Mar 1 Mai 2018 - 15:34
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
8 h 48. Earl se trouvait au battement de la fenêtre, la cigarette à la main. La fraîcheur de ce début de matinée le fit frissonner. En bas, le sol était encore humide, signe qu’il avait plu durant la nuit. Les passants commençaient à peine à influer dans les rues de la grande place centrale de Sundlaw. Tout indiquait que la ville s’éveilla lentement et que les commerces s’ouvriraient dans ce quartier contrôler par les Opportunistes.
Le gangster retira le superflu de cendre dans une canette de coca posé sur le rebord. Puis, il s’empara de sa tasse de café refroidie depuis quelques minutes et but. Une voix masculine et énergique s’échappa de la radio en relatant les derniers potins de la ville. Parfois, l’homme interrogea un auditeur qui accepta bénévolement de répondre à une question. La bête grogna, en pensant que seuls les idiots acceptaient de révéler une partie de son secret. Il se demandait même si cela avait un sens et pensait que c’était une façon de passer le temps. Rapidement, la publicité audio s’installa, présentant le mérite de leurs produits. Il l’écouta d’une seule oreille jusqu’à ce que le présentateur reprenne la parole et informa qu’il était enfin neuf heures.
Earl souffla de soulagement. Il éteignit sa cigarette avant de la jeter dans la canette. Il pénétra dans la pièce et mit sa tasse dans le lavabo. Ce regain d’activité le réveilla mentalement. Il s’empara d’une planche en bois qu’il cala contre le bas du mur. Ensuite, il saisit du marteau et d’un clou. Il donna de grands coups de marteau, couvrant le son de la radio.
Cela faisait une semaine complète qu’il avait décidé de rénover l’apparence de son appartement. C’était en fin mars. Il avait d’abord retiré ses maudites plinthes avec acharnement en plein après-midi, jurant contre X quand elles ne s’étaient pas retirées facilement. Le papier peint d’origine avait également été retiré des murs et remplacé par un mur entièrement peint en blanc. Earl s’était informé sur les dernières normes de sécurité et avait suivi le conseil d’une vendeuse sur les couleurs actuelles à utiliser. En s’employant à cette nouvelle tâche, il avait retrouvé une partie de lui-même, une sensation perdue depuis son départ de la Terre.
Derrière lui, une chanson raisonna dans le salon, mais il ne fit pas attention. Il n’avait même pas remarqué qu’on avait toqué trois fois à la porte. Ce fut après un dernier coup de marteau qu’il entendit le son de la sonnerie d’entrée. Et le silence s’installa dans la pièce. Il dégourdit son poignet endolori par le poids de l’outil avant de comprendre que c’était chez lui que ça avait sonné. Il se releva en grognant et s’approcha de la porte. Il tourna la clé dans la serrure et ouvrit la porte jusqu’à ce que la chaîne de sécurité l’arrêta. Il regarda l’individu longuement avant de se douter qu’un voisin venait de se plaindre contre le bruit.
— Que les choses soient bien claires, il est 9 h 30 et j’ai attendu neuf heures pour commencer les réparations.
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Mar 1 Mai 2018 - 17:17
Il marchait les quelques pas qui le séparait de l'appartement voisin. Sans une ombre d'hsitation, il sonnait avant de sortir une cigarette en attendant qu'on daigne s'excuser ou ouvrir la porte. Il l'allumait quand il croisait les yeux de son cher voisin qui grognait comme un gros ours mal lêché. Pas un bonjour, rien. Juste son agacement face à son dérangement.
« Bonjour déjà monsieur, ça serait la moindre des politesses. Sinon, ce n'est pas parce que vous avez attendu l'heure légale pour clouer que ça vous permet d'être désagréable. J'aimerai commencer ma journée tranquillement, pas sous vos coups rageux de jean-kévin du neuf trois. Arès mon café et ma cigarette, vous pourez reprendre, je ne vous entendrait pas de toute façon. »
Sasha fumait un peu de la cigarette. Il expulsait la fumée plus loin. Il pouvait tombé sur un nounours qui ne fumait pas après tout. Le programmateur pourrait aider son voisin, mais pas sûr que grincheux daigne ouvrir plus que la chaine de porte puisse lui permettre. Si l'homme avait pris la peine de mettre son cache-oeil. Il en était pas de même pour son pyjama ou sa coiffure. Pour sûr qu'il était le genre à ne pas faire des remarques. Mais il préférait regler ces soucis au plus vite. Il laissait la cendre se former. Il prennait le soin de déguster chaque bouffée de sa drogue. Ses cheveux blonds en désordre, car pas coiffés. Il ne faisait que peu d'effort en vrai depuis qu'il était ici niveau façon de se présenter. Il était si bien dans son petit apparemment, pourquoi en sortir ? Si ce n'est quepour prendre l'air dans l'espoir de croiser son petit rayon de soleil.
