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[mini-event] les petits pois sont rouges [avril 2019]

Mar 2 Avr 2019 - 11:38

IT'S APRIL, YOU FOOLS

Parce qu'à Pallatine, le premier avril dure toute l'année, nous avons décidé de prolonger l'effet euphorisant de ce mois en ouvrant pour vos beaux yeux de merlans frits un mini-rp collectif basé sur une idée de @Naga.
Ci-dessous les réjouissances scénaristiques :



Une nouvelle espèce de poisson vient tout juste d'être pêchée et, après validation par cinquante-six brevets et tout autant de coups de fourchette, après confirmation de la non-nocivité de sa chair fort appréciée des amateurs de poissons panés et autres nuggets de la mer, il a été proposé à la vente sur les étals des marchés, poissonneries, grandes surfaces et à la criée sur le port d'Ocane. Et en plus, il n'était pas cher, d'où son succès.
Sauf que voilà ; vous en avez consommé et, dès le lendemain, vous commencez à ressentir des effets étranges... Pour la faire courte, vous n'êtes plus vous-même. Vous sentez, confusément, voire diaboliquement, que votre personnalité habituelle a exécuté un saut de carpe avant de se retrouver le bec dans l'eau, remplacée par une autre, son total opposé. Ce qui se révèle fort contraignant. Désécaillé par un tel phénomène – et parce que le fin-fond de votre ancienne conscience vous le dicte –, vous décidez de ce pas de réclamer des explications auprès de la filiale des pêcheurs, sur le port d'Ocane.
D'ailleurs, vous n'êtes pas seul à avoir eu cette mauvaise surprise au réveil...



Il n'y a pas d'ordre particulier de réponse ; vous postez quand vous voulez // Comme vous l'aurez compris, vous jouez votre (vos) personnage(s) avec sa personnalité inversée ; à vous de voir laquelle sera-t-elle // Pas d'objectif à atteindre ou de récompense à obtenir ; rien que de l'absurde et de la rigolade ~

Mar 2 Avr 2019 - 12:29
- Quel culot de me faire manger de ce truc ! Rah il va m'entendre, ce poissonier ! Il a tenté de m'empoissonner ! (dsl j'ai pas résisté)

Östen se dirige hargneux, torse bombé et bras légèrement écartés, vers le port où il a acheté la veille un bien étrange poisson qu'il a méticuleusement cuisiné en blanquette avec d'autres ingrédients jugés de bonne qualité. Mais au fur et à mesure qu'il croise la route de gens qui lui sont pourtant inconnus, il se trouve mal à l'aise, et une fois face aux responsable de la filiale de pêcheurs, il continue lâchement sa route vers un mur derrière lequel se cacher. Il se ronge péniblement les ongles en regardant ses aggresseurs, sourcils froncés. Östen est en colère, mais trop timide pour aborder qui que ce soit.
Mar 2 Avr 2019 - 17:07
Earl longea les murs, se faisant aussi petit qu’il le pouvait. Mais du haut de ses 1 mètre 90, on pouvait dire qu’il était toute de même assez visible. Dans tous les cas, l’ancien gangster au caractère trempé trembla de sous ses membres, se cachant au moindre bruit suspect. D’ailleurs, l’homme qui venait de hurler d’injure le poussa à se cacher derrière une benne à ordure. Il attendit longuement, tergiversant pour savoir quel genre de poisson avait-il prit pour accuser d’empoissonnement. Il prit tous son courage à deux doigts pour se diriger vers lui.

— Par… Pardon… Monsieur… Désolé… Je m’excuse déjà de vous déranger. Mais aurez-vous aussi manger un étrange poisson… Ne me frapper pas ! couina Earl en se protégeant le visage.
Mar 2 Avr 2019 - 18:02
La veille, fin de contrôle de routine

« Qu'est-ce qu'il y a dans les tubes cette semaine ? »

« Du prédigéré de légumes et de poissons. »

« Une vie équilibrée pour une déséquilibrée, hein ? »

« Je n'ai pas dit ça »

Le jour même, 4h00

« Ah, quelle belle journée qui commence. »

Code:
Attendez, quoi ?

Une belle journée en effet. Le soleil était loin de s'être levé, mais il y avait tant de choses à faire, comme préparer le petit déjeuner pour Hijikata-san...

