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Songez surtout que le pire venin est celui des serpents du genre féminin | Ysrael

Dim 31 Juil 2016 - 2:51
Ysrael Joan

Ysrael Joan Fitzgerald

Inconnue par Monroe Hayden | Evangeline Lilly

Caractère

Ysrael est un torrent bouillonnant.
Bouillonnant de rage, de passion, de haine, de sensualité. Un serpent, une vipère. Une femme dangereuse et vénéneuse, un poison, une tempête. Une amante complice, une amie fidèle, la lame acerbe plantée dans votre dos.
Elle est une figure secrète et discrète au premier abord. L'ombre des hommes importants, qui se tient loin des projecteurs. Celle qui voit, celle qui sait, celle qui conseille, celle qui fait. Une main de fer dans un gant de velours. Un rire franc et enjoué, un sourire doux et attentionné.
Ysrael est une créature rusée et intelligente, terriblement malicieuse, observatrice. Un monstre d'autorité et de charisme. Un esprit stable, averti. Une élégante, une séductrice. Une nature prudente et patiente, réfléchie, réaliste. Elle est une voix autoritaire, forte, fière, indépendante. Une âme fougueuse et sauvage. Une ambitieuse que rien n'arrête, une opportuniste.
Une Échide.

Ysrael Joan

Âge: 33 ans
Naissance: 13/01/1897
Arrivée: 9 juin 1925
Présence en ville: 5 ans
Nationalité: Américaine
Métier: Comptable | Comptable et gangster de son temps sur Terre
Statut civil: Célibataire

Groupe: Gangsters
Rang: Responsable financière
Nom de code: Échide

Taille: 1.67
Corpulence: Ysrael a depuis longtemps perdu le physique frêle de ses dix-huit ans. Bien qu'elle ne soit pas épaisse, ne pesant pas plus de cinquante-cinq kilos, la trentenaire a un corps bien fait, un corps de femme. Ses jambes galbées sont surplombées de fesses rondes et de hanches équilibrées. Sa poitrine est harmonieuse sans être trop imposante. La brune n'a pas une taille bien marquée mais se soucie peu de ce détail.
Cheveux: bruns, quelque peu ondulés, lui tombant sur la poitrine, qu'elle aime laisser détachés.
Yeux: verts
Autres: Ysrael a quelques taches de rousseur sur le nez et le début des pommettes. Son sourire lui crée des fossettes. Une petite cicatrice en forme d'éclair lui barre le haut de l'omoplate droite.

Histoire


14 avril 1925


Elle filait comme une ombre dans la nuit, serrant son manteau contre son corps, le col relevé si haut sur ses joues qu'on ne distinguait plus de son visage que ses grands yeux verts qui perçaient l'obscurité. Ses talons claquaient sur le trottoir avec la régularité d'un métronome. Elle marchait vite, hâtait le pas chaque fois qu'elle tournait à un coin de rue. Les bâtiments du quartier de Hyde Park défilaient autour d'elle, monstrueusement hauts, oppressants. C'était allé trop loin cette fois. Elle était allée trop loin.

Un bruit de pas. Le cœur de la jeune femme s'affola. Ce ne pouvait être eux. Pas déjà. Elle se pressa d'avantage et, sans plus attendre, s'engouffra dans le hall d'entrée d'une résidence de standing. Son doigt pressa nerveusement le bouton d'appel de l'ascenseur. Elle n'avait jamais vraiment aimé ces engins-là. Une claustrophobie soudaine la prit lorsque les panneaux de métal se refermèrent sur elle. Une lourde expiration franchit ses lèvres. Elle sortit en trombe de l’élévateur, s'enfonça légèrement sur l'étage jusqu'à trouver la porte de l'appartement qu'elle cherchait. Son poing tambourina plus qu'il ne frappa le panneau de bois.

« Ouvre. Vini, ouvre. Je t'en prie. Murmura-t-elle pour elle-même. »

Un trentenaire aux yeux vitreux de sommeil ouvrit. Elle entra sans y être invité aussi vite qu'elle le put, refermant la porte sur elle. Ysrael se retourna vers son hôte forcé et le prit dans ses bras, le serrant aussi fort qu'elle le pouvait, pour se rassurer.

*


Elle saisit le verre que lui tendait son ami avec empressement, le pressant entre ses doigts pour faire cesser les tremblements qui les agitaient. Une gorgée d'alcool défendu lui brûla la gorge. Elle aurait reconnu ce whisky entre milles. Et pour cause : la Famille se chargeait de sa contrebande. Nombreux étaient les moonshines qui circulaient à Chicago depuis le début de la Prohibition. Mais ce whisky-ci, celui vendu par les frères Genna, était particulièrement prisé de l'élite de South Side. Un sourire forcé s'inscrivit sur les lèvres de la jeune femme. Ysrael reposa ses avant-bras sur ses cuisses, tenant toujours fermement l'eau-de-vie. Elle osait à peine lever ses orbes émeraude vers l'homme qui se tenait face à elle. Elle craignait qu'il ne la juge. Vinicio, l'air grave, l'observait en silence, mesurant toute l'ampleur des révélations qu'elle venait de lui faire. L'Italien se frottait les lèvres, pensif. Un silence de plomb régnait dans le salon. Le trentenaire s'approcha lentement, s'accroupit avant de prendre les mains blanches de la jeune femme dans ses paumes. Il ne l'avait jamais vu comme ça. Elle était démolie.

