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Athena Whitelock — Doubt truth to be a liar, But never doubt I love.

Dim 13 Mar 2016 - 21:45
Athena

Athena  Whitelock

feat Dokuro Chrome | Katekyo Hitman Reborn

Caractère

Athena

Histoire

Dans un monde où la technologie prenait lentement mais sûrement le dessus, où certains hommes créaient et créaient des choses grandes, des choses inconnues, où ces hommes là n'avaient pas particulièrement le bien de tous en priorité, il fallait bien qu'un jour, l'équilibre naturel soit brisé.

On lui avait dit que tout contact avec le monde extérieur risquerait d'aggraver sa situation.

5 ans, 2020. Quelque chose avait toujours cloché chez elle, pas vrai ? Dans ce monde, également. Pour quelles autres raisons passerait-elle la plus grande partie de son temps à la maison ou à l'hôpital ?  

De grands yeux curieux d'enfants buvaient avec avidité tout ce qui passait sous leurs yeux, avant que la porte ne se ferme, avant qu'elle n'ait plus comme seule compagnie les murs blancs de sa chambre d'hôpital et ceux un peu trop roses de cette chambre de fillette. Papa n'était pas là, Papa n'était jamais là, mais il y avait Maman, parfois, entre des regards inquiets et de tendres baisers sur le front, puis un sourire un peu trop fragile qui trahissait toute ses émotions et ce même murmure "Je ne ferai pas la même erreur qu'avec ta sœur" et plus personne. Qui était cette sœur ?  

"Je n'aime pas le blanc." Elle murmurait chaque jour qu'elle ouvrait les yeux à cette chambre neutre et aseptisée. Ses yeux se tournaient vers les fleurs, et elle se sentait déjà un peu mieux.

Pâleur, tachycardie, papillons devant les yeux, bourdonnement dans les oreilles et des vertiges un peu trop fréquents. Anémique de naissance, ils disaient, c'était peut-être plus que ça, elle s'était aventurée à penser au fil des années quand sa chambre d'hôpital est devenue plus familière que celle à la maison.

C'était peut-être plus que ça, conjecturait avec insistance son esprit d'enfant quand elle réagissait violemment au simple touché de certains docteurs et infirmiers, pire encore, celui pourtant si tendre de celle qui l'avait mise au monde. C'était ensuite un déferlement de tristesse qui n'aurait pas dû être aussi profond, incompréhensible pour la petite fille qu'elle était, et un désir profond d'effacer cette tristesse qui ne semblait pas lui appartenir.

"Je ne me ferai jamais d'amis comme ça." Pensait-elle sombrement en regardant un groupe de personne rire juste en dessous de sa fenêtre.

XXXXXX
Teru Teru Bozu  
Teru Bozu
Tomorrow, make the weather nice for me

10 ans, 2025, essor de la médecine et traitements trouvés, machines, oppressantes machines, c'est la révolution, au Japon. Curiosité, inquiétude, lassitude, des émotions qui ne venaient qu'en présence des autres et qui la laissait enfin sereine une fois de nouveau seule. Athena en vint à aimer la solitude, avant de la haïr quelque instants plus tard quand les bruits sourds de sa transfusion sanguine devinrent sa seule mélodie.

Pourquoi ne pouvait-elle pas voir le reste du monde ? Les autres enfants, les autres adultes ? Pourquoi seule la douceur de cette peluche géante sur sa peau était la chose la plus appréciable quand sa mère mourrait d'envie à chaque visite de la serrer dans ses bras ?  

Lueur bien trop intelligente dans ces orbes bleutés, capacité innée à résoudre inlassablement des problèmes et appétit dévorant pour chaque ouvrage présenté. Génie, forme d'autisme ? Devraient-ils accélérer la procédure ? Elle les entendait vaguement parler derrière la porte blanche.  
 
Athena pensait juste qu'elle était trop seule.  

Like a heavenly dream once upon a time
If it clears, I'll give you a gold bell.

