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the beast you've made of me Δ anja

Dim 30 Avr 2017 - 8:29
Anja Frøya Åse

Anja Frøya Åse Myhre

feat Megurine Luka | Vocaloid

Caractère

drag my teeth
across your chest to
taste your b e a t i n g heart


Ton sourire d'étoile donne des coups de soleil.

Tu brilles et tu éblouis avec ta face d'ange et ton sourire comme une pub colgate. Tu ris comme une enfant, t'émerveilles les yeux grands, puis tu te frustres (avec le sourire qui pointe toujours au coin de tes dents) et tu ris, entre deux ratés, de ton propre malheur. Tu brilles de chaleur et tu éblouis d'optimisme, de cette façon que tu as de faire face à toute chose avec cette innocence et cette naïveté affûtées, et d'essuyer tes échecs sur le soleil de ton sourire.



Puis, le rideau tombe. Tu éteins la lampe trop forte pointée sur toi pour que l'image soit claire; tu grimaces.

Tu n'es pas ce que les caméras voient en toi - oh, bien sûr que non. Ta chaleur, c'est celle des projecteurs, et tu brilles comme un miroir; tu t'éteins en même temps qu'eux.

La vérité, c'est que tu es une petite garce.

Tu le sais. Et tu t'en fous.

Tu es capricieuse; tu prends deux sucres dans ton café, pas un, pas trois - et tu sais goûter la différence! Tu sais quand les choses vont comme tu le veux, et tu sais quand elles ne le font pas. Tu ne coopères que si tout est à ton goût. Tu n'as pas le rire d'une enfant, non, mais tu as bien ses fantaisies et ses caprices - à la seule différence que, toi, tu ne fonds pas en larmes si on te refuse; tu te contente d'un regard assassin et d'une vengeance tout en froideur - passive-agressive.

Parce que tu es rancunière, à ta façon - aussi passade soit-elle - parce que tu classes les gens en deux catégories, dans ta tête. Il y a ceux qui rencontrent tes exigences, et ceux qui ne le font pas. Les utiles, et les inutiles - ceux que tu veux côtoyer, et ceux que tu veux éviter. Ceux qui méritent ton attention, et ceux qui ne le font pas.

Oh - ton exigence ne s'arrête pas aux autres, s'il y a bien quelque chose à t'accorder c'est ça. Tu te dois d'être parfaite. Tu es parfaite parce que tu te l'exiges, et quelconque incartade te vaux une acerbité que tu n'accordes à personne d'autre - parce que tu es toi, tu es différente, tu es parfaite, tu n'es pas comme tous les autres. Ah, bien sûr, qu'il t'arrive de t'empoisonner toi-même, de te gruger les os parce que tu n'es pas à la hauteur - mais c'est ça, le prix d'être toi.

Et ta perfection, elle commence au bout de tes doigts - jamais, jamais on ne te verra démaquillée, les cheveux en bataille, mal habillée. Tu accordes une si grande importance à l'apparence - et la tienne est la plus importante. Il est capital que ta peau soit lisse, sans une seule imperfection, que tu ne portes que les vêtements qui te mettent le plus à ton avantage, que jamais (tu en mourrais de honte) on ne voit les racines châtaines qui couronnent ton crâne. Il faut que tu sois belle, toujours, sans une seule exception.

Et ta perfection, elle se continue dans tes accomplissement - tu dois être la meilleure dans ce que tu fais, et tu dois obtenir ce que tu veux, et rien ne t'arrêtera. Si c'est pour ton but, tu ne connais pas les scrupules, les regrets ou l'empathie, et tu écrases volontiers quiconque ose se tenir dans ton chemin. Ce n'est pas ta faute - ils n'avaient qu'à te laisser faire.

Oh, tu ne crois pas en la bonté des gens - pas tous, en tout cas. Tu crois que tous te veulent du mal avant de te vouloir du bien - tu ne crois pas aux bonne intentions, du moins pas immédiatement. Ta confiance, il faut la gagner - tu ne la donne pas à la légère. Et tu ne la donne jamais aux mauvaises personnes - tu te le refuse.

