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I close my eyes and bang I am dead - Lena Parov

Lun 5 Sep 2016 - 0:22
Lena

Lena Parov

feat Une inconnue | http://pin.it/UIWgV6o

Caractère

Au premier regard, on dirait de Lena qu'elle est calme, voir distante ou même froide parfois. Cela n'est pas toujours le cas, elle pourra, à de rares occasions, se montrer attentionné et affectueuse avec ceux qu'elle pensera digne de confiance. Elle peut aussi sembler perdue dans ses pensées, mais en réalité, elle analyse ce qu'elle voit et ne perd pas une miette de ce qui se passe dans son environnement proche. Déterminée et impitoyable, elle ne laissera personne lui marcher sur les pieds. N'oublions pas que ses origines russes lui coulent dans les veines. Elle saura prendre son temps pour agir, ne fonçant jamais tête baissée. La vengeance est un plat qui se mange froid. A côté de cela, Lena n'a que dix-neuf ans et son jeune âge lui joue quelques tours, notamment en matière de naïveté. Elle peut, parfois, faire un peu trop rapidement confiance, surtout si son coeur s'en mêle, mais ce point a tendance à s'améliorer au fil du temps et des expériences désastreuses qui lui sont tombées dessus. Lors de ses crises en revanche, Lena perd ses moyens et est plus vulnérable que jamais. La douleur est telle que les actions qu'elle devra faire, même des plus simples comme juste parler ou marcher, seront une véritable torture.

Lena

Age: 19 ans
Naissance: 03/01/2097
Départ: 03/03/2115
Présence en ville: Une année
Nationalité: Russe
Métier: Agent de sécurité au casino Bling Fallen
Statut civil: Célibataire

Groupe: Gangsters
Rang: Membre
Nom de code: Boom

Taille: 1.75
Corpulence: Silhouette élancée et assez maigre mais robuste malgré tout
Cheveux: Châtain foncé au naturel mais souvent teint en vert. La plupart du temps attachés en chignon.
Yeux: Verts
Autres: Elle a trois marques visibles, une à l'arrière du crâne et une derrière chaque oreille. Il s'agit de sortes de brûlures en forme de triangle, montrant très clairement qu'elles ne sont pas naturelles. Elle possède également trois entailles cicatrisées, parallèles les unes aux autres, au creux du poignet gauche.

Histoire



5 Janvier 2109 - Sud-Est de Moscou

Partout, les écrans affichent le même visage, les radios diffusent la même voix, les mêmes paroles tournent en bouclent.

“Peuple de Russie ! Votre gouvernement s'est mis à dos le mauvais ennemi ! En tentant depuis plusieurs années de nous déloger de nos colonies du Moyen-Orient, il a épuisé ses forces et ses troupes, si bien qu’aujourd’hui, je peux me permettre de vous faire cette annonce en sachant qu’aucun de vos dirigeants n’a le moyen de répliquer face à cela. Moi, Rufus Harrisson, Grand Chancelier de l’Empire d’Amérique, annonce officiellement qu’à compter du 30 du mois, votre pays sera rayé de la carte du monde grâce à notre arsenal nucléaire. Votre nation ainsi que toute sa population sera exterminé afin de racheter l’affront qui nous aura été fait et rappeler au monde entier par la même occasion que l’on ne s’attaque pas à notre continent et à nos colonies sans en payer les conséquences.
Mais, en tant qu’homme de bien, je vous annonce qu’une faveur va être accordée aux familles ayant des enfants de moins de douze ans. Nous vous accordons le droit d’envoyer vos enfants vers les lieux d’extractions mis à disposition par notre Empire et dont les noms seront cités à la fin de mon discours. Une fois sortie du pays par nos soins, nous nous engageons à leur réserver une place parmi nos citoyens et par la même occasion à épargner leurs vies du sort qui, en revanche, sera réservé au reste du peuple russe. C’est votre choix de nous confier ou non vos enfants. Nous ne forcerons personne, mais nous n’annulerons pas non plus notre action en aucune façon, même sachant la présence d’enfants sur le territoire. Que perdure l’Empire et que vos derniers jours vous soit agréable. Merci.”

