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Un prêté pour un rendu - [Locke/Hafiz] FINI

Jeu 16 Mar 2017 - 12:58
Cela faisait quelques jours que les choses s’étaient accélérés pour le cuisinier. Il s’était doucement rapproché de sa diaspora. Il avait surpris un certain nombre de ses connaissances par ce geste mais il leur avait demandé de ne pas trop lui poser de question. Il ne voulait pas expliquer ses motivations. Enfin, c’est plus qu’il ne pouvait pas vraiment. Même lui ne comprenait pas bien ce qu’il l’avait fait changé. Et il ne savait pas non plus jusqu’où il irait. Sa décision, il l’avait prise peu après les évènements qui avaient secoué Pallatine et juste après l’attaque contre son restaurant. Ce dernier avait d’ailleurs été rafistolé par une équipe altermondialiste. Le patron avait même décidé de lui donner une seconde jeunesse. Pendant quelques jours, toute l’équipe avait participé. Ils avaient tout repeint, réaménagé une partie de la décoration et amélioré la cuisine, notamment en terme de déplacement. Dès le début de la semaine suivant, le service reprendrait normalement. Le patron avait même organisé une soirée spéciale pour l’évènement en offrant les apéritifs. Hafiz avait trouvé que c’était une très bonne idée. Il avait même pensé à envoyer une invitation à Lorelei. Pour la remercier de ce qu’elle avait fait.

Mais bon, il avait une mission pour aujourd’hui. On lui avait confié un courrier à remettre le plus rapidement possible à une administration altermondialiste qui se trouvait non loin du parc. Le document contenait bien évidemment le dossier de la réfection du restaurant. On ne pouvait décemment pas demander à la diaspora d’aider financièrement un de ses établissements sans prouver ce qui était arrivé. Hafiz s’était donc rendu à ladite administration. Le bâtiment était plutôt banal. Et pourtant, cela aurait pu tellement être embelli en s’accordant avec le parc. Mais bon, ce n’était que l’avis d’un cuisinier. Il entra dans la bâtisse et se retrouva face à la secrétaire de l’accueil. Hafiz lui décocha son plus charmant sourire et l’informa des raisons de sa visite. Malheureusement pour lui, la personne qui devait le recevoir était absente pour le moment. La secrétaire lui promit donc de se charger du pli et de le recontacter  en cas de problème. L’iranien la remercia profondément et quitta le bâtiment.

Vu qu’il n’avait plus rien à faire en ville pour la journée, il décida de faire un petit tour dans le parc et profiter ainsi de cette terre sauvage au milieu du monde urbain. Il déambula dans les avenues sans vraiment savoir où il allait. Il faisait quelques pauses, histoire d’observer le monde qui l’entourait. Ce qu’il aimait beaucoup c’était voir les enfants s’amuser dans les espaces dédiés. Ça lui réchauffait le cœur. Et puis, se permettant une petite fantaisie, il se rendit chez le glacier du par cet commanda un cornet deux boules à la vanille. Il continua son périple dans le parc. Au détour d’un chemin un peu à part, il remarqua une personne en train de dormir sur un banc. En temps normal, il aurait continué son chemin. Mais il s’arrêta un instant. Plus il regardait cette personne plus elle lui disait quelque chose. Le nom de cette personne s’immisça peu à peu dans son esprit : Locke Melborn. C’était lui qui, en voulant jouer un mauvais tour à ses collègues, avaient salés et pimenté les plats qu’Hafiz avait préparé pour les scientifiques de l’Institut. Il s’était excusé par le biais d’un petit mot, expliquant que ce n’était qu’une blague. L’iranien ne pensait vraiment pas le recroiser un jour. Et pourtant il était là, assoupi sur un banc du parc. Si inattentif au monde qui l’entourait.

Hafiz se souvenait de cet homme comme quelqu’un qui aimait les blagues. Il devait aimer les faire mais pas les subir. Le cuisinier avait été sa victime il y a quelques temps. C’était donc à son tour de jouer la carte de l’humour. Il se rapprocha en catimini de Locke, faisant bien attention à ne pas faire le moindre bruit. Arrivé dans le dos de celui-ci, il rapprocha son cornet de glace du col du scientifique et laissa tomber ce qu’il rester. Il appuya son action d’un :

« Bonjour Monsieur Melborn. »
Sam 18 Mar 2017 - 13:22
Pour lui, n'importe quelle moment de la journée était bon à prendre pour faire une sieste. Qu'il fasse beau, moche, qu'il pleuve, qu'il ait du travail ou pas, cet homme était capable de dormir n'importe où tant qu'on ne le dérangeait pas. Et aujourd'hui, comme tous les autres jours, il avait décidé de s'accorder une petite sieste au parc, assis sur son banc habituel. Avec ses habits et ses pantoufles roses, il ne lui manquait plus qu'un sac sale et des journaux comme couverture pour lui donner le parfait air de clochard sans le sous. Qui oserait déranger un homme qui semblait déjà avoir toutes les peines du monde à bien s'habiller et à trouver un toit ? Un homme qui le connaissait plus ou moins, de toute évidence.
Pris d'un sommeil sans rêve, il n'entendit pas venir le ninja derrière lui. Et lorsque la glace tomba, le réveil de Locke fut brutal.

-Glacius !  Cria-t-il en se levant et en se trémoussant pour faire tomber le reste de la glace.

Il jeta son regard furieux vers le farceur – qui osait le déranger pendant son sommeil ?! - mais son regard s'apaisa et il eut un grand sourire sans animosité quand il reconnut la dite personne. Comme les guerriers qui combattaient pour tuer et s'attendaient donc à être tué en retour, en tant que farceur faisant des blagues aux autres, il était tout à fait normal d'en recevoir en retour. Aussi, il ne put que sourire, amusé de voir Hafiz le cuisinier se venger d'une telle manière. C'était de bonne guerre. Par contre, gaspiller de la glace à la vanille, surtout celle du parc qui était délicieuse, était beaucoup moins cool. Mais il ne pouvait pas en toute impunité lui faire ce genre de remarque, car après tout, lui même avait gaspillé pas mal de nourriture haha.

-Quand on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid... ricana Locke en se rasseyant calmement sur le banc. Drôle de vous voir ici, m'sieur Hafiz. Comment va depuis le temps?

Il prit un mouchoir de sa poche et se nettoya le dos de la matière collante. Il allait devoir prendre un bain et laver ses vêtements en rentrant chez lui…
D'ailleurs, est-ce que c'était difficile à laver, de la glace…. ?
Mar 21 Mar 2017 - 18:11
Hafiz rigola aux éclats suite au sursaut et à la danse de Saint-Guy de Locke.Celui-ci commença à lui jeter un regard mauvais. Mais l’iranien n’en prit pas ombrage. Déjà, parce que ce type ne lui faisait pas peur le moins du monde. Mais surtout parce que son regard changea quand il le reconnut à son tour.