Frustration, désir d'explorer et de connaître, c'est une obsession discrète pour tout et n'importe quoi qui s'infiltra en elle, d'apprendre, de savoir, de découvrir autre chose qu'une myriade de sentiments des rares personnes qu'elle voyait. Regard intéressé vers les ordinateurs dont se servaient les infirmiers, prenant, dévorant, toute information relâchée avec un intérêt plus élevé. Son regard avait été capté, un jour, et quand elle fêta ses quatorze ans sous le regard tendre de ceux qui s'occupaient d'elle, c'est un ordinateur qui apparût et un clin d'œil complice lancé vers elle. 14 ans 2029, il était différent de ceux qu'elle avait brièvement vu, entité nouvelle presque vivante, elle failli le faire exploser par terre quand un "Bienvenue Athena," résonna dans la pièce sombre.

Athena n'avait jamais été aussi heureuse, à vrai dire. Elle aurait put l'embrasser, si quelque chose en elle ne se rebutait pas soudainement à la pensée de toucher qui que ce soit.

Comme un poisson dans l'eau, Athena sur un ordinateur, et très vite elle se décida à explorer toute possibilités, écrivant, créant, rigoureuse et méthodique, il ne lui fallut pas plus qu'un clignement d'yeux et des lèvres pressées en une fine ligne pour commencer à programmer. Pour que des demandes fusent et qu'elle les remplisse avec une joie sans précédant, pour qu'elle se perde dans le langage informatique où finalement elle n'était plus la malade, mais celle aux commandes, qui en quelques minutes pouvait tout créer, de rien.  

Ce regard vaguement perdu et ces soupirs inlassables n'étaient plus, à la place c'était un corps recroquevillé vers un ordinateur, un visage déjà pâle devenant blafard avec la lumière constante de l'écran. Des sourires plus fréquents, aussi, elle aimait sourire Athena. Et comment ne pas sourire, quand une personne partageant sa passion l'engagea dans une conversation absolument prenante ? Comment ne pas sourire quand en guise de salutation, ils s'envoyaient des virus et se félicitaient en les mettant hors d'état de nuire ? Comment ne pas soupirer de joie quand à deux ils s'amusaient à hacker les bases de données d'organisations plus ou moins importante...juste pour le fun ?

Elle avait été contre en entendant cette idée, mais entre temps il avait réussi à la convaincre d'utiliser skype. Inutile de préciser qu'un seul regard aux abysses sans fond qui lui servaient d'yeux suffit pour faire craquer la résolution d'Athena. Tant qu'ils ne faisaient de mal à personne...

"Tu es adorable.", avait-il remarqué en la voyant rougir une énième fois.

"Non vraiment, tais toi.", marmonnait-elle en cachant son visage. Le rire ô si rempli de douceur qu'elle reçut en retour ne manquait jamais d'envoyer des papillons dans le creux de son ventre.

Puis partenaire hackeur devint Ryo, et après une brève réflexion elle se présenta sous le nom de Scarlet. Il y eut Hiro Masa et Juri, et c'est seulement quand ils étaient connectés qu'Athena se sentait vraiment vivante. Les piqûres ? Elle finit par les accepter avec une faible grimace, les médicaments seulement sous la menace d'avoir des pâtisseries extra caloriques, et les examens qui ne finissaient jamais avec une promesse de la visiter plus souvent. Mais ça ne semblait pas assez, jamais assez, sa faim n'était jamais satisfaite, son désir d'interaction humaine jamais comblé, et une nuit c'étaient des yeux qui se firent déterminés et des mains pâles qui se resserrèrent un peu trop sur des draps blancs.  

XXXXXX


Elle se sentait vide. A la limite d'exploser. Si ignorante malgré tout ce qu'elle avait appris. Comment...Comment était ce de tenir une discussion avec des gens qui n'étaient pas médecins et une figure maternelle qui semblait incapable de la comprendre ? Comment se sentait-on quand on déambulait dans la rue avec pour compagnie constante le vent libre et omniprésent ? De le faire avec un ami ? De rire et sourire partager un moment sous le regard de la lune ? La ville de Tokyo était-elle aussi magique qu'il le montrait dans les livres ? Ou au contraire devrait-elle rester sagement dans les lieux fréquentés et observer le monde aller et venir avec qui sait, une tasse de chocolat portée tendrement dans ses mains glacés et la compagnie distante d'autres humains posés non loin d'elle.

"Fais attention Scarlet." Inquiétude, elle n'eut aucun mal à détecter cela dans sa voix mais décida de l'ignorer. Que pouvait-il bien lui arriver ?


