Earl Winchester
Caractère
L'éducation d'Earl s'était principalement déroulée dans les rues, livré à lui-même. De ce fait, il n'a jamais réellement eu de modèle de bienveillance, ni une personne l'ayant mis dans le droit chemin. Quoi que l'on puisse faire, il se comportera toujours de façon brutale et maintiendra ses distances vis-à-vis de son interlocuteur. Il considère toutes les personnes en face de lui comme des ennemis. On a beau chercher à l’amadouer, vous réussissez uniquement à attiser sa colère. Les jurons font partie de sa vie quotidienne, il ne faut pas s'étonner qu'il prononce les trois quarts du temps des « merdes ! » , « Ta gueule ! » , « Bon sang ! » Et tout un répertoire florissant. Vous l'avez compris, cher habitant de Pallatine, Earl a la grossièreté facile, ce qui est assez difficile à dialoguer avec lui. Il répond instantanément à toute provocation par un coup de poing. Que ce soit lui ou son adversaire, le combat se terminera uniquement qu'en contact avec le sol. Et pourtant, son comportement n'est pas la représentation d'un amour narcissique ni dominant. C'est juste qu'il se protège de cette façon.
Cette image brutale et associable lui colle bien à la peau. Et pourtant, cet homme au sang chaud parvient à se contenir durant le travail. Il prend très aux sérieux son travail de videur et sa excellente mémoire faciale lui permet de reconnaître les clients à problèmes. Et pour rentrer dans sa liste noire, il suffit de créer un seul problème à l'Hirondelle ou s'en prendre aux filles. D'ailleurs, même en ayant reçu son approbation, il ne faut pas oublier qu'il est très soupçonneux et qu'il ne se gênerait pas de maintenir un regard méfiant. Parfois, on a l'impression qu'il se téléporte au bon moment et au bon endroit dès l'instant où les problèmes commencent. Avec lui, ne cherchez pas à le raisonner. C'est une véritable tête de mule qui ne reconnaîtra jamais ses torts.
Je vous l'avoue, on a beaucoup parlé de ses défauts, car Earl les met toujours en avant. À présent, on va découvrir ses qualités.
Pour découvrir ce qui se cache derrière son masque de brutalité, il faut s'armer de patience et de persévérance. Et même lorsqu'on apprend à le connaître, il a toujours ce côté « animal sauvage » et méfiant. Ses proches peuvent témoigner que ses réactions spontanées démontrent une sincérité presque naïve, sans la moindre barrière. Il n'aime pas les légumes et il vous le montrera ouvertement. Et au contraire, il n'hésitera pas à témoigner son respect à un bon cuisinier. D'ailleurs, en parlant de nourriture, il a tendance à tout gober dans sa bouche, mâcher comme un hamster, avant d'avaler par petit morceau. Ayant la bouche pleine, il vous répondra uniquement par des grognements animaux. En parallèle, il démontre un certain sens artistique au niveau de la calligraphie et dans de dessin, il répondra aux compliments de façon modeste. Mais, il saura se montrer timide.
Pour finir, il se trouve que ce jeune homme sait se montrer charmant dès qu'une personne l’intéresse. En conséquence, il s'avancera vers cette perle rare ou la laissera s'approcher de lui. Afin d'attirer l'attention vers lui, il saura se montrer très joueur allant jusqu'à devenir intime. C'est peut-être la meilleure façon de tomber amoureux de lui ou devenir son ami. Si vous lui offrez la main, attendez-vous à ce qu'il prenne votre corps – et surtout vos genoux. Car oui, Earl aime dormir sur les jambes d'une personne avec qui il a une extrême confiance. Et sachez que ses jambes, il l'obtiendra par simple caprice. Dans ses instants, son comportement se rapproche beaucoup d'une personnalité, timide et enfantine. Et croyez-moi, un Earl ne sachant plus quoi faire, c'est comme un petit chaton sans défense face à une horde de jeunes japonaises adorant ce qui est mignon. Et à cet instant, on découvre assez rapidement que sous cette carapace d'homme dur et violent se cache en réalité un homme qui a besoin de tendresse et d'amour. Jamais, il ne le demandera.