« Je crois que nous ne trouverons jamais une meilleure utilisation de cette expression monsieur Melborn. »

Le cuisinier prit place juste à côté de Locke. Cela lui ferait du bien de se reposer un peu. Après tout, cela faisait un moment qu’il marchait déjà.

« Drôle ? Je vous rappelle que le parc est un lieu où tout le monde se rencontre. Et puis, le restaurant n’est pas si loin d’ici d’ailleurs. Enfin, c’est vrai que je ne vous y est pas revu depuis la dernière fois. Heureusement pour vous d’ailleurs. »

L’altermondialiste sourit à cette dernière remarque. Ce n’était pas une menace bien sûr. Il ne se permettrait pas une telle chose à une personne qui s’était simplement amusé à jouer un mauvais tour à ses collègues. Il n’y avait pas eu mort d’homme. Et puis, Locke était somme toute très sympathique.

« J’aimerais vous dire que tout va bien mais ce serait vous mentir. Peu de temps après la soirée de l’Institut, nous avons reçu plusieurs lettres de menace d’un inconnu. Il est passé à l’action mais la personne que nous avions engagé pour protéger le restaurant à réussit à le mettre hors d’état de nuire. Il y a surtout eu des dégâts matériels mais nous avons décidé de rénover un peu le restaurant. La réouverture est pour bientôt mais ce qui est arrivé est encore un peu trop frais pour nous. »

Hafiz en profite pour jeter un œil à son interlocuteur. Celui-ci tentait d’essuyer la glace fondu qui imprégnait dorénavant ses vêtements. En temps normal, Hafiz se serait empressé de l’aider à se débarbouiller. Mais ce Hafiz était partit en arrière-plan. Il ne ressentait plus la nécessité d’aider les autres à tout prix.

« Et vous alors ? Qu’avez-vous fait depuis notre dernière rencontre ? Je suppose que vos blagues plaisent toujours autant à vos collègues. Certains ont d’ailleurs bien failli me lyncher suite à votre sabotage au restaurant. Vous ne pouvez imaginer l’embarras dans lequel vous m’avez mis suite à cet évènement. »

Bon, il exagérait peut-être un peu. Mais, d’un autre côté, Hafiz voulait faire prendre conscience à son vis-à-vis que ce qui était arrivé était une faute professionnel assez grave pour lui. Son patron n’avait rien dit mais avec sa tendance passée à culpabiliser pour tout, l’iranien avait eu peur de risquer sa place. Cependant, le cuisinier ne se faisait pas vraiment d’illusion. Locke ne se sentirait pas coupable le moins du monde. Hafiz ne pensait pas que c’était son genre.
Ven 24 Mar 2017 - 19:53
Locke haussa un sourcil en entendant les mésaventures d'Hafiz. Il savait parfaitement que la ville était dangereuse – surtout ces temps-ci, et parce que lui même avait vécu des expériences dangereuses dans cette ville – mais s'attaquer à un simple restaurant appartenant à des altermondialistes ? Étrange.

-Il a dû manger quelque chose qui lui a donné la diarrhée ou un truc trop épicé ou salé dans vot' resto peut-être ?  Plaisanta Locke malgré tout. Enfin, c'est assez extrême cela dit comme vengeance.  

Tout s'était bien passé, il valait mieux en rire plutôt qu'en pleurer.

-Et vous alors ? Qu’avez-vous fait depuis notre dernière rencontre ? Je suppose que vos blagues plaisent toujours autant à vos collègues. Certains ont d’ailleurs bien failli me lyncher suite à votre sabotage au restaurant. Vous ne pouvez imaginer l’embarras dans lequel vous m’avez mis suite à cet évènement.  

L'embarras de ses victimes, ou l'avis que les autres avaient de lui, Locke se s'en souciait pas vraiment en effet. Et si Hafiz aurait été viré à cause de cette farce ? Le scientifique l'aurait aidé à trouver autre chose, mais n'aurait pas culpabilisé pour autant. Il restait un inconnu après tout.
S'il y avait eu des morts à cause de lui, par contre, il aurait peut-être senti un petit pincement au cœur, mais aurait continué ses conneries quand même. Mais il n'était pas encore assez fou pour mettre d'autres vies en jeu pour une simple blague.
Pas encore.

- « Failli » hein.   Répéta Locke tout sourire, finissant enfin de s'être essuyé le dos au meilleur de ses capacités. Bah. Mes collègues scientifiques ne feraient pas de mal à une mouche. Par contre, depuis notre dernière rencontre, ils m'ont lynché dès le lendemain au travail haha. Ils doivent me considérer comme moins qu'une mouche ?  Il haussa les épaules. Meh. Sinon à part ça euh…. il se remémora ses derniers jours. Comme d'habitude. Je travaille quand on m'y oblige, je dors et je fais des farces quand je peux, et je passe mes soirées dans des bars.  Il se gratta le menton un instant, et ricana : Oh. J'ai aussi fui des poursuivants et y'a eu le feu à cause de m...d'eux. C'était drôle. Bref, rien d'inhabituel.

Au moins, malgré ses péripéties parfois dangereuses, il pouvait fièrement dire qu'il ne s'ennuyait que rarement.

-J'oubliais, pour me faire pardonner il me semble que je vous avais promis des gâteaux. Il se mit à réfléchir quelques instants. Contrairement à Locke, Hafiz n'était peut-être pas si intéressé que ça par les pâtisseries ou les sucreries. Il finit par offrit un sourire complice à Hafiz et un clin d’œil : Vous voulez que je vous paye quelques verres plutôt? Je connais de très bon endroits.
Lun 27 Mar 2017 - 18:55
« Il s’est surtout mangé une bonne balle de glock dans le gras de l’épaule. Il y a peu de chances pour qu’il revienne demandé son dû. »

Tandis qu’il écoutait son interlocuteur, Hafiz se rendit bien compte que celui-ci ne se rendait pas forcément compte de l’ampleur que pouvait prendre les situations dans lequel il laissait ses victimes. Le cuisinier avait été assuré de ne pas subir l’ire des collègues de Locke grâce à  la présence des gardes du corps. Mais sans cette présence dissuasive, qu’aurait-il bien pu se passer ? Heureusement pour l’iranien, il avait vécu le bon côté de la chose. Hafiz eut la confirmation que l’attitude du scientifique pouvait avoir de grave conséquence quand celui-ci lui raconta qu’il avait évité un incendie volontaire. Le cuisinier avait le sentiment que Locke lui mentait légèrement. Un tout petit mensonge par omission mais un mensonge tout de même. Mais il ne le fit pas remarquer.