Code:
QUOI ?

Elle avait encore une petite heure pour s'occuper de la cuisine avant le départ de son cher colocataire. Après tout, depuis le temps qu'il veillait sur elle, Unity se devait de lui préparer ses repas. Surtout avec le dur labeur qu'il effectuait. Protéger Pallatine, quel dangereux travail !

Code:
OH HEY NON ! IL EST BEAUCOUP TROP TÔT POUR SE LEVER ! Attends au moins midi !

Hmmm... Un petit déjeuner... Et un bentô aussi. Il faut bien que le pauvre officier puisse travailler sans être préoccupé par l'idée de devoir avoir un repas. Aussi commença-t-elle à chercher sur CREP les meilleurs petits déjeunés et Bentôs faisables avec les ingrédients de la cuisine.

Code:
HEY ! Gaspille pas mes données pour ces conneries !

Vu qu'elle n'avait rien à faire ce jour-là, elle pouvait se permettre d'utiliser tout ce qui était à disposition. Après tout, elle fera les courses plus tard dans la matinée.

Code:
Euh... NON

Avec une efficacité incroyable que lui permettait sa moitié machine, Unity prépara un Bentô incroyable, avec des bouchées adorablement sculptées et un cœur dans le riz.

Code:
Tuez-moi...

Le petit déjeuner placé sur la table, avec le bentô bien emballé, la cyborg gloussa en imaginant la tête du samouraï au réveil. Mais ce réveil tôt, lié au manque de sommeil critique de la joueuse, commença à peser sur les épaules robotiques de la nouvelle fée du logis.

« Hmmmm... Je ne pourrai pas voir sa tête... Pas ce matin. Mais bon, une bonne chose de faite. » dit-elle en s'étirant et en réprimant un bâillement.

Code:
Quelqu'un, quelque part, pourrait m'euthanasier, s'il vous plait ?

1er Avril, 9h00

Deuxième réveil pour la cyborg. Il fallait faire les courses, certes, mais quelque chose de plus urgent apparut à ses yeux. Le ménage. Hijikata-san était parti, il fallait maintenant profiter du vide de la maison pour nettoyer, astiquer et faire la vaisselle.

Code:
Et ma partie de Starcr*ft ?

Et puis promener le chien, en profiter pour faire des courses...

Code:
Comment ça, promener le chien ?

Par une si belle journée de printemps, ce serait dommage de ne pas sortir avec le chien.

Code:
Par courses, tu entendais aller... DEHORS ?

Ignorant l'esprit de la machine qui tentait vainement de reprendre le contrôle, Unity alla chercher la laisse.

« Meiyoooo ! Tu viens ? On va aller se promener ! »

1er Avril, 10h00, devant les docks

« Oh, Meyio, viens, on va aller remercier ces braves pêcheurs qui nous ont apporté ce merveilleux poisson qui me sert de nourriture. Qu'est-ce que tu en dis ? »

Code:
J'en dis que je veux mourir...

Rayonnant comme un deuxième soleil, Unity s'approcha de la foule qui a l'air particulièrement hostile... Mais pourquoi en voudrait-on aux personnes qui ont apporté la nourriture ? N'est-ce pas là mordre la main qui vous nourrit ? Une Unity un peu inquiète s'approcha pour demander au premier passant

« Excusez-moi, mais... Que ce passe-t-il ici ? Pourquoi tant de personnes sont mécontentes ? »

Code:
LAISSE-MOI CRAMER CETTE POISSONNERIE AVEC EUX, ESPECE DE xX-LittleMissSunshine-Xx

