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Wilhelm König - Là où on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes.

Mar 1 Mar 2016 - 20:04
Wilhelm

Wilhelm König

feat Ginoza Nobuchika | Psycho-Pass

Caractère

Il est des personnes, à Pallatine, qui malgré leurs efforts ne peuvent cacher leur origine. Wilhelm König est de celles-là. Bourgeois de l'Autriche des années trente, son attitude trahit invariablement son milieu. Sa politesse exacerbée tout d'abord. Vous ne l'entendrez jamais prononcer une insulte ou un juron. Tout au plus, en cas de grande émotion, il osera lâcher un "Donnerswetter", avant de s'excuser profusément de sa grossiereté, alors qu'il ne s'agit en tout et pour tout que d'un "Sacrebleu" ou "Ca alors." Vingt ans d'élevage sous serre ont fait leur effet. De la même façon, son langage est très policé, très ampoulé, au point qu'on peut penser qu'il manque de sincérité. D'autant plus qu'il ne marque que rarement sa désapprobation dans son langage. Une légère froideur dans la voix, peut-être. Ou un regard plus sévère. Parce que le reste de son visage n'est pas des plus expressifs ; ou plutôt, il trahit une certaine crispation.Pour faire simple, on pourrait dire qu'il souffre de la maladie de se retenir.  Il ne veut pas simplement apparaître comme un livre ouvert, se sentant affreusement vulnérable ; et c'est une chose qu'il déteste par-dessus tout. Sa fierté, qu'il a fort développée, ne le supporterait pas - comme beaucoup d'autres choses. Comme accepter les compromis. Il se voit comme quelqu'un d'intègre et  d'honnête ; pas question d'accepter les pots-de-vin, de quelque nature que ce soit.  Cela peut poser problème, cela a déjà posé problème, mais il s'en moque. C'est bien pour cela qu'il a choisi de quitter sa Vienne natale.

On pourrait ajouter, un certain égo. Il aime qu'on le reconnaisse, lui et ses talents..et  a tendance, parfois (souvent en fait mais il ne le reconnaîtra pas) à se croire un peu meilleur que tout le monde. Rajoutez à cela une fâcheuse tendance à dramatiser. Pour un peu, on pourrait le prendre pour un personnage d'une de ces tragédies antiques qu'il aime tellement lire. Mais pourtant, il ne se force pas. Mais..il ressent les choses avec force, c'est tout ou rien. Il aime ou il déteste, il se préoccupe d'une chose ou au contraire l'ignore totalement. On peut le trouver particulier, lui se qualifiera simplement d'entier. Peut-être peut-on lui reprocher un certain manichéisme. Héros ou ordure, il n'y a pas de demi-mesures. Il est également trop prompt à juger les autres personnes, et il lui faudra beaucoup pour le faire changer d'avis. Inutile d'ajouter qu'il est passablement buté ; lui dira déterminé. Ce n'est pas faux, mais pas tout à fait vrai. Quand il veut quelque chose, il fait tout pour l'obtenir. Quitte à réfléchir pendant des heures ; et il réfléchit beaucoup trop, se compliquant souvent la vie pour rien. Il n'est pas rare pour lui d'avoir ce qui ressemble à un moment d'absence au milieu d'une discussion ; mais en réalité, un élément a simplement attiré son attention et il essaye de l'analyser en long, en large et en travers.  Toutefois, ce n'est pas un doux rêveur. Il a ses idéaux il est vrai, mais c'est une personne passablement terre-à-terre et pragmatique. Le tout assaisonné d'une bonne dose de cynisme.


Mais il n'est pas complètement désagréable pour autant, ce brave homme. Il se montre attentif, et à l'écoute, pour peu que son interlocuteur fasse partie des personnes qu'il apprécie. Généreux aussi. Il sait trop bien ce que cela fait de vivre  dans la pauvreté. C'est pourquoi il aide volontiers les autres membres de sa faction, maintenant qu'il a un certain revenu. Et on ne peut pas dire de lui qu'il est lâche.Il affronte le danger en face, lui.

Enfin, rajoutons que monsieur est assez casanier. Il ne sort de chez lui que lorsque cela s'avère réellement nécessaire. De plus, l'agitation de la ville a tendance à lui peser assez régulièrement, raison pour laquelle il est fréquent pour lui de se retirer dans sa somptueuse propriété de campagne.