« Que vous trouviez drôle un incendie volontaire m’étonne au plus haut point monsieur. Mais ce n’est pas à moi de juger votre caractère après tout. »

Le scientifique changea de sujet en rappelant qu’il avait promis à Hafiz de le « dédommager » de son attitude en lui achetant des gâteaux. Hafiz était prêt à accepter cette invitation, plus par politesse que par envie réelle. Mais son interlocuteur lui proposa plutôt d’aller boire un verre en sa compagnie. Après tout, pourquoi pas ? Cela pourrait être intéressant. Certaines barrières avaient disparu chez Hafiz et il se permettait désormais certaines entorses à son code moral habituel.

« J’accepte votre invitation avec plaisir. Je vous en prie, ouvrez la marche. »

Il laissa le scientifique partir le premier et calqua son rythme sur le sien. Il n’avait pas fait attention sur le moment, mais Locke n’était pas vraiment habillé pour une ballade. En particulier les pantoufles roses. Mais à aucun moment il ne lui proposa de faire un détour pour lui permettre de se changer. L’iranien avait bien compris que son interlocuteur se moquait bien de la façon dont les gens le voyaient. C’était tout à son honneur.

« J’espère que vous ne m’emmenez pas dans les bas-fonds de Pallatine, rigola Hafiz. Je ne suis pas sûr d’être capable de vous protéger tout en me protégeant moi-même. Donc sachez que je vous abandonnerez à votre sort en cas de problème. »

Derrière cette petite allusion humoristique se cachait une vérité. À moins qu’une personne agresse Locke au hasard et sans raison, l’iranien n’avait pas la moindre intention de défendre son camarade du moment. Il se contenterait de siroter sa boisson. Ou bien il sortirait tout simplement du bar en payant sa note.
Jeu 30 Mar 2017 - 0:47
Une balle de glock ? Ça devait être une arme assez populaire, parce qu'il avait rencontré justement une autre personne qui utilisait ce genre d'arme, il y a peu. Meh. Les coïncidences étaient nombreuses dans une si petite ville.
Que le cuisinier soit étonné, voir choqué, par le fait que Locke trouvait drôle un incendie auquel il avait échappé de justesse n'étonnait pas le scientifique, car sans surprise, on lui avait souvent fait la remarque. C'était le bon sens commun, une réaction saine à avoir, et il n'avait pas grand-chose à dire pour se défendre. Lui répondre que quand on s'ennuyait, n'importe quel éventement qui sortait de l'ordinaire était drôle et le bienvenue ne le convaincrait pas. Aussi, se contenta-t-il d'un simple :

-Mieux vaut en rire qu'en pleurer.
 

Une règle qu'il appliquait bien trop souvent.  

-J’accepte votre invitation avec plaisir. Je vous en prie, ouvrez la marche.  

-Super, ça marche alors.
 Répondit Locke en se levant et en s'étirant un coup avec un grand bâillement. Même si vous allez peut-être regretter le « avec plaisir », heh.  

Il prit donc les devant et se dirigea vers son coin préféré de la ville quand il faisait nuit, non pas son lit, mais Kolt.

-J’espère que vous ne m’emmenez pas dans les bas-fonds de Pallatine. Je ne suis pas sûr d’être capable de vous protéger tout en me protégeant moi-même. Donc sachez que je vous abandonnerez à votre sort en cas de problème.  

Locke ne put s’empêcher de ricaner légèrement en entendant sa remarque. Étrange comment le cuisinier avait directement lié le scientifique farceur avec les bas-fonds de Pallatine. Avait-il tant l'air et l'attitude d'un truant qui cherchait les emmerdes… ?
Heh. Peut-être qu'il était observateur en fait, le Hafiz.

-Voyons, les meilleurs bars se trouvent à Kolt, même si parfois on s'y Kolt-ine quelques balourds, haha. Rétorqua Locke. Si vous jugez ça les bas-fonds de Pallatine et que vous avez les chocottes, vous pouvez encore faire marche arrière. Quant à la protection…  Il se gratta la tête quelques instants. Ce serait stupide de nier qu'il n'y aurait pas potentiellement un problème, à cause de lui ou à cause d'un autre. Il finit par hausser les épaules, on verra bien: Pas de souci, je compte faire la même chose si jamais ça arrive, heh. Je suis un aimant à problème, on apprend à être débrouillard et à se protéger seul avec le temps. Ou à rejeter les problèmes sur d'autres personnes assez malheureuses pour se trouver autour de moi, haha.  

Visait-il Hafiz avec cette dernière phrase… ? Noooooon. Il allait après tout se racheter, pas lui créer encore plus de soucis. Par contre, après lui avoir acheté quelques verres...
Il marcha donc vers l'arrondissement des bars, tout en faisant la discussion avec son compagnon du moment avec des anecdotes et des blagues qui auraient pu en faire fuir plus d'un. Quand il disait que Hafiz allait peut-être regretter le « j'accepte avec plaisir », il pensait surtout à ça.
Ils finirent par arriver devant un bar des plus banals. Locke passait rarement ses soirées dans le même bar, et écumait plusieurs endroits pour se faire plus de connaissance, mais il appréciait celui là. Aussi, il rentra et invita le dommage collatéral de sa farce à faire de même. L'intérieur était tout aussi banal que l'extérieur, mais il se dégageait pourtant une certaine convivialité. Les autres clients accueillirent Locke avec un bref signe de tête et quelques sourires en voyant ce clown qui parfois montait sur scène pour faire ses blagues, soit pour faire rire ou soit pour faire honte. Ici, il ne s'était pas beaucoup fait d'ennemi, contrairement à d'autres bars, haha. Enfin, tout était relatif.

-Je ne pensais pas te voir ce soir, Locke. Dit le barman. Tu ne comptes pas provoquer une bagarre cette fois j'espère ?

-Noooon. Occasion spéciale, je ramène un invité. Je serai sage comme une image.  

-Laissez moi deviner.
Fit le barman en s'adressant à Hafiz. Il vous a aussi causé des problèmes et vous paye un coup pour se faire pardonner ?

Ce barman commençait à connaitre Locke un peu trop bien à son gout.

-Toujours aussi perspicace.  Ricana Locke en s'asseyant à une table. Asseyez vous Hafiz, commandez et buvons jusqu'à plus soif pour oublier nos petits soucis.
Lun 3 Avr 2017 - 11:19
« Croyez bien alors que si vous me faites un coup comme ça, ce ne sera pas une glace qui vos réveillera de votre sommeil » indiqua le cuisinier un peu froidement.

Le scientifique le mena dans le fameux quartier des bars. Dans une autre vie, il n’y aurait pas mis les pieds pour tout l’or du monde. Mais les choses avaient changé depuis peu. Il était sur ses gardes, certes. En même temps, le cas contraire prouverait que c’était un imbécile. Pendant que son interlocuteur lui racontait quelques blagues entre deux histoires, Hafiz ne put s’empêcher de regarder ce quartier. Ce n’était clairement pas pour les personnes honnêtes comme endroit. Mais ils étaient encore en pleine journée. Les risques d’agressions étaient plus minimes. Même rassuré par de telles pensées, le cuisinier voyait bien certains regards que des passants lui lançaient. Cela lui donner l’impression d’avoir une cible dans le dos.