HRP : Désolé pour la longueur Teehee ~
Mar 2 Avr 2019 - 21:36
Quelque chose ne va pas.
Depuis ce matin tu te sens diablement bien dans tes baskets, que tu as d'ailleurs nouées avec soin, et hormis ton étonnement en découvrant que ta garde-robe se résumait à un lot de tee-shirts à l'allure plus que douteuse et à des pantalons au moins aussi miteux, tu es sorti content de toi, peigné de frais, pour une promenade le long de la mer. Il t'était venu la pensée d'aller complimenter les pêcheurs pour leurs efforts – tu en connais un en personne, ce qui fait ta fierté –, car grâce à leur labeur tu t'étais régalé la veille, mais à ton arrivée sur le port tu es plutôt surpris d'apercevoir un attroupement inhabituel.
« Oh là là, lâches-tu en t'approchant doucement, est-ce que quelqu'un a besoin d'aide ? Est-ce qu'il faut appeler les miliciens ? »
Avec ton mètre moins vingt, tu ne vois pas grand-chose du cœur de la foule. De surcroît, tu ne voudrais pas abîmer tes vêtements en plongeant dedans ; ils ont beau ne plus être de la première fraîcheur, ils méritent que tu y fasses attention. Peut-être le type louche derrière le mur pourrait-il te renseigner ?
« Bonjour monsieur, auriez-vous l'amabilité de m'expliquer ce qui se passe ici ? »
Non, décidément, quelque chose ne va pas du tout.
Mer 3 Avr 2019 - 17:59
« Il est temps de se lever en cette si belle journée ! »
Hein ? Quoi ?

Văn Minh se levait aux aurores... Inhabituel. En chantant et en dandinant ses fesses il ouvrait les rideaux de son appartement... Encore plus Inhabituel. Dans son for intérieur il sentait que ses paroles et ses mouvements n'étaient pas les siens, il arrivait à penser sans pour autant exprimer qu'il ne voulait pas se dandiner comme il le faisait. Pour la première fois depuis quelques semaines il ressentait une... Joie immense ?

Après réflexion il décida de se rendre là où il avait mangé et passé la soirée: sur les quais. Il y avait peut-être des indices sur le fait qu'il se sente comme ça. Après avoir marché en chantonnant et en serrant la main de toute personne qu'il croisait il arriva sur place. Il s'avança vers un attroupement de personne et de sa plus belle voix il chantonna

« Je suis là pour parler du poisson ce ne sera pas très long ! ♫ »

Un sourire sur les lèvres et en agitant la main en l'air pour dire bonjour il entama une petite danse en tapant dans les mains et il décida de prendre dans les bras la cyborg à côté de lui en chantant tout ce qu'il disait.
Ven 5 Avr 2019 - 22:51
Une larve. Voilà ce qu'était Hafiz se matin-là. Une larve qui s'était réveillé à près de dix du matin. Chose pratiquement inimaginable pour lui. Et ça, c'était sans compter sur cette haine indescriptible qui l'habitait au fond de lui. Un sentiment de colère tourné vers le monde entier. Cela le surprenait en plus d'accroitre son agressivité. Le pire dans tout ça était qu"il devait aller chercher à manger. Mais il voulait vraiment pas s'emmerder à se rendre dans son épicerie habituel. Les quais devraient suffire.

Alors qu'il était en route, son aspect négligé sembla attiré le regard de plusieurs personnes. Il s'emporta plusieurs fois sur les passants qui ne se firent pas presser pour partir en vitesse. Il arriva donc sur les quais rouge de colère et la foule qui s'y agglutinait. C'était visiblement la cohue pour quelques poissons. Mais l'iranien ne voulait surtout pas qu'un de ces ploucs lui prennent le dernier sous le nez. Il joua alors des épaules pour se frayer un chemin vers ce qu'il pensait être les étals. Une personne osa élever la voix contre son attitude. Il le pris par le coup et lui susurra méchamment:

"Écoutes-moi bien toi. SI tu veux les ennuis, il y a pas de problème, je suis bien remonté là. Dans le cas contraire, boucles-là."

Il écarta l'homme sans ménagement de son chemin et continua à avancer vers les marchands sans s'occuper de ce qui se passait autour de lui.
Sam 13 Avr 2019 - 9:54