Lena venait tout juste de fêter sa douzième année. Ce matin-là, ses parents n’ont cessé de répéter que c’était le plus bel âge. Elle ne comprenait pas pourquoi ils lui disaient cela, puis elle entendit la voix et déchiffra les paroles pour la première fois de la journée. Cette voix masculine qui résonnait dans chaque maison, dans chaque rue du pays depuis très tôt dans la matinée. Douze ans… c’était la limite d’âge que l’exterminateur avait fixé pour les enfants qu’ils sauveraient du massacre. Lena se tourna alors vers sa famille. Elle observa sa mère et son père… Puis arrêta finalement son regard sur son frère. Son aîné de deux ans. Elle était jeune, mais comprenait ce qui était en train d’arriver. Dans moins d’un mois, elle ne les verrait plus. Dans moins d’un mois… Ils seraient morts. Elle s’agrippa à son frère et se mit à pleurer, sans un mot, juste des larmes comme seule expression de son amour pour lui, pour eux.



_____________


Durant la majeure partie de son enfance, Lena avait été d’une douceur et d’une gentillesse sans égale. Elle ne pensait qu’à être la plus agréable possible pour son entourage, allant même parfois jusqu’à s’en vouloir pour des choses dont elle n’était en rien responsable. C’est bien simple, vous lui auriez planté un couteau dans le dos qu’elle se serait excusé d’avoir la peau trop tendre. Mais ça, c’était bien avant son exil. Bien avant qu’elle foule le sol américain pour la première fois de sa vie. Ce sol qui devait être synonyme de protection et de survie pour elle, alors même que le reste de sa famille, de sa nation tout entière, avait été éradiqué par ces mêmes américains qui l'accueillaient sur leurs terres.

Parlons de cet accueil d’ailleurs. Si le Grand Chancelier de l’Empire d’Amérique avait bel et bien tenu sa parole d’intégrer les enfants de la mère patrie aux citoyens d’Amérique, il n’avait pas précisé que ses propres citoyens ne vivaient, ou survivaient plutôt, que de peu de choses. En effet, cela faisait bien longtemps que le paramètre social avait été écarté des préoccupations nationales. Il n’y avait plus que deux classes à présent : Les pauvres et les riches. L’entre-deux n'existait plus. Si vous apparteniez à la première catégorie, alors votre seul but était de survivre tant bien que mal. Les plus chanceux pouvaient se trouver à la campagne, vivant en autarcie et chassant quiconque pourraient risquer de leur faire perdre les quelques biens qu’ils avaient amassés au fil du temps. Les autres miséreux se regroupaient dans les grandes villes, occupant les cités du passé et fouillant les déchets de ceux d’en haut. Ceux d’en haut, c’était les riches, justement. Les villes d’avant ne convenaient plus aux fortunes américaines et ils se firent construire des villes dans les villes, ou plutôt “sur” les villes. Les architectes avaient conçu de nouveaux bâtiments surplombant les anciens et ne laissant aucune chance d’intrusions illégales dans ceux-ci.
Lena avait été débarquée à New York quelques jours avant que les bombes n’atteignirent Moscou. Elle se rappelait les feux d’artifice au-dessus de Neo York, la cité suspendus des fortunes locales. Ils fêtaient la mort de ceux qu’elle aimait. Une haine profonde s’installa alors dans le coeur de la jeune fille. Elle se fit une promesse à elle-même et à ses proches. Un jour, par n’importe quel moyen, elle les vengerait. Comme pour sceller cette promesse faite aux disparus, Lena ramassa un tesson de bouteille sur le sol jonché de détritus et marqua sa peau à trois reprises. Trois entailles ruisselaient alors de son sang. Pas assez pour causer sa perte, juste de quoi graver dans sa mémoire et dans sa chair le souvenir de cette nuit et cette promesse faites aux siens.



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A l’aube du vingt deuxième siècle, les chercheurs du continent américain, récemment réunifié sous le nom d’Empire d’Amérique, venaient de faire une découverte qui changerait tout ce que les sociétés modernes avaient pu connaître jusqu’ici. En effet, à la façon d’un fichier que l’on placerait dans un ordinateur, ils avaient trouvé le moyen de télécharger des informations directement dans un cerveau humain et, ainsi, faire que l’individu hôte soit immédiatement capable d’utiliser ces nouvelles données comme s’il avait passé des années à les apprendre afin de les maîtriser à la perfection. Cette technologie n’avait, cependant, été mise à disposition que des riches américains capables de s’offrir ce nouveau luxe. Nombre de métiers devinrent obsolètes et beaucoup de citoyens sombrèrent dans la misère. C’est alors que le gouvernement nomma Rufus Harrisson comme Grand Chancelier de l’Empire Américain en échange d’une proposition que nulle autre n’aurait osé exposer au grand public. Il décida de faire construire des cités semi-flottantes, les Néo-cités, suspendues par-dessus les anciennes et exclusivement réservées aux plus grandes fortunes du continent. C’est de cette manière alors que les riches protégèrent leurs richesses et que les pauvres étouffèrent un peu plus chaque jour sous le poids de la pauvreté et de la détresse. Ce que Rufus Harrisson et les savants des Néo-cités n’avaient pourtant pas prévu était que les pauvres allaient bientôt s’atteler à la tâche de créer leurs propres moyens de transfert de donner afin de pouvoir rivaliser avec “ceux d’en haut”.