Locke finit par s’arrêter devant la porte d’un petit boui-boui tout simple. Il n’y avait pas de signe particulier sur cet établissement qui pourrait indiquer son appartenance à un quelconque gang. En même temps, il ne devait pas mettre un panneau du genre : « Ici est un lieu de regroupement des pires criminels de Pallatine ». Cela aurait été un peu con. Pas de tête de mort. Pas de dragon rougeoyant de type asiatique. Pas de trace de sang. L’iranien suivit donc son camarade du moment dans le bâtiment. A première vue, il devait être un client régulier puisque bon nombre des clients déjà présents le saluèrent. Hafiz se demanda si le bar servait simplement de dépôt de boisson à Locke où s’il était une sorte de sanctuaire pour celui-ci. Un endroit où il faisait en sorte de se tenir à carreau pour éviter toute sorte de problème. En même temps, si le scientifique était un amateur de boisson, il fallait qu’il fasse en sorte d’avoir un point de chute. La remarque du barman fit sourire Hafiz. Ainsi, il en découvrait un peu plus sur Locke. Ce dernier devait avoir un certain nombre d’ennemi dans la ville s’il faisait tant de victimes que ça. Il ne devait pas avoir trop froid aux yeux pour vivre dans une telle situation.

« Il a juste failli me faire virer de mon job. A part ça, tout va bien. »

Il fit un clin d’œil au tenancier qui le lui rendit bien. Il appréciait déjà cet homme qui semblait avoir un humour assez cassant.

« Je me contenterai d’une bière blonde. »

Hafiz attendit que le barman finisse de remplir son verre et rejoignit ensuite une table libre avec son partenaire de boisson. Il gouta du bout des lèvres le breuvage ambré. Le gout était doux sur son palais. Il leva son pouce bien haut en direction du barman qui lui répondit d’un signe de tête. Hafiz avait gardé comme habitude de féliciter tous les tenanciers de bars et restaurants quand quelque chose lui plaisait. C’était devenu un réflexe professionnel. Puis il reconcentra son attention sur Locke.

« Alors mon cher ! Quels sont vos projets au jour d’aujourd’hui ? Je veux bien sûr éviter tous les détails concernant vos blagues à venir. Cela ne me concerne en rien. Parce bon, glander sur un banc dans le parc, ce n’est pas ce que l’on peut appeler bosser. Alors deux possibilités. Soit c’est de la simple fainéantise. Soit vous vous êtes fait chasser de votre propre baraque. Cela m’intrigue beaucoup. »
Mar 4 Avr 2017 - 0:31
Locke commanda lui aussi une bière blonde, car il n'avait pas vraiment de préférence niveau alcool. La soirée n'avait pas réellement débuté, alors mieux ne valait pas trop forcer sur la boisson dès le début avec quelque chose de trop fort, sinon, demain matin, c'était mal de crane et phosphène assuré. Et ça ce n'était pas un combo gagnant et c'était même un véritable enfer d'être dans un tel état au travail. Partant du principe qu'il irait au travail, haha.
Il écouta donc les questions d'Hafiz tout en sirotant sa propre boisson.

-Alors mon cher ! Quels sont vos projets au jour d’aujourd’hui ? Je veux bien sûr éviter tous les détails concernant vos blagues à venir. Cela ne me concerne en rien. Parce bon, glander sur un banc dans le parc, ce n’est pas ce que l’on peut appeler bosser. Alors deux possibilités. Soit c’est de la simple fainéantise. Soit vous vous êtes fait chasser de votre propre baraque. Cela m’intrigue beaucoup.

-Je vous intrigue ? S'étonna Locke. Autant crever dès maintenant l'abscisse de votre curiosité hein? Euh, je veux dire l’abcès plutôt, heh.

Pourtant, ses seules projets au jour d’aujourd’hui étaient justement des blagues. Il n'avait rien prévu de particulier à bien y penser. Mis à part les projets liés aux recherches, mais ça, il préférait largement ne pas y penser. Il était là pour s'amuser et boire quand même !

-Partons sur de la simple fainéantise, "mon cher". Je risque pas de me faire chasser de ma baraque avant un moment, j'ai encore un salaire, haha. Et je ne risque pas de me faire chasser de mon travail comme on pourrait le penser non plus. On a besoin de moi pour faire le clown. Ricana-t-il.

Penser qu'on avait besoin de lui, Locke souffrait évidemment parfois de macrocéphalie. Non pas qu'il souffrait d'une déformation crânienne comme l'indiquait le mot (par contre une déformation cérébrale, ça...), mais il avait parfois tout simplement….la grosse tête. Métaphoriquement.
Ou du moins, il laissait penser ça, le tout avec un peu d'autodérision. Un savant mélange pour le savant fou qu'il était.
Il reprit une autre gorgée de bière:

-Et est-ce que j’ai l’air d'une personne avec des projets autres que des blagues? Il haussa les épaules à cette question tout à fait rhétorique dont la réponse était non. À part mes conneries éléphantesques, je suis un homme assez simple au fond. Je compte peut-être ouvrir un jour une plantation de plaqueminier et mener une vie tranquille. Plaisanta-t-il.

Heh, mener une vie tranquille hein. Elle était bien bonne, cette blague là. Il ne croyait pas une seule seconde pouvoir mener une vie tranquille. On ne le laisserait pas en paix, et pire que tout, son esprit ne le laisserait pas en paix non plus. Donnez lui encore une dizaine d'année, et il risquerait de boire même au taf. Pensée qui le fit rire.

-Et vous? Quels sont vos projets, maintenant que vous savez la vie ici dangereuse ? Vous comptez rester cuistot toute votre vie malgré ce qui s'est passé?

Pas qu'il s’intéressait vraiment aux projets d'Hafiz, mais ça faisait toujours avancer la discussion, et il pouvait comme ça grappiller des informations sur la personne à laquelle il parlait.
Même si, il s'en doutait, cette information là allait sûrement être assez banale et sans intérêt, à moins qu'il révélait là tout de suite qu'il comptait faire un coup d'état, renverser Pallatine, ou créer une machine à voyager dans le temps tout seul, heh. Hmm, voyage dans le temps huh ?

-Maintenant que j'y pense, vous n'auriez pas aperçu des événements étranges ces temps-ci ? Des fantômes ? Du sel qui disparaît de votre cuisine? Ma dignité ? Une zone anticyclonique? Ou…Il fit une petite pause et regarda droit dans les yeux le cuisinier, étrangement sérieux. Des sensations de déjà-vu ou quelque chose dans le genre?

