il y avait certes un risque. La mystérieuse personne pouvait décider de les mettre hors course. Peut-être allaient-ils tous finir enfermé dans le centre pour ne pas avoir respecté les règles. Peut-être que les menaces à chacun d’eux allaient être mises à exécution. L’iranien eut une pensée pour l’établissement où il bossait. À peine rénové qu’il risquait la destruction. Triste idée. Cependant, d’un certain point de vue, Hafiz s’était demandé si la ou les personnes qui l’avaient menacé ne mettraient pas leur menace à exécution quoi qu’il arrive. C’était une possibilité après tout.

La garde du corps fut la première à parler, leur demandant s’ils souhaitaient y aller. Hafiz voulait dire non. Il aurait dû dire non. Que ce soit pour ne pas mettre en danger ses compagnons du moment. Mais ce serait un non qui condamnerait sûrement le restaurant. Alors pour une fois, merde. Il est déterminé. S’il partait maintenant, il se maudirait de n’avoir rien tenté.

« Moi j’y vais. »

Il appuya ces quelques mots par le geste. Il avança jusqu’à la porte puis s’arrêta. S’il traversait cette frontière invisible, il franchirait le Rubicon. Après une seconde d’hésitation, il pénétra dans le bâtiment, sentant l’équipement caché dans son pantalon et ses pétards dans le dos.

[Choix B]
Sam 15 Avr 2017 - 13:32
La colère était toujours manifestement présente. Elle ne voulait pas l'abandonner. Méhyt ne savait pas si quiconque ici s’apprêtait à répondre à sa question quand la voix retentit. Elle avait un de ces timbres que Méhyt n'apprécie pas. Un de ces timbres qui pouvait la rendre hargneuse. Or, c'était quelque chose qu'il fallait éviter. On les invitait à entrer dans le lugubre centre commercial. Elle n'avait au premier abord pas vu l'intérêt de se rendre dans un tel endroit mais désormais elle le percevait bien. Tel un jeu. Un jeu qui jouait avec leur vie. Essayant de garder son calme, elle se tourna vers Lorelei qui s’exclamait, essayant peut-être d'impressionner la personne derrière cette mascarade. L'américaine voulait se faire entendre. Méhyt doutait fort que le commanditaire soit près d'eux à ce moment-même. Et pourtant elle sentait un regard se porter sur elle, se porter sur tout le groupe. Oui elle allait entrer. Le fait de demander à ce qu'ils ne soient pas armés ; elle ne savait qu'en penser. Était-ce de la peur, une demande d'égalité ou encore de paix ? Un soupir s'échappa de ses lèvres.

La colère n'avait pas refluée d'un pouce. Elle ne progressait ni ne reculait, elle stagnait. Un instant de lucidité lui parvint. Elle avait remarqué le regard étonné d’Hafiz et elle ne pouvait que le comprendre. Quiconque la connaissant, ne s'attend pas à ce comportement. Elle n'était pas dirigée par la raison et la connaissance comme d’habitude. Que ce soit elle, Thot ou son épouse, tous voulaient la vengeance et tous étaient prêts à en découdre. Elle était prête à avoir un comportement violent, quoi qu'il lui en coûte. Elle ne laisserait personne s'en prendre à sa famille. Car les Altermondialistes étaient sa famille. Elle en avait marre de se cacher derrière cette image de femme calme et raisonnée, même trop. Elle voulait l'aventure, elle voulait la justice et par-dessus tout, elle voulait mettre les siens en sécurité. Alors oui, elle n'était pas là Méhyt que Hafiz connaissait, mais s'il voulait la connaître réellement, il devait connaître également cette part d'elle même. Il la surprit en s'avançant et franchissant la frontière d'eau invisible. Un très léger sourire se risquait sur ses lèvres. Son temps était venu de prendre sa décision.


La colère ne la dérangeait pas. Non, elle pourrait même l'aider dans cette lutte. Avisant un signe sur la façade du centre commercial, Méhyt dégaina un poignard. Elle le lança et il se planta pile au milieu du motif, comme prévu. Elle avait une visée excellente, ce qui lui valait son talent en tir à l'arc. Elle avait commencé à apprendre à se défendre quelques temps après sa sortie de l’Institut. Elle avait d’or et déjà décidé de se venger. Elle voulait pouvoir protéger les siens et c'est ce qu'elle ferait aujourd'hui.
«Ceci prouve que vous ne nous connaissez pas tous aussi bien que ce que vous voulez laisser paraître. Si vous voulez que je laisse tomber mes armes, je le ferai. Mais je vous préviens, je n'en serais que plus redoutable : on ne menace pas ma famille, car oui tous les altermondialistes font partis de ma famille, sans représailles.»

