Ven 30 Juin 2017 - 19:39
En même temps que tu prononces tes derniers mots, tu te rends compte de l’erreur que tu as commise. Tu voulais cacher ton passé à Sara pour ne pas lui faire de peine. Elle n’a pas à savoir que tu as co-dirigé le Shinsengumi, elle n’a pas à savoir que tu as fait assassiner des gens, elle n’a pas à savoir que tu as pris le parti du Shogunat, celui qualifié des traîtres à la cour, que les batailles que tu as livrées ont été des défaites. Elle n’a pas à savoir que tes capitaines sont partis les uns après les uns, livrant leurs propres batailles pendant que toi tu livrais les tiennes. Jusqu’au Nord. Au bout du monde. Et pourtant elle le sait maintenant, elle le sait que tu as du sang sur les mains et la conscience. Que tu as guidés des hommes vers leur mort...Et que tu ne le regrettes pas, que tu es fier de ce que tu as accompli, de ta lutte de convictions.
Mais pourtant - une part de toi a peur. Elle a peur qu’elle cesse de te respecter parce qu’elle te considère comme un monstre. Parce que tu l’apprécies Sara, parce qu’elle t’apaise, parce que tu te sens bien en sa présence,et que perdre son respect te ferait mal. Il y en a dont tu te moques qu’ils te respectent ou non, ils peuvent bien se moquer tu en as l’habitude mais pas Sara ; parce qu’elle est devenue importante pour toi mine de rien. Tu as peur qu’elle ait peur de toi, qu’elle te méprise, qu’elle te haïsse. Tu le comprendrais néanmoins - et c’est presque ça le pire. Quoi de plus naturel qu’une personne aussi douce que Sara ne veuille plus frayer avec quelqu’un qui respire la violence comme toi ?
C’était tellement simple avant, quand elle ne savait pas qui tu étais, quand tu étais juste Hijikata-sensei et pas l’ancien chef de guerre. Quand..tu dissimulais, quand tu étais juste apprécié pour toi et tes qualités.
Alors tu la regardes - tu attends et tu observes. Elle n’a pas de mouvement de recul ; mais elle te regarde aussi, elle te regarde de ses grands yeux violets, et elle parle.
« ...Nous étions dans le camp des perdants depuis le début. Des morts il y en a eu, il y en aurait eu si j’étais resté. C’est..ce qui est arrivé, c’est ce que l’Histoire a retenu. Même si mon camp s’est rendu peu après le décès du Toshizō Hijikata de cette ligne temporelle.» Tu ne parviens pas à dire que c’est toi. Parce que toi - c’est ce Toshizō présent à Pallatine, qui parle en ce moment. Pas les autres. « Peut-être qu’ils ont fait la même chose en ne me voyant pas le lendemain de mon transfert, qui devait être le jour de ma mort suite à l’attaque ennemie.» Un pas plus loin dans le raisonnement. « Peut-être que ça les a sauvés dans ma ligne de temps. Au moins quelques-uns.» Parce que tu veux y croire. Un peu. Un tout petit peu -grâce à Sara.
Est-ce que c’est du soulagement que tu ressens ? Est-ce que tu es prêt à admettre que du bon est sorti de ton transfert, même si ce n’est que ça ? Même s’il y aura toujours cette honte indicible chevillée à ta vieille carcasse - un tout petit peu plus légère néanmoins ?
Un nouveau regard vers Sara. Un instant de réflexion. Un nouvel instant de doute.
Et tu t’inclines plus profondément que tu ne l’as jamais fait.
Signe de respect. Et enfin.
«Merci.»
Simple murmure à peine audible.
Mais pourtant - une part de toi a peur. Elle a peur qu’elle cesse de te respecter parce qu’elle te considère comme un monstre. Parce que tu l’apprécies Sara, parce qu’elle t’apaise, parce que tu te sens bien en sa présence,et que perdre son respect te ferait mal. Il y en a dont tu te moques qu’ils te respectent ou non, ils peuvent bien se moquer tu en as l’habitude mais pas Sara ; parce qu’elle est devenue importante pour toi mine de rien. Tu as peur qu’elle ait peur de toi, qu’elle te méprise, qu’elle te haïsse. Tu le comprendrais néanmoins - et c’est presque ça le pire. Quoi de plus naturel qu’une personne aussi douce que Sara ne veuille plus frayer avec quelqu’un qui respire la violence comme toi ?
C’était tellement simple avant, quand elle ne savait pas qui tu étais, quand tu étais juste Hijikata-sensei et pas l’ancien chef de guerre. Quand..tu dissimulais, quand tu étais juste apprécié pour toi et tes qualités.
Alors tu la regardes - tu attends et tu observes. Elle n’a pas de mouvement de recul ; mais elle te regarde aussi, elle te regarde de ses grands yeux violets, et elle parle.
« ...Nous étions dans le camp des perdants depuis le début. Des morts il y en a eu, il y en aurait eu si j’étais resté. C’est..ce qui est arrivé, c’est ce que l’Histoire a retenu. Même si mon camp s’est rendu peu après le décès du Toshizō Hijikata de cette ligne temporelle.» Tu ne parviens pas à dire que c’est toi. Parce que toi - c’est ce Toshizō présent à Pallatine, qui parle en ce moment. Pas les autres. « Peut-être qu’ils ont fait la même chose en ne me voyant pas le lendemain de mon transfert, qui devait être le jour de ma mort suite à l’attaque ennemie.» Un pas plus loin dans le raisonnement. « Peut-être que ça les a sauvés dans ma ligne de temps. Au moins quelques-uns.» Parce que tu veux y croire. Un peu. Un tout petit peu -grâce à Sara.
Est-ce que c’est du soulagement que tu ressens ? Est-ce que tu es prêt à admettre que du bon est sorti de ton transfert, même si ce n’est que ça ? Même s’il y aura toujours cette honte indicible chevillée à ta vieille carcasse - un tout petit peu plus légère néanmoins ?
Un nouveau regard vers Sara. Un instant de réflexion. Un nouvel instant de doute.
Et tu t’inclines plus profondément que tu ne l’as jamais fait.
Signe de respect. Et enfin.
«Merci.»
Simple murmure à peine audible.