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La Gazette de Pallatine - Octobre 2017

Dim 1 Oct 2017 - 0:19

La gazette de Pallatine

1er octobre 2017 ▬ Can't stop the falling ♫

Avouons-le d'emblée, ce numéro est spécial. Certes, mais tous les numéros de cette Gazette sont spéciaux, pourriez-vous nous rétorquer, ou tout du moins spécieux, et vous n'auriez pas tort ; néanmoins j'aimerais le dédier tout entier, de son < ouvrant à son > conclusif – et quiconque connaît ma douleur htmlique saura ce qu'il m'en coûte – à Nikolai Vodanov, ce fier héraut de la Gazette, héros sans cœur et sans anicroche, Seigneur incompris du Mal, tireur de résumés de dernière minute, dompteur de dragons émérite et architecte de maisons en mini-briques, génial inventeur du chargeur rechargeable et fervent pratiquant du coup de talon-briquet retourné, qui fête en ce jour de l'an de crasse 2017 son anniversaire. (Vous pouvez reprendre votre respiration.)
Il se montrera probablement humble, sinon gêné voire prompt à mésestimer son implication, il n'en est pas moins connu et reconnu que cette Gazette sans lui ne serait pas. Pour ta présence et tes actions, Niko, sois remercié. Et pour ta gouverne, car il ne faudrait pas l'oublier, voici de l'encens, de l'or et des frites.
Bel automne à tous ~



Quand ils évitent la ville ♫

Personne change de trottoir
Ils n'ont pas l'air visibles
Puisqu'on ne peut pas les voir
Des gars qui s'éparpillent
Ça gêne pas les passants
Mais quand ils voient les blancs
Sur tous ces profils noirs
Ça fait comme un désert sur l'avatar
Quand ils évitent la ville...

Nous tout c'qu'on veut c'est être nombreux
Être nombreux durant le jeu
On n'a pas l'temps de s'droguer dans les champs
Nous tout c'qu'on veut c'est être nombreux
Être nombreux durant le jeu
On s'prend déjà les Gangsters dans les dents

Quand ils évitent la ville
L'Institut broie du noir
Puisque l'état civil
Fait vraiment peine à voir
Toujours on est fébrile
L'Iwasaki-Rengô
Quémande des p'tits nouveaux
Qu'ont pas peur du hachoir

Quand la Cité îlienne
Est prise de désespoir
Les Alters qui s'y traînent fleurissent le vert terroir

Ils agissent sans mobile
Ça fait pleurer les Geeks
Des larmes de crocodile
Pour hommes fantomatiques
Du moins c'est c'que dit la Gazette du soir
Quand ils évitent la ville

Nous tout c'qu'on veut c'est être nombreux
Être nombreux durant le jeu
On n'a pas l'temps d'revendre nos grands-parents
Nous tout c'qu'on veut c'est être nombreux
Être nombreux durant le jeu
Comme les Oppos pour qui l'temps c'est d'l'argent

Et dès le mois prochain on aura p'têt des membres
S'ils viennent pas maintenant, demain on les attend
Qu'est-ce qu'on peut faire ce soir ?
Rameuter les Indés
S'ils veulent en profiter pour sortir du placard
Par peur de demeurer des faire-valoir
Préparez-vous pour le bazar
Novembre rattrapera le retard
Quand ils viendront en ville...




L'avancement de l'intrigue

Intrigue III – Suite aux conclusions des événements diasporaux, le fil rouge du scénario poursuit son déroulement. Les perturbations temporelles s'accentuent, créant des failles et des décalages entre le temps perçu et le temps réel allant jusqu'à dix secondes, voire davantage. Les réponses apportées par les enquêtes des participants aux précédents sujets communs se sont révélées plus cryptiques que prévu ; les interrogations sont encore nombreuses...
N'hésitez pas à en faire part dans le contexte de vos rps, et ce afin de ne pas vous retrouver perdus lors des prochaines évolutions ! Vous pouvez vous rafraîchir la mémoire dans les sujets récapitulatifs de vos diasporas respectives.




