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references (hart)

Mar 2 Juil 2019 - 11:01
Seungjoo s’arrêta net devant la porte, hésitant sur ce qu’il devait faire ensuite. Il n’y avait personne aux alentours, et comme il avait enfilé une casquette, il doutait que l’on puisse l’identifier aussi facilement, mais ayant sa petite réputation, il préférait faire preuve de prudence. Il n’était pas certain que ses raisons étaient fondées ; il y avait longuement réfléchi, s’était créé une petite liste d’arguments qu’il pourrait offrir en échange de quelques renseignements – même pas un service, non, juste des informations qui pourraient lui être utiles.
Il avait entendu parler de ce « médicanicien », en bien comme en mal. On le disait efficace, mais aussi à la solde des gangsters, ce qui n’était pas forcément très bien vu par certaines personnes. Seungjoo croyait plutôt qu’il s’agissait de neutralité, mais enfin. Non, ce qui l’avait plus perturbé, c’était le néologisme, car pour le coup, il avait cru qu’il avait mal entendu, et avait cru qu’on lui parlait d’un simple mécanicien qui faisait des prothèses. Il n’était d’ailleurs pas toujours très sûr de ce que l’homme faisait réellement, et s’il avait des compétences médicales.
Se donnant du courage, Seungjoo inspira profondément et décida de frapper à la porte, à petits coups secs et répétés. La porte, cependant, n'était pas verrouillée, ni même bien fermée, et elle s'entrouvrit. Cela étonna un peu Seungjoo : il n'était pas rare pour un médecin conventionnel de laisser tout le temps la porte ouverte, mais il avait l'habitude que les médecins underground se montrent un peu plus prudent. Du coup, il entra sans s'annoncer.
Mer 10 Juil 2019 - 0:42


La besace lourdement chargée pèse sur ton épaule valide. Toi qui avait l’habitude de porter et supporter absolument tout du côté de ta prothèse, tu t’abstiens pour un temps afin de ménager la mécanique nouvellement montée, bancale et encore dégingandée qui te sert à nouveau de bras gauche. Il te manque encore certaines pièces, quelques éléments à tordre, fabriquer, des pièces à souder qui laissent quelques portions à nu, révélant les amas de fils qu’elles devraient dissimuler au public. La bande de tissu grossier enroulée autour de ton avant-bras a connu des jours meilleurs, mais fait son office, le temps de finir ce long travail de fourmi pour retrouver un membre complet et fonctionnel, non un qui te rappelle à chaque tiraillement douloureux dans le torse que tu dois mieux régler la connectique de tes nerfs artificiels. Le cliquetis qui s’échappe de ton paquetage rythme chacun de tes pas, trahissant une nouvelle provision de déchets de carrosserie et d’autres reliquats métalliques que tu es allé glaner depuis l’extérieur de la ville –la décharge, disons-le-, jusque dans plusieurs recels plus ou moins connus en banlieue. Te voilà redevenu un temps vagabond, de course louche en ballade nocturne allongée pour piller, marchander ou juste rabioter de quoi survivre. Une habitude.

Tu rentres dans tes quartiers en baillant beaucoup trop, plus prêt à céder à quelques heures de sommeil pour rattraper la nuit blanche précédente qu’à augurer la suivante penché sur ton échoppe à t’abimer les yeux. La porte n’est jamais fermée, mais le battant n’est pas enclenché pour cette fois. Le détail te ramène soudainement en alerte, et tu le pousse lentement en espérant voir un gisant, un client ou même Junji. Plutôt Junji, au vu de l'aide dont tu ferais encore bon usage. Les derniers événements t’on rendu encore plus paranoïaque, plus encore envers la diaspora dont sont issus tes agresseurs. La silhouette trapue qui observe les anciennes pièces sur la table ne t’es pas familière et si tu commençais à t’approcher à pas de loup, dès que son profil asiatique se détache dans ton champ de vision, tu en oublie la contenance et la prudence. Un des leurs. D’un bond, d’un geste, tu l’attrape par l’épaule d’un côté valide, avant de refermer une main squelettique et métallique autour de sa gorge sans aucune forme de compassion. Tu le dépasse d’une très courte tête, et de quelques années, mais cela ne t’inspire pas la moindre pitié. Son ethnie, encore moins, vu que seuls leurs clans peuvent connaître ton adresse. Tu serres. « Donne-moi une bonne raison de ne pas te tuer, Iwasaki. »



