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No Man's Land [Arsène/Hafiz]

Dim 30 Juin 2019 - 15:17
La matinée était déjà bien avancée quand Hafiz atteignit la zone désaffectée de Serbelt. D’ailleurs, il ne s’était jamais rendu dans cette partie de la ville, bien qu’une partie appartienne aux altermondialistes. L’iranien avait d’ailleurs profité de sa venue pour justement découvrir l’espace que sa diaspora avait mis au point pour les jeunes. Evidemment, il n’avait rien trouvé de particulièrement intéressant car il n’était as le public cible de ces lieux. Cependant, cela ne l’empêchait pas de penser que sa hiérarchie avait bien fait de construire un tel lieu dans une zone délaissé. S’il avait été plus jeune, sans doute s’y serait-il rendu pour rencontrer des jeunes comme lui issu d’autres diasporas. Ils auraient peut-être rêvé d’un monde meilleur et pensés à se révolter contre l’autorité en place. Une utopie qui n’aurait sans doute rien donné.

Le cuisinier s’éclipsa de la zone des jeunes avec la plus grande discrétion et se dirigea enfin vers la zone désaffectée. Il n’était pas là pour rien. L’une de ses rencontres « secrètes » lui avait suggéré de faire un tour dans ce quartier car elle pensait que le quartier pouvait probablement cacher des indices concernant tout ce qui se tramait en ville. Hafiz avait cherché à savoir comment la personne en était arrivé à de telles suppositions. Son interlocuteur lui avait alors répondu que ce devait être une zone où personne ne se rendait car il n’y avait à voir. Et que c’était sans doute le meilleur endroit où se cachait. Cette raison avait laissé Hafiz plutôt sceptique. Car si tout le monde pensait comme cela, alors tout le monde chercherait la Diaspora Zero ici et cette dernière serait allé ailleurs.

Mais malgré cela, il s’y était rendu car il n’avait aucune vraie piste à se mette sous la dent. Il arpenta ainsi les bâtiments abandonnés de la zone désaffectée tout en faisant bien attention au moindre signe suspect. Après tout, il n’était pas vraiment armé. Il avait seulement deux sprays au poivre, dont un dans sa poche en cas de rencontre désagréable. Mais en cas d’affrontement, il ne ferait pas le poids dans la plupart des cas. La fuite était d’ailleurs une éventualité. Si la force lui faisait défaut, l’endurance était quant à elle un de ses points forts. De plus, s’il y avait vraiment quelqu’un ici, il avait dû être repéré dès son entré dans le quartier. Donc il pouvait oublier l’effet de surprise.

Alors qu’il était occupé à inspecter un bâtiment, un bruit attira son attention dans une petite pièce. Son sang ne fit qu’un tour et il se plaqua contre le mur le plus proche. N’entendant pas d’autres bruits, il se rapprocha discrètement et jeta un coup d’œil dans la salle mais la seule chose qu’il remarqua fut le rat qui passa en trombe à côté de lui. Les battements de cœur de l’iranien retombèrent à un rythme normal et il continua ses recherches.

"J'espère que la prochaine rencontre ne sera pas pire que celle-là", chuchota Hafiz.
Mer 3 Juil 2019 - 22:54
Une belle journée s’annonçait. Le ciel était bleu et le soleil brillait sur Pallatine. Arséne pourrait bientôt prendre sa pause de midi, même s'il n'avait pas "d'horaire" à proprement parler il avait décidé que ce qui se passait à midi n'était pas de son ressort.
Mais voilà, il n'était pas encore midi et il devait patrouiller dans le quartier de Serbelt, dans la zone désaffecté pour être plus précis. Ce n'était pas réellement un devoir mais s'était celui qu'il c'était attribué. L'arrivée de la "Diaspora Zero" avait chamboulée tout Pallatine... Ils demandaient de donner les chefs de toute les diasporas tout de même ! Ils vendaient un "avenir meilleur sans diaspora" pour grossir leur rang, et si Arséne détestait bien une chose c'est qu'on lui mente.

Ainsi, Arséne ratissait le quartier désaffecté son magnum dans son holster, plus efficace qu'un casque pour éviter un "accident". Cet endroit était une zone d'opération parfaite pour la "Diaspora Zero", il n'y avait rien ! Qui viendrait chercher quoi que ce soit ici ? C'était d'ailleurs pour ça qu'Arséne était ici, c'était un pari avec le destin.
-Si ils sont là j'évite des problèmes à tout le monde et j'obtiens la promotion du siècle... Et si y a personne j'aurais eu une journée de repos.