L'on te croirais, aux premiers abords, changeante et inconstante, volage - et pourtant jamais. Tu te dévoues corps et âme à ceux que tu aimes, même si ça doit te tuer, et tu te répugnes à la seule pensée de les trahir. Ta loyauté ne s'accorde pas facilement, et pourtant elle est ultime, ou presque - tu te donne et te verse dans tes amitiés, dans tes amours jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de toi. Parce que tu es parfaite - tu n'aimes que les gens qui en valent la peine et ainsi tu dois te livrer totalement à eux.

(Et par dessus tout,
dominant ta perfection,
dirigeant chacun de tes mouvements comme si tu étais un pantin désarticulé,
il y a ton besoin de c o n t r ô l e.
tu as besoin de tenir entre tes doigts chaque centimètre de ton corps et de ton âme,
de régner en reine sur ton être

mais
tu ne peux pas.

alors tu es une poupée brisée.
l'abysse t'absorbe lentement et la noirceur te colore et gruge tes os et chaque once de ta chair

et tu
ne fais rien
pour l'en empêcher)

Anja Frøya Åse

Âge: 20
Naissance: 28/07/20000
Départ: 03/08/2020
Présence en ville: six mois
Nationalité: norvégienne
Métier: youtubeuse sans youtube
Statut civil: célibataire

Groupe: geeks
Section: //
Rang: simple membre
Nom de code: anjaknowit

Taille: 1.6
Corpulence: fine, frêle, maigre - il semblerait qu'elle pourrait se briser d'un toucher
Cheveux: rose pétant
Yeux: bleu
Autres: un tatouage d'une ficelle bouclée autour de son petit doigt gauche

Histoire

Tu nais dans un petit hôpital de Stavanger, Norvège, troisième enfant de Frank Myhre & Else Kølle. Tu as deux grands frères: Fredrik et Noah, qui, dès ta première respiration, te couvent et te surprotègent.

On dit que le plus jeune enfant d'une famille est toujours le plus dorloté. Dans ton cas, rien n'a été plus vrai: tes parents ne t'ont pas refusé grand chose, et chaque problème auquel tu faisais face pouvait être réglé en un claquement de doigt, ou plutôt en un cri - quelques larmes de crocodile.

Ta famille est, sans aucun doute, à blâmer pour ce que tu es. Ils ne t'ont jamais appris que tes caprices ne sont pas absolus, se contentant de subir tes pleurs et tes cris, et d'être charmés par tes sourires, en se disant que ça en valait la peine pour voir le soleil éclairer tes expressions. Tu n'as pas connu de limites, et à peine de discipline; l'on s'est toujours demandé d'où te venais cette exigence personnelle si pointue, si intense, qui te pousse toujours à être parfaite, alors que l'on t'as toujours dit que tu l'étais déjà.

Toi même tu ne sais pas vraiment; tu ne t'es jamais posé la question, et tu ne le fera probablement jamais.

Tu as, donc, une enfance tranquille. Tu as toujours tendance à être une terreur des bacs à sable, à ta façon, un peu silencieuse, un peu insidieuse. Tu es celle avec qui il faut être amie, la fille populaire, et tu as toujours été entourée et tu ne t'en ai jamais plains. Tu n'es pas celle que l'on oppresse, tu es celle qui oppresse, sans pourtant jamais viser quiconque en particulier - sauf si on t'as fait du tord, à toi ou à tes amis. Tu te réjouis, te délectes de l'attention que t'offre ton statut.

Et pourtant, ta vie est d'un ennui mortel. Coincée dans cette petite ville qu'est la tienne, tu as toujours aspiré à plus; quelque chose de plus excitant. Tu apprends vite l'anglais parce que tu veux déménager aux États-Unis, remplis d'aventures et de ce dynamisme qui te manquent cruellement. Tu veux être une star, toi aussi, et qu'on te couvre de compliments, qu'on prenne ta photo dans la rue; qu'on te connaisse. Tu l'as toujours voulu, ce statut de célébrité que Stravanger te semble empêcher.

Tu rêves de célébrité et de gloire; d'avoir ton nom sur le Hollywood Boulevard. Tu veux devenir actrice, et tu planifies déjà de déménager à Los Angeles dès la fin de tes études secondaires.