« Si je te disais qu'il existe un moyen de recommencer ta vie, ailleurs. Loin de Chicago, loin du North Side Gang, à l'abri des Genna ?
- Tu crois que je n'y ai pas réfléchi ? Il ne faudra pas sept jours avant qu'Angelo me retrouve. Et que crois-tu qu'il fera lorsqu'il remettra le grappin sur la putain d'Américaine qui a détourné les fonds de la Famille ? Nom de dieu Vini, d'où penses-tu que son pseudonyme "Bloody" vienne ?
- Je ne te parle pas de quitter la ville ou le pays, Ysra. Je te parle d'ailleurs. Hors de ce monde. »

Elle ricana, désabusée.



27 février 1920


Ysrael sortit lentement du domaine des rêves, le claquement caractéristique des touches de la calculatrice mécanique retentissant dans l'appartement. La jeune femme étira son corps galbé, repoussa le drap qui la recouvrait et quitta la chaleur du lit. Elle se faufila hors de la chambre à pas feutrés, rejoignant le bureau où Mike travaillait. Un épais nuage de fumée flottait autour de l'Italien qui enchaînait cigarette sur cigarette, comme à chaque fois qu'il se plongeait dans les finances de la Famille. Elle se glissa dans son dos, noua ses bras autour de son cou et se pencha par-dessus son épaule. Le mafieux passa ses mains derrière lui pour mieux enserrer son amante. La fatigue se lisait sur les traits de son visage, quelques rides de concentration barraient son front.
Les prunelles vertes de l'Américaine balayèrent le carnet de compte ouvert sur le bureau. Les affaires semblaient tourner en ce moment. La réputation des Genna n'était plus à faire. De Little Italy à l'Est de la ville, et du Nord au Sud, les frères étaient craints comme ils étaient respectés. Elle pointa du doigt une rangée du journal de comptabilité.

« Tu as une erreur ici. Il faut l'ajouter au débit, non au crédit. »

L'homme remonta ses verres sur son nez et revérifia.

« Comment sais-tu ça ?
- Je travaille dans un cabinet comptable. Je te l'avais dit le soir de notre rencontre. Tu as oublié … ?
- Le whisky était terriblement bon ce soir-là. »

Elle rit de bon cœur, déposa un baiser sur la tempe de Mike et se détourna pour retourner au lit. Elle fut cependant suspendue dans son geste, l'Européen lui ayant saisit l'avant-bras. Il fit pivoter son fauteuil et attira la jeune femme jusqu'à lui, la faisant s'asseoir sur ses genoux. Ils s'étaient rencontrés quelques mois auparavant, dans un petit club de jazz que le gang fournissait clandestinement en alcools. Ils avaient dansé toute la nuit, s'étaient revus une fois, deux fois, puis plus. Elle était belle, elle était jeune, elle était discrète. Il l'appréciait pour ces qualités.

« Tu te chargerais de tout cela pour nous ? Tu serais payée.
- Comme si ton frère laisserait une femme, non Sicilienne, se plonger dans vos comptes.
- Ce n'est pas pareil. Il t'apprécie tu sais. Tenta-t-il.
- Il se méfie de moi comme de la peste. Rectifia Ysrael.
- Tony t'a à la bonne, Pete, Sam et Vincenzo aussi. Tu me déchargerais d'un sacré poids si tu acceptais.
- En me mettant dans de beaux draps oui. Je … J'aimerais t'aider. Mais je n'ai pas envie d'avoir à m'inquiéter constamment de la police ou des Irlandais. Elle l'embrassa et se leva. Je vais y réfléchir. »



7 octobre 1923


Un nouveau choc sourd. Et la porte s'arracha de ses gonds. Il n'avait pas fallu plus de deux coups d'épaule pour qu'elle cède. Deux hommes firent irruption dans l'appartement. Ils repérèrent en une fraction de seconde l'individu qui tentait pitoyablement de s'échapper par la fenêtre. Ils se saisirent de lui, l'attrapant par le col, et le jetèrent sans ménagement à l'intérieur. Le malheureux, un quadragénaire aux joues rosies par l'alcool et au physique porcin, tenta d'engager le dialogue, se justifia, assura que c'était la dernière fois. Qu'il paierait. Qu'il avait seulement besoin de quelques jours supplémentaires. Qu'on ne l'y reprendrait plus. Les deux armoires à glace ne soufflèrent mot. Ils le relevèrent, le baladèrent comme une poupée de chiffon et l'assirent sur une chaise en bois qui menaça de craquer tant ils l'y enfoncèrent brutalement. Dehors, dans le couloir, le claquement d'escarpins contre le parquet lui fit prendre conscience de la merde dans laquelle il s'était fourré.