Mar 8 Mai 2018 - 11:40
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
Earl eut un autre raclement de la gorge par l’étonnement. Il ne s’attendait pas qu’un vieux vienne lui faire une leçon de vie alors qu’il avait presque la trentaine. Puis, un autre son s’échappa de ses lèvres avec désapprobation. Il ne connaissait pas « Jean-Kévin du neuf-trois », il ne pouvait pas se faire une image de l’individu. Il se mit à soupirer bruyamment avant de fermer la porte de chez lui sans la claquer. Il retira la chaîne de sécurité avant d’ouvrir à nouveau la porte en grand.
De cette manière, il pouvait observer l’individu dans son ensemble. Les cheveux blonds et longs, il remarqua son œil caché par une bande noire. La vie n’avait pas dû être facile pour cet individu. Il aurait pu devenir facilement un gangster avec cette apparence belliqueuse. Pourtant, Earl ne l’avait jamais rencontré, et même dans ses souvenirs, il lui semblait de le croiser rarement sur la cage d’escalier. Sa tenue le faisait rire intérieurement, au point qu’il ne put cacher un sourire narquois.
Le gangster prit une bouffée d’air et reprit.
— Désolé. Je reprends. Salut, mec. Je fais des travaux chez moi, normale que ça fasse du bruit. Ensuite, c’est mes jours de repos et j’en profite pour en faire un maximum. Je ne vais pas attendre que monsieur termine son petit déjeuner pour reprendre, donc, merci de votre compréhension à ce sujet. Au revoir et à bientôt.
La conclusion démontrait qu’il ne serait pas ouvert à toute autre suggestion. Il accompagna ces dires en fermant la porte et commença par s’éloigner. Il ne se comportait pas comme un voisin charmant, il le savait. Il n’avait jamais senti le besoin d’apporter des confiseries à son arrivée. De plus, le premier contact avec cet individu l’avait passablement énervé au point qu’il se sentait d’attaque pour clouter plus fortement. Il n’a jamais été raisonnable en dehors du travail. Heureusement qu’il avait rencontré ce cuisinier iranien durant ses heures de travail, cela l’avait permis de forger une amitié nouvelle. C’était dans le cadre de son travail, quand il s’imposa un minimum de sociabilité. Il en avait été félicité et poussé à ce qu’il continua dans cette voie.
Mais ce n’était pas facile d’oublier son passé terrestre.
Après avoir avancé de trois pieds, il se retourna et ouvrit prestement sans avoir remis la chaîne. Il remarqua l’homme qui lui faisait dos, prêt à rentrer chez lui.
— Si je te paye le café et la cigarette, tu me laisseras continuer le travail sans me déranger ? Questionne Earl d’une voix calme. Par contre, habille-toi et arrange-moi ça un minimum, je ne fais pas dans la charité.
Earl s’éloigna de sa porte en la laissant ouverte. Il se dirigea vers la cuisine et vida sa cafetière pour deux cafés dans une casserole. Il alluma la gazinière provenant d’un autre temps avant de chauffer le tout. Il s’octroya une autre cigarette qu’il inspira profondément avant de rejeter une fumée conséquente. Ce pique de nicotine lui faisait du bien après son énervement. Cela le calma. Dès que le café fut assez chaud, il ramena le tout dans le salon et le posa sur une coupelle d’un bocal en guise de sous-plat. Puis, il attendait son voisin ou tout du moins le temps qu’un individu prenne le petit déjeuné pendant 30 minutes. En attendant, il se servit de café dans sa tasse.