En deux-mille dix-sept apparaît sur Youtube cette étrange fille qui n'en est pas une: une 'Youtubeuse Virtuelle', une intelligence artificielle (à ce qu'on dit, en tout cas): Kizuna Ai. Immédiatement, tu tombes sous le charme de sa personnalité enjouée, arrogante, d'une certaine façon, et de son enthousiasme communicatif.

Tu attribues, donc, à cette fille qui n'existe pas - tout du moins en partie - ce qui a changé ta vie et t'as délivré de cet ennui que tu avais de plus en plus de mal à supporter. Ça ne te prends pas beaucoup de temps: peu après avoir appris l'existence de Kizuna Ai, tu fondes ta propre chaîne. La première année est dure, et tu ne ramasses que quelques abonnés - douze-cent, environ - et, plusieurs fois, tu songes à abandonner, sans jamais te l'autoriser.

Ta persistance fini par être payante. Au début de deux-mille dix-huit, un de tes vidéos devient viral, et, immédiatement, tu vois une énorme poussée dans ton nombre de vues et d'abonnés. Le tout se continue à une vitesse fulgurante alors que tu continues de poster du contenu quotidiennement, et que de plus en plus de gens tombent sous le charme de cette personnalité que tu fabriques de toutes pièces. Tu atteins le million d'abonnés quelques mois plus tard.

C'est à ce moment que tu rencontres Thomas.

Tu aimes son sourire qui tire le coin de ses lèvres, et les fossettes qui se creusent dans ses joues. Tu aimes ses yeux verts et ses cheveux en bataille, tu aimes ses bras et ses mains - fortes, larges - mais surtout tu aimes sa voix. Grave, qui coule comme le miel la première fois que vous parlez sur skype - tu te forces à ce que la tienne ne tremble pas.

Il t'écoute, quand tu parles, et quand il te sourit, derrière la caméra, à l'autre bout de l'océan, tu te sens fondre comme cette neige que tu détestes tant. Et quand tu raccroches pour aller dormir, tu attends doucement ses mots doux qui te permettront de dormir tranquillement. Tu as hâte de te réveiller le matin, parce que tu sais que t'attendra sur l'écran de ton téléphone son message, et ton cœur manque un battement à chaque fois qu'il te dit qu'il t'aime.

Tu vas à Vidcon, cette année là, pour le voir. Tu cours vers lui quand tu le vois, à l'aéroport, et tu en perds tes sandales - mais ses bras se referment sur toi et, pour la première fois de ta vie, tu sais ce qu'est le bonheur.

Tu passes une semaine dans ses bras. Tu es dans tous les vidéos qu'il poste sur sa chaîne la semaine d'après, et lui dans tous les tiens. Vous ne cherchez pas à vous cacher, au grand plaisir de vos abonnés, qui en redemandent toujours plus.

Mais toi, tu dois retourner en Norvège. Tu pleures longtemps dans ses bras avant d'entrer dans l'avion, puis tu pleures alors que tu es dans les nuages. Profondément - et, pour la première fois de ta vie, tu sais ce qu'est le désespoir.

Tu l'appelles dès de retour chez toi, et il t'offre un sourire pour panser tes blessures. C'est à ce moment là que tu prends ta décision. Oh, tu voulais déjà déménager à Los Angeles, et tu as terminé tes études obligatoires, de toute façon, et ce n'est pas comme si tu devais en faire plus, tu gagnes déjà ta vie amplement!

Tu annonces à tes parents que tu déménages à Los Angeles pour être avec Thomas le lendemain. Ils sont inquiets, mais supportent ta décision. Quand tu prends l'avion pour de bon, ta mère pleure devant la porte du terminal, et tes frères te disent de les appeler si jamais tu as des problèmes, et ton père te regarde partir en retenant ses effusions.

Thomas t'accueille à l'aéroport, tu sautes dans ses bras et il te serre comme la première fois: tu es heureuse.

Tu ne remarques pas le changement immédiatement, et pourtant il est soudain. La réalité, c'est que dès l'instant que tu as mis les pieds dans cet appartement - le vôtre -, c'était fini.

Tu essuies les piques, au début, et tu les attribue au stress. Vous venez tout juste de déménager ensemble, après tout; il a juste besoin de temps pour s'ajuster. Alors quand tu le refuses, ou tu dis quelque chose qui ne lui plaît pas et qu'il te répond sèchement, tu ne dis rien. Il ne te dit plus que tu es belle, il ne complimente plus tes robes, ni ton corps sous ses doigts. Mais ce n'est pas grave; ça passera. Il a juste besoin de temps.