12 Juillet 2114 - Périphérie Est de Manhattan - Hôpital désaffecté

«Allez mec, tu ne vas pas nous filer entre les doigts maintenant ! Elle est déjà prête sur la table d’opération, on attend plus que toi pour commencer !»
L’homme s’approcha et déposa sa main sur l’épaule du second individu qui lui tournait le dos. D’un geste rapide, celui-ci dégagea son épaule et fit face à son interlocuteur.

«J’ai dit que j’en avais assez fait, j’ai pas envie de la massacrer aussi celle-là. Soit on annule, soit vous le faites sans moi.» répondit-il, une certaine lassitude dans la voix.

Le premier homme, celui qui beuglait sur le second, c’est Markus. Il n’a pas l’air fameux comme ça, mais c’est le cerveau de l’équipe. L’autre gars, c’est John, le médecin si on peut dire. C’est lui qui soigne les bobos du groupe. Faut dire qu’il a passé du temps à feuilleter les bouquins de médecine. A eux deux, ils s’occupent des essai de transferts de données. C’est d’ailleurs ça le sujet de leur dispute. Là où les savants d’en haut avaient eu le temps et les moyens de faire toutes sortes d’expériences sur des animaux en leur faisant passer des batteries de tests, ceux d’en bas n’avaient pas d’autres moyens que l’expérimentation directement sur des sujets humains. Cela faisait des années que plusieurs groupes s'étaient formés aux quatre coins de la ville. Certain juste pour faciliter leur survis et d’autres, comme les Sharks, pour tenter d’obtenir la technologie qui leur permettrait d’accéder à toutes sortes de savoir et, ainsi, rivaliser avec ceux d’en haut.


Mais si John était réticent à ce moment précis, c’est qu’il avait déjà vu des dizaines et des dizaines de cobayes humains rendre l’âme dans son bloc et qu’il ne souhaitait pas que la nouvelle venue subisse le même sort.

«Mais arrête ! Je te dis que cette fois le paramètre est parfait ! J’ai recalculé l'algorithme, je suis certain d’avoir bon maintenant ! Elle ne risque rien ! Et puis, si on arrête si près du but, les autres seront morts pour rien, t’y as pensé à ça ?»

John soupira et se mit en marche pour le bloc finalement. Markus avait gagné, une fois encore.
En entrant dans la pièce nullement stérile, malgré ce que l’on aurait pu penser, Markus interrogea une jeune fille qui attendait à côté de la patiente.

«Alors Alex, comment elle s’appelle la future morte ?»

Vous l’aurez deviné, elle s’est Alex. Elle, ce qu’elle aime, c’est dire que c’est la DRH des Sharks à quiconque veut bien l’entendre. En général, c’est elle qui rapporte les brebis égarées jusqu’à ce qui a été un abattoir jusqu’à aujourd’hui. Elle n'aime pas forcément le résultat final, mais ça l’amuse d’aller à la rencontre des cas désespérés de la ville.

«Euh.. Lena quelque chose, l’une des ruskov qui a échappé au massacre dans son pays pour crever de faim comme nous autres américains.» Un rire leur échappa à tous les deux.

«Quelle chance elle a eu, j’espère qu’elle a remercié notre bon Chancelier pour ça.»

John récupéra des tiges de métal et les disposa délicatement sur la gamine inconsciente. Toute la difficulté de cette technologie résidait dans la disposition du matériel, en premier lieu. Le courant qui allait passer dans le cerveau de Lena devait emprunter un chemin précis. Si l’une des tiges était décalée, ne serait-ce que d’un millimètre, l’opération la transformerait instantanément en légume.
Le doc’ installa trois tiges contre son crâne : Une à l’arrière de la tête, les deux autres de chaque côté, juste derrière les oreilles. Il s’attela à sa tâche avec une grande précision, prenant son temps.