La colère bouillonnante en elle, elle avait dirigé ses paroles aussi bien vers la présence qui les observait et qu'elle ressentait que vers ses camarades. Elle ne les laisserait pas tomber. Elle ne mentait pas : elle serait que plus redoutable sans ses poignards pour la gêner. Elle lança les trois autres, d'un geste machinal, sur le motif déjà visé tantôt. Ils formirent un groupe resserré sur le signe de la façade. Méhyt avança et franchit la même frontière qu’Hafiz précédemment mais sans aucune hésitation. Elle n'avait pas peur. Que l'on essaye de se dresser sur sa route.

{Choix A}
Mer 19 Avr 2017 - 14:00
Forcé. Oui, c'est le terme, le brûlant, l'odieux vocable sur lequel ton âme tire comme sur une chaîne, le clou auquel s'arrime ton esprit et qui te rend si nerveux. Parce que s'il s'était agi de bêtes représailles, d'une entrevue aux couleurs de ton blason – gueules – avec dès le départ l'assurance de te trouver face au commanditaire et de lui faire passer un quart d'heure bien savonneux, tu n'aurais pas ressenti une telle hargne, une telle férocité d'animal acculé sans autre choix que de mordre. Ce n'est pas toi qui as lancé l'offensive ; tu y as répondu. Et ce simple état de fait suffit à libérer en toi une désagréable vague d'incertitude.
Qu'avez-vous en commun, vous quatre, à l'exception de cette contrainte, cette obligation aux motifs éruptifs ? Pourquoi opter pour la menace et les sentiments plutôt que sur la raison et les arguments ? Parce que tu ne serais pas venu sinon – certes, mais les autres ? Hafiz, que tu connais davantage par le biais de Naga que pour t'être invité spontanément dans son restaurant, ne te semble pas de ces hommes qui rejettent le dialogue pour lui préférer la force brute, nonobstant le faciès sévère qu'il aborde à cet instant ; il est fort probable que, dans le cas où l'auteur de ces avertissements lui ait envoyé un courrier proposant une discussion à cœur ouvert, ou même une conférence sur quelque thème cher aux Altermondialistes, il s'y soit rendu sans réticence aucune, apte à engager un débat pertinent et riche d'idées neuves. Quant à la demoiselle à ses côtés, dont la voix souple et élégante dessine le parfait écho de son apparence, elle ne te paraît pas non plus la première à dégainer en cas d'échauffourées. Seule Lorelei, dont les manières s'apparentent aux tiennes, et inversement, pourrait nécessiter l'usage de la violence. Ce qui, en retour, la placerait aussitôt sur le fil du rasoir en manière de négoce. Mauvaise manœuvre, en définitive. Alors pourquoi ?