Ysrael franchit le pas de porte, terriblement élégante dans sa robe de couturier italien. L'homme se retrancha dans ses épaules lorsque ses craintes se confirmèrent. La brune avait su se faire un nom dans le monde si fermé du crime organisé à Chicago. Il était de notoriété commune qu'elle ne se déplaçait jamais seule. Après tout, elle était une femme, jeune et belle. Elle était précieuse. Elle s'était assurée de le devenir pour la Famille ; les frères lui portaient une confiance aveugle. De la petite armée de comptables qu'ils avaient, elle était la favorite. La plus ancienne. Et surtout la plus redoutable. Elle ne se dérangeait qu'en derniers recours. Et clients comme fournisseurs savaient qu'il ne valait mieux pas la faire se déranger. Ysrael était à elle seule les neuf cercles de l'Enfer de Dante. Dangereuse, avec sa voix de velours. Charmante comme une fleur et traître comme le serpent qui se trouvait dessous.

« J- Je peux tout expliquer ! J'ai un- une partie de l'argent. Le rest- »

Elle le fit taire d'un simple regard autoritaire. Le petit homme sembla se ratatiner sur lui-même. L'Américaine débarrassa du plat de sa main la fine pellicule de poussière qui recouvrait la deuxième chaise qui meublait la pièce. Elle s'installa à table, sombre et grave.

« Combien ? 
- Trois-cent dix. C- c'est tout ce que j'ai. Mai- mais je vais réu-
- Où ça ? »

Le supplicié voulut se lever, mais les deux hommes de main le forcèrent à rester assis, leurs immenses doigts pressant ses trapèzes pour le garder à sa place. Il leur jeta un regard inquiet avant d'indiquer du menton une petite boîte métallique sur l'étagère la plus proche. L'un des malabars s'en saisit, ouvrit le couvercle avant de tendre le tout à sa supérieure. Le contenu fut loin de satisfaire la femme de chiffres qui posa sèchement le contenant sur la table.

« Je vais réunir la somme. Je le jure. Il- il faut me croire. Je vous en prie. 
- Je te crois. » 

La gangster esquissa un sourire vaporeux. Elle se leva calmement, le petit homme se détendit presque automatiquement. Ce fut à ce moment-là, lorsqu'il s'y attendit le moins, que le gros bras qui le tenait encore par les épaules lui saisit le poignet et lui posa brutalement sur la table. Ysrael sortit au même instant un stiletto qu'elle planta sans ciller dans la main de l'homme. Elle lui plaqua sa paume sur la bouche pour n'avoir pas à subir ses hurlements, agrippant ses joues entre ses doigts, maintenant toujours fermement enfoncée la lame dans la main du malheureux qui se retrouvait crucifié.

« Tu as deux jours. Siffla-t-elle. »

La vipère tourna plusieurs fois le poignard dans la plaie avant de le retirer d'un coup sec. Elle essuya tranquillement le plat de l'arme sur la manche du petit homme qui couinait de douleur. Lorsqu'enfin elle le relâcha.

« Je viendrai m'assurer moi-même du paiement. »

Ysrael rangea son petit poignard, attrapa la boîte remplie de dollar et sortit silencieusement de l'appartement.



19 août 1918


« Maman, s'il-te-plaît ... »

De lourdes larmes roulaient sur les joues blanches de Mary. Allongée, recroquevillée, elle tournait le dos à sa fille aînée. La jeune adulte, à genoux à côté du lit, lui caressait les cheveux pour la calmer. Les volets étaient clos, les rideaux tirés. Ysrael se mordit la lèvre inférieure pour ne pas craquer. Ses yeux rouges trahissaient ses derniers pleurs.

« Tu dois te préparer … Nous allons être en retard ... »

De longs sanglots secouèrent le corps de la quadragénaire. Elle les étouffa dans son oreiller mais ne fit rien de plus. Elle ne se leva pas. Elle n'en avait pas la force. Elle était morte quelques jours plus tôt, quand on leur avait appris la nouvelle.
Ils soupaient tous les quatre dans la salle-à-manger ce soir-là. Judyth venait d'apprendre qu'elle entrerait à l'université, comme elle l'avait toujours désiré. Les Fitzgerald avaient ouvert une bouteille d'un excellent vin qu'ils avaient fait importer de France peu avant que la guerre n'éclate pour fêter cela. Ils étaient heureux, ils étaient insouciants. Mais le téléphone avait sonné. Et tout s'était brisé.

Ysrael se releva et quitta la chambre, refermant la porte derrière elle. La brune porta sa main à ses lèvres et y écrasa un soupir dévasté. Il ne fallait pas qu'elle flanche. Pas maintenant. Elle prit une grande inspiration et partit rejoindre les autres dans le salon. Un calme abominable y régnait. Les yeux de son père se posèrent sur elle lorsqu'elle entra dans la pièce. Il avait l'air plus vieux, comme si le chagrin lui avait gravé dix ans de plus sur le visage, comme s'il s'était écrasé de tout son poids sur ses épaules. La jeune femme hocha négativement la tête et se laissa tomber dans le fauteuil le plus proche. Elle jeta un regard à Ezra, qui fixait muet ses genoux, un bras passé autour des épaules de sa sœur. Judyth, la plus jeune des enfants Fitzgerald serrait si fort le tissu de sa robe entre ses doigts que ses jointures s'en trouvaient blanchies.