Question qu'il posait désormais à chaque personne qu'il croisait. Enfin, quand il n'oubliait pas et quand il n'était pas trop occupé à sauver sa peau, ce qui arrivait 90% du temps, heh.

Tiens, en plus des sensations étranges de déjà-vu, il avait aussi eu la sensation d'avoir utilisé des mots qu'il n'aurait jamais utilisé de sa vie....Un autre phénomène étrange ou quelqu'un avait mis quelque chose dans sa bière? Meh.
Ven 7 Avr 2017 - 19:39
« Je ne sais. Vous avez peut-être des projets sur le long terme, personnel ou professionnel. Peut-être avez-vous un fils ou une fille que vous voulez voir grandir. Mais bon, les blagues c’est déjà pas mal. Et les plaqueminiers aussi. »

Puis Locke lui retourna la question. Pendant un moment, Hafiz réfléchit à la réponse qu’il pouvait donner. Oui il avait des projets depuis quelques temps. Et ce n’était pas ce scientifique qui irait le crier sur tous les toits. A moins de vouloir l’emmerder.

« Déjà, je compte rouvrir le restaurant dans les jours qui viennent. Mais ça, vous le saviez déjà. Sinon, je compte bien m’impliquer un peu plus dans ma diaspora. Après tout ce qui est arrivé lors de ces affrontements, je me dis qu’il ne faut pas rester les bras ballants en attendant que ça passe. Je vais peut-être essayer de monter dans la hiérarchie qui sait. »

L’iranien prit une gorgée du liquide ambrée autant pour essayer de s’hydrater que pour combler le silence qui passa ensuite. Mais, Locke relança la conversation sur un point très sérieux. D’un certain côté, Hafiz se demandait si Locke ne se moquait pas de lui. Il ne l’avait jamais vu, au cours de leurs deux rencontres, aussi intéressés par un sujet. Mais, lui-même avait été conscient de sorte de changements dans sa vie de tous les jours. Il se lança donc.

« Oui. Je vous avoue que j’ai eu certaines sensations étranges. La plupart du temps, j’avais l’impression de soit aller trop vite, soit aller trop doucement. Ce n’est pas facilement descriptible. Je ne me souviens pas avoir constaté des disparitions. La seule chose que je peux dire, c’est que, à chaque fois que cela m’est arrivé, cela n’a duré que quelques secondes. Je n’ai pas eu l’impression de perdre des pans entiers de mon existence. »

Le cuisinier fixait maintenant Locke très intéressé. Après avoir découverte ces sensations, il s’était posé de nombreuses questions. Il en avait aussi profité pour écouter certaines conversations dont c’était le sujet. Mais, la plupart du temps, ce n’était que des hypothèses de personnes qui ne s’y connaissaient pas. Maintenant qu’il avait un spécialiste sous la main, il allait se permettre de poser quelques questions.

« Monsieur Melborn, je sais bien que vous êtes limité dans vos réponses par le secret professionnel, dit Hafiz en baissant la voix, mais je m’inquiète de ce qui arrive. Je ne veux pas que vous m’expliquiez ce qui arrive. Je ne veux savoir qu’une seule chose. Est-ce que ces évènements sont dangereux pour nous ? Sincèrement ? »

Pour l’occasion, il ne permettrait pas à son interlocuteur de fuir la situation. Il était prêt à attraper Locke par le col si sa réponse était trop fuyante. Prêt à taper un scandale dans le bar. L’iranien était persuadé que certains des habitués se posaient aussi des questions. Il pourrait peut-être trouver des soutiens dans cette petite assemblée. Ne serait-ce que le tenancier. Mais il ne laisse rien paraitre de ses intentions. Inutile de braquer son vis-à-vis. La conversation pouvait devenir sérieuse pour une fois.
Sam 8 Avr 2017 - 19:24
-Heh, vous avez le sens de l'humour, mine de rien. Ricana Locke. Je ne ferais clairement pas un bon paternel.

Un fils ou une fille qu'il voulait voir grandir ? Pas le moins du monde. Le gosse méritait une meilleure figure que le bon à rien qu'était Locke, et c'était une trop grosse responsabilité pour Loque. Ça lui rappelait aussi amèrement sa discussion avec Caleb, ce cyborg tueur qui lui avait annoncé sans broncher que les enfants d'un autre Locke avaient servis d'expériences à cet autre lui-même un peu trop cinglé. Dingue quand même, quand on y pense.

Et sans surprise, Hafiz avait un plan pour le futur pour le moins assez banal.
Heh, belle motivation. Locke s'était peut-être mis dans le collimateur un futur haut gradé. À coté, le scientifique était resté totalement passif à ce qui se passait en ville et dans sa Diaspora. Les affrontements, il n'y participait pas, mais il aimait bien se mettre au courant de tout ce qu'il se passait en ville et au sein des autres groupes. L'information était la clé de tout dans ce monde.

-Honorables ambitions.

Pendant qu'il sirotait sa boisson, le cuisinier lui décrit les différents symptômes qu'il avait ressenti ces dernier temps, et cela confirma les suspicions de Locke. Donc, de toutes les personnes à qui il avait posé la question, 100 % ressentaient ça, dont lui. Au moins, c'était clair, ça touchait toute la ville. La question était maintenant, pourquoi, et comment. Et il était évident que Hafiz aurait voulu en savoir un peu plus, maintenant qu'il avait en face de lui un scientifique, aussi inutile soit-il
 
-Monsieur Melborn, je sais bien que vous êtes limité dans vos réponses par le secret professionnel, mais je m’inquiète de ce qui arrive. Je ne veux pas que vous m’expliquiez ce qui arrive. Je ne veux savoir qu’une seule chose. Est-ce que ces événements sont dangereux pour nous ? Sincèrement ?

Sincèrement hein. Locke aurait aimé que l'institut se montre sincère envers lui. Il prit une autre gorgée calmement, puis haussa les épaules avec un petit soupir exaspéré :

-J'aimerais vous répondre, mais je n'en ai pas la moindre idée. Pas faute d'avoir demandé des explications sur ces perturbations temporelles, mais ça reste assez confidentiel, même au sein de l'institut. C'est une autre branche un peu plus secrète qui s'occupe spécifiquement de la machine et de la science du temps à qui il faut poser la question, pas moi. Je travaille dans la branche de la recherche et du développement, je n'y connais donc pas grand-chose. Mais ça doit avoir un lien avec les disparitions et les derniers événements en général.