Âge: 28 ans
Naissance: 01/05/1910
Arrivée: 1934
Présence en ville: 4 ans
Nationalité: Américain
Métier: Videur
Statut civil: Célibataire
Groupe: Gangsters
Section: L'Hirondelle
Rang: Il est un simple videux dans une maison close
Nom de code: Beast
Taille: 1.95
Corpulence: Gracile et viril à la fois, Earl entretient son apparence par une musculation quotidienne tous les matins. Il ne reste en place plus d'une seconde et il élimine rapidement ses excès de poids. Et il faut dire que pour ce coup, il en est fier.
Cheveux:Noir, coupé court, mais pas en brosse.
Il les teint régulièrement en argent. S'il garde la même coupe les 3/4 du temps, il attend de les avoir jusqu'à la nuque avant de les couper.
Yeux: Bleu
Autres:Earl a deux caractéristiques particulières sur sa peau :
-Un amas de trois grains de beauté entre ses omoplates, qu'il cache sous ses vêtements.
-Une longue cicatrice le long de ses côtes droites, reçu par le passé.
Histoire
Ne cherchez pas l’histoire classique du petit orphelin ayant mal tourné après de mauvaises fréquentations. Enfin, si. Cependant, ses deux parents furent vivants tout au long de sa jeunesse, mais aucun ne lui offrait l’amour qu’il espérait recevoir.
Son père travaillait comme ouvrier de construction. Un homme brave et travailleur qui mettait ses compétences dans la sculpture du bois à profit. Un jour, il reçut une lettre provenant d’une femme en Californie. Une veuve lui demanda d’exercer ses compétences à son service. Puis, il disparut pendant des années.
Sa mère aimait les fêtes et les bals. Elle payait une somme astronomique pour sa toilette. Femme d’une beauté incroyable, elle cachait son existence banale sous des tonnes de produits luxueux et les belles paroles envoûtantes les plus fortunés. Ne lui parlez pas de son fils, elle n’en a jamais eu.
Earl portait un nom de famille différent d’aujourd’hui, peu de personnes le savent. Lui-même préfère l’oublier. Aujourd’hui, il s’appelle Earl Winchester. En voici la raison...
« Chaque jours, Earl se levait en même temps que le soleil, parfois avant lui – toujours à la même heure. Il prenait son petit-déjeuner avec sa mère ; le seul moment de la journée où elle faisait attention à lui. Pourtant, aucune discussion ne venait entre eux. En dépit de son jeune âge, Earl comprit aisément le total désintérêt de sa mère. Il s’arrêtait à l’appartement 7 086 pour rendre visite au vieil homme grincheux que je suis.
Earl… Je le soupçonnais qu’il n’assistait jamais aux cours. Et pourtant, c’était un jeune homme avec un immense sourire, comme un esprit perspicace. Je lui apprenais tout ce que je savais. Je le conseillais sur son avenir, ce qu’il devait faire pour s’en sortir. Mais, je crois qu’il n’écoutait jamais mes sages conseils. »
« En mai 1920, Earl avait intégré le groupe depuis six mois. Il avait quoi ? Mmm… Dix ans.
Notre terrain de jeux se situait non loin de chez lui. C’était très avantageux pour lui. On avait une sacrée réputation et bien souvent, les adultes nous toisaient du regard. On jouait à celui qui crachait le plus loin possible ; on insultait les adultes qui nous réprimandaient ; on était irrespectueux de notre environnement. On était une famille. C’était notre petit frère. Et, il était prêt à tout pour obtenir notre reconnaissance.
Quand j’y repense, Earl possédait un immense talant en dessin. C’était lui qui avait finalisé notre logo. Puis, on laissait l’artiste marquer notre territoire. Il faut dire qu’il était prometteur dans son genre.