Tu l'aimes. Et il t'aime aussi. Forcément, ça passera.

Tu lui fais un sandwich, un jour, mais ça ne lui plaît pas. Tu ne sais même plus ce qu'il te reprochait: quoi qu'il en soit, tu as droit à une insulte pour ta peine. 'Stupide', ou quelque chose comme ça. C'est la goutte qui fait déborder le vase. Tu exploses, il explose, et vous vous engueulez jusque dans le milieu de la nuit. Tu essaies de sortir, à un moment, parce que tu en a assez de crier, mais il ne te laisse pas faire.

Alors vous criez. Et cette nuit là, pendant que tu te recroquevilles sur toi même, seule, dans votre lit, tu sanglotes longuement. Tu l'entends claquer la porte quand il sort.

Quand il revient, il sent l'alcool et il se glisse derrière toi. Il te serre doucement, fermement, mais avec tant de tendresse - comme la première fois. Il s'excuse, et il t'explique pourquoi il a réagit comme il l'a fait. Il s'est senti menacé, attaqué, tu sais, quand tu as commencé à crier, et c'est pour ça qu'il s'est mis à crier lui aussi. Alors tu te retournes pour te blottir contre son torse, et tu t'excuses, toi aussi. C'est vrai que tu as réagis trop fort.

Tu réagis trop fort tellement de fois, après ça. Et quand il te serre, après, quand il s'excuse, il te dit que tu as de la chance de l'avoir. Tu as de la chance de l'avoir pour te tenir comme ça, contre lui, parce qu'il n'y a personne d'autre qui voudrait bien le faire. Il n'y a personne d'autre qui voudrait s'occuper de toi, qui pourrait t'aimer. C'est vrai. Il a raison.

Tu as tellement de chance de l'avoir. Parce que tu n'es pas belle: tu le sais, tu le caches sous ces montagnes de maquillage. Et il le sait, lui aussi, mais il accepte d'être avec toi quand même. C'est ça, l'amour. C'est accepter les défauts des autres et être avec eux quand même. Tu le sais, parce qu'il t'aime: et c'est parce qu'il t'aime qu'il est honnête avec toi. Personne d'autre ne l'est, mais lui, oui. Il te le dit, que tu es laide. Que tu es stupide. Et il te le dit, quand il a son corps au dessus du tiens, que tu es une salope.

Tu le sais, que personne d'autre ne pourrait t'aimer. Tu le sais, que c'est lui qui t'aime, et tu l'aimes aussi. Tu l'aimes, quand il te tient contre lui, et quand il te sourit, et quand il t'embrasse. Il ne le fait plus très souvent.

Tu n'es plus très certaine que tu l'aime. Pas comme avant, en tout cas. Tu l'aime parce qu'il est celui qui accepte d'être avec toi.

Quand il commence à revenir à la maison avec le parfum d'une autre fille collé à sa peau, tu commences à fouiner dans ses affaires. Tu trouves quelques textos, quelques emails, et tu le confrontes. Il est absolument enragé: comment peux-tu fouiller dans ses affaires comme ça, tu ne lui fais pas confiance? Tu ne l'aime pas? Si tu ne l'aime pas, qu'est-ce qu'il va faire, lui?

Quand il a finit de crier, il s'excuse. Ça fait bien trois heures que tu pleures, mais il te serre contre lui et il s'excuse d'avoir crié. Mais tu ne devrais vraiment pas fouiller dans ses affaires. Tu devrais lui faire confiance.

Tu lui fais confiance.

Un jour, il pince la peau de ton ventre et il te demande ce que c'est, ça. Tu ne comprends pas sa question. Il te demande si tu as grossis. Tu lui dit que tu ne sais pas trop.

Le matin d'après, tu te pèses en te levant. Tu te fais une petite note. Oh, tu ne peux pas contrôler le fait que tu es laide. Tu ne peux pas contrôler ton caractère, ta personnalité. Tu ne peux pas vraiment contrôler ce qu'il décide de te faire, et quand. Tu ne peux pas contrôler ses mains sur ta peau quand elles te font te sentir sale.

Mais ça, tu peux le contrôler.