« Je peux pas ... »

Ezra se leva brusquement. Il avança de quelques pas, s'arrêta, fit volte-face, se retourna. Ne sachant que dire de plus, il sortit de la pièce à vivre, Ysrael sur ses talons. Elle le suivit jusqu'à l'extérieur. Le jeune homme s'arrêta sur le perron. Il fouilla la poche de son pantalon et en sortit un porte-cigarettes dont il tira une Chesterfield qu'il glissa entre ses lèvres avant de l'allumer. Il se laissa choir sur les marches et courba l'échine, la tête entre les mains. Du coin de l’œil, il vit son aînée s'asseoir à ses côtés.

« Je peux pas Ysrael. Je … Tout ça. C'est … c'est du faux.
- On en a déjà parlé …
- Je sais. Il tira une longue bouffée de tabac. Mais c'est … c'est irréel. Ils n'ont pas de preuves, ils n'ont même pas de corps. »

L'Américaine reposa sa tête sur l'épaule de son frère. Les deux jeunes avaient le même âge. Ils étaient tous deux nés en 1897, Ysrael en janvier, Ezra en novembre. Jude était née deux ans plus tard. Elle ferma les yeux et expira un soupir.

« Tu te souviens quand il est rentré du Lac à moitié nu parce que ses amis lui avaient volé ses vêtements après leur baignade ? Il rit. Il avait escaladé la façade et frappé à notre fenêtre pour ne pas que papa lui tombe dessus. »

Ysrael se mit à rire. Elle revoyait le visage d'Isaac ce soir-là, ivre comme jamais. Elle revoyait son visage. La fierté qui l'avait illuminé lorsqu'il avait enfilé son uniforme pour la première fois. Le sourire rassurant qu'il leur avait offert avant d'embarquer. Des larmes creusèrent des sillons sur ses joues, elle les essuya du revers de la main. Vingt-quatre ans, c'était horriblement jeune pour mourir.

« J'aurais dû partir avec lui. J'aurais pu faire quelque chose, je le sais.
- Ils ont torpillé son cuirassé, Ez. Personne ne pouvait rien faire contre ça. »



18 Novembre 2011


Les basses assourdissantes faisaient trembler le sol du night club, se répercutant sur les danseurs, faisant vibrer leur corps comme autant de caisses de résonance. Ysrael leva les yeux de son cocktail et balaya la salle du regard. Elle croisa les prunelles alcoolisées d'un des membres de sa diaspora. Cet homme-là ne l'appréciait pas. Et elle le lui rendait bien. La brune termina d'une traite son jack rose et reposa le verre vide sur le comptoir. Elle offrit un sourire au barman pour le remercier et se leva de son tabouret. La jeune femme se faufila entre les clients pour rejoindre la sortie. L'air frais du mois de novembre lui mordit les joues. Elle croisa les bras sous sa poitrine pour essayer de conserver un peu de chaleur contre elle et remonta la rue.

« Fitzgerald ! C'est moi qui te fait fuir comme ça ? Allez, reste là ! »

L'Américaine ne répondit pas à cette voix derrière elle. Elle se contenta de continuer sa route sans accorder plus d'attention à l'homme de la boîte de nuit qui pressait le pas pour la rattraper. Elle ne le regarda même pas lorsqu'il arriva enfin à sa hauteur. Le gangster se campa devant elle pour l'empêcher d'aller plus loin, ses lèvres étirées en un sourire mauvais. Ysrael le fixa avec toute l'indifférence dont elle pouvait faire preuve.

« On a glané des infos sur toi. Comment c'était de ton temps sur Terre, si tu taffais bien ou non. Et devine quoi ? Il se rapprocha. On a trouvé des choses très intéressantes.
- J'en suis bien heureuse. Bonne soirée Dave. »

La jeune femme le contourna. Elle n'avait pas envie de s'attirer des ennuis. Pas ce soir. L'homme grinça des dents, n'appréciant que peu le manque d'intérêt qu'on lui portait. Il saisit le bras de sa collègue pour la forcer à s'arrêter. Les orbes émeraudes de l'Américaine se posèrent avec dédain sur la poigne qui enserrait son biceps.

« Tu devrais me lâcher.
- Fais pas trop la maligne, Fitzgerald. Il resserra sa prise. Je sais pas trop comment t'as fais pour entrer chez nous avec le passé que tu te trimballes. Peut-être que tu t'es tapé le boss ? Paraît que c'est ton truc, les mafieux. C'est bien comme ça que t'as pu rentrer dans ton ancien gang à ce que j'ai entendu. T'as secoué ton petit cul devant l'un des frères ? Ou peut-être que tu les as tous baisé ? »

Un ricanement écœurant secoua l'importun. Ysrael serra les dents. Qui était-il pour parler de sa vie à Chicago ? Qui était-il pour avancer de tels propos ?

« T'inquiètes pas que je vais surveiller tout ce que tu fais ici, je serai derrière toi pour contrôler. On aime pas trop les combines de ce genre ici, alors fais pas la conne. T'as eu une chance une fois, mais à Pallatine, personne viendra te proposer un transfert dans un autre espace-temps. Si y'a un seul centime qui manque dans les comptes de la diaspora, je te fais la peau. Au moindre faux pas, je te refroidis comme ton petit copain Mike. »

Ysrael fronça les sourcils. Son cœur manqua un battement. Il lui sembla que toute la chaleur de son corps la quitta instantanément. Cette réaction n'échappa pas au gangster qui me manqua pas de souligner le tout d'un air faussement outré.