Teru Teru Bozu
Teru Bozu
Tomorrow, make the weather nice for me


Il était minuit. Sa main empoignait et relâchait les pans de sa robe noire, nerveuse et impatiente et peut-être toujours un peu malade mais ce n'était pas grave personne ne ferait attention. Les nombreuses robes et sacs qui jusque là, elle n'avait cru que décoration et moquerie devinrent soudainement utiles.
Il lui fallut quelques minutes, accroupie devant l'hôpital pour calmer son cœur. Là, elle y était. Avancée technologique ou non, ils n'étaient certainement pas au point quand il s'agissait de protéger les systèmes de surveillance. Ou peut-être qu'elle avait passé juste trop de temps à hacker.

Plus aucune pensées. Yeux levés vers le ciel, lèvres s'étirant en un sourire brillant brillant brillant, elle finit par rire et tournoyer et serrer le sac qui contenait son ordinateur vers elle comme elle le ferait à un ami, un pas puis un autre et elle est engagée sur une route vide. Mais au loin, elle voit, les lumières d'une ville qui ne dort jamais.


XXXXXX
If you listen to my wish
We'll drink lots of sweet sake.


16 ans 2031, voitures tout en longueur et en brillance, silencieuse elles glissaient au lieu de rouler, explosion de lumière de bruits et de sons, des grands panneaux publicitaires constamment animés tout là haut dans le ciel, Athena s'enivre de la musique du flot de conversations qui lui parvient trop facilement, observe les hologrammes au dessus des téléphones avec fascination, elle est au paradis l'espace d'un instant avant de se sentir malade. Joie tristesse inquiétude colère, rage haine amour affection, elle ne sait pas d'où viennent toutes ses émotions, elle ne sait rien rien rien. Hormis le fait qu'ils sont proches, trop proches, ils se sont rapprochés vite, risquent de l'engloutir avec quelque pas de plus, les larmes lui montent au yeux et elle remarque avec horreur que des taches noires viennent teinter sa vision.

Elle fronce les sourcils, sent un mal tambouriner sa tête, voit le monde vaciller et le sang quitter son visage, et elle s'échappe elle tourne, court pour la première fois autre que dans les couloirs vides de l'hôpital, et est trop rapidement en manque d'oxygène. Faiblement, dans une ruelle sombre, elle s'écroule, yeux écarquillés et adrénaline la poussant dans un état second. Elle prend une inspiration et-

"Tiens tiens, qu'avons-nous là ?"

-manque de se cogner la tête au mur quand des bruits de pas se font entendre. Il y a devant elle trois hommes. Un autre vertige la prend quand une animosité et une cruauté l'assaillent de plein fois. Non non, ce ne sont pas ses émotions, définitivement, certainement, ils viennent d'eux.  

"Jeune fille...On ne t'a pas appris à ne pas sortir si tard dans la nuit ?"

On m'a appris à ne pas sortir du tout, elle a envie de balancer mais la peur lui tétanise le corps. Un doigt coupé un tatouage connus de tous sur un avant bras, dans le cou et pour un autre dans le creux du poignet.  

Hebi Kin, murmure une voix horrifiée dans son esprit, et elle se rappelle qu'elle est au Japon sans y être, et qu'ici quelque part entre une révolte et des armes, il y eut des morts et du sang et un gouvernement qui a sombré dans le silence, puis des yakuzas encore et encore sans que personne n'ait bronché. Le Japon qui n'était plus Japon mais un quelque chose de nouveau et de terrifiant, auquel elle avait lancé un vague regard avant de se désintéresser par peur d'être engloutie. Ils n'étaient pas libres, Ryo lui disait souvent, et elle ne comprenait jamais ce qu'il voulait dire. Athena était libre devant son ordinateur, dans un monde qu'elle avait créé de toute pièces, mais peut-être qu'elle aurait dû voir au-delà de cela, mettre de côté ces programmes et projets et hackages inoffensifs, parce que dans l'ombre il y avait une guerre dont les civils ne savaient rien mais qui pourtant changeait leur monde.  

Et puis les pièces se mirent en place.