Oh, tu ne peux pas contrôler où il met ses sales pattes, non plus. Ça t'apparaît clairement quand tu rentres, un soir, un peu plus tôt que prévu, et tu le trouves entre les cuisses d'une salope quelconque.

Il y a bien des choses que tu es capable de prendre. Et si tu dois être toute seule pour toujours si tu le laisse, soit. Tu préfères la solitude éternelle que de devoir le partager.

Tu ramasses tes affaires les plus précieuses et tu sors. Il te suit en te suppliant, mais tu ne l'écoutes pas. Tu ne l'écoutes plus. Tu as terminé de l'écouter.

Tu vas te réfugier chez une amie. Le lendemain, tu attends le moment où il sera en dehors de votre appartement pour aller chercher le reste de tes affaires avec elle. Il t'appelle cinquante-six fois cette journée là. Tu ne réponds pas. Pendant la nuit, ça monte jusqu'à cent-trente-deux. Tu éteins ton téléphone.

D'une façon ou d'une autre, il te retrouve, le lendemain. Il te dit que tu ne trouveras jamais personne d'autre, qu'il est le seul qui t'aimera. Que tu es trop laide, que tu es trop grosse, que tu es une salope. Tu lui ferme la porte au nez après lui avoir crié à la gueule que tu vas lui montrer, toi, que tu es meilleure qu'il ne le pense.

Oh, il a peut-être raison, pour l'instant. Mais plus pour très longtemps. Tu seras belle, tu te le jures. Tu feras n'importe quoi pour ça.

Tu n'as pas très faim, le lendemain. Ni le jour d'après. Ni le jour d'après.

Tu n'as pas besoin de manger. Tu es plus forte que ça. Tu es en contrôle total. Tu ne t'es jamais sentie si en contrôle: c'est formidable! Tu te bats contre le besoin le plus humain, le plus basique, et tu gagnes! Oh, tu n'arrives plus à penser très clairement et oh, il y a bien des moments de ta journée dont tu ne te souviens pas du tout. Tu prends des décisions que tu ne comprends pas très bien.

Mais ce n'est pas grave.

Tu es en contrôle.

Tu t'évanouis, un jour, alors que tu vis toujours chez ton amie. Tu te réveille avec elle, à ton chevet, inquiète. Elle te demande si tu as mangé.

Oh, si. Tu as mangé quelques amandes. C'est amplement.

Tu remarques qu'elle te surveille, après ça. Tu t'évanouis quelques autres fois, et tu te réveille toujours avec elle à ton chevet. Tu l'embrasses, une des fois; tu ne sais pas trop pourquoi. Elle non plus, apparemment. Et quand tu l'attires à toi, elle t'arrête. Elle te dit qu'elle ne peut pas.

Ah. C'est parce que tu n'es pas encore assez belle.

Tu ne te souviens pas de l'événement qui l'a poussée à te faire interner. Peut-être que tu t'es évanouie, encore. Tu ne sais pas trop. Dans tous les cas, un jour, tu te réveilles dans un lit d'hôpital. Mais même quand tu leur dis que tout va bien, que tout est sous contrôle, ils refusent de te laisser partir. Tu es dans l'aile psychiatrique, apparemment. Ils ne comprennent pas que tu fais ce qui est bien pour toi: que tu dois être belle.

Tu es en colère. Comment osent-ils te garder ainsi contre ton gré?

Un jour, un homme t'approche. Ce n'est pas très rare que tu aies des visiteurs; ton amie passe souvent, d'ailleurs. Mais c'est bien la première fois qu'un inconnu vient te voir. Tout tes fans ne savent pas où tu te trouves présentement; tu as encore quelques jours de vidéos que tu avais préparés à l'avance et qui se mettent en ligne automatiquement. L'homme te demande si tu veux partir d'ici. Bien sûr, tu acceptes.

La prochaine chose dont tu te souviens, c'est d'avoir été très confuse. On t'explique ce qui s'est passé, et ce qui se passera. Il y a quelque chose en toi qui est contente d'avoir quitté ton ancien monde.

Ils te forcent à manger, à l'Institut. Ce que tu découvres, à ce moment là, c'est que tu as une phobie terrible de vomir. Chaque soir, c'est un combat; est-ce que tu vas réussir à enfoncer tes doigts tremblants au fond de ta gorge à travers tes sanglots terrifiés? Parfois, oui. Parfois, non. Tu te détestes pour ta faiblesse.