« Oh, t'étais pas au courant ? Il s'est fait descendre le petit Mickey. Juste après que tu sois partie. Un sourire sardonique déforma ses lèvres. Allez, bonne soirée ma jolie ! Lança-t-il en tournant les talons. »



7 mars 1924


Ysrael eut un léger rire en entendant la proposition que le jeune homme assis à côté d'elle venait de lui susurrer à l'oreille. Elle s'éclaircit la gorge et refusa poliment les avances du jeune blond au sourire plus que charmeur. Elle n'était pas là pour cela. Ses yeux scrutèrent la table des négociations où se jouait l'avenir du crime organisé à Chicago. Elle suivait attentivement ce qui s'y disait, écoutant d'un air distrait la conversation qui se tenait autour du canapé sur lequel elle se trouvait. Les visages des mafieux attablés étaient graves, leurs propos sévères. Les six frères étaient présents. Face à eux se tenaient John Torrio, son jeune bras droit Alphonse Capone ainsi que deux hommes d'importance parmi leurs rangs.

Angelo interrogeait de temps à autres Ysrael du regard. Elle acquiesçait ou hochait la tête selon qu'elle approuvait ou non ses dires, en sa qualité de comptable de la Famille. L'alliance entre les Genna et l'Outfit se voulait égalitaire, mais au fond, l'Américaine savait que son gang n'était qu'un pantin entre les mains de Torrio.


*


Les pneus d'une voiture crissèrent sur la route. Un coup de freins se fit entendre, et Ysrael reconnut le bruit d'une porte qu'on ouvrait. Elle s'immobilisa pour observer le visage du parrain de l'Outfit.

« Miss Fitzgerald ! Permettez-moi de vous raccompagner. Les rues de Chicago ne sont pas sûres pour une jeune femme telle que vous. »

La brune jeta un coup d’œil alentours, comme pour s'assurer qu'aucune âme ne la verrait monter dans la limousine du quarantenaire à une heure si tardive. Elle franchit les quelques pas qui la séparaient de l'auto et saisit la main que lui tendait l'Européen pour l'aider à monter. Elle s'installa sur la banquette qui lui faisait face et détailla rapidement l'intérieur. Ses yeux passèrent de Torrio à Capone, tranquillement assis à ses côtés, qui contemplait la ville par la fenêtre. La portière claqua, et le véhicule s'ébranla. Un instant de flottement. Le plus âgé des deux hommes accorda un sourire à son invitée. Il s'adossa confortablement dans son siège.

« Les Genna vous estiment beaucoup.
- Tout travail bien fait a sa valeur.
- Vous considérez donc que vous travaillez bien ?
- Il y a bien longtemps que la Famille aurait perdu son intérêt pour moi si mon travail ne leur convenait pas. »

Un rictus entendu flotta sur les lèvres de Capone, le nez toujours collé au paysage urbain mais qui ne manquait rien de la conversation. Ysrael le jaugea rapidement. Son instinct lui soufflait que cet échange avait un but bien précis.

« Nous savons tous deux que l'empire des Genna commence à s'effriter. Votre conflit avec le North Side Gang dégénère de plus en plus. L'attaque que nous avons convenus sur O'Banion aura de lourdes conséquences. Une perle telle que vous aurait tout intérêt à sécuriser ses arrières. Vous gagneriez à vous faire apprécier de l'Outfit, Miss Fitzgerald.
- Sans vouloir vous offenser Monsieur Torrio ...
- Je vous en prie, appelez-moi Johnny ! »

La jeune femme eut un soupir amusé.

« Sans vouloir vous offenser, elle insista, Monsieur Torrio, la moitié de vos hommes me méprise car je suis une femme. Et l'autre moitié ne voit en moi qu'un joli minois qu'il faut au mieux courtiser, au pire ne pas prendre au sérieux. 
- Vous pourriez facilement changer cela.
- Et comment donc ?
- En travaillant pour nous. Capone darda un regard perçant dans le sien.  
- Je vous demande pardon ?
- Vous détenez de nombreuses informations sur les affaires des Genna. Et c'est sans compter l'accès complet que vous avez à leurs finances ...
- Vous me demandez de trahir ma Famille ?
- Trahir est un mot bien laid.
- En d'autres termes, vous souhaitez doubler les Genna.
- Les Irlandais vous détruiront, nous le savons tous deux Miss Fitzgerald. Torrio haussa les épaules. Avouez qu'il serait bien dommage que vos affaires et ressources tombent entre les mains de vos rivaux une fois vos rangs décimés.
- Vous avez bien de l'audace messieurs.
- Nous sommes simplement clairvoyants. Vous auriez tout à y gagner, Ysrael. Al la fixa. Notre protection, et une place de choix dans l'Outfit lorsque le château de cartes des Genna se sera écroulé. »

La voiture s'immobilisa devant un haut immeuble. Torrio ouvrit la porte de la limousine et invita Ysrael à descendre.