Enfin, c’est du passé tout cela. Quand j’y repense. Si ce petit a mal tourné, c’était à cause de nous. On lui apprit tous nos petits tours et on a commencé à voler des bonbons à l’épicerie. On a fini par se faire choper et on avait eu la plus belle correction de notre vie. Et ce n’était pas ce qui nous retenait de recommencer. Mais que voulez-vous, on ne peut changer la ville. De toute façon, le groupe s’est dissous huit ans plus tard, après qu’on ait fait la plus belle connerie de notre vie.
Tout ça, c’est fini pour moi. »
C’est curieux qu’un homme se mette à écrire dans un journal
Je suis arrivé en Californie. Et le monde est devenu de plus en plus dur, alcool, drogue, l’argent, la nourriture… il m’est de plus en plus difficile de me fondre dans la masse, voler sans me faire repérer. Je ne compte plus le nombre de bagarres auquel j’ai dû participer. Heureusement que le poker m’aide à survivre ; je garde un petit pactole pour donner l’espoir. Je crois que je commence à m’habituer. […] Enfin, je m’attendais à revoir mon père. Mais la surprise en arrivant fut de découvrir que la tuberculose l’a emporté. Je m’étais présenté en tant que membre de la famille auprès de Madame Winchester. C’était une femme assez intelligente, mais assez étrange. Elle me parle d’une malédiction familiale ; de sa maison ; et bien plus. Et elle remercie mon père pour le beau travail qu’il a effectué. Je ne connais rien en ce qui concerne la construction d’une maison, mais elle m’a fourni un peu de travail. Et je compte bien me ranger, en espérant qu’on ne me retrouve pas. J’ai peut-être un peu de chance, cette année…
Les autorités m’ont retrouvé. J’ai dû fuir à nouveau. Mais je crois que cette fois-ci, c’est plus de la crainte d’être repéré. Je n’ai pas envie de me retrouver en prison pour un crime défensif ni répondre de mes péchés. Chez la vieille folle, je lui ai pris une arme à feu construite par sa famille. Elle m’a dit que cette arme était maudite et j’y ai mis une balle. Si au dernier moment, je dois presser la détente, je le ferais. […] Je pars à Chicago, de l’autre côté des États-Unis. Grâce à l’argent que j’ai gagné, je pourrais prendre le train sous un faux nom. Earl Winchester, c’est comme ça que je me nomme. Au début, ce fut difficile de le dire, mais ce mensonge me semble de plus en plus vrai. Et je suis devenue réellement cet Earl Winchester après falsification de ma pièce d’identité. Si on m’avait demandé d’autres papiers, il aurait bien d’autres faussaires sur le chemin. J’espère juste avoir l’argent qu’il faut.
C’est la première fois que je me sens calme et apaisé. J’ai mis un certain temps avant de trouver un travail. Mais cette femme, Catherina Fearon, m’engagea avec bon cœur. En y repensant, elle aurait pu me fermer la porte au nez, comme tous les autres. Elle m’a totalement déstabilisé et elle a provoqué une réaction qui m’était inconnue, jusque-là. Elle ne chercha pas plus loin sur mon identité ni mon passé. J’avais protégé l’une de ses « filles » et c’était la raison principale de ce poste. Bon sang ! Si on m’avait dit qu’il était simple d’obtenir un travail, j’aurais cassé la gueule d’un banquier. Peut-être qu’on m’aurait engagé par la suite. [...] Bientôt, je commencerais mon nouveau travail, videur dans une boîte de catin. Et franchement, je ne sens déjà pas à l’aise avec toutes ses beautés et en plus, je dois me retenir. Merde ! Je crois que c’est la deuxième connerie de ma vie.