Un hôpital presque désert où les docteurs semblaient être un peu plus que ça, le regard fuyant de sa mère quand le père était évoqué et la sœur invisible, des rues un peu trop propres et carrées qu'elle avait put voir pour la première fois aujourd'hui. Brièvement, l'espace d'un instant, mais il n'en fallait pas plus pour que les connexions se fassent. Séparée en deux, cette ville. Tout était séparé en deux. Entre l'or et le blanc, quelque chose de charmant et de vaguement dérangeant, mais trop excitée et dans un autre monde transportée, elle n'y avait pas fait attention n'y même poussé la réflexion, en voyant la population si clairement séparée.  
On était en 2031 et le gouvernement n'était plus présent, ça avait été si subtil et si inintéressant qu'elle n'avait rien remarqué, en 2025 elle avait 10 ans et ne songeait qu'à s'échapper. En 2025 le Japon n'était plus Japon mais un terrain de jeu où les Tigres et les Serpents se livraient bataille dans l'ombre et le silence.

La télévision n'en parlait pas et les ordinateurs non plus, c'était dans les rues jamais visitées que tout se passait et tout se jouait. Elle aurait put voir elle aurait pu comprendre, un malencontreux hackage lui avait montré une réalité qui l'avait effrayée. Elle avait vu un serpent doré et des projets ensanglantés, y avait tourné un œil aveugle sans répondre aux question de Ryo.


Teru Teru Bozu
Teru Bozu
Tomorrow, make the weather nice for me
If it should get cloudy and you weep  
Then I'll cut off your head, Snip!

Et si par malheur un innocent venait à poser le pieds du mauvais côté, l'ombre les engouffrait et plus jamais on ne le verrait. Athena songea à la tristesse sans fond du regard que portait sa mère sur elle, aux larmes retenues quand le père et la sœur invisible étaient évoqués.

Ils avançaient et la nausée montait en elle, le tatouage du serpent sur leur corps semblait se mouvoir, prêt à bondir et à l'engloutir au moindre mouvement de sa part, Athena est terrifiée mais ses yeux ne peuvent pas se détourner, elle songe à sa mère et à Ryo et la culpabilité l'envahit. Elle pense à Ryo et se rend compte qu'elle ne le reverra plus, et c'est ça qui lui brise le cœur et lui fait voir son visage juste au dessus du sien.
Huh...?

Trois corps inconscients gisent sur le sol, il n'y a pas eu de sang ni de "bang" dramatique, juste un état second où elle se sentait partir, et puis finalement un visage tanné et des yeux joliment amendés qui la regardait. Panique inquiétude soulagement, aucune de ces émotions ne lui appartenaient et elle les identifia sans mal au visage familier, à ces larges épaules et ses lèvres portant toujours un rictus, cette fois ci entre-ouvertes dans un effort de mieux respirer. Il transpirait, elle remarqua vaguement, il avait dû courir pour parvenir jusqu'à elle.
Quand finalement elle succomba à l'inconscience la dernière chose dont elle se rappela, était la sensation de mains gantées sur ses hanches et dans son cou. Peut-être était-ce à cause de son inconscience mais ce touché là, ne poussa aucune peur en elle.

XXXXXX


C'était définitivement l'inconscience.

"Approche ?"

"Euh non je ne crois pas, reste loin de moi."

Ryo lui lança le regard. Athena ne craqua pas. Hiro sourit, Masa joua tranquillement avec une arme vraiment suspecte, et Juri rageait sur les hommes devenus robots à cause de satanées puces avec un docteur entièrement d'accord avec elle. Athena ne voulait vraiment pas savoir.

"Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais tu viens de...de détruire tout mon monde et mes croyances là.", murmura-t-elle en se massant les tempes lentement.

"Quelles croyances ? Tu ne fais que louer les éloges de Kant en vénérant la sainte sucrerie à longueur de journée." Ryo la regardait d'un air plat. Athena renifla dédaigneusement , avant que ses yeux ne s'écarquillent soudainement.

"Je ne ressens rien de vous." Confia-t-elle, perdue.

"Nous ne sommes pas de ces satanés hommes robots, NOUS !" Juri rageait encore. Athena ne comprenait pas vraiment. Les portes automatisées de la chambre d'hôpital s'ouvrirent, et Madame Whitelock y pénétra comme si de rien n'était, hochant simplement la tête vers les occupants de la pièce avant de se poser sur le lit de sa fille. Athena était partagée entre la peur, et, la peur.