Bah, il mentait sur le fait de ne rien y connaître en temps. Parmi tous les scientifiques "normaux" de la section recherche et développement, il devait être le plus calé dans le domaine. Il aurait aimé se voir offrir la possibilité de rejoindre la caste très sélective et secrète des vrais scientifiques qui s'occupaient du temps, mais pour une raison qu'il ignorait, on ne lui avait rien dit. C'était d'ailleurs tellement secret qu'il n'avait aucune idée de qui bossait dedans. Peut-être que ce n'était réservé qu'à des natifs, ou peut-être qu'on ne l'avait pas contacté à cause de son manque de sérieux en fait, heh. Cette explication là était beaucoup plus probable.
Il était réellement curieux et fasciné à ce sujet, plus qu'il ne l'aurait pensé au début. Aussi avait-il ses propres théories sur les origines de ces perturbations. Un groupe avait peut-être trouvé un moyen de faire une machine à voyager dans le temps, et ça créait des interférences temporelles avec la machine de l'institut. Ou peut-être qu'une timeline de la terre avait enfin trouvé un moyen de faire la même machine pour tomber sur Pallatine, créant ces perturbations.
Peut-être même que c'était tout simplement un effet secondaire de la machine à force de créer des timelines.
À voir si le temps allait se briser, heh.

-Entre autre, le temps pourrait partir en couille et on pourrait mourir demain que je n'en saurais rien. Dit-il en affichant son sourire habituel mais en restant parfaitement indifférent à cette idée. Ce qui devait arriver arrivera, se morfondre sur le futur ne servait à rien. Mais à mon avis, pas de quoi s'inquiéter. Quelque chose me dit qu'on en saura bien plus, et ce plus vite qu'on ne le pense.

Bonnes ou mauvaises nouvelles, ça par contre...

Il termina sa bière et dit au barman :

-Un autre par ici ! Vous allez en reprendre un aussi j'espère, Hafiz ?
Mar 11 Avr 2017 - 11:08
Hafiz sirota sa bière pendant que son vis-à-vis lui explique qu’il ne savait rien de plus sur tout ce qui arrive sur ces anomalies. Le cuisinier ne savait pas quoi en penser. Il serait bien incapable de lire les gens comme des livres ouverts. Il était possible que Locke soit en train de lui mentir éhontément. Mais, il ne semblait pas vraiment être dans cette optique. L’iranien se doutait que, tout comme les autres diasporas, l’Institut ne disait pas tout à ses membres. Lui-même ne savait pas vraiment quels étaient les projets des altermondialistes.

« Je vous avouerai que je ne suis pas vraiment rassuré. Si même vous êtes incapable de donner des informations sur ce point. Je suppose que l’Institut connait certaines difficultés pour répondre à ces questions. »

Hafiz se sentit mal à l’aise quand le scientifique lui annonça que cette affaire pourrait connaitre une réponse rapidement. D’une certaine façon, le cuisinier n’avait pas vraiment envie de savoir ce qui allait arriver. Il aimerait laisser tout ça disparaitre comme c’était arrivé. Comme si tout cela n’était qu’un mauvais rêve.  

« Une deuxième pour moi aussi s’il vous plait, lança Hafiz. »

L’iranien garda le silence pendant quelques instants. Il réfléchissait un peu à ce que Locke venait de lui dire. Il n’avait aucune information supplémentaire à communiquer à sa diaspora. Non pas que quelqu’un l’avait chargé de trouver des informations cruciales. D’autres devaient être certainement plus qualifié que lui pour de telle tâche. Mais il souhaitait aider sa diaspora à sortir de ce marasme. Le barman leur amena la seconde commande et Hafiz en vida un bon quart rapidement.

« Et d’ailleurs, avez-vous réussi à découvrir qui était responsable de l’attentat qui a eu lieu il y a quelques mois au sein même de votre bâtiment. Il y a eu quelques morts et de nombreux blessés. Mais au final, aucune des personnes présentes n’a été recontacté par la suite à ce qu’il me semble. J’aurais bien aimé savoir qui était responsable de ces actes. »

Tant qu’il avait un membre de l’Institut sus la main, autant poser les bonnes questions qui l’intéressaient. Maintenant qu’il avait décidé d’agir, il voulait en apprendre un peu plus sur les grandes affaires qui secouaient Pallatine depuis quelques temps. C’était une façon pour lui de se remettre à niveau pour pouvoir ensuite briguer un poste dans la hiérarchie altermondialiste. Cela lui permettait également de mesurer ses connaissances par rapport à celle que pouvait avoir Locke sur ce qui arrivait. C’était tout de même une tâche ardue car Hafiz ne voulait pas passer pour une sorte d’enquêteur un peu trop intrusif.

D’un autre côté, les informations de Locke, s’il en avait, pourrait d’une certaine façon rassurer légèrement Hafiz. S’il apprenait que les responsables avaient été arrêtés, il pourrait donner un peu plus de crédit aux futures recherches de l’Institut. Celui-ci ne bénéficiait plus trop de la confiance du cuisinier puisqu’il n’avait pas su gérer les incidents de Pallatine alors qu’il était responsable de la sécurité.
Mer 12 Avr 2017 - 23:15
- Une deuxième pour moi aussi s’il vous plait.

Oh, le cuisinier était donc partant pour une deuxième tournée. Locke se demanda si c'était un gros buveur et s'il était aussi résistant que Locke. Il le découvrirait peut-être ce soir après quelques verres de plus, haha.

- Et d’ailleurs, avez-vous réussi à découvrir qui était responsable de l’attentat qui a eu lieu il y a quelques mois au sein même de votre bâtiment. Il y a eu quelques morts et de nombreux blessés. Mais au final, aucune des personnes présentes n’a été recontacté par la suite à ce qu’il me semble. J’aurais bien aimé savoir qui était responsable de ces actes.  

Il resta stoïque face à la question. Hafiz en profitait clairement pour lui soutirer des informations. Est-ce qu'il pensait que Locke lui fournirait des infos confidentielles comme ça… ? Bah, en l’occurrence, il n'avait aucune info confidentielle à raconter, sinon il l'aurait peut-être déjà fait, haha. Tout ce que savait le scientifique c'était des informations qu'on pouvait trouver un peu partout, à défaut de chercher un minimum. Car la réponse était simple :

-Nop. Aucune idée. Vous y étiez ? Moi j'étais dans un bar à ce moment là, et que je sache, le ou les responsables est inconnu et court toujours. Sinon les événements de ces dernières semaines ne se seraient jamais déroulés. Il rajouta avec un petit air sournois : Qui sait ? Il pourrait être chez vous…

Il sirota avec le plus grand calme sa boisson avant de ricaner :

-Ah, je plaisante.  