« Je crois que vous êtes arrivée. Réfléchissez-y, Miss Fitzgerald. Les choses ne vont pas tarder à changer à Chicago. Vous comme moi savez que vous préférerez de loin vous tenir aux côtés des vainqueurs. »



29 mai 1925


Ses doigts fins saisirent les deux pans de la cravate de soie noire qui entourait le cou de l'Italien. Elle les noua lentement, les sourcils froncés, les yeux rivés sur ce tissu de qualité. Ysrael fit glisser le nœud jusqu'à la gorge de l'homme. Elle recula d'un pas pour contempler son œuvre et s'approcha à nouveau pour lisser les épaules du costume sur-mesure de son compagnon. Elle se détourna dans un tourbillon d'ondulations brunes et vint s'asseoir devant le miroir de la coiffeuse. L'Américaine attrapa une paire de diamants qu'elle passa à ses oreilles. Elle contempla le reflet de Mike à travers la glace. Il fixait le vide. L'éclat qu'elle avait toujours aperçu dans ses prunelles s'était éteint. Ne restait que la peine, la douleur, et la haine. Une haine qui le mènerait à sa perte. Qui les mènerait tous à leur perte …
Le jeune homme croisa son regard. Il ne lui sourit pas, ne dit rien. Il lui semblait que tout l'amour qu'il lui avait jusqu'alors porté s'était envolé, comme la fumée dégagée par une arme après un coup fraîchement tiré. Il l'avait aimé, à sa manière, pensant à elle lorsqu'il était avec d'autres femmes, serrant le poing lorsqu'il la voyait dans les bras d'un étranger. Il l'avait aimé, dès le premier soir. Mais il ne savait plus que détester à présent.

« Ils vont le payer. Gronda-t-il en italien,
- Arrête ... »

L'assassinat du chef du North Side, O'Banion, par la Famille avait plongé Chicago dans une guerre de gangs violente et sanglante. Torrio et Capone avaient visé juste : l'empire des Genna s'effondrait, entraînant lentement les frères dans sa chute. Le premier tombé était Angelo. Les Irlandais avaient poursuivis sa voiture sur Hudson et Odgen Avenues. Les balles avaient plu, l'auto s'était encastrée dans un lampadaire. Et malgré l'opération et les soins apportés, Angelo n'avait pas survécu à ses blessures. Ils l'enterreraient dans quelques heures.

Ysrael se leva. Elle saisit son éternel stiletto qu'elle cacha sous sa manche. Elle rabattit soigneusement sa robe de deuil sur l'arme qu'elle portait à la cuisse et passa une croix en argent autour de son cou gracile. Une longue expiration franchit ses lèvres rosées. Ces trois derniers jours n'avaient été qu'un flot constant de débats et disputes. Les frères ruminaient leur colère, l'esprit embué d'idées sombres, vengeresses. Ysrael tentait tant bien que mal de les tempérer, gardant la tête froide, comme elle l'avait toujours fait en leur présence. Elle savait pourtant en son for intérieur que l'étau se resserrait. Elle devait s'enfuir dans quelques semaines à peine. Et chaque soir, elle priait pour que la date arrive vite, pour qu'elle puisse disparaître sans y laisser la vie.

« Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse ? Il éructa. Que je reste les bras croisés ?! C'est mon frère ! Il frappa sa poitrine de son index. C'est mon frère qu'ils ont tué ! C'est Angelo que l'on enterre ! »

Mike se mit à tourner en rond dans la chambre, agité par la colère. Ysrael s'approcha de lui.

« Écoute-moi ! Elle prit son visage entre ses mains délicates. Tout ça, ce n'est que le début. La violence va escalader. Il faut que tu partes. Mike. Il faut que vous partiez tous les cinq. Cette ville aura votre peau. Je t'en supplie, pars. Retourne en Italie. Fais-toi oublier des Irlandais. 
- Tu veux que je parte comme un lâche ?! Que j'abandonne le gang et nos affaires ? Tout ce que nous avons construit ?!
- Je veux que tu survives. Vous allez tous mourir si vous restez une seule minute de plus ici ...
- Nous allons tous mourir. Il la prit à la gorge et planta un regard autoritaire dans le sien. Tu mourras avec nous. Cette famille est la mienne autant que la tienne. »

Ysrael frappa l'avant-bras de l'Italien pour retrouver sa liberté. Elle s'éloigna, le cœur au bord des lèvres. La jeune femme ouvrit la porte, prête à quitter la pièce. Elle s'immobilisa. Son visage se tourna vers son amant qui venait de réaliser toute la violence de son geste et la considérait à présent, la mine défaite, désolée. Jamais il n'avait osé lever la main sur elle auparavant.

« Tu ne m'entraîneras pas dans votre chute. Je ne suis pas suffisamment folle pour cela.
- Ysra … »



14 avril 1925


La jeune femme referma la porte derrière elle. Le spectacle qu'elle vit lui glaça le sang, mais ses traits ne laissèrent rien paraître. Les sept comptables sous ses ordres étaient silencieusement installés de part et d'autre de l'immense table en chêne massif. Angelo y siégeait en maître. L'Italien fut le seul à lever les yeux vers la nouvelle arrivante, les autres fixaient le bois, inquiets par cette réunion extraordinaire. Le chef de gang lui indiqua le dernier siège libre, à sa droite.