"Maman-"

"Ton père était membre de la mafia, avant d'y renoncer et de s'engager chez les Yakuza."

"…"

"J'étais bien en Grèce tu sais ? Certes nous n'étions pas riches, et nous ne faisions pas partie des grands de ce monde, mais on s'y plaisait, tout était naturel et...et humain, pas un murmure de toute ces avancées technologiques qui font bouillonner le monde. Et il y eut ton père, et des décisions idiotes, je les regrette sans les regretter car sans elles je ne t'aurai pas eu, je ne vous aurait pas eut."

Ses yeux se font tendres et c'est une main qui vient caresser sa joue, Athena bien qu'en pleine réflexion réagit assez mal, visage qui s'assombrit et dos qui vient percuter les coussins de son lit. En un instant Ryo est là et son corps flotte autour d'elle sans essayer de la toucher. Il fait bien, elle l'aurait frappé. Sa mère soupire, et son bras retombe faiblement sur le lit. Athena ressent sa tristesse, et à cela vient s'ajouter sa propre culpabilité.

"Ton père était un scientifique, un de ces génies qui bien que jeune résolvait des problèmes que des adultes peinaient à seulement déchiffrer. Il avait un certain charisme auquel je n'ai pas pu résister, et je suis partie, j'ai laissé ma terre natale pour le rejoindre en Amérique, et c'était bon, c'était doux, la vie avec lui. J'ai...Quelques années sont passées, j'étais enceinte et j'ai découvert qu'il était dans la mafia. J'aurai voulu m'en aller tant qu'il était encore temps, mais je l'aimais tellement...il m'avait promis de tout arrêter, de tout laisser tomber, de partir de là et de tout recommencer au Japon. Antigone avait 5 ans."


Ici, sa voix craqua et Athena n'eut pas besoin de ressentir quoique ce soit pour savoir que quelque chose était arrivée à Antigone.
La sœur invisible.

Madame Whitelock ne parla plus, visage baissé et corps tremblant. Athena se mordit la lèvre, avant de tendre doucement la main et de serrer celle de sa mère. La tristesse en elle se fit plus grande. Mais elle ne la lâcha pas. Cette tristesse ne lui appartenait pas, mais si elle pouvait partager quelque chose avec sa mère pour une fois, elle le ferait.

"C'était en 2010. Le gouvernement était toujours en place, mais il y avait un groupe de Yakuza qui gagnait un peu plus d'influence chaque jour..." Reprit Masa quand plus personne ne pipait mot.

"Serpent doré.", marmonna Athena dans un souffle.  Tout se mettait en place. "Il a rejoint le Serpent doré n'est-ce pas ? Et il a emmené Antigone avec lui, Antigone et quelque chose d'autre qui a fait que ce groupe là soit aussi puissant aujourd'hui." Son esprit fonctionnait à toute vitesse, sourcils froncés et tête dodelinant vaguement de droite à gauche.  

"Ce quelque chose, c'est cette maudite puce." Continua Juri, le regard brûlant. "Ils ont commencé à faire ça sur leurs ennemis, puis la folie des grandeurs je suppose, c'était les forces de l'ordre à qui les puces ont été implantés, puis les hauts placés et..."

"Le gouvernement est tombé." Finit simplement Hiro, le regard sombre. "Ces puces, personne ne sait vraiment comment elles fonctionnent. On sait juste que, pas tout le monde ne survit à l'implantation, mais si l'expérience réussit alors ils seront...programmés à obéir à un certain signal. Cela mis à part, ils sont comme vous et moi, des êtres humains en apparence qui cependant agissent comme des robots quand leur cerveau perçoit une certaine longueur d'onde."

Athena s'affala sur son lit. Le vertige était revenu. Les battements de son cœur accéléraient de nouveau. Ils éclatèrent tous en action, paniqués et ressemblant vaguement à des poules auxquelles on avait coupé la tête. Elle aurait ri si elle n'était pas aussi préoccupée et remplie de questions.

"Qu'est-ce que j'ai ?" Demanda-t-elle finalement à sa mère, les yeux implorants. Celle-ci lui sourit tristement et secoua la tête.  

