Phoebe, Deanna Middleton
Caractère
Flamboyante. Phoebe est une artiste exubérante qui aime s'afficher. Même si elle n'était pas une courtisane célèbre comme la Belle Otero, Phoebe était habituée à être entourée de sa petite cour. Elle avait du succès, pas assez à son goût, mais suffisamment pour être admiré, complimenté régulièrement. Fière irlandaise au sang chaud, cette demoiselle sulfureuse et suave sait ce qu'elle veut. Elle déteste qu'on lui impose quoi que ce soit et les rapports de hiérarchie risquent d'être compliqués pour elle. Mais elle a apprit que lorsqu'il le faut, elle doit suivre les ordres qu'on lui donne. Croyez moi qu'elle déteste ça. Elle a apprit à jouer à la jolie poupée mais c'est pour mieux vous entuber par la suite. Calculatrice, intelligente et futée, elle est de toutes les combines qui lui permettraient de s'assurer une situation confortable et enviable.
Sous ce masque de fierté et de toute beauté se cache une femme esseulée: arrachée à la misère par le sexe, elle garde un rapport étrange à la gent masculine. Entre la séduction et le dégoût, Phoebe aime jouer avec eux pour mieux leur briser le cœur. Seuls quelques rares hommes dignes de sa stature méritent son respect. Et encore...
Pour oublier sa condition, pendant longtemps elle était alcoolique et accro aux jeux des casinos, comme son modèle, la Belle Otéro. Elle a été sevrée durant sa période d'accueil, de sa propre volonté, désireuse de se défaire de l'un de ses grands démons. Cependant cette addiction a été remplacé par une autre: le sucre. Elle mange tout le temps du sucre et gare à vous si vous tentez de lui piquer le moindre carré de chocolat...
Elle déteste qu'on la voit dans un moment de faiblesse. Elle apparaît toujours digne et refuse qu'on la voit pleurer. Dans les situations compliquées et douloureuses, elle préfère lancer des phrases sarcastiques plutôt que de flancher et montre la moindre once d'émotion. Au fond d'elle-même, elle reste une femme brisée, qui fait tout pour prouver au monde qu'elle fut une reine en son milieu et le restera.
Âge: 26 ans
Naissance: 05/01/1865
Arrivée: 27/07/1890
Présence en ville: Moins d'un an
Nationalité: irlando/anglaise
Métier: Secrétaire, elle essaye de devenir artiste en parallèle
Statut civil: Célibataire
Groupe: Opportunistes
Section: Le conseil d'administration des opportunistes
Rang occupé: Secrétaire du président (ps: j'ai vu avec Rimb avant)
Nom de code: aphrodite
Taille: 1.65
Corpulence: Voluptueuse, toute en courbe délicieuse. Ses seins sont opulents, ses hanches pleines et marquées. C'est une vrai pin-up de la belle époque que l'on surnommait "la Charnue"
Cheveux: Roux Flamboyant
Yeux: Bleu azur
Autres: Son dos est constellé de grains de beauté et de cicatrices
Histoire
Phoebe est née dans une famille pauvre dans une ferme d'un petit village d'Angleterre, non loin de Brighton. Sa mère était irlandaise, venue ici avec son époux. Elle avait suivi son mari militaire, espérant un meilleur train de vie que celui qu'elle menait en Irlande. Mais la pauvre femme a vite déchanté. Son mari était toujours en campagne, venant lui faire un enfant par an pour ensuite repartir, profitant à peine de ses permissions. C'était cependant un époux aimant et prévenant mais très vite ce bon père fut emporté par la maladie lors d'une campagne en pays lointain, laissant sa famille dans une triste situation. L'argent alloué a une veuve était bien maigre pour faire vivre 8 enfants. Mais travailleuse et volontaire, celle-ci faisait tout pour subvenir aux besoins de ses petits.
Phoebe était la sixième enfant. Chétive, elle n'était pas d'une grande aide dans les champs et les corvées mais c'était une enfant douce et pleine de malice. Elle aimait sa fratrie, elle aimait sa mère. Les temps étaient durs mais cela aurait pu être pire. Tout déchanta lorsque sa mère épousa un autre homme. C'était un être violent et abjecte, alcoolique, qui certes ramenait de l'argent de part son travail de boulanger du village mais il n'apporta que le malheur dans la famille. Très vite, sa mère fut battue, puis les enfants. La petite, comme ses frères et sœurs, prenait régulièrement des coup de ceinture dans le dos. Un soir, alors qu'elle avait 14 ans, elle vit le bougre rentrer dans sa chambre et celle de ses sœurs. Il avait essayé de toucher à sa grande sœur et comme une furie protectrice, elle s'était jetée sur lui, lui mordant violemment le bras. Le malotru hurla et s'enfuit. Le lendemain il jeta Phoebe à la porte, prétextant qu'elle était maudite et possédée par le diable, montrant à son épouse les dégâts causés par la morsure. Sa mère ne put rien faire. Elle essaya de s'interposer mais il la frappa. Phoebe partit, laissée à elle-même, fuyant ce foyer et se promettant qu'elle réglerait son compte à ce nodocéphale.