«Bien, à toi Markus.» Il s’écarta du matériel et chuchota, principalement pour lui-même. «T’as intérêt à pas foirer encore une fois.»

L’informaticien lança la machine. Un bruit de ventilateur rompit le silence quasi-religieux de la pièce.

Devant lui, un simple ordinateur portable, comme ceux que n’importe quel américain pouvait posséder chez lui jadis, à la différence qu’il était relié directement à l’espèce d’usine à gaz qui se chargeait d’envoyer les données dans les tiges métalliques.

«Bon, j’ai revu à la baisse les programmes, on demandait peut-être un peu trop aux précédents cerveaux. Là, ça devrait être bon.»

Markus ne lista pas ce qu’il avait concocté pour le test, car son objectif personnel n’était pas de simplement réussir à reproduire la technologie des savants d’en haut. Ce qu’il voulait, c’était détruire les villes d’en haut à l’aide d’une personne à qui il aurait tout appris en un clique de souris. Même si c’était une sorte de génie, Markus était un sociopathe qui aimait manipuler les gens afin d’arriver à ses fins. Le “programme” qu’il avait prévu pour Lena était un véritable attirail du parfait terroriste. Chimie, maniement des armes, analyse comportementale et de la communication non-verbale et arts martiaux. De quoi réussir à s’approcher assez près de l’objectif qu’il avait déjà en tête : le réacteur à fusion de Neo York. Probablement, la seule faille de la ville suspendue. Le Grand Chancelier avait toujours méprisé ceux d’en bas et les avait toujours vu comme des parasites incapables de s’attaquer à eux, si bien que le réacteur, seul élément étant toujours sur la terre ferme, n’était protégé que par une poignée d’individus recruté parmi ceux-là même qu’ils devaient empêcher d’approcher. Une aubaine aux yeux de Markus. Seul frein à son objectif : il n’avait pas encore réussi à intégrer ces savoirs indispensables. Mais il sentait que cette fois serait la bonne.

«J’envoie la sauce, c’est parti !» Il pressa le bouton et les lumières de l’étage entier vacillaient. Quelques étincelles pouvaient être visibles sur les tiges métalliques.

Alex fixait nerveusement l’écran proche d’elle, évitant le visage de Lena durant toute l’opération.

Après quelques minutes, la machine s’arrêta, les lumières se figèrent de nouveau et la pièce retrouva son silence.

John approcha et retira les tiges, tout aussi délicatement que lors de l’installation. Des brûlures avaient marqué la peau, formant des triangles d’un rouge vif. Juste après cela, il prit le pouls de Lena et observa la réaction de ses pupilles à l’aide d’une lampe de poche. Il ne put s’empêcher de sourire largement et de s'exclamer.

«Elle va bien ! Ahah ! Elle va bien !»

Tous hurlaient leur joie à tue-tête durant de longues minutes.

Il ne restait maintenant qu’à attendre le réveille de la survivante et voir si le résultat était vraiment au rendez-vous.



_____________

23 Septembre 2114 - Sous sol de l’hôpital - QG des Sharks

Des cris de douleur venaient de résonner dans la pièce. Une jeune fille aux cheveux verts s’était écroulée au sol quasi instantanément, se tenant la tête à deux mains. Ses hurlements interrompaient les rires et les discussions de la dizaine de présents dans la pièce.

Cela faisait plus de deux mois depuis que le transfert de données avait été un succès. Un succès, car Lena était bel et bien en capacité d’utiliser ses nouveaux savoirs, mais c’était sans compter sur les crises migraineuses qui s’étaient invitées à la fête. Les crises étaient apparues très tôt après l’opération et étaient très régulière. Même si leurs apparitions étaient plus espacées au fil du temps, cet effet secondaire de la machine low-cost ne présageait rien de bon. Après l’opération et le réveil de Lena, les Sharks avaient aussi appris ce que prévoyait réellement Markus et l’avait viré du groupe. John était le plus âgé des lieux, ce qui lui donnait une sorte de légitimité sur les autres. Avant le départ de Markus, il ne se servait pas vraiment du respect, voir de la peur, que sa carrure et son âge pouvaient inspirer aux autres. Une fois débarrassé de lui en revanche, il avait pris l’habitude d’ordonner toute sorte de choses à ceux qu’ils disaient abriter et avait décidé, notamment, que plus personne ne subirait l’opération qu’avait vécue Lena. Trop de personnes avaient déjà perdu la vie pour ce projet fou et personne ne savait vraiment ce qui arrivait à la jeune fille, si ses crises étaient provisoires ni même si elles étaient dangereuses pour elle sur le long terme. Ce qu’ils en savaient, c’est qu’elle souffrait le martyre à chacune d’entre elle et que l’utilisation prolongée de ses nouvelles capacités engendraient visiblement des crises plus fortes et plus longues encore.