Ou pas. Le responsable pouvait être de n'importe quel groupe, institut compris, ou indépendant. Mais on ne faisait clairement pas un tel coup en n'ayant aucun contact dans aucun groupe.
Bah, cela faisait déjà quelques temps depuis cet événement qui avait présagé la suite des accidents en ville. Locke se demandait si l’enquête avait depuis avancé, mais il se doutait que l'institut devait avoir les mains pleines. Tout comme les autres groupes, en fait.
Le plus inquiétant dans tous ça, c'était qu'on ne connaissait pas le réel but du ou des coupables.
Il se mit à regretter de n'être qu'un simple scientifique et pas le chef de la sécurité ou le vice-président, car ses informations étaient fortement limités.
Aaaaah, si seulement le responsable avait été attrapé, ils auraient trouvé plus tôt les disparus, et il n'y aurait pas eu d'attaques sur les quartiers et la vie aurait été bien plus tranquille. Oh. D'ailleurs.

-Sinon, vous avez pris part à la défense d'Ivale ? Demanda Locke. Vous vous êtes bien débrouillés. À vrai dire, J'aurais pu être chez moi du haut de mon immeuble pour regarder le combat, mais j'étais malheureusement au taf, heh. Donc j'aimerais entendre vos anecdotes à ce sujet. 

De ce qu'avait entendu dire Locke, les deux cotés avaient vachement morflés, surtout les Iwa, et il lui avait suffit de voir son parc favori ravagé pour se rendre compte que ça avait dû être assez bordélique et violent. Enfin, c'était étonnant de voir que des altermondialistes sous-équipés avaient réussi à se défendre contre des Iwa réputés pour être des malfrats et des durs à cuire.
Dim 16 Avr 2017 - 17:54
« En effet, j’étais présent. Cela a été l’une des pires expériences de toute ma vie à Pallatine. »

Il but une gorgée de sa boisson pour appuyer sa phrase. Comme s’il souhaitait oublier ce qui était arrivé ce jour-là. Enfin, oublier c’était facile. Le cuisinier ne s’était contenté que de se mettre en boule par terre en attendant que les forces de la sécurité de l’Institut aient réglées le problème. Il n’avait rien fait pour aider. Mais pouvait-on aider un monde qui devient fou autour de soi. Pas pour l’iranien quoi qu’il en soit. Les paroles de Locke n’avaient rien pour rassurer Hafiz sur la situation. Peut-être que les derniers affrontements n’avaient été que l’extension de ce qui avait pu arriver. C’était même fort probable dans l’esprit du cuisinier. Dommage qu’aucun groupe n’ait vraiment gagné. Les responsables seraient peut-être tombés. Après, rien n’empêchait l’Institut de faire de la rétention d’informations vis-à-vis de cette affaire. Et soudain, le scientifique évoqua lesdits affrontements, en particulier, là où les Iwasaki avaient attaqués les altermondialistes.

« Je n’ai pris part à aucun affrontement. Je n’en suis pas un guerrier. Je déteste m’en prendre aux autres gratuitement et sans preuve. Cela n’apporte jamais rien de bon. La violence n’amène que plus de violence. Moi, je me suis simplement contenté de soigner l’un des participants à cet affrontement. Et, pour tout dire, il avait servis au côté des asiatiques. Mais bon, rien ne sert d’achever les morts. Les combats étaient finis, le temps de penser les blessures étaient arrivés. Grâce à cette personne, j’ai aussi su qu’un de mes amis s’en était sorti. Je ne pouvais pas me résoudre à le tuer. Mais rien ne m’empêchera de prêter main forte à ma diaspora dans le futur. »

Il avait décidé d’être honnête avec Locke. Et puis, ce n’est pas comme si ce dernier allait tout balancer du jour au lendemain à n’importe qui. Même si c’était le cas, personne ne pourrait lui faire de reproche. Ou alors lui pourrait aussi en faire.

« Mais, je suppose que les asiatiques nous ont sous-estimé. C’est cela aussi de se croire trop fort. Un peu comme l’Institut quand la conférence s’est faite attaqué. »

Le but n’était pas de casser du sucre sur le dos de Locke et de sa diaspora. Hafiz ne faisait soulevé qu’une hypothèse parmi tant d’autre dont il était presque persuadé.

« Enfin, j’espère juste que les choses vont se calmer un moment. Je pense que tout le monde a besoin de réfléchir à ce qui est arrivé. Cependant, je ne me fait pas d’illusion. Il y a toujours des abrutis dans le lot pour vouloir relancer un conflit. »

L’iranien avait asséné sa dernière phrase avec un certain énervement. Il espérait que Locke ne le prenne pas pour lui. Et puis si s’était le cas, et bah tant pis. Mais Locke semblait être une personne qui ne se prenait pas la tête, donc aucuns soucis là-dessus.

« Et vous, vous n’avez pas eu de problèmes avec d’autres diasporas récemment ? Parce que je suppose que ces anomalies vont attirer l’attention sur l’Institut. »
Lun 17 Avr 2017 - 22:01
L'une de ses pires expériences à Pallatine hein. Pas étonnant, pensa Locke en continuant à boire sa bière. Ça avait dû être assez choquant de se retrouver au beau milieu de tirs et de cadavres et de se demander si on verrait l'aube le lendemain (n'était-ce pas le quotidien de Locke, ça?). Mais ça montrait aussi qu'Hafiz n'avait pas réellement vécu dans cette ville qui baignait dans le crime. Enfin, il fallait dire, il avait eu la bonne idée de ne pas fréquenter les bas quartiers de la ville, ça devait jouer un peu sur son expérience, contrairement à Locke qui s'y était habitué, ou qui n'en avait rien eu à faire depuis le début pour des raisons qui lui étaient propres.

Commençant à bien cerner le personnage, Locke ne fut pas étonné d'apprendre qu'Hafiz n'avait pas pris part au combat. Il était trop bon pour ce monde et pour cette ville. C'était clairement le genre de personne qui mourrait en premier si une guerre ouverte venait à éclater. Le scientifique n’exclut pas la possibilité que ça pouvait très bien n'être qu'un masque de la part du cuisinier, mais hey, ça n'avait pas vraiment d'importance au fond.

-Un peu comme l’Institut quand la conférence s’est faite attaqué.

Était-ce réellement une question d'avoir sous-estimé l'ennemi ? Pour l'Iwasaki oui, probablement. Ils auraient pu se renseigner sur les forces du groupe vert et attaqués les altermondialistes avec l'effet de surprise ou avec plus de membres, une victoire aurait été facilement obtenue. Mais en ce qui concernait l'institut ? Auraient-ils pu éviter un tel désastre ? Non. Le risque 0 n'existait pas.

-Bah, en effet, on peut dire que l'institut a sous-estimé l'imprévisible. Confirma néanmoins Locke. Prévoir ce qui n'est pas prévisible sans connaître l'ennemi n'est pas facile, et n'importe quel groupe se serait fait avoir.

Il n'était pas le genre de personne à défendre sa diaspora. En fait, il était même le genre de personne à se moquer ouvertement de son propre groupe, de son propre pays, et de soi-même. Il ne pouvait donc qu'être plus ou moins d'accord sur ce point avec le cuisinier. L'institut s'était foiré. Mais c'était inévitable selon le scientifique. L'ennemi lui avait su profiter de l'effet de surprise.