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Mar 8 Mai 2018 - 17:35
« D'accord, Grincheux. Je vais me mettre quelque chose de plus acceptable à tes yeux. »
Il rentrait chez lui, Sasha lâchait un soupir avant de se changer rapidement. Par réflexe, il mettait des chemise blanche que sa femme adorait sur lui. Il arrangeait avec un pantalon en jeans très délavé. Il passait quelques coups de brosses dans sa chevelure et faisait un de ses chignon lâche qui lui allait bien. Par contre, il touchait pas à barbe. Il se regardait quelques secondes. Ça devait suffire pour satisfaire grincheux. Il sortait de chez, non sans ses clés, sur lesquelles avaient quelques porte-clés étranges, enfantins. Ils amuseront sa fille. Il en était certain. Le vieux geek entrait dans l'appartement voisin, vu qu'il était grand ouvert. Par politesse. Il fermait derrière lui. Il y avait des gens inconscients. Son voisin était une de ces personnes un peu naïve. Il se posait la question. Il retrouvait le grogneur en train de se servir une tasse de café. Il préférait ses tasses Star Wars. Mais il n'allait pas dire non à un café gratuit.
« Recoucou voisin. Cette tenue comblerait-elle tes pauvres yeux agressé par mon pyjama. Heureusement que je n'avais pas mit mon favori. »
Il avait quelques habits loufoques, c'était sa façon à lui de rester jeune. Il s'installait sur la chaise qui grinçait un peu.
« Je ne pense pas qu'on se soit vu. Donc, je me présenté. Sasha Corrow. Puis-je avoir le café et la cigarette promise ? Sans eux, mon rituel matinal est bien malheureux. »
Il exagérait un peu, mais il adorait voir comment grincheux réagissait à ses piques. Il ne les captait sûrement pas. Son côté taquin se réveillait.
Mar 24 Juil 2018 - 19:36
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
Earl entendit la porte d’entrée se refermer et se leva pour voir la raison. Dès qu’il vit le visage de son voisin je-me-lève-du-pied-gauche entrée dans le salon, il se détendit et se leva de son fauteuil. Quand il le questionna si sa façon de s’habiller lui convenait, la bête leva les yeux vers le plafond. Puis, il se gratta l’arrière de sa tête par embarras.
— Salut. C’est mieux que la mode pyjama du sauté de lit, répondit Earl, taquin. Installe-toi où tu veux.
Earl se retourna et prit la seconde tasse de café. Il versa le liquide encore chaud avant de le présenter nonchalamment à son voisin. Ensuite, il prit son paquet et lui tendit une cigarette avant d’allumer son briquer pour lui permettre de l’allumer.
Dès que son invité fut servi et installé, Earl plaça un petit escabeau devant Sasha et s'assit dessus. Il retira la cendre de sa cigarette et inspira une autre bouffer de cigarette.
— Je m’appelle Earl Winchester, le grincheux d’à côté, se présenta le locataire. Je te comprends, mec, que tu sois en rogne sans ça. Moi aussi, je ne démarre jamais ma journée sans ça.
Earl grimaça par ses propres mots, mais c’était ce qui le caractérisait le plus. Pourtant, la brève conversation avec cet homme ne l’avait pas permis de poser des mots soutenus. Il ne sentait tout simplement pas la barrière due, « vous me vouvoyez, s'il vous plaît », instinctivement. En conséquence, il agissait comme s’il connaissait cet homme, alors que c’était loin d’être le cas.
— Il me semble que tu ne sors pas beaucoup durant la journée ?
Ces mots sonnaient comme si l’hôpital se moquait de la charité. En tant qu’employé à l’Hirondelle, Earl travaillait principalement la nuit et dormait la journée. Sa vie diurne servait pratiquement à s’acheter de la nourriture.
Cependant, il entendait peu d’activité chez cet homme à l’apparence banale, avec son chemisier blanc et son jean délavé.
— Ou alors, tu es un chômeur, reprit le gangster. Je pourrais te trouver un métier facile, si tu en cherches.
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Mer 25 Juil 2018 - 9:12
Quand il écoutait les présentation. Il inspirait une bouffée d'une cigarette. Remerciant le hasard de ne pas être tombé sur un de ces fous qui fumait des cigarettes mentholées. Il souleva un sourcil. L'américano-russe était surprit qu'il ai un peu près le même rituel matinal. Il retira sa cigarette d'entre ses lèvres pour répondre à son voisin. Par ce que son côté casanier était ressorti. Il laissa échapper un nuage de fumée de sa bouche, tentant avec les derniers sursauts de son expiration de faire un rond de fumé. Sans grand succès.