Alex approcha de Lena et l’aida à se relever, s’éloignant ensemble pour s’isoler dans ce qui avait probablement été une réserve de fourniture et qui, depuis peu, était leur refuge durant les crises. Les deux jeunes femmes étaient devenues assez proche ces dernières semaines, comme-ci Alex voulait se racheter auprès de Lena pour ce qu’elle avait subie. C’était elle qui l’avait trouvé affamée et lui avait proposé cette alternative. Si elle avait su que l’enfer commencerait alors pour elle, elle s’en serait fortement abstenue. Elles s’installèrent à même le sol carrelé, dos au mur. La tête endolorie de la Russe se posa contre l’épaule de la jeune américaine, le visage crispé par la douleur. Ni l’une, ni l’autre ne savait le temps que pouvait durer ce calvaire, mais Alex ne voulait pas la laisser seule avec sa souffrance. Après une heure d’attente, John arriva dans le local pour prendre des nouvelles. Il avait une attitude étrange qu’Alex ne définissait pas, elle qui l’avait pourtant côtoyé pendant plusieurs années déjà. Il lui ordonna de quitter la pièce et de retourner avec les autres. Malgré l'inquiétude qui la tiraillait, Alex s'exécuta et laissa Lena avec leur chef.

Ce n’est qu’en voyant John remonter quelques dizaines de minutes plus tard qu’Alex osa retourner avec son amie. Elle redescendit en trombe jusqu’à la réserve et, déjà à mi-chemin, des pleurs et des hurlements inédits lui glacèrent le sang. Lorsqu’elle retrouva Lena à peine vêtu, elle comprit. Il avait osé, lui qui devait représenter la sécurité des Sharks en était venu à faire le pire à l’une d’entre eux. Elle couvrit alors Lena du mieux qu’elle puisse et la serra contre elle, ne la lâchant plus jusqu’à ce que la crise se termine, et même après cela encore. Le temps n’était pas encore à la colère, mais la vengeance est un plat qui se mange froid.



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22 Décembre 2114 - Sous sol de l’hôpital - QG des Sharks

Lena entra dans la pièce, un sac en bandoulière sur l’épaule. Elle n’avait pas adressé un mot à John depuis “l’événement”. C’est comme ça que les autres appelaient ce qu’il lui avait fait. Personne n’avait osé se révolter, même pas Alex. Ils avaient tous bien trop peur d’être de nouveau à la rue, à devoir se débrouiller seuls. Lena avait passé beaucoup de temps dehors, personne ne savait ce qu’elle pouvait faire dans ce froid glacial. Elle n’avait pas parlé à John depuis l’événement et pourtant, lorsqu’elle franchit le pas de la porte, elle se dirigea directement vers lui, le pas franc et décidé. L’homme riait aux éclats, ne la voyant même pas approcher. A quelques pas de lui, la jeune fille glissa une main dans son sac et en sortit une arme. Sans que personne n’eut le temps de réagir, le canon avait déjà été pointé vers l'entrejambe de leur mentor et Lena avait pressé la détente. Un hurlement emplit la pièce de nouveau, mais cette fois ce n’était plus de Lena qu’émanait la douleur. Elle releva l’arme vers la tête de John, lui collant le canon encore fumant juste sur le sommet du front. Elle ordonna aux autres de s’éloigner, sans même les regarder. Son accent russe faisait claquer chaque syllabe dans l’air tel un fouet. Tous s’éloignèrent alors sans broncher, bien décidé à ne pas être sa prochaine cible.
Elle semblait fébrile, mais ne tremblait pas pour autant, seul son regard et sa respiration la trahissaient. Une fois les Sharks assez loin, Lena murmura quelques mots en russe à sa victime et tira une seconde balle, l’exécutant sur le coup. Le corps sans vie de John s’écroula sur le sol déjà gorgé de sang. Lena le fixait, l’arme toujours à la main. Puis elle pointa de nouveau l’homme, pourtant déjà mort, et tira encore et encore et encore, jusqu’à vider la totalité du chargeur. Même une fois vide, elle continuait de presser la détente, le silence de nouveau retrouvé n’était alors rythmé que par des clics réguliers. Elle était couverte d’éclaboussure macabre, mais ne semblait pas s’en occuper. Elle finit malgré tout par s’arrêter, après de très longues secondes et observa les membres restants, les uns après les autres. Personne n’avait réagi pour ce qu’il lui avait fait, elle savait que personne ne réagirait pour ce qu’elle venait de faire. Elle glissa son arme dans sa sacoche et se dirigea vers la sortie, sans un mot.