Trois questions à...

Notre invité du mois est une personnalité hautement influente à Pallatine ; célébrité aux costumes raffinés, combattant respecté de ses pairs et membre à part entière des Gangsters, le Dr Leviathan sait cultiver son mystère. Pour nous, il a cependant accepté de se livrer au jeu des trois questions :

  • Les membres des différentes diasporas qui furent la cible de provocations anonymes sur les profils chronosrep.net sont rentrés plus ou moins sains et saufs de leurs enquêtes. Selon vous, quels enseignements doit-on tirer de ces événements ? Avez-vous des soupçons sur le commanditaire de ces menaces ?
Dr Leviathan : Je ne saurais malheureusement rien vous dire sur ces événements. Je n'ai pas été contacté, voyez-vous ; sans doute mon statut au sein des gangsters y est-il pour quelque chose. Mais il semblerait que ces rendez-vous forcés aient été plutôt intéressants – sans vouloir préjuger de ce qui a pu se passer pour d'autres diasporas, bien sûr. Peut-être y avait-il une raison pour que certaines personnes avec des failles dans leur sécurité se soient trouvées obligées de se rendre dans ces lieux inhospitaliers. En tout cas, à leur place, je n'aurais pas apprécié être traité ainsi sans raison valable.

  • Tandis que certains groupes tentent de resserrer les liens, d'autres rentrent en conflit ou s'enlisent dans leurs crises. Faut-il craindre des évolutions contradictoires du système général pallatinien ? Comment envisagez-vous celui-ci à plus long terme ?
Dr Leviathan : Voilà une question complexe. Vous savez, je vois passer tous les jours dans mon club des bonnes gens de toutes les diasporas - y compris ces chers yakuzas qui me font parfois le plaisir d'une visite amicale. Et l'enseignement que j'en tire est que les diasporas sont insuffisantes pour définir leur identité et, par conséquent, leur vie. S'il y a des crises et des alliances, croyez bien qu'elles sont le fait d'individus hauts placés qui réfléchissent à ces questions dans le cadre de cercles très fermés plus ou moins secrets. Mais pour beaucoup de personnes, la diaspora est un cadre de référence qui peut être dépassé. Et c'est bien ce qui me semble le plus probable à long terme, quand bien même les divisions se maintiendront et même se renforceront à court terme.

  • Sur une touche plus personnelle, allez-vous modifier vos habitudes selon un parti pris ou bien considérez-vous que cette tendance globale ne vous concerne pas ? Quels sont vos futurs projets, liés ou non au contexte actuel ?
Dr Leviathan : Vous vous doutez bien que le contexte actuel m'intéresse beaucoup et que je le suis de très près. Mais je ne vois pas l'intérêt de changer mes habitudes. Au contraire, quoi qu'il arrive, ou presque, je trouverai certainement de tourner la situation à mon avantage. Je prévois seulement de développer mon activité et de me lancer dans une coopération avec d'autres groupes gangsters afin de renforcer les liens qui nous unissent mais également afin d'élargir ma clientèle.

Les Gangsters prépareraient-ils quelque coup fourré de leur secret ? Rien n'est moins sûr... Mais on n'ose y penser sans frissonner. En tout cas, ce discours sonne comme le glas du sommeil rouge !
Merci à l'éminent Dr Leviathan et à bientôt pour une nouvelle interview en direct de Pallatine ~