"Hypersensibilité. D'un degré que nous n'avons jamais rencontré." Répondit le docteur, préparant la transfusion sanguine. "Peut-être est-ce lié à ton anémie assez grave, mais là où la majorité des hypersensibles sont très affecté à la lumière vive aux odeurs et ont des ressentis amplifiés, ça ne les touche pas au point qu'ils puissent aussi vivement ressentir les émotions des autres. Toi, si."

"Mais pas vous." Rétorqua immédiatement Athena, elle savait bien que quelque chose clochait en elle. "Je ne capte rien de vous. Maman...Si." Son regard confus se tourna vers sa mère, qui sourit faiblement. De nouveau cette tristesse. Des mèches ébènes furent écartés d'un cou pâle, et Athena observa avec un petit degré d'horreur une petite tache parfaitement rectangulaire, comme un bleu, d'où des veines étaient clairement visibles. "Tu as une puce." Lâcha-t-elle dans un souffle. "Qui..?"

"Ton père." Sa voix était tranchante, emplie d'une colère sourde maîtrisée avec le temps.  

On lui avait dit que tout contact avec le monde extérieur risquerait d'aggraver sa situation.

Elle baissa les yeux vers ses mains. Si petites, si différentes de celles pleines d'assurance de sa mère, de la forte et fière Juri, de celles rugueuses d'un trop plein de temps à manier les armes de Masa et de Ryo. Athena était faible, sa santé n'était pas au top et son coup de poing ne ferait pas de mal à une fillette.

"Mais t'as un cerveau hors pair. Le genre qui pourrait trouver un moyen de désactiver cette puce."  

Elle reconnaîtrait cette voix entre milles. Ryo lui sourit chaleureusement, et finalement, Athena était complète.

XXXXXX

25 ans, 2040. La technologie e cessera-t-elle donc jamais d'évoluer ? Ce sont des armes devenues plus mortelles, un enfant qui avec sa sucette pouvait vous taser, des hologrammes présents partout et des caméras assez discrètes pour que vous ne sachiez pas que vous étiez surveillés. La puissance de l'ombre, Athena se retrouve parfois à penser, est plus forte que n'importe quelle technologie. Comment tout ce qui se tramait ici pouvait être invisible aux yeux du monde ? Comment les civils arrivaient-ils à vivre comme si de rien n'était quand des collègues et une personne de la famille disparaissait du jour au lendemain...? Apparemment, ce genre de liens n'existaient plus.

Vous étiez soit du Serpent doré, soit un ennemi.  

Athena aimerait croire que c'est l'influence de la puce qui cause cela, mais elle est assez intuitive pour savoir jusqu'où l'être humain est prêt à aller pour survire.
Elle a longtemps vécu dans un monde qui n'était pas la réalité, mais est maintenant incapable de rester les bras croisés tandis que l'humanité mourrait sans s'en apercevoir. Tout était beau, tout était propre, un observateur extérieur croirait avoir posé pied dans une ville utopique.

Quelques clics et un regard suffirent à lui faire voir la vérité. Ils étaient comme des marionnettes dont celui qui tirait les fils se reposait tranquillement dans les ombres, donnant l'illusion que tout allait pour le mieux.
Athena n'avait pas supporté sa deuxième visite dans ce monde. Ni la troisième ni la quatrième, il lui a fallu des années pour ne pas tourner de l'œil face à ces émotions si nauséabondes.

Frustrée ? Elle l'avait été. La rage ne lui allait pas, ça la fatiguait plus qu'autre chose et finissait par la faire éclater en sanglots et faire paniquer ses compagnons.  

(...Mais voir Ryo perdre ses moyens en valait vraiment le coup.)

Alors elle hackait. Athena n'était pas violente avec son corps, elle l'était avec son cerveau, vicieuse, quand particulièrement énervée. Alors des messages révolutionnaires apparaissaient de nulle part, quand personne ne s'y attendait, dénonçant le Serpent doré sans aucune subtilité, des caméras de surveillance étaient désactivées avec aise, leur base de donnée dont ils étaient si fiers se faisait régulièrement et violemment attaquée, et pendant ce temps Ryo menait son équipe sur le terrain pour mettre en sécurité les peu de civils restant, et de sauver, comme ils pouvaient, les nouveaux infectés.

Sans succès.