Mais de recommencer à manger, ça te fais réaliser quelque chose. Tes pensées deviennent plus claires, ne serait-ce que légèrement: elles te disent de mourir. Tu as un peu envie de mourir, ça te gruge les os, mais tu as aussi très peur d'arrêter d'exister. Tu es terrifiée à l'idée d'arrêter d'exister.

Tu t'évanouis, un jour, et tu te heurtes la tête en tombant sur le coin d'un meuble. Tu te réveilles dans une flaque de ton propre sang, et la faiblesse a pris tes os et tu n'arrives plus à te lever. Tu cries - des heures, peut-être, tu n'en as absolument aucune idée - jusqu'à ce que l'on vienne t'aider; jusqu'à ce que l'on vienne te chercher.

Tu réalises que si les choses continuent comme ça, tu vas mourir. Tu le réalises alors que tu nettoies tes cheveux pour y enlever le sang, et que ta tête tourne toujours; pulse de douleur. Mourir, c'est arrêter d'exister. Et tu réalises, du même coup, alors que la lucidité te prends aux tripes, une fraction de seconde, que tu es malade. Les fondations de ton déni s'effritent et s'effondrent autour de toi, et ton contrôle te glisse entre les doigts.

Tu as peur.

Tu as peur quand tu te pèses, le matin, et que tu as grossis. Tu as peur quand tes joues enflent et ton ventre se gonfle, tu as peur quand tu t'enfonces les doigts dans la gorge et tu passes tes nuits recroquevillées sous tes draps à sangloter, n'offrant qu'à toi-même la vue horrible de ton corps.

Tu as juste besoin de retrouver ton contrôle. Tu as juste besoin de sortir de cet endroit et de pouvoir prendre tes propres décisions alimentaires à nouveau, de ne plus avoir à te purger de ce qui traverse ton œsophage.

Tu comprends que tu es malade. Tu comprends que ton contrôle n'est qu'une illusion mais

o h

tu ne peux pas vivre
sans elle

slt c encore encore encore encore moi
(je me souviens quand j'ai dis que j'arriverais jamais à rédiger une histoire de 3000 mots mdrrr)

Dim 30 Avr 2017 - 11:04
Je te dis pas bienvenue vu qu'apparemment tu es un DC (ou un TC ?) (OMG MAIS QUI ES-TU ? Youpi )
J'aime ton personnage *O*. Je veux un lien avec un de mes perso (Alessia, Marwin, Elena) (ou les trois si tu veux 8D)
Dim 30 Avr 2017 - 20:16
oui alors j'ai noté la longueur de l'histoire et j'applaudis déjà (autant que la performance, tu détiens désormais le record de comptes alors gg)
et puis "youtubeuse sans youtube" voilà j'ai ri c'était bien pensé & on comprend tout à fait.
(ton avatar est magnifique d'ailleurs)
re à toi. Cool
Dim 30 Avr 2017 - 23:14
C'est un thème dur que tu choisis avec ANJA ! Mais j'aime bien comme tu le fais tourner en elle, tu montres très bien comment elle fonctionne, d'où, peu à peu, viennent ses obsessions !

Vrai, comment fait-elle sans Youtube ? Bah, de toute façon elle doit pas trop être en état... Timbré
Pis je me dis qu'il y aurait un lien sympa à faire entre elle et NAMAIKI Mwahaha Cœur Cœur
Lun 1 Mai 2017 - 18:38
Eh bien, ce n'est pas un sujet facile que tu as choisi de traiter, mais ton histoire illustre vraiment bien la mentalité du personnage - peut-être mieux encore que le caractère, qui ne m'avait pas semblé aussi torturé que ce que j'ai pu lire par la suite. En tout cas, ça change des geeks accros aux jeux vidéos, et on espère bien ne jamais voir Thomas à Pallatine. the beast you've made of me Δ anja 1866147747
Amuse-toi bien avec ce cinquième compte.  I love you

Anja F. Å. Myhre

a reçu son permis de séjour à Pallatine

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Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

Si vous trouvez cette carte, merci de la déposer à l'Institut.

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