Histoire

« Vous êtes condamné à 20 ans de prison pour abus sexuels sur votre fille. »

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Sur Terre, en Allemagne.

La mort perlait sur les murs de cette immense demeure qui laissait à penser que l'argent n'était aucunement une pénurie dans ces quartiers. Les murs blancs se fanaient petit à petit, laissant transparaître que le vide s'y dessinait à présent. Un silence de plomb régnait alors, seuls de légers bruits de vaisselle dans une pièce flottaient dans les airs pour habiller la froideur de l'endroit. Une jeune fille se tenait au bout d'une table qui semblait interminable et pour lui faire face, un homme d'un certain âge.

« Père, puis-je me retirer de table ? Je n'ai plus faim. »

Aucune réponse, ses orbes se posaient pourtant sur son faciès, attendant qu'il daigne la fixer à son tour, mais rien. Un profond soupir passait ses lippes, arrachant subitement une expression de colère à son vis-à-vis.

« Combien de fois dois-je te dire de bien te tenir ?! »

Des cris. N'était-il plus capable que de cela depuis que sa mère était partie ? Le cancer avait eu raison de cette magnifique femme qui, un jour, fut une grande danseuse étoile. Une femme gracieuse et d'une douceur qui ne convenait aucunement à la personnalité froide de cet homme.

Déglutissant difficilement, la jeune fille hochait la tête une seconde, se confondant dans de plates excuses. C'était usant de devoir être parfaite pour correspondre à l'image d'une personne qui n'était plus, au point de devoir suivre ses traces dans les moindres détails. Mais elle, quand est-ce qu'elle avait seulement désiré devenir danseuse également ?

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La douleur. Les muscles qui se contractaient sous les efforts incessants que la danse demandait, parce que c'était exigeant et que cet homme ne voulait rien lâcher, hurlant un peu plus à chaque fois que la jeune adolescente faisait une erreur. Des années que seule cette vie-là se dessinait dans un quotidien usant et lassant. La belle en avait marre de tout ceci, mais que pouvait-elle seulement dire ? La franchise lui vaudrait la colère de son géniteur. Diana devait être parfaite pour refléter Julia, sa mère. Pourquoi ? Pourquoi une telle obsession pour vaguement faire revivre un visage du passé, un visage qui ne pourrait plus jamais être ? Incompréhension totale. La colère, la haine, la pitié. Peu à peu les sentiments à l'égard de sa seule famille se dégradaient jusqu'à le voir comme un être humain pathétique.

Plus il souffrait que la belle ne soit pas l'exacte image de sa défunte femme, plus un certain sentiment de satisfaction voyait le jour chez elle.

Souffre. Plus. Encore. Souffre pour tout ce que tu me fais injustement endurer depuis des années.

Alors la peur à son encontre, la solitude se transformaient en un léger sourire en coin. Elle était ravie à bien y songer.

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« Tu dois absolument finir première, tu m'entends ? »

Des ordres. Encore et toujours des ordres dans le seul but de se rapprocher un peu plus du portrait qui arborait un mur de l'immense demeure des Carsten. D'une longue chevelure blonde, de ses orbes noisette, la magnifique femme qui se dessinait dessus souriait, heureuse. Quand est-ce que ceci avait été fait ? Une question que Diana se posait souvent en passant devant chaque matin. Mais cette mère qu'elle n'avait que peu connue, qu'elle avait tout de même aimée, depuis quand la détestait-elle autant ? Peut-être depuis que son père avait fait en sorte que ses cheveux châtains soient aussi blonds que les siens. Une expression dégoût avait lentement remplacé l'admiration que la jeune fille portait à sa génitrice. C'était fatigant tout cela.

Elle rêvait d'une autre vie, d'une autre famille, d'autre chose dans cette vie morose.
Ce jour-là, Diana ne fini que troisième pour son plus grand bonheur.

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Cette marque rougeâtre ne voulait aucunement disparaître de son faciès, la preuve que cet homme avait osé poser la main sur elle. Une gifle dont la jeune adolescente de seize ans se souviendrait toute sa vie. Bien qu'une vive douleur parcourait encore son épiderme, la dérangeait, cela avait fait germer la première idée d'une longue série qui deviendrait plus tordue avec le temps. Et cela commençait par se blesser régulièrement pour n'avoir plus le temps de danser comme son père le désirait, loupant un bon nombre de cours et de concours. La colère de cet homme à son encontre à chaque nouvelle désobligeante avait le luxe de faire sourire la belle, donnant un sens à son existence et à sa vie.

La bête commençait à voir le jour.

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Sur Terre, en Allemagne, Diana âgée de dix-sept ans.

« S'il vous plaît, aidez-moi... Mon père... Mon père m'a... Il m'a violé ! »

Des pleurs. Simulation pure et dure qui, cependant, avait réussi largement à convaincre l'associer de son géniteur qui était également son parrain. Pour parfaire cette vérité absurde sans preuve, la jeune femme en devenir avait eu l'audace de se blesser toute seule en grande partie, faisant apparaître des bleus sur ses cuisses à l'aide de coups de bâton, s'étant entaillé les poignets à l'aide de cordes. Néanmoins au cas où, elle avait eu un rapport avec un jeune homme pour prouver que oui, il y avait bien eu lieu.

Et c'est ainsi qu'à l'âge de dix-sept ans, Diana pu se repentir de la souffrance de son père jusqu'à plus soif. Des mois et des mois de souffrance pour cet homme qui clamait son innocence, qui suppliait sa seule fille de dire la vérité, mais les dites preuves n'allaient aucunement dans son sens. Et étrangement, d'autres "victimes" venaient à parler, accusant cet homme, parce que déjà la bête savait embobiner son monde. Alors ses "amies" avaient l'extrême gentillesse de l'aider dans sa quête. Et puis...

« Vous êtes condamné à 20 ans de prison pour abus sexuels sur votre fille. »

Enfin la liberté. Une liberté que son « parrain » ne pouvait contrôler bien qu'il soit devenu son tuteur. C'est elle qui, enfin, dominait.

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Pallatine.

« Une nouvelle vie ? Un nouvel environnement ? Hum... Cette idée n'a de cesse de faire germer tout un tas d'idées très intéressantes dans mon esprit. J'ai hâte de détrôner ceux qui contrôle cette ville ! Même si cela doit me prendre trente ans, je m'en fous, le jeu en vaut la chandelle. Et je sais que ce sera toujours très amusant. Néanmoins, même si cela prend du temps, je ne compte pas laisser ma place à qui que ce soit... Joker sera le sommet de ce monde ! »

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