Jusqu'à aujourd'hui. C'était une petite fiole contenant un liquide bleuté, tout ce qu'il y avait de plus suspect, et leur seul espoir, peut-être bien.  
Il y a tout autour, les bruits distinctifs d'un assaut sur leur base, ils auraient dû s'y attendre, au lieu de se complaire dans cette victoire pas encore acquise.

Elle inspire, vite interrompue par une toux sanglante, et les bras de Ryo se resserrent autour d'elle, même après toute ces années son corps rejette ce touché pourtant si familier, mais elle repousse ce sentiment, essaye de ne pas se concentrer sur la douleur brûlante dans son œil droit, et n'a plus à y penser quand des lèvres viennent se poser sur les siennes. C'est plus agressif qu'elle ne l'aurait crut, une teinte de désespoir et un désir ardent, de la tristesse également, et du regret aussi. Il l'embrasse comme s'il ne la reverrait plus jamais, et Athena, se sentant partir, se dit avec ironie que leur premier baiser aura été le dernier.

Et elle regrette, elle regrette tellement de n'avoir pas tenté quelque chose plus tôt, elle regrette elle regrette, mais c'est trop tard, et bientôt, il n'y a plus personne dans les bras de Ryo.

XXXXXX


Aujourd'hui encore, même après ces quatre années passées à Pallatine je me demande, encore. Ont-ils réussi ? Leur travail a-t-il porté ses fruits ?  
...Ryo pense-t-il encore à moi ?

Je ne sais pas pourquoi je suis ici, mais en un certain sens, je le sais aussi. Étrange n'est-ce pas ? J'ai été positivement terrifiée en atterrissant ici, mais il a bien fallut que je m'y fasse. Je ne saurai vraiment pas vous dire si je m'y suis faite en fait, la technologie était différente de celle que je connaissais, mais il ne me fallut pas beaucoup de temps pour m'y adapter, et de l'apprécier, aussi. Je savais ce qu'une technologie trop avancée pouvait causer. Je n'étais pas pressée d'y retourner.

Et entre anxiété et crise de larmes (crybaby, j'entendais parfois Ryo murmurer), quelque part dans ma phase d'intégration on m'a faite une proposition.
Ils ont sûrement dû me prendre pour une folle, quand j'ai éclaté de rire avant de m'évanouir. Après tout, n'était-ce pas ironique ? Que je sois dans un groupe du type que je combattais avant.  

Mais je m'y plaisais, aussi surprenant que cela soit. Ils n'avaient pas d'ambitions particulières, mais surtout, une sensation assez tordue de...de famille.
Heh. Je verrais bien. Il fallait juste que j'apprenne à ne pas dans les pommes devant les membres trop imposants. J'avais 29 ans franchement, il serait temps !


Entrée N°45, 13 Mars 2015.

BONJOUR BONSOIR HEY HEY HEY ! LE CAPSLOCK C'EST MA VIE JE SUIS AU PARADIS ICI /pan J'ai 17 étés et j'attend impatiemment le 18 ième, vous êtes BG et j'l'le sais grâce à Shen. Moi c'est la danse les livres et une touche de musique, fujoshi à temps plein et partisane de la sainte patate. Enchantée  Malicieux (vous me croyez si je vous dis que j'ai tapé ça en capslock même  en sachant que ça le serait automatiquement?)

Dim 13 Mar 2016 - 21:50
bienvenue athena ♥️

t'es hackeuse et tu viens pas chez nous les geeks, mais où va le monde Tombe
j'ai hâte de te lire, bon courage pour le reste de ta fiche
Dim 13 Mar 2016 - 21:52
Shen il est en train de se construire son clan tout seul là Malicieux bienvenue ! ça fait bien longtemps que j'ai pas croisé de Chrome sur un forum Brille
Dim 13 Mar 2016 - 21:54
Mais Shen recrute vraiment on pourra dire qu'il mérite son poste au moins. Ö
Bah, moi, j'ai rien contre plus de bruns, en tout cas.
CHROME. Cœur Cœur (j'aimerais tellement la jouer, une fois)
Bienvenue. Tombe
Dim 13 Mar 2016 - 22:27
Chrome. Cœur
Je me doutais que le métier allait faire tiquer Shusei. Et Shen mérite une médaille pour ramener autant de personnes. même si que des asiatiques ;_;