Toutes ces réflexions ne sont cependant pas de ton fait, puisqu'en ces circonstances tu ne peux qu'absorber le fléau qui court entre vous, incapable de réfléchir au-delà du feu qui rugit à tes oreilles, celui-là qui t'ordonne d'anéantir celles et ceux qui oseraient toucher à ta sœur. Même la question de Méhyt, intelligente, ne s'accroche pas à ta conscience et ricoche, stérile, sur ses parois obscurcies. Néanmoins, il ne vous faut guère attendre longtemps avant d'obtenir une amorce de réponse, quoique proposée par une entité extérieure à votre groupe, ainsi qu'un début d'itinéraire ; au premier son échappé du haut-parleur tu avais bondi, sur le qui-vive et qu'il meure, croyant distinguer derrière les vitrines inertes et les surfaces ternes des magasins la silhouette responsable de cet angoissant théâtre. Il n'y danse pourtant que vos ombres. Un par un, tes camarades firent entendre leur opinion sur le port d'armes – que Lorelei ne veuille se défaire de son glock ne t'étonne pas, tout comme le choix du cuisinier de ne pas abandonner ses couteaux. En revanche, la réaction de l’Égyptienne ravive d'étranges vides au fond de toi, une béance où se répercute ton ricanement douloureux.
Ta batte vibre au creux de ta main, trépigne à l'odeur du combat – une part de toi désire l'emporter parce qu'elle garantit, à toi de même qu'aux autres, une relative sécurité. Et parce que vous entrez en territoire hostile, il convient de se protéger. A contrario, tu sais que l'issue de la confrontation dépend plus de votre adversaire que de votre volonté ; s'il est capable de lever les stores de ce centre désaffecté, c'est qu'il maîtrise probablement la situation au-delà de ce que vous pouvez imaginer. Et que face à votre désobéissance, il est en mesure de vous la faire regretter. Entre ses mains, forcés vous êtes, forcés vous resterez.
Une seconde plus tard, ton arme vole s'encastrer dans une vitre déjà fragilisée. Le fracas du verre résonne jusque sous tes semelles claquant à toute allure sur les dalles poussiéreuses du hall – en trois foulées, tu as dépassé Hafiz en tête et te précipites, sans attendre tes compagnons, au pied du kiosque.
« Vas-y, montre-toi, enfoiré ! » t'écries-tu là-bas à l'adresse du silence, tandis que ta posture laisse clairement entendre que tu n'as besoin que de tes poings pour lui refaire le portrait.

[Choix A]
Mer 19 Avr 2017 - 19:28

Intrigue 3 - Altermondialistes

Participants : Cameron Abaddon, Hafiz at-Tabarî, Lorelei Thompson, Méhyt Ahmès

Les invités prirent à peine le temps de la réflexion avant d'entrer - d'aucuns crurent utile d'adresser des messages à la mystérieuse voix qui les avait accueillis, mais cette dernière ne répondit pas - mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait rien entendu.
Le hall était éclairé par des spots anciens très gourmands en énergie dont la plupart étaient encore en état de fonctionnement. Cependant, ceux qui étaient éteints laissaient parfois des zones d'ombre très larges que des yeux habitués à la lumière extérieure peinaient à percer. En revanche, tous les spots autour du kiosque étaient en parfait état de fonctionnement, et l'œil exercé aurait pu remarquer qu'ils semblaient avoir été changés récemment. Le kiosque se dressait au milieu du hall, sur sa devanture se trouvait inscrites en lettres blanches les mots « Le recoin du lecteur », mais plus aucun journal ne s'y trouvait : le kiosque était vide. Il ne semblait ne rien y avoir à cet emplacement.
Cependant, à peine entrés dans le hall, une alarme retentit, et deux lasers rouges se tournèrent vers Lorelei et Hafiz. Les grilles se refermèrent au même instant, empêchant quiconque de partir. Tout cela se déroula en une seconde au terme de laquelle la voix synthétique reprit d'un air déçu :
« Je pensais que vous aviez compris : quand je vous dis de venir sans armes, c'est que vous devez venir sans armes. Point à la ligne. »
La voix resta silencieuse quelques instants avant de reprendre :
« Que les choses soient bien claires : si vous ne vous désarmez pas immédiatement, je vous tirerai dessus. Laissez toutes vos armes dans le kiosque, vous les récupérez en sortant. »
La menace était réelle : on ne pouvait douter que la voix la mettrait à exécution. Sur un ton à nouveau neutre, la voix s'adressa cette fois-ci à Méhyt et Cameron.
« Quant à vous qui avez eu l'intelligence de suivre mes ordres, je vais vous donner mes premières instructions. Ce que je veux vous montrer se trouve dans la case vide d'une boutique. Mais la section où elle se trouve n'est pas reliée au même réseau électrique : il faudra que vous le réactiviez vous-mêmes pour que je puisse vous ouvrir l'accès. Pour cela, il suffit de vous rendre dans la salle de surveillance du centre, d'où vous pourrez activer le générateur de secours. Empruntez le couloir en face de vous puis les escalators. »
La voix se tut, laissant le temps à chacun le temps de prendre sa décision.

Pour ce tour-ci, les choix dépendant de la situation dans laquelle vous vous trouvez.

Lorelei et Hafiz, vous pouvez :
A. Déposer vos armes dans le kiosque.
B. Conserver vos armes.
C. Abandonner l'enquête.
Si vous choisissez le choix A, vous devrez attendre le tour suivant avant de vous lancer dans l'exploration du centre commercial.
Si vous choisissez le choix B, le sort de votre personnage sera décidé par lancer de dés. Attention, il y a un risque pour que l'aventure s'achève là pour vous.
Si vous choisissez le choix C, votre personnage devra attendre dans le hall jusqu'à la fin du sujet.