« En effet, je sors assez peu, mon métier le permet. L’avantage de travailler à domicile, je décide de mes horaires... Sinon, je pense qu'on serait vu avant. C'est sûrement mon côté ermite dans sa grotte qui fait ça. Pas besoin de boulot donc, celui que j'ai me satisfait pleinement. Il me laisse du temps pour faire des courses et d'autres choses qui me tiennent à cœur. »
Comme tenter de retrouver sa fille. Il buvait un peu de café avant qu'il devienne froid. La boisson était horrible une fois froide. Il ne comprenait pas les crétins qui le buvait froid. Pour Sasha, le vrai café se boit chaud. Sans lait, ni sucre. Bon, il en mettait parfois, mais c'était par gourmandise ; Faisant ressortir son âme d'enfant. Celle qu'il voulait pas oublier, non seulement pour sa fille, mais aussi car le monde des adultes pouvait être affreusement triste.
« Même si une part de moi est curieuse de se que tu allais me proposer. Un métier facile ? Un seul me vient en tête et je ne pense pas qu'il soit très correct d'en parler le matin. Même si je parle un adulte qui sait les choses de la vie, pas à un adolescent ou un enfant. »
Sasha tentait de maîtriser les sous-entendus. Mais ce n'était pas toujours évident de les utiliser correctement. Soit l'homme comprendrait, soit il se percutait à un mur d'incompréhension. Il prenait ce risque.
Ven 24 Aoû 2018 - 14:12
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
Le locataire de l’appartement le regarda d’un œil intrigué. À son époque, tout le monde sortait de chez eux, sauf quand on était le propriétaire d’une boutique rattaché à son appartement. Depuis son arrivée à Palatine, certains changements demeuraient flous. Les seuls, à sa connaissance, soient capables de rester enfermé chez eux se nommait des geeks.
Ce terme provenait toujours d’une autre planète pour l’américain. Dans son métier de gangster, il n’avait pas forcément l’occasion d’en rencontrer, et il faisait partie de ceux qui n’avaient pas la vision d’un boutonneux, névrotique et pervers regardant des vidéos à longueur de journée. À vrai dire, il pensait tout simplement que ces geeks étaient de simples individus refusant de sortir de chez eux ; Ce qui était tout aussi une vision négative de cette partie de la société. Mais que voulez-vous. Earl appartenait à une époque où la technologie s’était arrêté à l’ère l’industriel et des machines à vapeur.
Son invité resta vague sur son métier, mais il fit l’éloge des bienfaits de son métier, comme le ferait un vendeur pour vendre à tout pris son article. En entendant parler d’une partie de son caractère, Earl eut un rire amusé sans pouvoir le contredire, car même habiller convenablement, il ressemblait toujours à un vieil ours.
Le gangster but son café, laissant un peu de blanc très vite rempli par le blond aux cheveux longs. Il le regarda droit dans les yeux et tilta à ses suppositions. Un sourire s’échappa de ces lèvres en comprenant dans ses sous-entendus sur le premier métier qui lui venait en tête. Il eut un sourire carnassier en l’imaginant répondre aux plaisirs des femmes… ou des hommes. Ce genre de proposition, il le faisait souvent le soir, quand lui-même était à la cherche un partenaire. Sa dernière drague en date était celle d’un altermondialiste, quand il décida de faire une entorse à son lieu de travail.
— Ne t’inquiète pas. Je ne fais pas ce genre de métier, mais il est vrai qu’il est en lien, minauda Earl, taquin. Je sers simplement de videur… Ah non ! Lles termes modernes sont agents de sécu… ri.. té, je crois. Enfin bref ! Tu restes sagement dans un coin et tu interviens quand ça commence à se corser.
Suite à ces mots, Earl but une partie de sa tasse sous deux grosses gorgées. Puis, il eut un sourire carnassier en pensant à une réplique taquine et observa son voisin. Même s’il ne connaissait pas peu, il voulait le déboussoler par un sous-entendu.
— Tu me diras, tu possèdes aussi des charmes qui ne laisse pas indifférant en t’y regardant bien, ça serait dommage de rester enfermer sans laisser profiter certains.