Expression libre et petites annonces

LES DIX COMMANDEMENTS DE LA GAZETTE :
Cela fait maintenant huit mois que la Gazette sort régulièrement et que, derrière ces pages chaque fois plus incompréhensibles se terrent trois Volontaires acharnés de travail et de bonne volonté – surtout de bonne volonté. Mais la question que personne ne se pose est bien entendu : comment font-ils ? Que se passe-t-il dans les coulisses de cette obscure Gazette ? Brûlent-ils des cierges à la lueur des bougies ? Alors, pour vous qui ne trépignez pas de connaître nos secrets, détendez-vous my lords, car c'est l'heure de dévoiler les mystérieux mystères de cet aquarium pas comme les autres, derrière les vitres duquel se déroulent des scènes souvent fort curieuses...
Pour ceux qui souhaiteraient conserver intacte leur vision des gazetteurs, vous êtes chaleureusement invités à sauter cette rubrique. Pour les autres, nous mettons un effaceur de mémoire à disposition – prudence est mère de sûreté, nous ne le répéterons jamais assez.

Les images ci-dessous sont susceptibles de choquer des captures d'écran des discussions Skype opérées depuis le 12 février 2017, date de création de la Team Gazette. Les membres en sont :
audd → Nikolai
Raphaël Frantzen → Hafiz
Chry' → Cameron (en bleu)

Ton nom d'équipe tu brandiras.
Vous qui lisez ces lignes, vous êtes un valeureux ayant eu le courage de franchir le cap – ou vous vous moquez bien de notre réputation, cela va de soi –, vous méritez donc d'apprendre la sacro-sainte vérité. Et celle-ci débute avec une identité. Car pour se prétendre une bonne équipe de rédacteurs, il est nécessaire de posséder un bon nom d'équipe tout court ; l'originel « Team Gazette » a ainsi laissé la place à de nombreuses dénominations au gré des conversations, parmi lesquelles :
Team des Marshmallows sadiques
Team sans (l)Ego
Niko's Official Rescue Team
Iced Tea-m
+ Team TLF et Team Aquariophilie, dont les justifications que l'on devine se sont perdues à grand regret dans les limbes...
+ Club des Calamités Congénitales du Codage (cf. plus bas).

Le mot juste tu énonceras.
Écrire une Gazette, c'est certes célébrer les mots, mais aussi savoir faire preuve de concision et d'efficacité dans le propos. Il en va de même dans les communications internes, essentielles à la répartition des tâches ainsi qu'au bon déroulement des opérations. Dès lors, les gazetteurs peuvent toujours compter sur le mono-verbalisme de l'un de leurs collaborateurs, dont les sentences font mouche à chaque fois, de même que sur leur charisme naturel lors de grands discours. Inutile d'expliquer les raisons de leurs malentendus... Heureusement qu'il y a TLF !
Ce qui se conçoit bien...
Des mots en trop
TLF, mon amour

De bienveillance tu useras.
Il n'y a pas trente-six méthodes pour survivre au labeur de la Gazette, c'est pourquoi la compassion et la sympathie sont deux sentiments au cœur des relations en interne ; à défaut de se vautrer dans des champs de guimauve et de se doucher avec des paillettes, le trio pratique par conséquent le brossage dans le sens du poil ainsi que la dorure aux compliments, très efficace contre les coups de mou. Ce qui se double souvent de décès plus ou moins prématurés, en raison de leur extrême fragilité émotionnelle.
Lancers de bienveillance
En techNikolor
Overdose de sucre

Le partage des tâches tu organiseras.
Quitte à être trois, autant se répartir équitablement les diverses missions de la Gazette : rédaction des résumés de fiches, recherche et mise en œuvre des idées, commentaires... La division du travail est primordiale pour avancer avec efficacité. Par ailleurs, ils sont toujours là l'un pour l'autre s'il y a besoin de donner un coup de main. La preuve par neuf :
Livraison inopinée de cigogne
C'est l'intention qui compte
Des glands et des hommes

L'art de la tacle tu maîtriseras.
Tout cela est fort gentil, cependant n'allez pas croire que les gazetteurs sont des enfants de chœur ou de mignons bisounours. Au fond, ils sont très mesquins et se font une joie de balancer leurs camarades dès que l'occasion opportune se présente. Comment ça, vous n'y croyez pas ?
Le cri du petit orteil
Une exception qui confirme la règle
L'inculture musicale