plouf plouf ce sera toi


Il faut croire que le saumon monte parfois à la tête de certaines personnes au point de leur faire faire commettre des âneries...
Alors que le personnel débordé était enfin parvenu à canaliser un tant soit peu la foule – dont les premiers frondeurs criaient au scandale en leur présentant leurs restes de repas de la veille sous le nez –, et alors qu'on avait enfin annoncé l'arrivée du responsable piscicole, on entendit soudain le moteur d'une camionnette réfrigérante. Bruit d'autant plus suspect qu'il semblait se rapprocher trop rapidement des quais, avec force hurlements de la part de ses passagers. Qu'était-ce donc ?
Le véhicule pila sec à quelques centimètres des badauds, s'offrant le luxe d'un petit dérapage non contrôlé qui faillit écraser un vieux rougeaud, cependant le conducteur n'en eut cure. Trois créatures surgirent alors, deux en ouvrant le coffre, la troisième en descendant du côté passager, et si nous disons créatures c'est qu'elles ne ressemblaient guère à des humains, mais davantage à de gigantesques carpes, ou merlus, ou dorades, ou des mérous croisés avec des églefins – bref, un truc moche – affublées de jambes d'hommes et d'énormes flingues colorés aux allures de pistolets à eau. Difficile de savoir si c'en étaient bien, cela dit, car la confusion gagna brusquement l'attroupement à la vue de ces brigands. L'un d'eux bulla :
« Filez-nous toutes vos réserves de poisson ou il resta d'vous que les arêtes !! »
Ils ont beau être grotesques, ils ont quand même l'air très sérieux...

Sam 13 Avr 2019 - 10:33
östen est mal à l'aise face à cette personne toute timide et la regarde avec son air le plus menaçant.

"O..Oui, ce poisson devait être drogué." Il détourne les yeux et bafouille. De plus en plus de gens arrivent et le mettent mal à l'aise. Il veut s'enfuir, à la place il décide de se ronger les ongles. Après les chants et tous plein de spécimens plus étranges les uns des autres, c'est au tour d'un groupe d'effroyables braqueurs de se ramener. "Mais vous voyez bien que ces poissons sont empoissonnés, il ne faut surtout pas en manger !" Un cri lui échappe, le rouge lui monte aux joues et il décide de se cacher derrière le monsieur qui l'a abordé plus tôt, qui par chance est aussi grand que lui, ainsi c'est lui qui sera jugé responsable de cet affront face aux méchants merlus braqueurs.
Sam 13 Avr 2019 - 11:12
Le bateau est resté coincé à terre. La plupart des pêcheurs sont en retard, occupés à se pouponner maladroitement comme des adolescentes essayant leur premier rouge à lèvre. Leur manque de pratique leur fait tracer de larges traits carmins sur leurs pommettes épaisses qui leur tire des soupirs de déception.

Toutes ces préparations sont pour les mauviettes. Un vrai pêcheur ne s'embarrasse pas de vanités superficielles. Il se lève aux aurores et enfile son costume si odorant qu'il lui a depuis longtemps coupé l'odorat. Il ne prend pas la peine de se peigner, le vent du large fera plier ses mèches sous des kilos de sel. Il installe son matériel avec toute l'efficacité brute que lui a enseignée son métier.
Mais les collègues ne sont pas là. Et Naga s'ennuie sur son bateau.

Il revient vers la terre, où les clameurs d'une manifestation spontanée attirent son attention. Inquiet, il part se renseigner. Il ignore pourquoi certains habitants de Pallatine protestent contre le port alter'. Mais plus intrigants sont ces poissons géants qui réclament leurs congénères.

« Y'en a pas, répondit Naga avec son accent à couper au couteau. On a tout mangé hier, et le reste, on l'a vendu. On a pas eu l'temps de commencer la récolte du jour. »

Bien protégé par son grillage, le jeune homme n'en a rien à faire si les poissons s'énervent et s'en prennent à la foule : ils seront fautifs de n'avoir pas su se préserver.
Jeu 18 Avr 2019 - 10:46
Drogué ? Bizarre. Quand on dit « stup' », tu réponds d'habitude « rien d'spécial et toi ? » ou bien tu guettes la flicaille en songeant à beuh, hasch ou champis, mais jamais tu n'aurais pensé faire le rapprochement entre des poissons et un sachet de farine dans une ruelle sombre. En tout cas, vu le comportement du type – et le tien –, ce n'est peut-être pas tout à fait faux.
D'autres personnes se sont ajoutées à la foule au fur et à mesure, y compris une bande de malfrats qui te font trembler des chevilles aux oreilles alors qu'au fond de toi, quelque chose t'invite à les tabasser à ton tour. Une violence qui ne te ressemble pas et qui t'inquiète. Heureusement, il suffit que tu aperçoives, à l'écart derrière ses grillages, la silhouette de Naga pour qu'aussitôt tu oublies ta peur sous l'effet de l'admiration, parce que ce gars est un tsunami de classe qui ravage ton petit cœur d'ado avec plus d'efficacité qu'une dédicace sur ton t-shirt du meilleur champion de basket de Pallatine. Genre, woah ce swag. Mais tu n'oses pas attirer son attention en l'interpellant, en l'appelant à l'aide ; il a sans doute d'autres anguilles à fouetter, tout superbe qu'il est dans son uniforme de travail – quel gâchis ce serait s'il se décoiffait.