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03 Mars 2115 - Appartement abandonné, quartier du réacteur à fusion de Néo-York

Lena observait l’installation gigantesque qui faisait face à la fenêtre de son logement de fortune. Elle l’observait, mais ne le regardait pas vraiment. Ses pensées étaient lointaines. Elle passait en revue ses souvenirs, bons et moins bons. Elle ne fermerait très certainement pas l’oeil de la nuit. Elle ne dormait pas beaucoup en temps normal de toute façon. Demain était un jour important. Demain, elle se vengerait de ceux qui étaient à l’origine de tous ses malheurs depuis tant d’années. L’idée était celle de Markus, mais Lena commençait à accepter que ce fût peut être bel et bien son destin de se rendre là bas et de faire exploser le réacteur. La ville et ses habitants n’auraient aucune chance d’y survivre, mais le reste du pays, en revanche, pourrait se relever. Le Grand Chancelier avait élu domicile à Neo-York depuis bien longtemps et, sans lui, l’Empire pourrait probablement évoluer dans une nouvelle direction. Même si se voir comme une héroïne de la nation la rassurait, elle souhait principalement en finir avec la vie qu’elle menait. Elle n’avait rien et avait déjà tant perdu pourtant. La tristesse la rongeait chaque jour un peu plus et les crises n’amélioraient en rien son état, même, si maintenant elles n’avaient lieu qu’une fois ou deux par mois. Non, elle avait pris sa décision et n’y reviendrait pas. Demain, elle récupérerait le sac à doc contenant la bombe artisanale qu’elle avait fabriquée et se dirigerait droit vers le réacteur, tuant quiconque tenterait de l’en empêcher.

Le lendemain n’arriva pas. Son transfert sur Pallatine eut lieu très rapidement, l’empêchant de mettre fin à la vie de millier de personnes.

DC d'Ezequiel ♥️ (On est demain  Malicieux )

Lun 5 Sep 2016 - 4:00
Rebienvenue !!

Si tu attends quelques minutes je devrais valider cela si tout est en ordre et tu auras ton DC Héros
Lun 5 Sep 2016 - 4:02
Re bienvenuuuuuuue Héros
Lun 5 Sep 2016 - 4:04
Merci à vous Héros
Lun 5 Sep 2016 - 4:52
Rebienvenue !

L'histoire est grave intéressante, surtout au niveau contexte socio, politique, géographique et économique ! Ça nous situe bien par rapport à ton personnage, son histoire et nous donne un pourquoi de ses actions  Feu

Une petite chose que j'aurais à souligner ! Par rapport à la machine qui transmet le savoir, il est important d'en faire l'usage à dose disons "fair-play" je crois qu'il n'y a aucun problème puisqu'il s'agit d'un monde futuriste, mais toutefois il ne faut pas abuser de cela et l'utiliser à petite dose. Autrement dit je te valide, encore rebienvenue !

Lena Parov

a reçu son permis de séjour à Pallatine

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Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

Si vous trouvez cette carte, merci de la déposer à l'Institut.

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Lun 5 Sep 2016 - 8:11
Eh bah, demain, c'est vraiment le plus tôt possible chez toi. Malicieux
Je vois que tu travailles pour l'ennemi. C'est mal. On sera pas copains. I close my eyes and bang I am dead - Lena Parov 1866147747
Rebienvenue du coup. I love you
Lun 5 Sep 2016 - 8:31
Rebienvenue. I love you
J'ai trouvé ton histoire presque amusante, enfin, la façon dont Rufus a d'annoncer un massacre, il fallait le faire. I close my eyes and bang I am dead - Lena Parov 3416388633 Même si ça reste très triste et drama dans l'ensemble. Cœur
Lun 5 Sep 2016 - 9:07
Re bienvenue OwO

Grave cool ton DC OwO

ça va être cool, ça va être trop bien OwO
Lun 5 Sep 2016 - 14:31
Merci les loulous I love you

Et oui Seung, on rigole pas avec demain I close my eyes and bang I am dead - Lena Parov 2843410411
Et puis ça peut être marrant aussi de pas être coupaings Malicieux
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