L'autodérision ta meilleure compagne sera.
Ce ne serait à l'évidence pas équilibré si les autres étaient les seuls à s'en prendre plein la tête, nous en sommes conscients. Et ça tombe bien, les trois zouaves aussi. Rire d'autrui, certes, mais rire de soi avant tout, tel est leur credo – et dans tous les domaines, si possible !
À scratchs ou à lacets ?
2 x 2 = 5
Quand Sasuke mange de la salade

Les situations de crise tu géreras.
Dans un registre plus sérieux, les conversations en interne sont parfois le théâtre de moments de découragement ou de morosité passagère. Tout n'est pas rose quand on broie du noir, et que l'on essaie de faire de son mieux sans avoir le sentiment d'y parvenir ou quand les circonstances ne tournent pas en notre faveur. Tout motivés qu'ils sont, les membres de la Gazette traversent ces instants de remises en question – rien qu'une longue conversation ne saurait dénouer, par chance. Dans un souci d'authenticité, il semblait toutefois légitime d'en faire mention.
Durant les temps de troubles
La poésie du dernier cookie
Cactus, codage et conclusion

L'ombre du surmenage tu chasseras.
Qui dit travail, dit par ailleurs seuil critique – ah bon, vous ne dites pas ça, vous ? L'on parle ici de paliers au-delà desquels le cerveau des Volontaires commence à perdre de la consistance, que cela soit dû à des délais restreints ou à un obstacle impromptu. Il arrive en outre que le fameux encéphale soit réduit à de la purée, auquel cas les conséquences se révèlent désastreuses... Il n'existe pas plus grande menace que l'excès de Gazette !
Solution anti-panique
Le petit rail de paranoïa
Ça sent le charbon

Ton contrat éternel tu signeras.
C'est bien beau, de vous mettre en garde contre les dangers du burn-out journalistique, mais ne battons pas les œufs avant de les avoir pondus ; avant de subir les terribles damnations citées ci-dessus, encore faut-il s'engager. Un rite initiatique très particulier attend par conséquent les apprentis gazetteurs, si subtil qu'ils ne le remarquent qu'ensuite. Et alors, c'est trop tard pour leur âme : quitter la Gazette devient im-pos-si-ble. Vous pensiez qu'il s'agissait du royaume innocent de la guimauve ? Pauvres FOUS.
Signez ici sans regarder au-dessus

Le tyran tout-puissant tu respecteras.
Le contrat est signé, l'embauche achevée, les tâches divisées... Mais vous vous interrogez peut-être sur le statut hiérarchique des Volontaires. Sont-ils tous sur – sous – un pied d'égalité ? Ont-ils un supérieur, un responsable ? Et à ce sujet, ont-ils seulement un statut juridique ? Que sont-ils exactement ? Peuvent-ils mourir ? Ah, tant de mystères sur cette Organisation secrète...
De la mortalité de l'âme
Les larbins du tyran despotico-hégémonique
Le retour des larbins du tyran despotico-hégémonique
Et en exclusivité exclusive, la vraie nature véritable de Nikolai

Voilà, vous savez tout. Ou presque. Nous vous ferons grâce des jaillissements d'idées qui retombent mal, des dommages collatéraux divers et variés, de la naissance de Bodicarpe ou des discussions plus ordinaires, juste amicales, qui unissent les trois Volontaires. Nonobstant nous terminerons en bouclant la boucle par l'origine de cette renaissance de la Gazette avant de nous retirer jusqu'au mois prochain... Et rebelotte !



LE FAUX SHIP QUI COULE A PIC :
[Sur une demande en interne et suite à des pressions, ceci est un petit extra improbable. En le lisant, vous acceptez de manière tacite et non reconductible de ne pas traîner en justice l'auteur de ce texte ni les lointains responsables au trente-sixième degré de l'irrévérence de celui-ci. En toute amitié.]