Wilhelm

Âge: 35 ans
Naissance: 07/10/1907
Arrivée: 15/01/1939
Présence en ville: Trois ans.
Nationalité: Autrichien
Métier: Propriétaire terrien et écrivain
Statut civil: Célibataire

Groupe: Opportunistes
Section: Bureau d'information et de recrutement
Rang: Membre du BIR
Nom de code: //

Taille: 1.73
Corpulence: 64
Cheveux: Noirs
Yeux: Noirs
Autres: Une paire de lunettes pour lire.

Histoire

   Tout commença à Vienne, le septième jour d'octobre de l'année 1908, dans une famille de la haute-bourgeoisie. C'était déjà tout un programme. La famille König, ce n'était pas n'importe qui - et cela, le jeune Wilhelm le comprit très vite. Ou peut-être que ce n'était personne, justement. Qu'un titre, et pas des vrais êtres humains. C'est en tout cas l'impression qu'il en a aujourdh'ui.  

Mais commençons par le commencement. Wilhelm était le premier fils de la famille et leur deuxième enfant.Pas encore un numéro parmi d'autres, mais peut-être pas pour autant sa propre personne. Il était là pour reprendre l'affaire familiale. Il n'était ni plus agité ni plus sage qu'un autre enfant de son âge, de sa condition, et de son époque. Un peu rêveur peut-être. Mais sage. Mais curieux. Il questionnait les usages de son époque, et on  lui répondait " Parce que cela ne se fait pas." Jusqu'à ce que ça rentre dans son jeune esprit encore facilement malléable - et l'on en voit encore les conséquences aujourdh'ui. Ce n'était pas la faute de ses parents pourtant. Ses parents, il les voyait à peine : son père travaillait, sa mère sortait voir ses amies, laissant la fratrie aux mains de la gouvernante. Et les repas de famille se passaient dans une atmosphère glaciale. Que dire à des personnes que l'on ne connaît pas, fût-ce ses parents ? Au moins cela laissait au jeune Wilhelm le temps de laisser libre cours à son imagination. Il se racontait des histoires à longueur de journées, en couchait certaines sur papier depuis qu'il savait écrire et on lui disait " Oh Wilhelm, quelle imagination tu as."  Formidable. Il avait six ans et les compliments lui montaient la tête.

Mais il y eut la guerre, ce premier conflit mondial, provoqué par l'assassinat de l'archiduc Franz-Ferdinand et de son épouse par Gavrilo Princip. Ce n'était plus le temps des jeux et des histoires écrites. La ville de Vienne avait changé.  Il ne s'en rappelle plus très bien aujourdh'ui au vu de son âge de l'époque, mais il se souvient néanmoins d'une atmosphère lourde. Et le très fort chauvinisme ambiant. Cette guerre serait courte, et il serait facile d'écraser la Serbie. C'était ce que tout le monde se disait à l'époque. Sauf que rien ne se passe comme prévu, n'est-ce pas ? Et le conflit dura quatre longues années... Pour se finir sur la défaite de la Triple Alliance.  Et le traité de Saint Germain-en-Laye, l'année d'après, qui démantelait le grand empire austro-hongrois. Terminée, la Double-Monarchie, la Monarchie du Danube. Ne restait plus que l'Autriche et sa capitale hypertrophiée. Et les finances de la famille souffrirent, puisqu'une bonne partie des capitaux du père étaient dispersés dans le reste de feu l'ancien empire austro-hongrois. Mais le père de Wilhelm, malgré ses défauts, n'était pas homme à se plaindre et fit de son mieux pour redresser la situation familiale. S'il fallait se serrer la ceinture, cela ne serait que temporaire, assurait-il, et le jeune garçon hochait gravement la tête en l'écoutant. Brave petit enfant sage.  Quand bien même cela n'était que mensonges éhontés ; parce que Herr König n'arriva jamais à redresser seul les finances familiales de façon réellement satisfaisantes. Comme le petit Wilhelm se rendit compte assez rapidement.