« Installe-toi ... »

Ysrael s'exécuta sans un mot. Le ton glacial du dirigeant de la Famille n'augurait rien de bon. L'homme se leva, impressionnant et menaçant. Il joint ses mains dans son dos et se mit à marcher autour de ses employés.

« Rafaelo a remarqué des mouvements suspects dans nos comptes ... »

Ledit Rafaelo posa son regard fourbe sur Ysrael, un sourire narquois lacérant son visage. Depuis qu'il était entré au service des Genna, le comptable n'avait eu de cesse de convoiter la place de l'Américaine. Il était prêt à tout pour la couler.

Angelo s'arrêta à la hauteur d'Ysrael. D'un coup sec, il tira sa chaise en arrière, saisit la jeune femme par la nuque et la força à se relever. Il la fit pivoter, l'attrapa par la gorge et la plaqua contre la table. La brune crut son crâne exploser sous la violence du choc. Le gangster se pencha au-dessus d'elle, son visage à quelques centimètres du sien.

« Comment as-tu pu nous faire ça ?
- Angelo ... »

Les doigts fins de la brune entourèrent ceux de l'Européen. Elle tenta vainement de lui faire lâcher prise alors qu'il augmentait sa pression. Les traits habituellement si harmonieux d'Ysrael se déformèrent dans une grimace de douleur. Elle avait toujours été si discrète dans ses détournements. Plusieurs années qu'elle puisait dans les fonds des Genna pour son compte propre, comme pour celui de l'Outfit depuis quelques mois … Personne ne s'était jamais aperçu de rien. Personne n'avait jamais su. Comment ce petit salopard de Rafaelo avait-il bien pu découvrir ses agissements ? Son esprit fusait, cherchait un échappatoire.

Les comptables baissèrent davantage les yeux. Ils craignaient de subir le courroux du tristement célèbre Bloody Angelo s'ils venaient à croiser son regard. Seul le mouchard profitait pleinement du spectacle qui leur était accordé, son buste soudainement gonflé par la certitude d'obtenir sous peu le poste qu'il désirait si ardemment.

« Ça fait combien de temps ?
- De … de quoi parles-tu ? »

La voix d'Ysrael se perdit dans un couinement atroce. L'éclat métallique de l'arme à feu favorite d'Angelo apparut dans son champ de vision. Elle sentit le canon se presser contre sa tempe. L'homme la fixait froidement. Ses prunelles trahissaient cependant sa colère.

« Tu sais que je hais les traîtres. Il arma le marteau de son pistolet.
- Nom de Dieu Angelo. Je … L'air lui manquait. Je travaille pour vous depuis quatre ans. Je vous suis fidèle depuis quatre ans. Mon travail t'a-t-il jamais déplu ? »

Elle suffoquait. Angelo desserra ses griffes sans pour autant lâcher prise. La gorgée d'air qui s'immisça dans les poumons de la jeune femme fut comme une vague qui tentait de la noyer. Il la souleva sans peine et l'assit de force sur son siège, l'arme toujours confortablement logée contre son crâne, son immense poigne vissée à ses cervicales.

« Comment peux-tu croire un seul instant que j'ai pu vous trahir ? Je tiens à cette Famille. Je lui suis dévouée. Tu me connais, tu sais qui je suis. J'ai toujours été à vos côtés. Je vous ai toujours conseillé au mieux. Elle déglutit difficilement. J'ignore comment les mouvements signalés par Rafaelo ont pu se faire. Mais s'ils sont bien effectués, ils peuvent être invisibles, même pour un œil expert. Même pour moi. La personne qui vous a trompé doit être très adroite. Mais ce n'est pas moi. Elle glissa ses prunelles émeraudes dans celles de son chef. Tu dois me croire. »

Angelo eut un léger sourire. Le canon qu'il pointait sur l'Américaine s'abaissa. Le poids qui pesait sur les épaules d'Ysrael se fit instantanément plus léger. Mais elle n'en fut pas pour autant soulagée. Le couperet menaçait toujours de tomber.

« Je te crois. »

Le chef des Genna pressa la gâchette.
Un coup de feu. Puis deux. Trois. Cinq. Sept. Ysrael rouvrit les yeux. Elle contempla abasourdie les corps sans vie de ses anciens collègues. L'arme retomba avec fracas sur la table alors qu'une épaisse mare de sang gonflait sur le plateau de chêne. Angelo sortit de sa poche un carré de soie sur lequel il s'essuya les mains.

« Trouve-leur des remplaçants. Il s'avança vers la porte. Tu as tout intérêt à mieux surveiller le travail des prochains. Au moindre problème, tu seras tenue responsable. »

Il sortit. Ysrael expira un souffle saccadé. Elle noua ses mains tremblantes, choquée. Un long frisson lui parcourut l'échine. Elle ferma les yeux un instant pour reprendre ses esprits, secoua la tête. Quelques secondes passèrent, ou quelques minutes. Elle se leva dans un bond et sortit dans le couloir. La jeune femme attrapa ses affaires et quitta la propriété.


