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My Little Pony ; Alcohol Is Magic - Ft. Hayden

Lun 30 Oct 2017 - 12:33
Elle n’en pouvait plus, de ce type. Au départ il l’avait plutôt amusée, ç’avait été plutôt rigolo de le faire tourner en bourrique. MAis là non. Il commençait à se transformer en poivrot triste typique et pathétique ; celui qui avait déjà abandonné, qui n’avait plus l’énergie de se battre. Un perdant quoi ; une classe de personnes qu’Hayden ne pouvait supporter. Parce qu’abandonner, c’était beaucoup trop facile ; parce qu’abandonner, c’était la solution des faibles. Et au lieu de rester là comme un con à boire sa bière, il aurait mieux fait de se secouer un peu les miches.

«Je crois, ouais. Déjà je picolerais pas pour oublier ma misère, mais j’essaierai de trouver un moyen de m’en sortir. Que ce soit pour cette histoire de chevaux, ou d’autres trucs. C’est pas en te plaignant que la situation va s’arranger hein.»  lança-t-elle, le ton et le regard sévère.

Et bim. Leçon de vie par Hayden Cooper, qui malgré son jeune âge en savait certainement plus sur la vie que ce bourgeois surprotégé - et qui pourtant semblait un poil plus âgé qu’elle. Il n’avait pas dû connaître ce qu’était une vie difficile, ce type ; ça se voyait. ALors que chez les gangsters, il suffisait de voir quelqu’un pour savoir qu’il en avait morflé. Rien que Lysandros, ça se voyait dans son regard et sur ses bras.

M’enfin, ce n’était pas la question non plus.

«T’fais ce que tu veux mec,je suis pas ta mère.»  Encore heureux d’ailleurs. Quoique, la mère de ce type devait pas savoir comment il traitait les gens du commun - comme elle. « Et j’ai pris aucun pari»  ajouta-t-elle en prenant le beau billet qu’il lui tendait. « Je sais que je suis une saleté, mais pas à ce point.»

Sur quoi elle s’effaça pour laisser passer son “client”.

«Et bonne soirée, quand même. Au plaisir de vous revoir par ici.»
Jeu 14 Déc 2017 - 22:03
Ses mots bourdonnent dans ses oreilles. En tout cas, Sungmin essaie de se faire croire que c'est le cas. Il ne veut plus l'entendre, plus un mot, c'est assez. Il a déjà tout donner (plutôt tout dépenser), son énergie est au point zéro. Oui, tout ce qu'il veut, maintenant, c'est le retrouver, son appartement froid et beaucoup trop grand pour lui ; parce que quelque part à l'intérieur de ce dédale de meubles trop neufs, trop impersonnels, trop dispersés, il y a son lit. Et dans son lit, le sommeil. Et dans le sommeil, l'oubli, temporaire - un black-out raté, parce qu'après le sommeil vient le réveil, et avec le réveil les souvenirs, précis. Même s'il essayait de fuir ses responsabilités, elles l'attendent, machette à la main, prêtes à lui sauter dessus et à lui arracher la tête dès qu'il fera un pas hors de son lit, sous la forme de courriels, de messages sur sa boîte vocale (le médecin ou le juriste cette fois ?), quand ce ne sont pas les papiers sur lesquels il s'est endormi la veille.

Non. Il ne fuit pas. Il n'oublie pas.
Il veut juste souffler un peu.

Mais elle insiste la serveuse, elle insiste et elle ose lui donner des leçons de vie celle-là qui n'a même pas l'air d'avoir l'âge légal pour travailler dans un bar. Et elle, il voudrait tellement l'oublier, la fuir aussi, mais le bourdonnement dans ses oreilles n'en a jamais été un et depuis tout à l'heure il l'entend très clairement. Et il en a assez.

Sur le pas de la porte, il s'arrête.
Se retourne.

« Mais c'était une métaphore putain ! Faut arrêter de prendre tout au premier degré ! Prends l'argent et garde-le, merde, si tu voulais pas que je te traite comme un saleté de degré supérieur, fallait pas agir dans ce sens. »

Et il claque la porte.

Quelques pas plus loin de l'édifice infernal, il soupire. Vraiment, aujourd'hui, c'était pas son meilleur coup, il l'admet. Mais fallait pas le chercher non plus ! Il a des émotions quand même. Puis il pourrait lui donner quelques leçon à elle aussi sur les étiquettes basiques de la vie… La tête rentrée dans les épaules, il ressasse toute sa soirée. En mettant la main dans ses poches, il frôle le papier avec le nom du jockey. Ah. Bonne blague. Il le froisse et le jette. Ne se sent pas plus satisfait. Y'a toujours de la bile en lui.

Et l'odeur nauséabonde du cheval qui le hante.
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