Scandale à l'Institut !
Des rumeurs courent dans l'illustre institution que M. Pantouflard1, vice-adjoint au secrétaire de l'assistant du Président, aurait porté préjudice à l'intégrité d'un vieux stagiaire de troisième, Poil de Carotte1, sur la base d'un malentendu. Les autorités incompétences se sont aussitôt penchées sur l'affaire qui (é)branle toute la profession et tout le personnel des bureaux 3046 à 3048.
L'origine de ces bruits de couloir ? Mme Grovenche, qui ronfle sur la photocopieuse. Mais aussi, et surtout pour ce qui intéresse les inspecteurs, le témoignage de Jean-Philippe3, technicien de surface et présent dans les locaux au moment du crime.

Sur la base de ses aveux, notre équipe de journaliste a été en mesure de reconstituer les faits selon une géo-chronologie des plus rigoureuses.
11 h 23 : M. pantouflard arrive au bureau pour sa journée quotidienne habituelle. Il se déshabille, enfile ses pantoufles mauves, attrape sur le bureau d'à côté le café que son collègue vient de poster, le boit, regarde par la fenêtre, tape la causette avec les secrétaires, puis commence à travailler.
Jean-Philippe le sait, parce qu'il a jeté un œil aux caméras de surveillance au même moment.
11 h 48 : Alors que l'écran de son ordinateur s'est enfin allumé, M. Pantouflard accueille Poil de Carotte qui, lui, émerge de sa nuit depuis le canapé de la salle d'attente, en face du bureau de M. Pantouflard. Il est envoyé faire les mêmes photocopies que la veille – « pour l'occuper, ce pauvre gosse », justifiera-t-on.
Jean-Philippe le sait, parce qu'il a lui aussi dormi sur le canapé au même moment.
12 h 04 : C'est l'heure de la pause-déjeuner. M. pantouflard met en pause sa partie de Tetris et descend à la cafétéria accompagné de Poil de Carotte. Tuteur et stagiaire semblent bien s'entendre ; ils discutent sport et gymnastique.
Jean-Philippe le sait, parce qu'il sert les employés au self tous les midis au même moment.
13 h 57 : La pause-déjeuner est achevée. M. Pantouflard remonte dans son bureau, mais comme il n'a plus envie de travailler sur Tetris, il propose alors à Poil de Carotte un Mario Kart. Il faut brancher les câbles de la console sous le bureau de M. Pantouflard, et c'est Poil de Carotte qui s'y colle. Jean-Philippe commence à avoir « la puce à l'oreille », déclarera-t-il. Mais qui aurait pu prévoir la suite ?
En tout cas, Jean-Philippe le sait, parce qu'il était aussi sous le bureau au même moment.
15 h 19 : Quarante-huit circuits plus tard, et suite à une victoire écrasante de Toad sur la Princesse Peach, M. Pantouflard décide de faire une sieste pour se remettre de sa défaite. Poil de Carotte, livré à lui-même, descend à la salle de sport afin de s'occuper pendant le quart d'heure de présence obligatoire qu'il lui reste, avant de pouvoir rentrer chez lui. Enfin, de pouvoir revenir dans le canapé où il passera la future nuit.
Jean-Philippe le sait, parce qu'il se changeait dans les vestiaires au même moment.
15 h 52 : M. Pantouflard, se réveillant en sursaut parce qu'il n'a pas entendu râler son stagiaire depuis plus de dix minutes, s'étonne de son absence. Il descend à la salle de sport – son « instinct le lui dictait », supputera-t-on – pour y trouver...
Jean-Philippe le devine, parce qu'il émergeait sa tête hors d'une corbeille au même moment.
Vers 16 h : Jean-Philippe entend d'étranges bruits autour de lui. « Pour une fois que ce n'était pas Mme Grovenche occupée à soulever ses fontes à bout d'auriculaire... C'est d'ailleurs ce qui m'a alarmé », précisera-t-il par la suite. « C'étaient des bruits, oh, des bruits de respiration, oui. Le genre saccadé, vous savez, et moite, et un peu douloureux aussi, peut-être. Vous savez, comme ça... » Les enquêteurs n'ont pas voulu savoir.
Mais Jean-Philippe, lui, l'imagine. Parce qu'il faisait les mêmes au même moment.
Vers 18 h, après la fermeture : M. Pantouflard et Poil de Carotte auraient quitté les lieux plongés dans le noir, visiblement rouges et en sueur. Enfin, surtout Poil de Carotte, que M. Pantouflard aurait été obligé de porter dans ses bras parce qu'il n'était plus capable de marcher. S'il avait encore eu la force de se débattre, sans doute l'aurait-il fait ; néanmoins il aurait réussi à grommeler : « Plus jamais tu m'fais ça, plus jamais, j'suis vanné... » Véridique, d'après Jean-Philippe.
Parce que bien entendu, Jean-Philippe, au même moment, nettoyait les couloirs de l'étage supérieur en écoutant Nekfeu.