- Enfin, j’espère juste que les choses vont se calmer un moment. Je pense que tout le monde a besoin de réfléchir à ce qui est arrivé. Cependant, je ne me fait pas d’illusion. Il y a toujours des abrutis dans le lot pour vouloir relancer un conflit.

Croire que tout se calmerait, c'était optimiste. Et un peu naïf. Tout ce que le cuisinier pouvait faire, c'était en effet d’espérer. Est-ce que Locke espérait la même chose ? Difficile à dire. Il aspirait au fond à la tranquillité, mais une autre part voulait voir comment se déroulerait la suite pour s'amuser du conflit, en tant que spectateur, ou peut-être en tant qu'acteur. Locke donc prit pour lui la dernière remarque sur les abrutis voulant relancer les conflits – c'était tout à fait son genre, de mettre de l'huile sur le feu – mais ne s'en offusqua pas le moins du monde. On l'avait traité de bien pire. Idiot, salaud, enfoiré, fils de...

-Et vous, vous n’avez pas eu de problèmes avec d’autres diasporas récemment ? Parce que je suppose que ces anomalies vont attirer l’attention sur l’Institut.

-Si vous parlez de l'institut, y'a eu ce petit désaccord scolaire avec les opportunistes. Beaucoup de bons élèves opportunistes ont dû quitter les bancs de l'institut. C'est dommage parce que y'avait de bonnes têtes qui auraient pu rejoindre mon équipe pour me servir d'escla...euh, de scientifiques. Par exemple un certain Alan Foiré. Petite pause pour laisser Hafiz réaliser le jeu de mot. Sinon, lié aux anomalies, pas tellement. Les gens sont encore au stade où ils se posent juste des questions, mais avec le temps...Heh. Heureusement pour moi, je n'ai pas la gueule d'un scientifique donc on m'harcèlera pas vraiment pour ça.

Même parmi ses connaissances, peu savaient qu'il était chef d'une équipe de scientifique, maintenant qu'il y pensait. Soit parce qu'ils ne demandaient pas, soit parce qu'il n'y croyaient pas. On ne pouvait pas leur en vouloir, haha. Il n'avait ni la dégaine ni l'attitude d'un scientifique.

-Par contre, des problèmes personnels avec des membres d'autre diaspora, ça, j'en ai plein, et ça n'a pas forcément de rapport avec les anomalies auxquelles vous pensez, mais ça, vous vous en doutiez sûrement, haha. Il ricana un instant, puis prit une autre gorgée de sa bière avant de se rendre compte qu'il l'avait terminé. -Troisième par ici mon vieux ! Annonça-t-il au patron avant de regarder Hafiz avec un air complice. Vous tenez bien l'alcool d'ailleurs? Je me demande si vous avez l'alcool triste, heh.
Dim 23 Avr 2017 - 10:28
Hafiz hocha la tête suite aux arguments de Locke. En effet, l’attaque avait été imprévisible. Et elle aurait pu toucher n’importe laquelle des autres diasporas sans se faire remarquer et sans qu’aucune autre agisse. Comme le disait Locke, la surprise avait beaucoup joué. Mais le cuisinier avait cru par le passé que l’Institut était presque totalement intouchable, en raison de son avance technologique. Il s’était ensuite rendu compte qu’il avait lui-même surestimé l’Institut. Mais maintenant, le directeur devait avoir mis en place un système de surveillance très carré pour empêcher qu’un tel évènement ne se répète. Mais l’iranien n’était sûr de rien puisqu’il n’avait pas remis les pieds à l’Institut depuis ce tragique évènement.

Hafiz revint ensuite à la conversation, écoutant Locke au sujet d’un « conflit » scolaire entre sa diaspora et les opportunistes. Cela n’avait pas fait le moindre bruit chez les altermondialistes. Enfin, Hafiz pensait plutôt que ces informations étaient intéressantes pour les hautes sphères de sa diaspora mais qui n’ont pas trouvé nécessaire de répandre l’information. De son côté, le cuisinier n’en aurait pas vraiment eu grand-chose à faire. Il ne souhaitait pas mettre son nez dans les affaires des autres. L’iranien se contenta de sourire au jeu de mot de Locke. Mais donc, si les gens se posent encore des questions, alors la période qui suivra risque d’être terrible. Hafiz avait un peu peur que les évènements recommencent comme lors des disparitions. Parce que c’était bien comme cela que ça avait commencé. D’abord on se pose des questions. Et puis on demande des réponses, comme ce fut fait lors de la conférence. Et après, c’est le conflit ouvert entre les groupes, comme l’avait montré l’offensive de la diaspora asiatique. Les choses allaient de mal en pis et, pour le coup, en défaveur de l’Institut. Car le problème semblait lié au temps. Or, seul l’Institut devait avoir accès à la technologie nécessaire. A moins qu’un  autre groupe ait conçu sa propre machine. Le cuisinier aurait trouvé cela surprenant mais pas impossible. Par contre, il ne fut pas surpris quand il apprit que le scientifique, en son nom propre, avait des problèmes avec des membres d’autres diasporas. Hafiz avait vraiment l’impression qu’il aimait les problèmes et cherchait le risque là où il pouvait être.

« Ça, je ne le sais pas moi-même et je ne tiens sincèrement pas à le découvrir. Je ne vais donc pas vous suivre sur ce troisième verre. Surtout que je n’ai pas encore fini le second. »

Il appuya d’ailleurs sa remarque d’un geste au tenancier pour lui indiquer de ne pas le resservir. Il ne sentait pas encore les effets de l’alcool mais il savait que c’était très insidieux. Il avait vu nombre de personne perdre leur clarté de pensée et leur équilibre au point de se mettre en danger. Et cela ne lui avait donné aucune envie de finir dans le même état.

« Par contre, si vous voulez voir quelqu’un qui peut tenir sur la durée au niveau de la boisson, vous devriez venir au restaurant une prochaine fois. Notre barmaid vous mettrez une de ces misères à un concours de boissons. »

Bon, Hafiz n’avait plus tellement envie de parler de choses fâcheuses avec Locke. Il lui avait suffisamment posé de questions pour se renseigner lui-même. Il faudrait qu’il obtienne des informations ailleurs. Mais il ne connaissait pas de personnes issues d’autres diasporas. Il y avait bien Tobias mais celui-ci semblait avoir un très grand projet pour Pallatine suite aux affrontements. Il ne voulait pas le déranger.

« Bon, par contre, je ne vais pas pouvoir rester encore très longtemps avec vous. J’ai des choses à faire en lien avec le restaurant. Et si je tarde, l’ouverture n’en sera que plus repoussée. »
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