Méhyt et Cameron, vous pouvez :
A. Vous diriger vers les escalators.
B. Attendre vos camarades avant de vous engager vers les escalators.
C. Refuser de suivre les directives de la voix.
D. Fouiller le hall d'entrée.

Jeu 20 Avr 2017 - 7:00
threats

ft. Cameron & Hafiz & Méhyt
Les portes se ferment, l'alarme retentit et un faisceau de lumière vermeil la transperce en silence. Fuck! Elle découvre ses dents comme un animal, babines retroussées. Who the fuck still uses laser sights on a rifle? Ça a le désavantage flagrant de révéler qu'il y a un tireur, en plus de sa position (que Lorelei cherche des yeux frénétiquement). Enfin, quoi que, dans ce cas-ci, c'est une bonne chose pour eux - et la preuve que sa menace pourra être mise à exécution est probablement ce que recherche Disembodied McWhoreFuck à l'instant. « Tch. » Lorelei lance un regard en coin à Hafiz, sur qui le point rouge trône aussi dans toute sa dangerosité, et laisse échapper un soupir - mi-expiration, mi-grognement. « Fine, son, fine! Don't get ya panties all bunched up. » Qu'elle adresse à la voix, les mains en l'air - exaspérée.

À gestes sans lenteur mais sans brusquerie - sans agressivité -, elle sort le glock, index loin de la gâchette, et fait avec une certaine prudence les pas la séparant du kiosque. Elle dépose son arme dessus et, dès la lourdeur de l'objet hors de son contrôle, comme un interrupteur que l'on activerait, toute l'angoisse ayant habité Lorelei se décuple.

Ils sont piégés, désarmés et en territoire hostile, l'ennemi a des snipers sur eux, qui sauront sûrement les suivre, et ils n'ont absolument aucun moyen de répliquer sans risquer de se faire tirer avant (et, elle a beau adorer son glock, Lorelei est parfaitement consciente que sa précision sur la distance ne peut jamais rivaliser avec un sniper). This is real bad. This is real fuckin' bad. Ils n'ont pas d'autre choix que de se plier aux ordres, aux caprices de leur capteur. Et ce n'est pas seulement l'orgueil de Lorelei qui en prend un coup à cause de ça. We never shoulda come here. C'était un manque de prudence flagrant, une erreur magistrale que de se prendre au jeu; elle aurait dû l'attendre là où elle pouvait l'accueillir d'une balle dans la rotule, cet enfoiré.

Et les autres? Qu'est-ce qui les a poussés à venir ici avec autant de hargne? Smallrelei, déjà bouillonne sur place, petit tigre près à tout oblitérer de ses griffes et de ses crocs. Elle devra absolument garder un œil sur lui, à tout moment si possible. Et elle ne connaît pas l'autre femme, et bien qu'elle ne doute pas totalement d'elle, Lorelei ne lui fait pas complètement confiance non plus. Ne serait-ce que parce qu'elle ne connaît pas ses réactions, ses capacités lorsque sous pression - en danger de mort, potentiellement. Elle aura peut-être besoin d'Hafiz pour calmer le jeu, garder son sang froid si les choses partent en couille. Le savoir là a tendance à la rassurer, légèrement, dans un coin de son être qui n'est pas pris dans le tourbillon d'angoisse et de colère.

Y'gotta protect 'em. 'N when ya gotta do somethin', ya do it. Elle repousse l'angoisse d'un coup d'épaule, acceptant totalement mais avec un calme étrange (l'adrénaline y est pour quelque chose) la colère, la hargne qui grandit lentement en elle. Quand elle le trouvera, cet enfoiré, il ne s'en sortira pas avec toutes ses dents, ça il peut en être sûr. Lorelei se tourne vers Hafiz, un instant, cherchant son regard pour lui offrir le sien - déterminé. Puis, elle se retourne vers Smallrelei et Unknown Rando. « 'ttendez-nous. » Il ne faudrait pas qu'ils partent en courant dans la gueule du loup. Si quelque chose venait à arriver à quiconque dans ce groupe... Fuck. 'Need my fuckin' gun.
ϟ NANA


A, du coup.