Bienvenue, et bon courage pour ta fiche. Cœur
Dim 13 Mar 2016 - 22:34
Maître de la propagande

Merci d'être la bae ♥
Dim 13 Mar 2016 - 22:46
Shen, tu as tout mon respect XDD
Bienvenue Athéna, quel beau choix de prénom ♥
Fight pour la suite de ta fiche >w<
Lun 14 Mar 2016 - 19:37
Grande et fervente croyante au pouvoir de l'amour (trop de shojos et de magical girls et de personnes héroïques dans sa vie don't blame it on her)
omd
mais je veux en savoir plus /dies
BIENVENUE & prénom classieux ohlala ♥
Mer 16 Mar 2016 - 9:53
Bonjour et bienvenue à toi sur le fofo!
Mer 16 Mar 2016 - 12:36
Shusei >>> Je suis désolée camarade, j'ai trahi la tribu. Malicieux Anyway, MERCI ♥️♥️♥️

Nikolai >>> Oh mince, son plan machiavélique est dévoilé. Effectivement, c'est bien ce qu'il fait What a Face
C'est dommage oui, Chrome est géniale pourtant. >w< Merci ♥️

Seung Joo >>> Et waiii en tant que Boss il se doit bien de recruter ses sujets. What a Face Le règne des bruns ! Feu 'nyway THANKS ♥️ (Chrome est vraiment sympa à jouer u should tryyy)

Naga >>> Voui Chrome ♥️ Ui mais voilà j'ai l'impression d'avoir trahi un code de bros là je me sens mal (en fait non) Sceptique No mais il ne fait de la propagande que pour les asiatiques tavu. >_> Ceci mis à part, MERCI ♥️

Shen >>> Pff. Bae. ♥️

Ozo >>> Merci merci je fight la maladie pour finir ma fiche.  Youpi (j'ai toujours voulu m’appeler Athena en vrai du coup voilà hihi c: Merci ♥️)

Sara >>> L'AMOUR DOMIERA TOUT.  Feu Je suis pour le pouvoir de l'amour. Sceptique Toi aussi à ce que je vois, on va bien s'entendre.  Malicieux
THANKS A BUNCH ♥️ T'es adorable.  Brille

Hafiz >>> Bonjouuur What a Face et thx ♥️
Sam 26 Mar 2016 - 17:29
Eh bien, bonne nouvelle, ça passe. Malicieux  Non, franchement, ce que tu proposes dans ton histoire reste logique et la situation est sympa ça ferait un bon contexte rp aussi donc. J'avoue que là où je me suis le plus interrogé, c'était sur la question de l'anémie, et effectivement, c'est plausible d'en souffrir comme elle, de façon héréditaire, même si je ne sais pas si techniquement, on dit « anémique de naissance », vu que l'anémie est moins la maladie que l'effet. Après, comme ce n'est pas du tout dans mon domaine, je m'en tiens juste à cette petite note, je m'en voudrais si je racontais des bêtises. Sceptique  Enfin, du moment, que tu prends ça en compte dans le jeu de façon crédible, la cause médicale importe moins, pour moi.
En tout cas, son histoire et ses compétences me conviennent bien pour une sandale de paille.
Ah, et Kant. Quand j'ai vu que tu commençais presque ton caractère par lui, j'ai explosé d'amour.  I love you  Zachary aussi fait l'éloge de Kant, et moi je l'adore même si je ne suis pas toujours d'accord, c'est un signe. What a Face

Athena S. Whitelock

a reçu son permis de séjour à Pallatine

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Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

Si vous trouvez cette carte, merci de la déposer à l'Institut.

Informations à fournir dans les plus brefs délais.

- Votre adresse
- Votre nom de code
- Votre profil chronosrep.net
Facultatifs :
- Vos textes libres
- Vos recherches de rp

Sachez que :
- Votre avatar est automatiquement ajouté au bottin lorsque vous êtes validé(e), mais pensez à vérifier tout de même que l'ajout a bien été réalisé.
- Vous devez en revanche recenser votre nom de code dans le sujet adéquat.
- Vous n'avez pas de fiche de lien à proprement parler : vous pouvez ajouter tous vos liens dans votre profil, champ relations. Pour faire une demande, c'est par MP, dans les petites annonces ou via les réseaux sociaux.

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