Il attendit durant des heures dans le plus haut bâtiment de la zone désaffecté avec des jumelles, pas très prudent mais très efficace pour voir les entrées et sorties dans cette zone, quand soudain quelqu'un entra dans le quartier. Arséne resta alors en observation. Il semblait fouiller les bâtiments... Un fouineur comme lui ? Possible, mais de quel diaspora ? La seule façon de savoir c'est d'aller lui demander.

Après avoir deviné dans quel bâtiment se rendrait le "fouineur" après avoir finit de celui dans lequel il était notre gangster descendit de sa tour. Le "fouineur" ne semblait se  douter de rien et Arséne put s'approcher tranquillement. Alors qu'il allait se jeter sur sa cible, bientôt arrivé à une intersection dans laquelle il l'attendait, un bruit se fit entendre. Arséne avait la main sur son arme. Il attendait. Quelques bruits de pas et.... Un rat qui passe en trombe entre ses jambes. Cet endroit était vraiment une ruine.

Ombre attendit alors encore un peu entendant les bruits de pas s'approcher encore une fois et accompagné de quelque mot -prochaine rencontre... pas pire...

-Alors là mon ami tout dépend. Est ce que tu fais partie du mouvement diaspora zéro, si non quel diaspora ? Qu'est ce que tu fais ici ? Et finalement, pourquoi est ce que je suis ici ? dit Arséne à l'homme passant devant lui. Finalement peut être que la matinée valait le coup d'être passé ici.
Dim 4 Aoû 2019 - 15:31
L’iranien quitta alors la pièce et voulut reprendre ses investigations. Mais, à peine sorti, le sang d’Hafiz ne fit qu’un tour quand quittant la pièce, il entendit une voix sur sa gauche. Il laissa échapper un cri de panique et chancela en arrière, manquant de s’étaler de tout son long. Heureusement, un vieux meuble le réceptionna dans un « bong » sonore. La douleur ne tarda pas à s’éveiller à l’endroit où il avait percuté le meuble. Il en aurait sans doute pour de bleus pour quelques temps. Mais il valait mieux ça qu’une blessure plus grave, surtout qu’un nouveau venu était là. Hafiz fouilla de sa main valide sa poche où le contact du spray lui rendit un peu courage.

Cependant, ce qui gênait le plus le cuisinier, c’était qu’une personne avait réussi à se faufiler jusqu’ici sans qu’il l’entende. Il n’avait pas l’impression d’avoir fait beaucoup de boucan pendant qu’il farfouillait dans ce vieux bâtiment. De plus, il avait régulièrement pris des pauses pour vérifier qu’aucuns autres bruits ne venaient dérangés la quiétude des lieux. Sans doute avait-il eu raison plus tôt. Le quartier était surveillé par un groupe et il s’était fait voir comme un bleu malgré sa discrétion. En même temps, il se souvenait d’une personne qui lui avait dit qu’il n’y avait pas plus voyant que celui qui ne voulait pas être vu. Encore un raté pour lui mais il avait sans doute encore un moyen d’éviter la confrontation. Il suffisait qu’il ne fasse pas trop le malin.

Il se dégagea du meuble et retourna faire face à son mystérieux interlocuteur. Mais, avec un peu de chance, il se pouvait que l’inconnu le sous-estime en raison de sa réaction passée. Il devait compter en partie là-dessus. Se souvenant des paroles qu’il avait entendu, il se permit de répondre assez froidement.

« Non, je n’appartiens pas à ce fameux groupe antisystème. Et puis, si c’était le cas, je ne serais sans doute pas en train de crapahuter dans cette zone. Je serais en train de préparer un sale coup, comme d’habitude. »

Au moins, sur ce point il ne mentait pas. Hafiz était sincèrement persuadé que cette nouvelle diaspora qui ne s’avouait pas avait autre chose à faire que fouiller dans des bâtiments abandonnés. Encore moins s’y cacher. Il les voyait plus vivre au grand jour, au milieu des autres diasporas.

« Et pour répondre à votre curiosité, ajouta l’iranien feintant l’assurance, je fais de la récupération. Beaucoup de chose ont été oublié il et qui sait ce qui reste encore à découvrir ou qui n’intéresse personne. Et puis, il y a aussi de magnifique point de vue depuis le haut des bâtiments sur tout le quartier. Donc autant mêler l’utile et l’agréable, vous ne croyez pas ? »

Bon, sa première excuse n’était pas particulièrement la plus judicieuse. Un simple coup d’œil à son sac aurait montré qu’il n’avait rien trouvé du tout et qu’il n’était pas si poussiéreux que ça pour un chercheur de curiosités. Mais il ne pouvait pas se permettre de tout avouer comme ça.

« Et vous, vous faites quoi ici ? »


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