Putain ! S’il en a bien une qui m’a énervé, c’était bien elle. Ellie Fearon. La petite sœur de la patronne est un démon sur patte. Bon sang ! Je vais la baiser si elle continue de me chercher. « Et patati et patata ! » « Non. Il ne faut pas faire çi, il ne faut pas faire ça ! » Putain, j’ai vraiment envie de la tuer celle-là. Qu’est-ce que j’ai à foutre de sa moralité ou du bon genre ? Elle m’a casé les couilles et m’a gâché ma soirée. Non, je ne touche pas les femmes, madame la fouineuse ! JE-NE-SUIS-PAS-UN-PERVER ! Et JE-NE-SUIS-PAS-VIOLENT ! PUTAIN ! […] Je crois qu’on va me virer.
Hier. Sept personnes ont connu une fin funeste ; que des membres du gang Moran, ennemi d’Al Capone. Un huitième est également à déplorer et englober dans cette affaire, le fiancé de la patronne. À vrai dire, quand elle m’a raconté ce que cet homme voulut la faire et l’état qu’elle se trouvait… je ne pouvais pas la contredire. Je l’ai aidé. J’ai caché le corps dans un coin de rue. Puis, je me suis débarrassé de ses affaires. Même si cette fille est une teigne, je ne pouvais pas la laisser tomber après ça. Je lui ai promis que je la protégerais. J’endosserais le meurtre s’il le faut. Il suffira que je m’enfuie à nouveau, comme par le passé. […] Dire que j’étais bien ici. J’avais une place. […] Afin d’éviter tout souci à ce sujet, je vais brûler ce journal. J’espère qu’Ellie fera la même chose. Nous devons absolument le faire afin que ce meurtre passe pour un assassinat prémédité. Adieux. Toi qui fut mon ami depuis tout ce temps.
Je me suis retrouvé dans un institut, complètement déboussolé. Caterina nous y attendait sagement. Elle nous révéla la raison : c’était elle qui nous avait convoqués. Je me sentais mal à l’aise vis-à-vis de la patronne. Je restais près de sa petite sœur, sans bouger. […] Pallatine me rappelle Chicago. Nous retrouvons les mêmes soucis, les mêmes problèmes. L’explication sur ce lieu me passe par la tête et je me suis endormi en cours. Savoir que Caterina va beaucoup mieux me rassure, mais en même temps, elle m’inquiète. Grâce à ce lieu, elle pourrait revenir en arrière. Elle voudrait empêcher la mort de son fiancé. Quand j’ai entendu ses mots, j’en devenais bouche bec, j’ai vu la pâleur sur le visage d’Ellie. J’aurais aimé lui prendre la main et la rassurer. Et pourtant, je n’ai rien fait à cet instant. J’ai écouté la patronne du bout à l’autre de son monologue.
Ellie a disparu et selon ma recherche, elle est vie à présent chez les Gangsters. Bon sang ! J’espère qu’elle ne fait pas de connerie. Pauvre femme, elle s’enfonce seule dans cette folie. Je ne sais pas comment elle survivra avec toutes ses bêtes qui la côtoient. [...] J’ai décidé de rester auprès d’elle. J’y ai beaucoup réfléchi à cette histoire, on pouvait remonter le temps grâce à ces lieux. Je pense que j’ai pris la mauvaise décision et j’espère qu’Ellie me comprendra. Je vais empêcher qu’elle refasse ce meurtre. J’espère arriver quelques jours avant qu’elle le fasse. Et si ce n’est pas le cas, alors je vais le tuer moi-même.
Je suis Earl Winchester. J’ai tué un type par le passé avant de m’enfuir. Si je dois tuer un deuxième, je le ferais... Mais en attendant, je protégerais Ellie et son commerce.
Ny'chan, la trentaine passée avec les licornes en plus. Que vous dire de plus que j'aime beaucoup l'écriture, lire des mangas, des romans et les jeux. Je me suis décidé de m'inscrire ici, mais j'ai pas encore eu le temps de lire le règlement. Mais je pense que tout soit jouable d'ici deux semaine. Alors, je vous mettrais un texte nettement mieux.