Ven 12 Juil 2019 - 15:34
Seungjoo entendit la porte ouvrir dans son dos, et ne fit pas preuve de plus de prudence que cela. Il était dans une zone neutre et n'imaginait pas vraiment se faire attaquer, même si le nouveau arrivé était un gangster. Il n'était donc pas plus sur ses gardes que d'habitude, et encore moins quand, en jetant un léger coup d'œil en arrière, il vit un homme qui correspondait à la description qui lui avait été faite du médicanicien. Aussi la main sur son épaule fut-elle une surprise, et Seungjoo lutta contre l'instant qui le poussait à attaquer en retour, car il lui aurait probablement pété le bras... enfin si ce n'avait pas été un bras métallique, mais le détail échappa à Seungjoo un instant.
L'homme le toisait avec froideur, le traitant d'Iwasaki alors même que rien n'indiquait clairement l'appartenance du jeune homme. Seungjoo fronça les sourcils. Les asiatiques tous à Iwasaki, c'était il y a longtemps, les temps avaient changé. L'envie de lui mettre un poing dans la figure le démangeait, mais il s'efforça de répondre d'un ton sec : « Parce que je suis un patient, docteur. » Il n'en dit pas plus ; il n'allait pas prétendre ne pas appartenir à sa diaspora, et il ne voyait vraiment pas pourquoi quelqu'un ne pourrait pas essayer de le tuer. Enfin, l'homme n'avait pas l'air de se connaître, donc Seungjoo bénéficiait en plus de l'effet de surprise. Il pourrait s'en sortir sans problème.
Ven 12 Juil 2019 - 21:28


Ta prise est ferme, et avec un peu plus de force tu pourrais presque le soulever de quelques centimètres pour le maintenir –ton ersatz de bras n’a pas encore toute la sensibilité nécessaire, et ton pouce ne trouve que la jugulaire où appuyer en menace. Il y a encore du travail, mais la prise métallique devrait le dissuader suffisamment.  A défaut, l’anse cervicale n’est pas loin si tu veux le faire souffrir. Il crache la raison de sa présence, et ta poigne ne relâche rien malgré son œil hargneux. L’a-t-il vraiment perdu ? Cela pourrait être une ruse, une façon de simuler une faiblesse. Tu l’as eu par surprise, comme beaucoup d’autres, et sa réaction est prévisible. Il a cherché un instant où viser pour se défaire ou se défendre. Les adolescents impulsifs des Iwasakis. Un silence passe, tu réfléchis sans ciller, serrant une dernière fois en crissant avant de le relâcher avec un peu d’élan en arrière pour lui faire comprendre, avant de lever le bras du crime pour le montrer désarmé. Docteur ? « J’en ai vu des plus moribonds que toi. »

Il est trop propre sur lui. Jeune. Sûrement prêt à en découdre, sans le montrer. Bien portant, sans blessure apparente que le carré de gaze devant ce même œil scarifié chez toi. Tout est suspect. Tu fais mine de te désintéresser de sa personne pour retirer ton manteau, et retourner chercher tes trouvailles clinquantes. « Ton clan a décidé de garder mes services ? » Plutôt que de te tuer ? Son clan sait comment marche ton affaire, et tes clients savent énoncer leurs symptômes avant que tu ne les demandent.


Sam 20 Juil 2019 - 19:01
La prise était un peu serrée, et quand il fut relâché, Seungjoo aspira une grande gorgée d'air. Peut-être était-il en forme, mais à ce rythme, il aurait été tout aussi moribond que les autres patients du médicanicien. Enfin, en théorie, vu qu'en pratique, se faire étrangler ne le dérangeait pas tant que cela. C'était typiquement le genre de choses qu'il acceptait parfaitement que Knut lui fasse, si tant est que celui-ci arrive à le renverser d'ailleurs. Ou dans les moments où Seungjoo lui devait quelque chose.
Se massant la gorge, il secoua lentement la tête. « Je ne peux pas parler pour mon clan, docteur, c'est personnel cette fois. Mais je suis des Aces et nous n'avons rien contre vous. » Seungjoo espérait que cela suffirait à Hart pour accepter de l'écouter. Le jeune homme n'était pas décidé à parler de ce qui l'amenait ici tant que le docteur ne se serait pas calmé. « On m'a dit que vous faîtes des prothèses. » Ce n'était pas un secret, après tout.
Sam 20 Juil 2019 - 21:01


Aussitôt désintéressé du gringalet -assez pour lui tourner le dos sans même craindre une quelconque menace de sa part, tu reviens avec le lourd sac pour le dépasser et le laisser tomber au pied de ta table de travail déjà jonchée de cadavres métalliques et autres reliques ferreuses en tout genre. Tu as déjà commencé à tracer une ligne d’avertissement au cas où il pourrait se sentir de tenter quelque chose. Sa voix non étranglée n’est pas des plus amènes pour autant, et tu te permets de le regarder en haussant un sourcil tout sauf étonné. Le titre de “docteur”, habituellement utilisé par des patients dans un état seconds, a le don de te hérisser quand il est dit avec une foi mal placée.« Ça, c’est toi qui le dit.» Aucune surprise. « Tu es d’un Clan. Ta parole est la leur.» Il a eu la stupidité de s’enrôler comme esclave dans un Clan, il doit assumer. Ta vision de leur organisation est légèrement déformée par une expérience personnelle tout sauf recommandable.