L'un des bandits, en revanche, n'apprécie pas la réponse du pêcheur et vocifère :
« Alors z'avez qu'à aller nous en pêcher fissa ! Si on a pas une cargaison entière d'ici midi, on f'ra sauter le port ! »

Un ultimatum ? Te voilà tout paniqué.
Mer 24 Avr 2019 - 14:29
Ce n'était pas la première fois qu'Unity était portée ainsi, mais c'était la première fois qu'elle se sentait aussi bien, aussi protégée. Il y avait quelque chose de rassurant dans cet étranger chantant, et elle s'autorisa à s'appuyer sur son épaule en souriant.

Code:
 Tuez-moi.

Elle aurait pu profiter un peu plus de la situation, se demandant comment ça ferait avec Hijikata-san, mais les Hommes-Poissons arrivèrent poser leur ultimatum.

Code:
OH OUI, FAITES PEUR A LA GAMINE, QUE JE REPRENNE LE CONTRÔLE !

Seule, Unity n'aurait rien tenté. Mais là il y avait ce Prince. Il y avait Meiyo. Il y avait la foule. Il y avait besoin d'un héros. Et si Unity n'était pas faite pour être une héroïne, elle pouvait lancer la vague qui allait arrêter ces poissons pourris.

Code:
Et merde.

Pointant un doigt accusateur vers les piscoterroristes, prenant son air le plus sérieux, elle se mit à leur passer le savon qu'elle n'aurait jamais pensé un jour avoir à faire.

« ON NE DEMANDE PAS COMME ÇA ! Bande de malpolis ! C'est ce que votre pauvre mère vous a appris ? D'abord, il faut dire le mot magique, et ces poissons sont l’œuvre du travail de ces pauvres pêcheurs, donc il vous faudra les RÉMUNÉRER ! Et puis vous pensez vraiment que ces pauvres gens auront le temps, en deux heures, de vous ramener vos poissons ? Vous ne savez pas ce qu'est la vie d'un pêcheur ! C'est difficile, c'est dangereux, et c'est mal payé ! DONC AYEZ UN PEU DE RESPECT ET EXCUSEZ-VOUS ! Et puis si vous avez autant envie de ces poissons, allez louer un bateau et du matériel de pêche au lieu de faire peur à des passants innocents ! BANDE DE MONSTRES ! MALPOLIS ! INCONSCIENTS ! PISCOTERRORISTES ! »

Code:
... I guess I'll die.
Ven 17 Mai 2019 - 17:23

le dernier qui rira


Les diverses réponses que leur coup d'éclat a pu provoquer ne démontent pas la poiscaille. Entre ceux qui leur commandent de ne pas toucher à cette mauvaise pêche, ceux qui les pointent du doigt et ceux qui osent prétendre qu'il n'y a plus de poissons, sans compter les insultes et les huées dont on les inonde, ces terroristes du dimanche ont de quoi s'énerver.
D'abord, ils se regardent en carpes de faïence ; un signal maritime semble glisser dans leurs yeux de merlans. Puis ils hochent la tête de conserve, et c'est alors que l'un d'eux, délaissant son arme qu'il laisse retomber autour de ce qu'on pourrait appeler un cou, s'approche d'un bon coup de nageoire en direction de la demoiselle en fauteuil roulant, celle-là même qui leur vola dans les écailles avec sa remontrance bien choisie. Sur son passage les badauds et autres citoyens en colère se hâtèrent de reculer.
« La p'tite a raison ! commença le malfrat. On est jamais aussi bien servi que par soi-même ! Alors... » Et ni une ni deux – et surtout parce qu'il faisait le double de sa taille et le triple de sa largeur, ce qui fait beaucoup plus que trois – il attrapa Unity comme d'autres soulèvent des chatons ou des lionceaux nouveaux-nés pour les brandir au-dessus de la savane, avant de s'approcher du bord des quais, là où il n'existait pas de grillage de sécurité.
Encore sous le viseur des pistolets à eau, personne n'avait moufté et tout le monde retenait son souffle. Il n'allait tout de même pas oser ? Le bandit reprit d'une voix tonitruante :
« Si vous nous mettez pas tout de suite à disposition un bateau et le matos qui va avec, pis un marin aussi pour le conduire... je balance la p'tite à la flotte !! »
C'est alors qu'il la tint à bout de bras, au-dessus de l'eau venant lécher le béton du port d'amarrage.