Spoiler:
Jeu 20 Avr 2017 - 9:45
Hafiz était à peine entré qu’il vit le jeune à batte de base-ball entrer. Celui-là semblait vraiment avoir quelque chose en tête mais le cuisinier n’eut pas le temps de voir son visage. La journaliste et la garde du corps entrèrent à leur tour dans le bâtiment. L’intérieur n’était pas éclairé au mieux mais il était possible de deviner le contour des anciennes boutiques qui se trouvaient dans cet immense centre commercial. Le kiosque dont la voix avait fait mention plus tôt se trouvait devant eux. Hafiz partit donc dans cette direction. Mais un bruit assourdissant retentit dans le complexe et la porte se ferma avec force après leur passage. Cela n’empêcha cependant pas l’iranien de voir le laser qui le pointait désormais. D’une certaine façon, il s’était attendu à un acte de violence de la part de l’inconnu mais pas à ce point-là. La voix ne tarda pas à les menacer à nouveau. Donc, pour résumé, leur agresseur, appelons un chat un chat, leur demandais de laisser tomber leurs armes mais lui pouvait garder la sienne. Il avait même peut-être décidé de les abattre à la fin de ce petit « jeu ». D’un autre côté, la personne se sentait sans doute en danger s’ils les obligeaient à se désarmer. Par contre, impossible de dire qui et quoi pouvait bien l’inquiéter. Ou alors, le simple fait de remettre en cause ses directives le mettait en rogne. Hafiz se ferait un plaisir de retenir ces détails qui pourraient leur être utiles plus tard.

Hafiz avait joué. Il avait perdu pour cette fois. Mais il se promit que s’il découvrait ce type, il lui referait le portrait à sa sauce. Très lentement, Hafiz leva les mains et laissa tomber son sac sur le sol. Il dégaina de sa ceinture le couteau caché sous sa chemise ainsi que le taser. Il jeta les deux objets par-dessus le comptoir du kiosque. Il fit de même avec la bombe au poivre. Cela lui faisait mal de se débarrasser de ce matériel. Mais bon, entre la vie et savoir ce qui se tramait, il n’allait pas hésiter très longtemps. Il s’amusa ensuite à vider son sac sur le sol du bâtiment. Il prit le sac de pétard et l’envoya aussi par-dessus le kiosque. Il jeta son briquet également. Sur le sol se trouvait un vieux gri-gri, une sorte de collier avec une inscription taillée dans le bois qu’un ami lui avait offert au boulot. Dessus était gravé le symbole « abhibhaavak», le Gardien en hindi. Il l’enfila autour de son coup. Puis, il montra bien haut la trousse de soin qu’il avait avec lui pour la remettre dans son sac.

« Je lâcherai pas ça le moins du monde mon salaud, murmura-t-il entre ses dents. »

Hafiz se sentait clean cette fois vis-à-vis du gars qui les menait du bout de la baguette. Il n’avait plus d’arme sur lui. Et c’était pas la petite paire de ciseau à tissus utilisé dans la boite de soin qui pourrait servir d’arme. C’était typiquement les ciseaux qui cassaient au moindre choc. Il n’allait pas non plus étrangler quelqu’un à coup de bandage ou cramer le bâtiment à coup d’alcool antiseptique. Surtout qu’il avait jeté on briquet. Rien n’empêcherait cependant Hafiz de trouver un objet plus tard qui pourrait servir d’arme. Il essaya également de repérer d’où venait les lasers ainsi que les caméras éventuelles. Mais il se doutait que l’obscurité du bâtiment lui en cacherait l’essentielle. Il voulut lancer un, regard à Lorelei mais elle le devança. Le cuisinier s’accrocha au regard de la garde du corps et fut rassuré d’y trouver de la détermination.