Et le temps passait, Wilhelm grandissait. Il écrivait, il apprenait bien ses leçons, il faisait ce qu'on lui demandait  - tant que cela l'intéressait un minimum. Son adolescence se passa sans trop de heurts, jusqu'à la crise la plus importante qu'ait eu à subir la famille. "Père, reprendre l'usine ne m'intéresse pas. Je veux me consacrer à la littérature". osa-t-il dire un jour, l'année de ses vingt ans. Scission. Crise. Rupture. Comme s'il voulait tout envoyer en l'air. Se saborder. Dire non à son futur tout tracé. Cela avait pris vingt ans, mais c'était enfin là. "Ca", étant en réalité le moment de refuser son milieu bourgeois bien-pensant, aux milles et unes convenances qui l'étouffaient comme autant de carcans. Il n'avait pas la tête aux chiffres, du moins pas assez pour reprendre la tête d'une entreprise. Lui, il voulait la liberté créatrice. Et pourtant, c'était déjà trop demander.

Car jamais Wilhelm ne vit son père aussi énervé que ce jour-là. Les mois suivants, lourds de tension, passaient les uns après les autres. Il n'était plus la fierté de ses parents, leur espoir ; non, il n'était plus qu'un de ces vulgaires plumitifs bons à rien. La littérature, c'était bon pour se distraire après une bonne journée de travail, ce n'était pas un travail, lançait régulièrement son père au cours des repas. Wilhelm choquait dans ce milieu si bien-pensant, voilà tout.Trop d'années passées à se taire, à se conformer aux convenances de son milieu, et voilà qu'il mordait la main qui le nourrissait ;  pour ses parents, il n'était décidément qu'un ingrat. Et ce qui devait arriver arriva ; il finit par quitter le foyer familial pour s'installer dans un quartier de Vienne bien moins huppé que celui de son ancienne maison. Il acceptait des menus travaux plus ou moins bien payés, et le soir, il écrivait, publiant des petites nouvelles dans les journaux, ou encore quelques poèmes. Il essayait de faire son trou, de se faire reconnaître. Mais les premières années furent affreusement difficiles. Sans soutien, sans ami, la vie dans la capitale n'était pas simple. Mais de fil en aiguille, en fréquentant les célèbres cafés de la ville,  il se créa des contacts, des amis, un cercle d'écrivains qui s'entraidaient, et qui fondèrent même un journal. Les romans que le jeune homme publiait commençaient à faire leur trou et obtenir leur petit succès ; ils étaient payés une misère ? Certes. Cela ne faisait que l'inciter à produire plus. Il était content dans l'ensemble. Ainsi la littérature n'était pas un travail ? Que quelqu'un ose dire le contraire, maintenant.

Mais ils étaient en Autriche.

Laquelle Autriche se fit annexer en 1938. Wilhelm avait trente ans, et des positions plus dures que lorsqu'il était plus jeune. Il ne partageait pas l'enthousiasme ambiant, prévoyant même des éditoriaux grinçants à ce sujet. Et ses amis...pardon, ceux qu'il croyait ses amis..l'empêchèrent de les publier. Ils risquaient gros. Mieux valait satisfaire le régime en place. Etc, etc. Ils n'avaient donc pas perdu leur côté bien-pensant après tout, alors qu'ils proclamaient le contraire.

Et lui les regarda avec mépris, ressentant fortement le poids de leur trahison.

Puis avec ironie le jour où il fut décreté que leurs ouvrages seraient censurés. Comme quoi, flatter le régime ne servait à rien finalement.

Et il se regarda avec dégoût lorsque ses ouvrages, eux, passèrent l'épreuve de la censure. Comment ? Pourquoi ? Pourquoi lui et pas les autres ? Encore aujourdh'ui, il ne sait pas. Mais il ressentit un profond malaise. Et même, l'envie de tout détruire en voyant ses livres approuvés par le régime nazi. Mieux valait n'avoir aucune reconnaissance plutôt qu'une mauvaise reconnaissance.

Ce fut suffisant pour qu'il accepte de quitter sa ville honnie lorsqu'un homme l'aborda, un soir, pour lui poser cette question " Veux-tu t'en aller ?". Avec plaisir. Sans regret. Tout plutôt que rester dans ce lieu maudit qui enfantait des monstres.

Il se réveilla dans un lit qu'il ne connaissait pas, dans cette ville inconnue qu'ils appelaient Pallatine. Se soumit gentiment au programme de cours pendant les mois qui suivirent ; après tout, s'il voulait s'adapter à la ville, il était nécessaire qu'il en apprenne plus sur elle. Il eut la (bonne ?) surprise de voir qu'il n'était pas le seul de son époque . Ca le rassurait, d 'une certaine manière, de voir que d'autres avaient refusé de continuer à vivre à la même période que lui.
.
Et il creusa son trou, progressivement, jusqu'à attirer l'attention de la diaspora opportuniste, qui lui envoya un de ses membres pour le recruter. On reconnaissait ce qu'il valait ? Il n'en fallait pas plus. Posant la liberté comme pierre d'angle de son existence, il rejoignit les Opportunistes. Faction qui n'avait pas de nom en réalité, mais surnommée ainsi. Cela lui convenait. Et puis, être dans la même faction qu'Arthur Rimbaud, comme il l'apprit assez rapidement. avait un certain prestige. Non ?