Les termes utilisés pour le dernier mot n’étaient pas une erreur. Il déclara ouvertement à Sasha la possibilité qu’un homme plaise aux hommes. En tant qu’adulte, ce dernier devait bien saisir le sens de ces mots. Comme à son habitude, Earl était en quête d’information.
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Ven 24 Aoû 2018 - 17:11
« T'es malade ? Me dire ça comme ça ? Il n'est pas faut que je peux être agréable à regarder. Mais serais-ce une proposition que j'entends faiblement sous tes mots maladroits cher voisin ? Même si je ne suis pas du genre pudique. Je ne couche pas aussi facilement. Et vendre mon corps ne m'intéresse guerre. Je préfère donner de ma personne avec un partenaire paré à me recevoir. Et si ça me manque trop, je sais où chercher du plaisir. Les musiques en boite de nuit ne me correspondent pas du tout. »
La musique électronique, bien qu'il n'y soit pas totalement hermétique, Sasha la préférait à petite dose. Assez pour pas le lasser. Il préférait le Jazz. Ce qui avait fait rire son ex-femme plus d'une fois. Son amour pour ce genre musical était vraiment quelque chose de surprenant. Il avait d'ailleurs sur son bureau, à côté un gundam et d'un batman, un petit bonhomme représentant un jazzman assez populaire à une époque. Cette petite figurine, en plus de ça bougeait la tête. Il n'était pas rare que Sasha appuie sur sa tête en souriant.
« Homme comme femme, qu'importe, je ne jette pas mon dévolu sur n'importe qui. Ça se mérite... »
Il avait déjà fait des choses d'adultes de nombreuses fois. Mais il n'était pas de ces hommes obsédé par la chose. Il avait préféré d'autres choses. Comme construire un robot avec des amis. Sasha restera un geek, un vrai. Même si de l'extérieur ça se remarquait pas toujours. Il finissait son café. Il était pas mal.
« Il faudra que tu me donne ta marque de café, elle est meilleure que le jus de chaussette que je bois quotidiennement dans mon appartement... »
Mer 20 Mar 2019 - 0:11
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
Earl rit en voyant que son voisin manqua de s’étouffer. Ce semblant de naïveté dans ses propos l’amusa. Néanmoins, il décela une pointe de lucidité chez lui. Sur un point, lui et Earl risquaient de s’opposer. Le gangster ne faisait jamais le difficile dans le choix de ses partenaires, même s’il refusait des partenaires peu viriles. Les histoires avec un lendemain ne l’intéressaient pas vraiment.
Earl se pencha en avant, la cigarette se consommant d’elle-même contre ses doigts. Il prit une grande bouchée d’air avant de répondre à l’homme lui faisant face.
— Je ne t’ai pas proposé de partager mon lit, même si je ne dirai pas non, répondit Earl, amusé. J’aime bien les hommes de ton gabarit, avec une touche de virilité.
Earl lui fit un clin d’œil pour continuer à le taquiner.
Néanmoins, il ne compta pas s’attarder plus loin avec cet individu, surtout qu’il lui avait annoncé son refus de coucher dès les premières minutes. Pour Earl, ce fut tout le contraire. Cela ne le dérangeait pas de coucher dès la première heure, tant que l’homme était sain. Il refusait tout attachement sans connaissance dans la matière. À vrai dire, il trouvait l’amour stérile, car même sa mère n’avait jamais démontré le moindre amour pour sa personne.
— Je préfère être directe. Je couche avec les gens consentants et désirant le faire. L’amour… C’est un truc éphémère, un mot que les romantiques utilisent pour donner une raison de s’attacher. Or, dans la vraie vie, ce genre de lien n’existe pas. On vit pour notre propre intérêt, et c'est tout. Alors, je déclare toujours clairement mes intentions, sans mensonge.
Earl prononça ces derniers mots avec fermeté et conviction. Dans son esprit, il revit sa mère, devant un miroir, en train de se pomponner. Elle avait toujours eu de magnifiques toilettes, du maquillage divers et varier. Elle se pavanait même dans la haute société à la recherche de renommée. Or, elle refusait de le voir. Malgré tout, Earl n’avait jamais manqué de rien. Dans sa froideur, sa mère subsistait à sa survie, le nourrissant convenablement. Ce lien, il l’avait accepté et s’en était accommodé.