[Choix A]
Ven 28 Avr 2017 - 0:22
La colère retentit en Méhyt quand elle comprit à quel point les menaces, que tous avaient reçus, étaient sérieuses. Le bruit sourd des portes se fermant retentissait encore dans son corps. Les lasers l'avaient surprise. Elle en comprit immédiatement le sens. Hafiz et Lorelei n’avaient pas quittés leurs armes. Elle se félicita intérieurement d'avoir suivi les directives sans faire de réels remous. La voix synthétique ne lui fit pas le même effet que la première fois. Oh, elle la détestait tout autant mais elle ne l’étonnait plus. Son timbre la dégoûta tout autant mais Méhyt fit attention à ne pas laisser paraître son trouble. Elle ne voulait pas risquer de s'attirer les foudres d'une personne qui pouvait la tuer à l'instant même. Elle essaya de suivre les rayons rouges pour deviner la position des snipers. Évidemment, l’obscurité l'empêcha de trouver quoi que ce soit. Elle remarqua cependant que la garde du corps les cherchait également, frénétiquement. Peut être bien qu'elle avait trouvé quelque chose. Il n'y avait cependant aucun moyen pour l’egyptienne de communiquer avec elle sans que leur agresseur, ou qui qu’il soit, ne le sache.

La colère d'avoir été forcée à venir ici emprisonnait toute pensée rationnelle sur ce qu'elle devait faire. Elle prit le temps d'observer son entourage pour reprendre ses esprits. Seuls certains projecteurs étaient allumés. Méhyt ne savait si cela était un choix ou si les projecteurs étaient endommagés. Elle remarqua cependant que ceux se situant autour du kiosque étaient en meilleurs états, comme neufs ou presque. Elle fronça les sourcils, essayant de comprendre l'importance du kiosque dans cette histoire. La voix ne leur avait pourtant pas donner d'indications le mentionnant, si ce n'est le fait de déposer leurs armes. Elle l’observa plus attentivement et remarqua en lettres blanches des lettres. Elle déchiffra malgré la fatigue de la peinture l'intitulé du kiosque. Le recoin du lecteur. Cependant, plus aucun journal ou livre ne restait. Le centre commercial était fermé depuis trop longtemps. Cela rappelait à Méhyt à quel point elle aimait lire et à quel point elle aurait préféré lire ces aventures que les vivre. Elle aurait aimé être dans son fauteuil et lire un livre de Victor Hugo ou encore le dernier livre qu'elle s'est acheté, un livre où les pouvoirs ne sont plus un rêve mais une réalité. Même elle qui n'apprécie pas les livres policiers, elle aurait préféré lire un Marie Higgins Clark. Mais non, elle se retrouvait avec deux quasi inconnus et un homme qu'elle appréciait amicalement dans un centre commercial abandonné, sans armes, détenus et retenus contre leur gré par un inconnu. Elle poussa un profond soupir en découvrant ce que la voix voulait qu'ils fassent.

La colère d'être séparé de ses camarades fit surface. Elle ne voulait pas se séparer d'eux, c'était une très mauvaise idée. La voix de Lorelei perça l’océan d’hypothèses et de réflexions de son esprit. Malgré son accent prononcé, Méhyt comprit. Elle était d'accord avec elle. Il n'y avait pire idée que de se séparer.
«Ne nous séparons pas. Cela serait courir à notre perte.»

La colère et la peur se partageaient son esprit. Elle les repoussa durement derrière une limite, ne voulant altérer son jugement et ses actions. Alors qu’elle prononçait ces mots, elle lança un regard appuyé au jeune homme à ses côtés. Elle ne le connaissait pas bien mais elle avait déjà pu remarquer à quel point il avait des réactions violentes et dangereuses. Il ne fallait pas que l'un d'eux, qui que ce soit, ne prenne de risque inutile. Ce serait mettre en jeu la vie des autres. Méhyt se doutait que la garde du corps n'hésiterai pas à les protéger et que Hafiz était déterminé. Mais on ne pouvait pas s'en remettre seulement au destin. Elle se jura de faire tout ce qui était en son pouvoir pour les protéger, coûte que coûte. Elle avait, sans faire exprès, fait quelques pas en direction du kiosque, qui l’intriguait. Elle ne devait pas oublier ce doute. Elle le rangea dans un coin de sa tête. Méhyt se retourna vers ses camarades, en particulier Cameron, attendant sa réaction et ce qu'il allait faire.