La police prend cette déposition très au sérieux, car il s'agit de l'unique témoignage recueilli auprès des employés de l'Institut. Tous, en effet, déclarent ne pas connaître de « Poil de Carotte » et encore moins avoir accueilli de jeune larbin dans leurs bureaux. M. Pantouflard, quant à lui, est introuvable depuis son premier interrogatoire. On le soupçonne d'avoir écrasé la sauvegarde de cette timeline pour effacer des traces compromettantes, avant de disparaître ensuite.

L'histoire a piétiné plusieurs semaines, puis est tombée subitement dans l'oubli pour le bonheur de tous. Ce n'est qu'après des années de silence que Mme Grovenche, qui en avait gros sur la conscience, est venue parler aux inspecteurs de ce qu'elle avait vu ce soir-là : « Poil de Carotte », qui vit aujourd'hui sous une autre identité quelque part à Pallatine, était venu passer le temps dans le gymnase et s'amuser avec les installations. M. Pantouflard, dont il fait peu de doute qu'il occupe à ce jour un poste important, est simplement arrivé pour lui prodiguer des conseils et lui proposer de l'entraîner. En toute amitié.
Et Jean-Philippe, eh bien, Jean-Philippe a été diagnostiqué mythomane chronique, ce qui l'a conduit tout droit en hospice psychiatrique.

Et ça, Mme Grovenche le sait, parce que c'est elle qui a tout inventé.


1 & 2 Pour des raisons d'anonymat et de respect de la vie privée, les noms ont été changés.
3Pour des raisons de sécurité personnelle, le nom a été changé.




LE COURRIER DES LECTEURS :

Un projet à valoriser ?
Un événement à promouvoir ?
Une annonce à faire passer ?
C'est ici que ça se passe !

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• Les soldes printaniers viennent d'être lancés au Spencer's ! Pendant trois semaines, profitez d'une foule d'articles à prix réduits sur toutes les boutiques du centre commercial. L'initiative provient des commerçants qui, après avoir vu l'endroit être récupéré par les Altermondialistes et craint durant un temps de mauvaises répercussions sur leur chiffre d'affaires, ont décidé à l'unanimité d'organiser cet événement.
Soldes du printemps – Centre commercial Spencer's – Du 13 avril au 4 mai.

• En raison de plusieurs plaintes de vol de portefeuilles lors de la fête du Terroir, la sécurité urbaine a été rehaussée momentanément. Si les coupables courent toujours, d'éventuels témoins sont invités à se présenter aux autorités afin de déposer leur témoignage. Les premiers indices font état d'individus parfaitement organisés : une plus grande prudence est recommandée lorsque vous vous déplacez en ville.



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