— J’imagine que sur ce point de vue, on s’opposera tous les deux, conclut-il avec désinvolture. Je n’aime pas me prendre la tête.
Il se donna de la constance, pavaner fièrement. Pourtant, tout cela était qu’un tissu de mensonges. Sans s’en rendre compte, il reforma ce mur pour se détacher du monde. C’était ce qu’il avait fait de mieux.
Bon sang… Je répète les mêmes erreurs…
Earl repensa à sa rencontre avec Hafiz et leur longue conversation. Il s’était promis d’être plus social, mais les vieilles habitudes avaient la vie dure. Heureusement pour lui, Sasha avait détourné la conversation sur le café. Autrement, il aurait dû s’excuser.
— C’est pourtant un café bon marché… Enfin, je trouve que le café en grain est un peu cher, mais les cafés en poudre me font vomir. Tu le trouves à l’épicerie deux rues plus loin, répondit Earl. Il donne la sensation d’être mal entretenu, mais ce n’est qu’une facette.
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Mar 13 Aoû 2019 - 21:25
« Donc je suis ton genre... »
L’homme aux cheveux blond avait ce sourire taquin qu’il avait eu de nombreuses fois avec sa femme. Et ses partenaires d’avant son mariage. Il croisa un bref instant le regars de l’autre. Pas évident avec son œil unique. Parfois il aurait aimé avoir deux yeux, comme là. Son discours sur l’amour était de ceux qui n’y avait jamais succombé. L’informaticien sourit e terminant tranquillement sa cigarette. Autant qu’il se taise. Les sentiments ne sont pas des choses qu’on tente d’expliquer. Il lui manquait quelques éléments pour déchiffrer le codex du cœur de cet énergumène qui ne savait ce qui signifiait repos et amour. Quel joli combo qu’il avait devant son œil. Il lâcha un soupir.
« Il semblerait, qu’en effet, nos point vues s’opposent sur cet aspect de la vie. Mais que veux-tu l’un n’est pas l’autre. Les humains sont encore trop complexe à déchiffrer. J’arrête de t’embêter avec ce sujet. Pour le moment du moins... »
Sasha ne refaisait pas, taquiner était pour lui une seconde nature. On l’avait de nombreuses fois traité de Troll. Et le pire dans tout ça, c’est qu’il avait senti de la fierté d’être nommé ainsi. Alors qu’il fallait être né d’autre époque pour ne pas savoir ce qui signifiait ce terme.
Repartant sur le café, l’américano-russe savait pertinemment que le sujet au moins. Il ne faisait pas trop débat. Il avait toujours vécu avec des café déjà moulu. Alors comprendre que cet type les broyait lui-même était surprenant. Il écarquillait les yeux en se demandant comment ce genre d’antiquité à ses yeux fonctionnait. C’est là qu’il se disait que les choses ici pouvaient vraiment être étranges. Comme si deux époques se rencontraient brutalement. Il grimmaça un instant en passant une main dans ses cheveux.
« Je vois, tu les broies donc. Voilà la différence… Je ne sais pas comment tu fais, mais je sais déjà que je pourrais trouver comment fonctionne cette étrange chose dont j’ignore le nom. »
Par contre il garderait son café en poudre jusqu’à ce qu’il saisisse le concept de la machine. Il n’était pas du genre à vouloir gaspiller ; parce que de trop nombreuses publicités qu’il avait vu ou entendue disaient clairement que toutes choses pouvaient avoir une seconde vie si on voulait. Sasha voyait mal à quoi pouvait servir ces mégots, mais bref, il n’était pas dans la tête des écologistes.
« Il faudra que je sorte de ma grotte. En espérant que mon vieil ennemi ne va trop se montrer. »
Oui, il parlait du soleil. Autant il l’aimait, autant il le détestait.
Mer 14 Aoû 2019 - 16:31
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
Earl lui fit un clin d’œil pour continuer à le taquiner.Earl sentit qu’il pourrait s’amuser avec cet homme, durant des heures, sans se lasser, à se tourner autour sans qu’aucun d’autre eux ne flairaient le poisson. Dans un sens, cela l’amusa, car il voulait savoir jusqu’où cet ours des appartements s’arrêterait. Limite, il se demanda quelle serait sa réaction s’il l’embrassait sur place, à cette heure. Nul doute qu’il recevra un coup sur le visage, il s’en douta fortement, mais cela faisait partie du jeu.