Ven 17 Mai 2019 - 18:32
La scène est passionnante et dégénère vite en une comédie grotesque.

Les badauds s'impatientent, leur estomac crient famine, et la raison en nourriture s'épuise trop rapidement. Naga ne remarque pas le rouquin perdu dans la foule : il ne voit qu'une jeune fille à l'air maladif prendre avec beaucoup de délicatesse la défense du pêcheur. Et chacun sait que le rêve du pêcheur, c'est la récompense qu'une jolie demoiselle lui offre après une journée en mer, qu'elle lui ouvre ses jambes lascives de sirène pour l'emmener au paradis.

Ce rêve n'est pas partagé par les manifestants, qui s'emparent bientôt de la résidente du fauteuil pour la soulever par-dessus son épaule, en menaçant de la jeter à la mer. La vie d'une poupée contre un bateau, voilà qui en dit long sur l'état dans lequel se trouve le malfrat.

« C'est bon, c'est bon, répond Naga, j'vais vous l'donner ce bateau. »

Sa déclaration a l'air de calmer la foule, du moins le type menaçant. Et tandis que, de bien mauvaise grâce, Naga se dirige vers le portail pour l'ouvrir, il ne peut s'empêcher de crâner :

« T'façon, les vrais hommes, ça a pas besoin de s'en prendre aux faibles femmes pour prouver que c'est des vrais. J'pense pas que vous allez le conduire c'bateau. Vous allez juste le couler. »
Lun 20 Mai 2019 - 17:55
Première sensation familière à l'intérieur de ton myocarde depuis le début de la journée, et sans conteste une de celles dont tu te serais bien passé : tu te sens minable. Quand tu trembles là tout apeuré de ce que la situation pourrait dégénérer, tu ne bouges pas de sorte que c'est une gamine en fauteuil roulant qui, elle, a la bravitude nécessaire pour tenir tête à au grand méchant mérou, et de risquer sa vie pour le remettre au ban qu'il n'aurait jamais dû quitter. Résultat des pêches, la voici suspendue au-dessus des flots, avec un Naga obligé de se soumettre – non sans lancer un taquet tellement salé que même ta virilité immature a du mal à s'en relever, malgré le fait que tu n'en sois pourtant pas le destinataire.  
Ça se voit sur la tronche du poisson que lui aussi est choqué, d'ailleurs, le type blessé jusqu'à l'arête. Néanmoins, il ne se résout pas à lâcher la petite en représailles – preuve qu'il ne doit pas avoir un si mauvais fond de sable, ou qu'il est décidément très perturbé. C'est donc l'un de ses acolytes qui prend les devants pour s'approcher du pêcheur d'une brasse déterminée, et qu'alors tu te décides enfin à agir.
Tu ne peux pas laisser ton aîné affronter ce monstre seul.  
Mais ce que tu n'as pas saisi, obnubilé que tu es par un courage débile et des embruns d'imprudence, c'est que tu n'es pas dans ton élément, ici. Et qu'à crier :
« Lâchez-la maintenant !! »
en te jetant sur Merlu n°1 le plus proche de l'eau, il arrive ce qu'il doit arriver. Lui te voit arriver à des milles marins, se décale juste pour te laisser passer, rajoute une légère poussée dans le dos à ton élan déjà bien parti et n'a plus qu'à te regarder trébucher dans le vide, toi incapable de te rattraper à une quelconque rambarde ni de freiner ta course, pour finir tête première dans l'eau du port.

La bonne nouvelle, c'est qu'ainsi le bandit a été obligé de reposer la demoiselle au sol.
La mauvaise, c'est que tu n'as jamais appris à nager.
Et qu'alourdi par le poids de tes vêtements, tu ne peux désormais plus faire grand-chose sinon paniquer et couler.
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