Et le voilà maintenant, membre du Bureau d'Information et de Recrutement, plus riche qu'il ne l'a jamais été... et pourtant toujours fidèle à lui-même.

..Euh..Je suis Anaiya, 23 ans. C'est mon premier compte. (Pas le dernier ? Je ne sais pas. Je suis faible après tout.) Je ne sais jamais quoi dire sur moi,c'est terrible.

Ah et parce que je ne peux pas m'en empêcher  pour le mot de la fin : Sauvez Willy.

Mar 1 Mar 2016 - 20:06
Coucou et bienvenue :)
Mar 1 Mar 2016 - 20:07
Merci <3
Mar 1 Mar 2016 - 20:13
Bienvenue cher propriétaire terrien où est donc ta villa. Cœur
Je lirai ta fiche après dîner, ça promet. Malicieux
Mar 1 Mar 2016 - 21:02
Bienvenue également. Cœur
Je suis un peu estomaquée par la sincérité de ton écriture, sérieusement, ne serais-tu pas un peu Autrichienne sur les bords ? Mort de rire
Merci pour le cours d'histoire, sinon.
Allez, gambade bien. ♥️
Mar 1 Mar 2016 - 21:04
Ginozadmfksdmfksmfsdf Bave Bienvenue Bave Brille
Mar 1 Mar 2016 - 21:16
Merci pour tous ces bienvenues, ça m'émeut *w*

Seung > Les villas c'est la vie.

Naga > Sincérité d'écriture ? Sceptique
Et j'aime l'Autriche du début du XXème siècle, voilà.

Noah >Ginoza a trop de classe Cœur Cœur
Mar 1 Mar 2016 - 21:31
(j'arrive en retaaaaard mais on me pardonne voyons /dies)
ALORS DEJA. ce titre. franchement il. me fait frissonner, vraiment ?
Je vais être honnête, j'ai pas encore tout lu mais je me devais de poster avant que tu sois validé, parce que ce qui est passé sous mes yeux m'a vraiment plu alors. Bienvenue, eh ♥
Mar 1 Mar 2016 - 21:42
Du retard ? Je n'en vois pas :°

Le titre est une citation du poète Heinrich Heine en fait o/

Merci pour les compliments et la bienvenue, je suis touchée ;w;
Mar 1 Mar 2016 - 22:07
Donnerswetter, j'ai adoré ta fiche. Au niveau du caractère, il est adorable et franchement réaliste, c'est une réussite même si tu considères que tu as oublié des choses. Et ton histoire. Je l'ai dévorée, c'était passionnant alors que ce sont pourtant des évènements assez vus, mais le point de vue autrichien change et on sent que tu as fait des recherches. Brille  Et je me répète, mais ton style est très agréable à lire.
Quel adorable propriétaire terrien, en somme. Mwahaha

Wilhelm König

a reçu son permis de séjour à Pallatine

icon 100*100

Ce permis de séjour vous donne le droit de résider à Pallatine, de trouver un emploi et d'appartenir à une diaspora. Il atteste que vous êtes apte à vivre par vos propres moyens en ville. Nous vous rappelons que ce permis est obligatoire pour toutes vos démarches administratives auprès de l'Institut.

Si vous trouvez cette carte, merci de la déposer à l'Institut.

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Mer 2 Mar 2016 - 18:37
J'suis pas validée, j'ai stalké les fiches, faut quand même que je te le dise : Tu m'as touchée. Au plus profond du cœur. Ton personnage dans le temps de la Première Guerre mondiale, blblblbl. Période de l'histoire que j'affectionne énormément avec les révolutions de Russie.

Alors je t'aime. Voilà. 8D
Mer 2 Mar 2016 - 18:54
J'aime que l'on m'aime, c'est parfait /SBLAM/

Plus sérieusement, merci à toi pour tes compliments, ça me va droit au cœur I love you
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