Histoire

i’ll see you,
when i just say ; boo.

poussières.
toiles d’araignées.
souvenirs.
assit contre le mur, il a le regard vide.
une photo.
une chevalière.
c’est au fond de ce grenier sombre et poussiéreux qu’il a retenti.
ce cri.
de rage.
de haine.
de dégoût.
de tristesse.
il est trop tard, et le temps n’est plus aux regrets. rongé par le remord, brasier punitif le consumant de l’intérieur doublé par la flamme nocive externe qui vient irriter les parois de sa gorge.
infamie.
culpabilité.

from you, i’ll revel.
no, i’m not ; devil.

fantôme.
ectoplasme.
il revoit encore la course dans la petite allée. il entend cet éclat de rire chimérique qui tend à le décrocher de la réalité. « don’t you caught me ! » un jeu enfantin.
tellement banal.
tellement chiant.
pourtant, il se souvient.
c’était son jeu préféré.
favori.
et il faisait tout,
vraiment tout,
pour y échapper.
il n’était pas méchant,
pourtant.
simplement
indigne.
inhalant une bouffée d’air goudronné,
blanchâtre,
toxique,
il tente d’ignorer les sirènes qui se font entendre depuis un moment déjà. chaque fois que ce son irritant vient se loger jusque ses tympans, il sens au plus profond de son être, dans ses entrailles,
sa raison,
son humanité ;
piétinées,
humiliées,
enterrées.

hurt the asphalt,
it’s your fault.
don’t you see ?
here is the sentence ; guilty.

tourments irréels.
paranoïa insensée.
à toujours regarder par dessus son épaule, il n’a pas vu ce qui venait en face de lui. sans aucune discrétion. sans aucune préoccupation de se camoufler. et pourtant, il a foncé tête baissé.
on le disait surdoué.
on le pensait génie.
mais sans aucune hésitation, il s’est embourbé dans un cercle vicieux.
infini.
tortueux.
chimie explosive.
réactions destructrices.
il était persuadé de n’avoir d’autres choix.
enfermé dans ses convictions,
buté,
prétextant vouloir l’aider,
la sauver.
pour,
au final,
sombrer.

une obsession qui l’empêche de vivre.
une monomanie qui le fait mourir.
doucement.
sûrement.

fray the strings
throw the shapes
hold your breath

insensé.
impossible.
il l’a pourtant souhaité de tout son cœur, promettant jusqu’à échanger sa place. réparer ses erreurs n’est jamais si simple. alors, toujours installé contre ce mur au fond d'un grenier sombre, il sent cette larme s’échapper de son œil.
solitaire.
surprenante.
la dernière marque de sa sensibilité.
il ne prend pas la peine de l’essuyer. chevalière, entraînée par son pouce,  tournant autour de son index et attirant irrémédiablement son regard. les exclamations de sa génitrice ne semble même plus l’atteindre alors que résonnent maintenant les pas rapides et rythmés des troupes armées.
n’est-ce pas tout simplement démesuré,
un excès artificiel pour un pauvre jeune-homme comme lui ?
peut-être.
mais au fond, qui sait réellement ce qu’il a bien pu engendrer ?
quelles sont réellement les conséquences de ce cercle dans lequel il s’est laissé prendre ?

petit génie.
cette grosse,
énorme,
blague
putain.

go on
be jelly
you're such a disgrace

illusoire.
bordel, imaginaire.
ça ne pouvait être autrement.
mais,
après tout,
qu’est-ce que ça peut bien lui faire ?
il n’est plus.
a-t-il seulement été ?
il est pourris.
il est mort,
de l’intérieur,
comme une bombe à retardement.
il n’a pas droit à sa nouvelle vie.
sa nouvelle chance.
varko n’y croit pas.
varko n’a jamais cru.

alors pourquoi,
putain,
commencerait-il à essayé de se rattraper ?

petit génie deviendra grand.
grand génie tournera mal.

putain.
la blague.

a broken promise
is as good as a lie