La gamine erra dans son village, puis le quitta pour la ville, cherchant un travail. Elle devint un temps lingère dans un quartier pauvre de Brighton. Elle comprit vite que dans ce quartier, les pauvres jeunes filles comme elles se vendaient, afin de pouvoir payer leur loyer et leur pain quotidien. Par dépit, elle suivi leur exemple, n'arrivant à payer un logement décent. Au départ elle vivait ça comme une honte, son corps la dégoûtait. Au bout d'un moment, elle se détacha de son propre corps et vit tout le potentiel de séduction dont elle était dotée. Son corps avait bien changé et présentait des formes plus aguicheuses. Les clients l'appréciaient. Plus cela allait, plus elle attirait les personnes plus aisées. Forte de son succès, elle décida d'aller à la capitale, Londres. C'est là bas qu'elle rencontra Philippe Lloyd, un banquier bien lotie. Il en fit sa courtisane attitrée pendant quelques années. Elle pouvait désormais côtoyer le "Beau Monde". Elle apprit les bonnes manières, l'élégance, le raffinement. Son banquier, trop fier de sa courtisane, courut l'afficher à Paris. Grosse erreur de sa part. Là bas elle rencontra Joseph Oller, impresario, tenancier propriétaire du "Moulin Rouge", qui connaissait toutes les grandes têtes. Il connaissait même la Belle Otéro et Liane de Pougy, les deux cocottes rivales. Très vite, elle délaissa son protecteur anglais pour ce français plein aux as et commença sa carrière de cocotte.
Elle devint connue dans le milieu sous le nom de "la Charnue", pour ses courbes voluptueuses. Certains l'appelaient "l'Irlandaise". Elle s'amusait à faire croire qu'elle était née à Dublin, d'un père artiste et d'une mère chanteuse dépressive. Cela faisait plus rêver que le petit village non loin de Brighton. Elle s'inventa même un cousin d'origine africaine, pour rajouter à l'invraisemblable et à l'exotisme qui était à la mode à l'époque. La belle se mit à côtoyer les princes et les nobles, les nantis de l'industrialisation. La Belle Otéro devint son modèle. Elle n'était pas celle qui était représentée à la une des gravures, mais elle avait sa petite notoriété. Mais le succès la grisait. Elle se perdait dans l'alcool et les jeux pour oublier le dégoût de sa propre situation .Elle courait après Caroline Otero sans jamais la croiser, espérant devenir comme elle. Bien entendu, elle avait envoyé de l'argent à sa mère qui aux dernières nouvelles avait réussit à se séparer tant bien que mal de son époux grâce à l'aide de son fils ainé.Elle avait grimper les échelons et n'avait plus que quelques marches pour briller d'avantage. Mais elle avait le vague à l'âme. La condition féminine la désespérait: soit on était une épouse, soumise à son mari et on prenait le risque de se faire battre si l'époux en question était mal luné, soit on était prostituée et dans son cas prostituée de luxe, certes plus libre mais affichée comme un bel objet. Elle s'amusait de ce fait à faire tourner en bourrique ses amants, se faisant payer une fortune pour juste se dénuder. Ce qui la faisait vraiment vibrer, c'était l'art: la danse et le chant. Souvent elle se reproduisait au théâtre en tant que danseuse de revue, pour ensuite repartir avec ses amants. Si la fin de soirée était une corvée, la danse était sa libération.
Un jour elle fut approchée par un drôle d'individu. Elle l'avait prit pour un potentiel client mais cet homme lui proposa quelque chose d'étrange: une nouvelle vie, dans un nouveau monde. Il sentait que la demoiselle cherchait autre chose, malgré son "bonheur" affiché. Il disait qu'il l'avait observé pendant un moment. Au tout début, elle le trouvait bizarre et l'avait un peu envoyé valser. Mais il insistait et continuait de lui proposer une place dans un groupe ou elle pourrait s'épanouir pour ses vraies qualités. Finalement, elle accepta, par curiosité mais également parce qu'elle n'en pouvait plus de son existence en tant que cocotte. Elle se retenait d'égorger ses clients tant cela lui donnait envie de vomir.
C'est ainsi qu'elle suivi cet agent, pour atterrir à Pallatine. Elle fut surprise de découvrir ce nouveau monde et commença sa période d'accueil qui prit environ un an. Durant ce temps, elle décida de se sevrer de l'alcool, pour son propre bien mais elle devint accro au sucre..
Sa nouvelle vie pouvait commencer après une longue période de préparation.
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Je me présente, Coralie, 27 ans, alias Ishtar ou Persephone. J'ai vu un Rimbaud alors je l'ai suivi (coucou Marion!)