Sans le lâcher des yeux, tu réinstalles petit à petit ton poste, rallumant un fer à souder, dremel et autres, et sortant une énorme pince plus habilitée à raccourcir des doigts fouineurs qu’à juste couper des câbles sans sourciller. Tu l’utilises pour tout désigner autour de toi de ton bras de métal décharné, des autres essais ratés de mains qui traînent jusqu’à ses pieds. « Je me doute que ça du être assez évident en entrant ici. » Une vraie lumière, ce garçon. « Qu’est-ce qui te manque? Si c’est vraiment pour toi.»

Lun 19 Aoû 2019 - 16:15
Seungjoo gardait les doigts contre sa gorge, espérant qu'il n'en garderait pas une marque. Il n'avait rien contre les contusions, mais il n'aimait pas l'idée d'être tâché par un homme qu'il ne reconnaissait pas comme un adversaire. Clignant des yeux, il essayait de comprendre ce que le médicanicien lui reprochait. Clairement, il avait le droit de détester l'Iwasaki, ce n'était pas si Seungjoo portait le clan principal dans son cœur. Mais de là le traiter ainsi alors qu'il venait en patient, ça le froissait un peu. Enfin, ce n'était pas comme s'il avait beaucoup de choix.
« J'ai besoin d'un œil. » : expliqua-t-il, et comme pour illustrer son propos, il dégagea la cavité vide, dénuée de l'œil de verre qu'il portait habituellement.
Sam 28 Sep 2019 - 11:12

A voir le garçon qui tente de s’expliquer malgré ta menace, tu réfléchis beaucoup trop calmement à la manière de le tuer proprement pour ne pas avoir trop de travail pour le faire disparaître, tout en réussissant à faire passer un message au clan qui a décidé de te mettre hors d’état de nuire. Il n’a vraiment aucune idée de l’entreprise suicidaire qu’est une présentation dans ton antre, apparemment ; peut-être dit-il vrai, en bon ignorant des agissements de sa bande. « Un œil ? » La barrière de la langue te fait froncer les sourcils un instant, toi qui t’es demandé pourquoi faire tout ce chemin juste pour ton avis –et non littéralement un globe occulaire-, jusqu’à ce qu’il révèle la cavité béante. Oh. Tu repose l’objet contondant, avant de te lever pour regarder de plus près en lui basculant légèrement la tête d’une main glacée. « Je ne fais pas dans les organes. » C’est en partie faux, mais tu préfères éviter. Dans son cas, tu es dans le vrai, et tu ne connais qu’une personne qui donne dans les yeux bioniques ; pas sûr qu’un gangster souhaite l’aider, par contre. « Je connais qu’une personne qui saurait le faire, mais elle traitera pas quelqu’un comme toi. Ou tu mourras pendant l’opération. Tu n’as pas une once de sympathie dans la voix, même si mourrais d’envie de voir ça. « Remercie vos rivalités de gangs. »
Mar 29 Oct 2019 - 14:29
Seungjoo s'était habitué au creux de son œil. Il n'imaginait même plus sa présence ; il y avait trop longtemps que son champ de vision s'était rétréci pour cela. Cependant, cela n'avait pas tué le désir de le combler à nouveau, par quelque chose d'autre qu'une simple sphère de verre froid.
Ses espoirs furent vite brisés ; un œil comptait comme organe, supposait-il - le Coréen n'y avait réfléchi, à la différence entre un bas et un œil, pour lui c'était du pareil au même. Et puis, si cette personne appartenait à un gang rival, Seungjoo était bien embêté. Ce qui l'agaçait le plus, cependant, c'était la façon dont cet homme le traitait. Croyait-il vraiment que tout le monde avait le choix de ne pas s'impliquer dans les rivalités qui déchiraient Pallatine ? A choisir, Seungjoo serait resté seul. Mais il était faible, et il n'avait que sa force brute à proposer (et parfois des mots doux, mais on ne pouvait survivre à coup de poésies déclamées), alors il avait suivi ceux qui avaient bien voulu lui donner le gîte et le couvert. Ceux qui avaient voulu d'un homme comme lui, trop instable à l'origine pour vivre par lui-même, mais pas assez pour être considéré comme indésirable par l'Institut.
« Qu'importe. Donnez-moi son nom et je m'en irai. » Il avait bien compris qu'il n'était pas désirable, et il ne voulait pas imposer davantage sa présence. Un nom, et il s'effacerait à jamais de la vie du médecine.
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