La partie était remise à plus tard, mais l’américain sut qu’il n’aura pas une seconde chance. La seule manière de revoir cet homme serait de refaire un nouveau tapage matinal, pour l’éveiller à son hibernation. Au début, il s’imagina que cela marchera, mais à la longue, l’homme finira par appeler les flics, une chose auquel le gangster voulait éviter à tout prix.
{Sasha} — Je vois, tu les broies donc. Voilà la différence… Je ne sais pas comment tu fais, mais je sais déjà que je pourrais trouver comment fonctionne cette étrange chose dont j’ignore le nom.
Earl avala sa salive de travers et toussa de surprise. Les quintés de toux s’arrêtèrent après quelques minutes où il se retint de rire. Il faillit oublié les différences de temps que pouvait provenir les transfère. Même s’il avait connu une formation par l’institut, Earl aimait retrouver une partie de son époque dans Pallatine.
— Attends, je vais te montrer. C’est aussi simple que de faire du vélo.
Le gangster se releva de sa chaise. Il prit son moulin à café d’un aspect ancien. Il devait l’avouer, il avait fait quelques brocantes pour trouver cet objet vintage et fonctionnel. À l’époque, il y a tout juste 1 an, il l’avait réparé, car son ancien propriétaire avait cassé le caisson.
Earl mit sa cigarette à la bouche et l’apporta dans le salon où il retrouva son invité. Il lui présenta son moulin à café et le lui jeta pour qu’il le réceptionne.
— C’est assez simple. Tu vois la partie en fer, tu l’ouvres et tu mets les gros grains. Ensuite, tu le refermes et tournes la manivelle. Puis, tu récupères le tout dans le tiroir et tu fais comme si c’est la poussière de ta pisse de vache, lui révéla Earl en s’asseyant sur sa chaise. C’est simple à faire et beaucoup mieux. Au moins, tu as l’odeur d’un bon café.
Le gangster le laissa manipuler son trésor avant de le lui reprendre des mains. Il le posa presque délicatement à côté de lui. L’espace d’un instant, il avait pris la place d’un présentateur TV, démontrant son produit pour le vendre, mine de rien.
— Si cela peu t’intéresse, j’essayerai te trouver un nickel ou à retaper. Je suis assez habile de mes mains.
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Mer 14 Aoû 2019 - 20:34
« Tu me prends pour un noob ? Je me doute que je récupère le café dans la boîte. »
Un peu vexé, l’homme ne toucha pas directement la machine. Puis, par pure curiosité, il tourna la manivelle. Le bruit était étrange, mais pas désagréable comme un ordinateur en fin de vie. Il haussa un sourcil.
« Qu’est que je gagne à te confier cette mission ? Et toi ? Me dit que me voir te suffit. Je ne te croirai pas. Je suis suis relativement habile moi aussi. Bien que ce domaine n’est pas le mien. Je suis plus doué avec les choses modernes. »
Le geek ne s’en ventait pas trop. Il ne connaissait pas les ayants et les aboutissants des autres membres de son groupe. Il était curieux de ce qu’allait proposer cet homme. Il est vrai que le temps était une chose parfois flou. Il avait envie de retrouver ses proches, mais plus il voyait le temps passer. Plus la douleur de cette séparation deviendrait lourde. Il porta sa main gauche sur son œil borgne. Histoire de remettre son bandeau en place.
« Ou tu es un de ces aficionados des brocantes. Je savais que ça existait, mais en rencontrer en vrai est étrange. Bien que là, tu ressembles à vendeur de télé-achat comme ça. As-tu des témoins ? Non je plaisante... »
Il n’était pas une de ces personnes qui écumait ces endroits pour trouver de vielles pièces. Parce que tout se commandait. La seule raison qui pourrait le forcer à aller dans ce genre de lieu, c’était les personnes qu’il aimait. Et éventuellement son groupe de constructeur de robot. Ces souvenirs le faisait sourire.
Lun 28 Oct 2019 - 21:08
Tapage Matinale. Tout est à refaire.