{Choix B}
HRP:
Sam 29 Avr 2017 - 19:13
Premier arrivé, premier servi énonce l'adage – le genre de maxime dont n'a que foutre le maître des lieux à l'évidence, puisqu'il semble au contraire déterminé à leur prouver qu'ici tout, absolument tout, les dessert. À commencer par eux-mêmes, dès lors qu'ils prendraient une décision allant à l'encontre de la volonté de la Voix. La démonstration de force qui accompagne la prise de parole de cette dernière témoigne d'ailleurs de cette coercition, et face à cette intransigeante menace tu serres les dents, les poings – sentant enfler au fond de ton larynx un sinistre grognement. Tu ne t'en doutes qu'à peine, mais à l'inverse de tes compagnons tu ne possèdes pas cette intention protectrice comme fondement de tes actes. Pas à leur égard, en tout cas. Tu ne te dis pas qu'il faut que tu prennes soin d'eux, que tu les sauverais d'une quelconque attaque, que tu te jetterais dans la mêlée pour les extirper le plus sain et sauf possible d'un conflit dont tu ignores jusqu'à la silhouette des opposants. Ce n'est pourtant pas dû à leur âge, au fait qu'ils sont certainement assez grands et responsables pour se préoccuper de se maintenir en vie ; tu n'y penses pas tout simplement parce que, s'ils n'étaient pas là, cela ne changerait rien. Tu ressentirais toujours cette angoisse vissée à la gorge, ce nœud coulant dans les entrailles et ce torrent de magma qui te ravage le thorax, écumant de ses roches liquides le sous-bois jadis paisible de tes poumons – tu éprouverais encore, devant ce hall maculé de ténèbres et clôturé par ses hautes grilles, cette agora déserte où palabrent d'inquiétants néons, une peur camouflée sous ta rage ainsi qu'une vipère sous une pierre d'âtre, sans rien qui ne puisse la faire déguerpir. Même Lorelei, dont la présence se veut un feu rassurant, ne suffit pas à déloger le noir reptile.
Car savoir qu'à la moindre désobéissance, l'animal surgit et vous tue, ne témoigne que trop bien de la létalité de l'opération.

Le crâne en proie à ces sifflements de rampant, tu dresses cependant l'oreille afin de recevoir les commandements jaillis des hauts-parleurs. À l'entendre, le responsable n'est donc pas tout à fait omnipotent, bien qu'il n'ait pas réellement besoin de vous pour continuer son jeu : que vous refusiez de répondre à ses ordres l'indiffère probablement puisque c'est vous qui devez découvrir quelque chose qu'il connaît déjà – et que la curiosité, vilain défaut, est l'unique carotte qui vous fait progresser. Enfin, si l'on excepte les précédentes menaces lâchées sur les profils. Rien que d'y songer, tu ravales tes envies d'éviscération.
Tu n'avais toutefois pas attendu, ni les instructions de la Voix ni la requête de ta mentor, pour te mettre à arpenter l'endroit. La colère, davantage que l'impatience ou qu'une soudaine stimulation sensorielle, t'empêchait de rester à ta place, de sagement te tourner les orteils pendant que tes coéquipiers se débarrassaient de leurs affaires ; il te fallait agir, et si une once de prudence t'avait persuadé de demeurer dans un périmètre où les autres étaient en mesure de te voir, tu t'étais éloigné en vue d'étudier les différentes zones d'ombre autour du kiosque. Tu entendais leur respiration nerveuse à la périphérie de ton ouïe, fragile repère dans ces ruines étonnamment propres, sans cesser de t'interroger sur ce que la créature au micro pouvait bien avoir à vous montrer. À vous contraindre pour vous montrer, même. D'ordinaire, ce type de scénario sous-tendait quelque révélation insoutenable – des usines de recyclage humain à la fabrication du soleil vert, des serres de clonage à but d'esclavage aux batteries d'élevage animalier –, mais tu ne songeais clairement pas qu'il pût s'agir d'une information de cette importance. Vous n'auriez pas été que quatre pour faire éclater la vérité, et ce en dépit de la présence d'une journaliste parmi vous. Il aurait fallu une exposition à la hauteur de la tragédie, d'une grandiloquence aveuglante. Pas ça.  
Tes réflexions muettes hantent ta marche. À tout instant tu guettes l'apparition d'un spectre parmi la pénombre, prêt à lui sauter au visage ou à déguerpir en courant, dardant ton regard sur les bancs esseulés répartis dans le hall, les bacs à plantes de synthèse couvertes de poussière, les devantures mal éclairées. Tes semelles froissent des papiers publicitaires. Ton front est douloureux de garder les sourcils froncés. Mais tu n'as pas l'intention de relâcher ta vigilance.

HRP:
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