*


Elle filait comme une ombre dans la nuit, serrant son manteau contre son corps, le col relevé si haut sur ses joues qu'on ne distinguait plus de son visage que ses grands yeux verts qui perçaient l'obscurité. Ses talons claquaient sur le trottoir avec la régularité d'un métronome. Elle marchait vite, hâtait le pas chaque fois qu'elle tournait à un coin de rue. Les bâtiments du quartier de Hyde Park défilaient autour d'elle, monstrueusement hauts, oppressants. C'était allé trop loin cette fois. Elle était allée trop loin.

Hola illustres inconnus ~

Je me présente donc, Louyse, étudiante en langues étrangères appliquées, barmaid, organisatrice d'événements steampunk et d'events culturels alternatifs, mannequin, et RPgiste sur forum depuis plus de quatre ans (et nouvelle arrivante parmi vous) \o *reprend son souffle*
Je suis une ancienne geek repentie, amatrice de films et de séries en tous genres, fervente adepte de l'UGC, lectrice assidue, amoureuse de l'esthétique steampunk (et du monde qui l'entoure). En dehors de cela, j’aime manger des pop-corn, placer à tout-va des références ou citations du Seigneur des Anneaux, l’encens, les expériences culinaires, remuer le nez, et bien d'autres choses encore ! :3

Dim 31 Juil 2016 - 10:46
Je te souhaite officiellement la bienvenue parmi nous. Malicieux Une comptable, c'est une super idée dis donc. Tombe
Quand j'ai lu ta description irl, je me suis dit "elle est tout ça ?", je suis super impressionné. Tombe J'ai jamais été trop trop steampunk mais je trouve l'esthétique très belle, donc je crois que je comprends un peu. Malicieux
Dim 31 Juil 2016 - 13:48
wow t'es un couteau suisse humain en fait Songez surtout que le pire venin est celui des serpents du genre féminin | Ysrael 1567552125
je plussoie pour le steampunk depuis que j'ai vu un cosplay de link version steampunk absolument fabuleux hhhh
ton personnage a l'air très cool même si gangster, mh....... :////, bienvenue & bon courage pour la suite ♥️
Dim 31 Juil 2016 - 17:02
J'avoue, l'expression couteau suisse humain te va à merveille, ça force le respect. I love you
Bienvenue officiellement. Le choix d'intitulé de métier est bon. Si tu veux que ça lui donne un peu plus de poids parmi les gangsters, n'hésite pas. Brille
Dim 31 Juil 2016 - 18:09
Oooh, merki beaucoup pour l'accueil ! \o/

Vi, je m'intéresse à beaucoup de choses, du coup j'aime faire beaucoup de choses, et je me perds souvent dans ce que je fais, sinon c'est pas drôle. :3
On m'avait jamais vu comme un couteau-suisse. Sceptique Ca me plaît bien ! Je retiens \o

Naga : Merki ! Je vais voir pour l'importance qu'elle pourrait avoir côté gangster. J'ai déjà ma petite idée sur le sujet, 'faut juste que ce soit cohérent. Au pire tape-moi sur les doigts (j'aime ça Malicieux)
Dim 31 Juil 2016 - 18:13
Bienvenue encore une fois Cœur
Dim 31 Juil 2016 - 22:11
EVANGELINE LILLY ROEGHSJKXVER?DFSOGJHKTJRNFD
Brille
et échide en nom de code
je crois que c'est assez parlant + je crois aussi que je vais bien aimer ce personnage o u i
Bienvenue par ici ♥
Lun 1 Aoû 2016 - 11:59
Merki à vous deux \o/

*évente Lou* Respire respire !
Héhé, bon bah j'espère que la suite te plaira également Malicieux
Mer 3 Aoû 2016 - 11:11
Cœur
Si belle !!
Mon dieu.
Bienvenue !
Mer 3 Aoû 2016 - 16:35
Bienvenue ^^.
Bon choix de groupe 8D (j'ai deux autres perso en gangster)
Jeu 4 Aoû 2016 - 11:09
Merki à vous deux camarades gangsters ! Brille
Mar 23 Aoû 2016 - 4:38
OULÀH
Je reviens de mes cours en me disant va-y je me remet dans les fiches tranquilou ET VLAM du coup je vais lire ta fiche ce weekend pour prendre le temps avec un p'tit café et pour le moment je te souhaite la bienvenue, joli gang, ça te va comme un gant cette couleur ! Bienvenuuue
Mer 24 Aoû 2016 - 14:45
Que dire de ta fiche ? Le caractère est très court, mais très détaillé, moi qui suis incapable de faire preuve de concision, je suis vraiment impressionné.
Mais ton histoire est encore mieux, car tu as fait l'effort de construire une trame complexe tout en mêlant l'histoire d'Ysrael à celle de Capone et des gangsters. C'est franchement un bon boulot.
Bienvenue chez les gangsters.  I love you

   

Ysrael Fitzgerald

a reçu son permis de séjour à Pallatine

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Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

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Mer 24 Aoû 2016 - 19:06
Mouahaha, merki Max ! Bien du courage pour la lecture ce week-end du coup. :3

Hiiii, merki pour la validation ! ♥️
Je file faire tout ce qu'il y a à faire et ensuite ... RP Youpi
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