Si de son côté, Sahas était vexé par ses explications, Earl ouvrit les yeux en grand, interloqué. Le mot noube ne faisait pas partie de son vocabulaire. Il ne connaissait ni l’origine ni l’existence. Il fronça les sourcils, passa la tête sur l’arrière du crâne et se gratta la nuque. Le temps que Sasha s’amuse avec la manivelle du moulin à grain, Earl se demanda encore le sens de ce mot. Il finit par comprendre que le mot devait être une sorte d’insulte, et il soupira quand Sasha ce qu’il gagnera en retour.
— La possibilité de voir ton joli petit cul, soupira Earl.
Ces mots, il l’avait dit plus pour lui-même qu’en réponse à son voisin. Quand il réalisa son erreur, il se mit à grogner, légèrement rouge. Puis, il se redressa en fusillant son invité des yeux. Il lève sa main dans la direction de l’homme et il le pointa du doigt, tout en sachant que cela était malpoli.
— Toi, tu auras droit à un service impeccable et gratos. Je ne comprends même pas de ce que tu me racontes ni ce que c’est un vendeur de télé achats. J’aime simplement retrouver des objets qui me rappelle mon époque sur Terre et qui ne soit pas « moderne ».
L’absence de télévision conforta les origines du gangster. Il récupéra sa propriété des mains du geek, avant qu’il ne le casse. Ce n’était pas qu’il ne lui faisait pas confiance, mais il voulait interrompre le bruit de la manivelle qu’effectuait Sasha.
— J’ai grandi à une époque où on fait tout manuellement et il n’avait pas cette boite du diable, annonça Earl en dévoilant l’ordinateur portable sous le pot de peinture. Pour ma part, il est plus simple à réparer un matériel mécanique qu’informatique, ajouta Earl.
Le gangster prit sa tasse de café et réalisa qu’il n’avait plus de café. Il prit la bouillotte, mit une partie de son contenu à l’intérieur. Puis, il présenta le récipient pour savoir si Sasha voulait le reste.
— Enfin, si cela ne te dérange pas, tu pourras voir un peu mon ordinateur. Il est très lent et je crois qu’il a un problème. J’ai peut-être eu une formation à l’Institut lors de mon intégration, mais son utilisation me dépasse. Puis, ça coûte cher de le réparer, c’est presque aussi cher qu’une arme à feu.
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Mar 29 Oct 2019 - 21:27
Il souleva un sourcil en l’écoutant. La modernité, il avait toujours vécu dedans, il était la génération Zeta, la pire de tous selon certains. Mais il y avait toujours des vieux cons qui critiquait les générations après elles. Il haussa les épaules. Privé de son jouet, l’américano-russe fit une moue tout sauf mature. C’est quand il découvrit un ordinateur ancien grâce à l’homme qui s’exclama.
« Oh mon dieu ce modèle, dire que certains collectionneurs s’arrachent pour une grosse poignées de billet. »
Il était excité comme si on lui offrait un cadeau de Noël, il l’examina sur toutes les coutures. Il avait cette envie de voir de quoi cette bestiole était capable. Il chercha les câbles, les prises et surtout le bouton. La couche de poussière débarrassée. Il souffla doucement. Il poussa sa tasse vers l’homme quand il entendit, mais surtout sentit la douce odeur du liquide précieux.
« Tu m’en sers, s’il te plaît ? En tout cas, d’après ce j’ai entendu, tu as vécu à l’âge de pierre. C’est tout à ton honneur. Mais ce beau bébé a besoin de soin… En plus, si ce dernier est lent… Par contre, ça te dérange si j’apporte mon matériel ? »
Il espérait que la réponse était positive. Par contre, il continua à enlever la poussière qui envahissait les circuits imprimé. C’était un des pire ennemis de l’électronique. Il attacha rapidement ses cheveux. Il n’avait pas envie que ça le dérange en plein travail.
« Moi, c’est mon domaine, mais ça tu l’as compris. Je te ferai ça gratuitement, bien entendu. Je te devrai bien ça. Par contre, ça peut me prendre un certain temps. Comme toute chose qui doit être bien faite. »
Il sourit, en trouvant les câbles, certains étaient très abîmés. Il y avait du travail. Beaucoup de travail. Mais il n’avait pas peur de s’y mettre. Car il aimait ça, et ça se voyait bien.
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